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Région :
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Département :
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Reine Levyne

Texte pour ecartement lateral

Vincennes 94300 Val-de-Marne
Nom de naissance: Elinski
Nom d'épouse: Levyne

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Histoire

La famille Levyne

Dorine*, née en 1905, et son mari Antoine Carini*, né en 1901, émigrés d'Italie, habitent à Noisy-le-Grand dans un pavillon qu’Antoine* avait construit de ses propres mains.
Le couple n’avait pas d’enfants et vivait très modestement.
Dorine* est journalière saisonnière chez des maraîchers cultivateurs et Antoine* est ouvrier du bâtiment.
 
Edmund Levyne et son épouse Reine née Elinski habitent Vincennes avec leur fils Jean-Charles, né en 1933. 
Léontine et Elie Elinski, les parents de Reine habitaient à Saint-Maur-des-Fossés.
Edmund Levyne était chapelier et continuait à travailler comme employé dans son magasin administré par un commissaire-gérant depuis mars 1941 suite aux lois de Vichy.
Suite à une dénonciation, Edmund Levyne est arrêté par la gendarmerie le 25 juin 1943 pour non port de l'étoile jaune. Il refuse d'obtempérer et se bat avec les gendarmes, ce qui laisse le temps à Reine et à son fils Jean-Charles, âgé de 10 ans, de s'échapper.
Edmund Levyne est interné à Drancy. Il est déporté sans retour de Drancy à Auschwitz le 31 juillet 1943 par le convoi n° 58.
 
Avant la guerre, Dorine Carini* avait été employée de maison chez Léontine et Elie Elinski.
 
Reine Levyne et Jean-Charles partent se réfugier chez Léontine et Elie Elinski, les parents de Reine
 
Au début de l’année 1944, dénoncés, les gendarmes vinrent les arrêter à leur tour. 
Reine les supplia, parlementa et refusa de partir sans son fils qui était à l’école. Les gendarmes apitoyés la laissèrent partir, mais ils arrêtent Léontine et Elie Elinski. Ils seront déportés sans retour de Drancy à Auschwitz le 7 mars 1944 par le convoi n° 69. 
 
Reine et à son fils Jean-Charles se retrouvèrent à nouveau en fuite. 
 
Reine alla frapper à la porte de Dorine*. Dorine* et Antoine Carini* les accueillirent avec chaleur et acceptèrent de garder Jean-Charles. Ils le logèrent dans une chambre d’enfant, préparée dans l’espoir d’une future naissance mais restée inoccupée. 
Les Carini* le choyèrent « comme leur propre fils », le présentant comme leur filleul « malade des poumons à qui l’air de Paris ne réussit pas et auquel le médecin avait conseillé de se refaire une santé à la campagne ». Le voisinage, complice, ne fut certainement pas dupe. Seul l’employeur de Dorine*, M. Grange, fut mis dans le secret ainsi que le curé, car les Carini* étaient catholiques pratiquants. 
 
Après la guerre, Jean-Charles a retrouvé sa mère. Son père et ses grands-parents sont morts en déportation.
 
Jean-Charles a survécu et conservé des liens solides avec son parrain et sa marraine, sa seconde famille. Il deviendra responsable des Eclaireurs et eclaireuses israélites de France (totémisé Musaraigne paperassier et grincheux).
 
Le 23 novembre 2005, Yad Vashem a décerné à Dorine*. Dorine* et Antoine Carini* le titre de Juste des Nations.

29/09/2020

asso 12495

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Albert Szerman, rescapé des rafles du Vél d'Hiv' et de La Varenne (Le 20 mai 2012, une cérémonie de reconnaissance des sauveurs d'Albert Szerman, les Justes Solange* et Henri Ardourel*, s'est déroulée à la Salle polyvalente de Crouy. Témoignage d'Albert Szerman. )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )

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