Jacques Liberman

M. Liberman, son épouse Élise, et leurs deux enfants Edmond et Jacques habitent à Toulouse.

Au rez de chaussée de leur immeuble habitent Marie, dite "Marinette", son mari, M. Diu et leur fille Marie-Claude, âgée de 10 ans.
Marinette*, âgée de 30 ans, est couturière et son mari est chauffeur.

Après l’occupation allemande de la zone sud, M. Liberman tente de passer clandestinement la frontière espagnole pour rejoindre les forces de la France Libre. Il sera arrêté et déporté.

La menace des rafles devient plus pressante et Marie Diu* propose d’envoyer Jacques, le plus jeune des fils Liberman âgé de 9 ans, dans la ferme familiale à Miremont.
P. Sentenac était cantonnier. Lui et son épouse accueillirent Jacques. Le maire lui fournit une carte d'identité au nom de "Lemoine". Il sera scolarisé et deviendra enfant de chœur, chargé par le curé du village de balancer l'encensoir pendant la messe. Dans la même maison la famille Sentenac est contrainte d'héberger un officier allemand.
Seuls les parents de Marinette*, le curé et l’instituteur, M. Magné, étaient au courant de son identité et savaient qu'il était juif.

Un jour de mai 1943, la Gestapo et la milice procédèrent à une rafle dans le quartier où habitaient les Liberman à Toulouse.
Marie Diu* hébergea dans son logement du rez-de-chaussée Élise Liberman et Edmond, son fils aîné âgé de 14 ans.
Marie Diu* proposa d’envoyer Edmond et sa mère à Miremont. Elle leur trouva une petite maison isolée et inoccupée où Jacques vint les rejoindre. Cette maison leur servit d’abri sûr jusqu’à la Libération.

Marie-Claude Laska, médecin du travail à Toulouse, juive munie de faux papiers, fut elle aussi hébergée à la ferme chez Marinette Diu* et P. Sentenac.

M. Liberman eut la chance de sortir des camps de la mort, mais revint dans un état de santé critique.

Les deux familles gardèrent des liens solides et les Liberman vouèrent à Marinette* une reconnaissance durable.  

Le 29 janvier 2003, Yad Vashem a décerné à Marie Diu* le titre de Juste des Nations.