Renée Uhry

Maxime Sarlat* est l’instituteur et le secrétaire de mairie de Villamblard.

Lorsque la guerre éclate, un certain nombre de familles évacuées d’Alsace, dont plusieurs familles juives, viennent s’installer dans la localité.
Éléonore Frantz*, employée de mairie et Maxime Sarlat* sont tout à fait hostiles à la politique anti-juive de Vichy.
Maxime Sarlat* était instituteur en congé sans traitement depuis avril 1941, à la suite d'un déplacement d'office par Vichy.

Le 25 juillet 1942, Maxime Sarlat* épouse Éléonore Frantz*.

Le secrétaire de mairie et son épouse aideront de nombreux Juifs à échapper à l’arrestation et à la déportation, en leur donnant de faux papiers, exempts de la mention « Juif ».

C’est ainsi que Henri Uhry, Renée Uhry née en 1916 à Ingwiller (67) et Alfred Uhry né en 1926 à Ingwiller (67) reçoivent une nouvelle identité, tout comme le personnel d’organisations juives de Périgueux dont Fanny Schwab et même des enfants pris en charge par l’OSE à Montintin, près de Limoges.

Engagé volontaire dans les Forces Françaises Combattantes (FCC) à la date du 1er décembre 1941, agent P1 du réseau franco-britannique VIC, spécialisé dans les évasions, la récupération d'aviateurs et de parachutistes et leur acheminement vers l'Angleterre par tous les moyens clandestins, Maxime Sarlat* est dénoncé et arrêté le 16 décembre 1943 et transféré à Bergerac, Périgueux puis Limoges où il est torturé au quartier général de la Gestapo. Il sera ensuite déporté par le convoi du 22 janvier 1944 de Compiègne-Royallieu à Buchenwald. Transféré au camp de concentration de Flossenbürg puis à au camp de concentration de Hradischko (République Tchèque), 

Restée seule, Éléonore* , demeura active au service de la Résistance et continua à procurer de faux papiers d’identité à des Juifs.

C’est grâce à elle que Sylvain né en 1907 à Westhoffen (67) et Marguerite Marx née en 1910 à Strasbourg (67) purent échapper à la Gestapo et fuir Périgueux pour se réfugier à Paris en avril 1944.
On compte parmi les personnes sauvées par les Sarlat* : Mimi Schmidt, Marthe, Lucie et Moïse Lévy, Jeanne Weil née Bloch...

Maxime Sarlat* est libéré le 8 mai 1945 et rapatrié en France le 25 mai 1945. Maxime Sarlat* rentrera à Villamblard malade et infirme.

Le 19 mai 1986, l'Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Éléonore* et Maxime Sarlat* le titre de Juste parmi les Nations.