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Côte-d'Or

Région :
Bourgogne-Franche-Comté
Département :
Côte-d'Or

Préfets :
Charles Chevreux
(1938 - 1940) Jacques Charles Adrien Chevreux, Préfet de la Côte-d'Or (1883-1951)
Alfred Hontebeyrie
(1940 - 1941) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet de la Côte-d'or et préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) à partir de 1941 (1895-1969)
Charles Donati
(1941 - 1943) Charles Guérin Joseph Louis Donati, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (né en 1891)
R. Grimaud
(1942 - 1942) Préfet délégué de la Côte-d'Or
Henry Soum
(1942 - 1943) Préfet délégué de la Côte-d'Or
(07/1943 - 30/12/1943) Jean François Quenette, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie), révoqué par Vichy et recherché par la Gestapo pour son activité de résistant (1903-1971).
A. Ytasse
(1943 - 1944) Préfet de la Côte-d'Or
Jean Bouhey
(Mars 1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1898-1963)
Georges Bernard
(1944 - 1944) Georges Albert Maurice Bernard, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1890 - 1953)
Yves Gasne
(1944 - 1944) Préfet délégué de la Côte-d'Or
Jean Mairey
(1945 - 1946) Jean Marie Albert Mairey, Commissaire régional de la République par intérim de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1907-1982)
Marcel Lhuillier
(1944 - 1944) Préfet de la Côte-d'Or
M. Jouany
(1944 - 1945) Préfet de la Côte-d'Or
(1945 - 1946) Préfet de la Côte-d'Or, déporté en Allemagne pour avoir soutenu la résistance

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Suzanne Osterberger

Fille de Louise Osterberger*
Texte pour ecartement lateral

Laignes 21330 Côte-d'Or
Nom de naissance: Suzanne Valérie Osterberger
Date de naissance: 1919
Date de décès: 2014
Réseau de sauvetage : Osterberger Louise
Profession: Assistante médicale
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Histoire

Rescue Story

During the occupation, Louise Osterberger lived in Laignes (Côte d’Or) with three of her six children. Osterberger was born in 1890 in Munster (Alsace), which was then part of Germany. Having attended the local school, she was fluent in German, and the local population and the occupation authorities often asked her to serve as an interpreter. She showed great courage and more than once she persuaded the Germans to renounce reprisals or collective punishments. Her daughter Suzanne, a domestic for Dr. Bourgeois in Paris, came to her mother’s home in the spring of 1943 with Jacqueline Schochat, a five-year-old Jewish girl. Jacqueline’s father had been arrested in 1941 and deported in the first transport to Auschwitz, where he perished. At the request of the girl’s mother, Dr. and Mme Bourgeois took young Jacqueline into their home. However, fearing for her life, they asked Suzanne to take the girl to her mother Louise, who lived in the country. Louise gave Jacqueline a warm welcome, pampered her as she would her own daughter, and after the liberation returned her to her mother. One of Osterberger’s sons fought in the Resistance. She sent parcels to him and his comrades and supported the Resistance in intelligence activities.
On January 6, 1997, Yad Vashem recognized Louise Osterberger as Righteous Among the Nations.

17/02/2012
Lien : Yad Vashem

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Louise Osterberger* est alsacienne, née en 1890 à Munster (68).
Catholique pratiquante, elle avait épousé Louis Osterberger né en 1883 à Busang (88). Louis était régisseur de l'Hospice de Chantilly.
Le couple aura 8 enfants, dont les aînés : Pierre, Georges, né en 1914, Suzanne, née en 1919 et André, né en 1920.
 
Résistante et travaille en tant que traductrice pour la Kommandantur. Sa fille Suzanne Osterberger travaille chez le docteur Bourgeois à Paris.
 
La famille Schochat habitait Paris. Hillel Schochat, né en 1902 en Lituanie, fourreur, avait épousé Frida née Schauder en Allemagne en 1907.  Leur fille Jacqueline naît en 1938.
 
Frida née Schauder était la fille de Max Schauder et de Berta née Horner. Elle avait deux frères aînés, Herman né en 1892 et Maurice né en 1901. 
 
Hillel Schochat est arrêté à Paris le 20 aout 1941 à la sortie du métro République. Il sera emmené à Drancy puis sera déporté sans retour vers Auschwitz le 27 mars 1942, par le convoi n°1.
Son atelier de fourrures sera aryanisé.
 
Frida Schochat et sa fille partent alors à Nay (64). Elles y restent 1 an.
 
Rentrées à Paris, Frida Schochat apprend que son mari a été déporté. Un de ses frères lui conseille de confier Jacqueline à une famille à la campagne. 
Le professeur René Bourgeois conseille à l'oncle de la petite de confier l'enfant à la famille de son assistante Suzanne Osterberger.
 
Frida Schochat accompagne sa fille à la gare rejoindre Suzanne Osterberger qui convoie la petite Jacqueline chez sa mère, Louise Osterberger* à Laignes en Côte-d’Or qui se trouvait en zone occupée.
La petite fille est présentée comme une petite cousine de Paris. De 1942 à 1945, elle va à l'école et à l'église. 
 
Frida Schochat trouve refuge à Saint-Nizier, dans la Loire, près de Roanne.
Son emploi à la kommandantur locale lui permet d’avertir les personnes inquiétées et d'aider les maquisards.
 
Le 22 août 1944, après l’attaque d’un convoi allemand, une unité investit Laignes. Les allemands menacent de mettre le feu au village et accusent le médecin Guillarme de ne pas avoir soigné leurs blessés. Ils le condamnent à la pendaison ainsi que Mme Scumaker et désignent une dizaine d’otages alignés devant le café Gougenot. Ils seront libérés le lendemain grâce à Louise Osterberger* et à l’abbé Bourdot.1 qui négocient leur libération.
Jacqueline Schochat restera cachée dans une ferme durant ces 48 heures de tous les dangers.
 
Jacqueline Schochat restera chez Louise Osterberger* jusqu'à la Libération.
.
Jacqueline Schochat en larmes quitte Laignes avec sa mère qu'elle ne reconnaît pas.
 
Elles arrivent à Paris et elle retrouvera ses grands-parents, Berta et Max Schauder qui avaient été cachés dans la Creuse, ainsi que ses oncles, Herman et Maurice Schauder.
 
Frida Schochat doit travailler et place Jacqueline à la pension des Lilas où elle passe les semaines du lundi au vendredi. 
Frida Schochat interdit à sa fille de dire qu'elle est juive... et lui apprend à se faire discrète et à se fondre dans la société française.
Un peu plus tard, Jacqueline fréquente l'école communale de la rue Picpus et la vie reprend petit à petit, sans pratiquer la religion juive.
 
Jacqueline rencontre la famille de son père Hillel Schochat arrivée de Russie en France dans les années 1950.
 
En grandissant, Jacqueline fait de très bonnes études et fréquente les mouvements juifs et rencontre Henri Rebibo, un juif marocain pratiquant... qui lui apprend à rire... Ils se marient en 1964 et ils auront deux enfants, Sophie et Nicolas qui leur donneront 7 petits-enfants.
Sophie fait son Alya en 1990 et Henri et Jacqueline partent vivre en Israël en 1999.
L'enfant cachée se sent enfin chez elle.
 
Le 6 janvier 1997, Yad Vashem a décerné à Louise Osterberger* le titre de Juste des Nations.

26/01/2021

asso 609

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Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Aide et sauvetage de la population juive dans les départements de la Nièvre et de la Cote-d'or pendant la Deuxième Guerre mondiale. (Aide et sauvetage de la population juive dans les départements de la Nièvre et de la Cote-d'or pendant la Deuxième Guerre mondiale. Auteur : Julie Philippe (Julie.philippe21@gmail.com) Éditeur : Mémoire de master en histoire contemporaine Date de publication : 19-09-2007 )
2 Gret Arnoldsen, Silence, on tue !, La Pensée universelle, 1981 (Cet ouvrage, témoignage d'un interné, rapporte sur plus d'une centaine de pages les conditions de vie au Sanatorium et quelques-unes des anecdotes plus ou moins heureuses (souvent moins) qui ont marquées son quotidien. )

Notes

- 1 - Gilles Hennequin, p. 97

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