Mélanie Lévy

Eléonore* et François Giribone*, habitaient Nice et étaient les parents de deux enfants : Claude et Sylvain.

Artisans, les époux Giribone ont caché deux familles juives, la famille Lévy et les époux Mayer.
Mélanie et Daniel Lévy et leur fille Marthe resteront pendant plusieurs mois, à l'automne 1943, dans leur entrepôt situé rue Saint-Philippe à Nice, ainsi que leur fille Renée et son mari Daniel Mayer. 

Daniel Lévy, né en 1880 en Allemagne avait épousé à Redange (Luxembourg) Mélanie née en 1911 à Redange. Ils avaient deux filles née à Bollendorf (Allemagne) : Renée Irène en 1911 et Marthe en 1913.
Ils quittent l’Allemagne en 1939 et viennent s’installer à Nice près de leur fille Renée et son mari Daniel Mayer. Daniel Mayer tient rue du Châteauneuf à Nice un magasin de fournitures pour peintres en bâtiment et beaucoup de ses clients étaient artisans peintres.

Le 24 août 1940, Renée donne naissance à Nice à une petite fille prénommée Suzanne. 

Marthe, la plus jeune fille des Lévy, vient rejoindre sa famille à Nice en 1940. 

En 1943, les Allemands remplacent les Italiens dans cette zone de la France. Renée et Daniel Mayer décident de placer Suzanne âgée de trois ans à l'institution religieuse la Villa Apraxine à Nice. C’est après l’avoir déposée qu’ils rencontrent François Giribone*, un de leurs clients, à qui ils expliquent leur peur et les dangers qu’ils courent. Spontanément, François Giribone* leur propose de les héberger ainsi que leurs parents et Marthe dans un atelier où il rangeait ses pots de peinture et qui se trouvait en face du domicile où il habitait avec son épouse et son fils Claude âgé de dix-huit mois. L’endroit étant fort exigu, c’était Eléonore Giribone* qui leur faisait la cuisine. 

La famille Lévy possédait des faux papiers au nom de Laurens, ce qui permettait à Marthe de sortir pour trouver du ravitaillement. 

En novembre 1943, Marthe Lévy se souvient avoir aidé Eléonore Giribone* à mettre au monde son deuxième enfant. 
Le temps devenant de plus en plus froid, les familles ne pouvaient plus continuer à rester dans l’atelier. Marthe et ses parents, munis de faux papiers partent alors à Lavaur dans le Tarn. 
Renée et Daniel Mayer et leur fillette Suzanne parviennent à passer en Suisse clandestinement où ils passeront le reste de la guerre dans un camp de réfugiés à Finhaut près de Martigny dans le Valais.

Après la guerre, les familles ne se sont pas perdu de vue et ont toujours entretenu des relations d’amitié.

Le 20 Juillet 2011, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les nations à François Giribone* et son épouse Eléonore Giribone*.