Soutenez le travail de l'AJPN
  Recherche de personne, de lieu : affiche la page   Recherche type Google : propose des pages  
 
 
Page d'accueil Les communes de France durant la  Seconde Guerre mondiale  
Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie dans les communes de France
2 annonces de recherche
39/45 en France (WWII)
base des données identifiées par AJPN.org
Nouveaux articles
Une page au hasard
38080 noms de commune
95 départements et l'étranger
1230 lieux d'internement
744 lieux de sauvetage
33 organisations de sauvetage
4342 Justes de France
1072 résistants juifs
15987 personnes sauvées, cachées
Expositions pédagogiques AJPN Exposition pédagogique 2e Guerre mondiale : la guerre, l'occupation, la vie quotidienne, les lois antisémites, les rafles, les justes, les enfants cachés, les rescapés, les témoins L'enfant cachée
Das versteckte Kind

Chronologie 1905/1945
En France dans les communes
Les Justes parmi les Nations
Républicains espagnols
Tsiganes français en 1939-1945
Les lieux d'internement
Les sauvetages en France
Bibliothèque : 1387 ouvrages
Cartographie
Glossaire
Plan du site
Signaler un problème technique
Imprimer cette page
Oise

Région :
Hauts-de-France
Département :
Oise

Préfets :
Maurice Mathieu
(31/05/1938 - 22/05/1940)
Paul Vacquier
(22/05/1940 - 30/10/1942)
Yves Perony
(18/11/1944 - 24/07/1946)
Émile Pelletier
(1942 - 1943) Émile Amédee Pelletier, Préfet de la région de Laon-Saint-Quentin (Aisne, Ardennes, Oise et Somme) (1898-1975)
(09/1941 - 05/1942) Préfet régional de Saint-Quentin (Aisne, Somme, Oise, Ardennes), révoqué par Vichy et recherché par la Gestapo pour son activité de résistant.
Georges Malick
(30/10/1942 - 18/11/1944) Préfet de l'Oise
Roger Homo
(1944 - 1944) Roger Marie Calentin Paul Homo, Préfet de la région de Laon-Saint-Quentin (Aisne, Ardennes, Oise et Somme) (1892-1977)
Pierre Pène
(1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Laon-Saint-Quentin (Aisne, Ardennes, Oise et Somme) (1898-1972)

À lire, à voir…

Étienne Dejonghe Étienne Dejonghe
Yves Le Maner
Le Nord-Pas-de-Calais dans la main allemande, 1940-1944

ACHETER EN LIGNE

Franck Fajnkuchen Franck Fajnkuchen
Yzkor. Une famille juive en France entre 1940 et 1944

ACHETER EN LIGNE

Grégory Célerse Grégory Célerse
Sauvons les enfants ! : Histoire du comité lillois de secours

ACHETER EN LIGNE

Frédéric Viey Frédéric Viey
Franck d'Almeida
Histoire des Communautés Juives du Nord et de Picardie

ACHETER EN LIGNE
[Ajouter un ouvrage]

Texte pour ecartement lateral

Yolande de Seroux

Baronne Fernand de Seroux
Texte pour ecartement lateral

Cuts 60400 Oise
Nom de naissance: de Chasseloup-Laubat
Nom d'épouse: de Seroux
Date de naissance: 04/03/1907
Date de décès: 26/09/1998 (Bethisy-Saint-Martin (60)
Nationalité : Française
[Créer un nouvel article et/ou ajouter une photo]


Histoire

Le maréchal Pétain et ses protégés

Marie-Louise de Chasseloup-Laubat, née Marie-Louise, Fanny, Clémentine, Thérèse Stern, née à Paris le 4 février 1879. Mlle Stern a épousé le 21 juillet 1900 à la mairie du 8e le Marquis Louis de Chasseloup-Laubat, aryen, ingénieur civil (1863-1954). La marquise est convertie au catholicisme le 21 août 1900, a eu trois enfants, tous mariés :

  • Magdeleine née de Chasseloup-Laubat (1901-1945), mariée le 14 mars 1923 avec Achille Alain Joachim Napoléon Murat, né le 3 juillet 1898 à Paris 7e. Leurs fils Lucien Louis Joachim Napoléon naît en 1927 et Philippe Louis Marie Gabriel Henri Hugues Napoléon en 1941.
  • Comte François de Chasseloup-Laubat (1904-1968), marié avec Betty Strachey-Marriott,
  • Yolande née de Chasseloup-Laubat, Baronne Fernand de Seroux (1907-1998), mariée en 1927 avec Fernand Gérard Auguste de Seroux, né en 1892, décédé en 1968 à l'âge de 76 ans. Le témoin de leur mariage était Philippe Pétain, maréchal de France.

Lucie Girot de Langlade, née Lucie-Ernesta Stern le 20 octobre 1911, sœur de la Marquise Marie-Louise de Chasseloup-Laubat. Lucie Stern a épousé le 11 avril 1904 Pierre Girot de Langlade (1869-1931), aryen. Elle s'est convertie au catholicisme le 17 juin 1911. De ce mariage est issu un fils :

  • Louis de Langlade (1905-1982), agriculteur, marié le 6 juin 1931 avec Gisèle née Journet (1909-2013).

Les deux sœurs Stern sont les filles du baron Louis Antoine Stern (1840-1900), dirigeant de la banque Stern, et de son épouse Ernesta-Miriam Hierschel de Minerbi (1854-1926). Elles ont deux frères, Jean (1875-1962), banquier mais aussi escrimeur célèbre, champion olympique en 1908, et Charles (1886-1940), mécène et artiste-peintre.

Le père du marquis de Chasseloup-Laubat, Prosper de Chasseloup-Laubat (1805-1876) fut député, conseiller d’Etat et ministre de la Marine.

Outre le mariage civil mentionné par Ménétrel, Marie-Louise Stern qui n'avait pas encore abjuré sa religion d'origine, se maria dans une chapelle de l'ancienne église Saint-Pierre de Chaillot, en toute intimité (le baron Stern était mort le 11 février 1900) en présence des plus proches parents et des témoins : le frère du marié et l'oncle de la mariée, le banquier Jacques Stern, un des fondateurs de la Banque de Paris et des Pays-Bas, peu de temps avant sa mort.1

Marie-Louise de Chasseloup-Laubat obtiendra son exemption et échappera à la déportation. Le 9 janvier 1964, elle décède à Paris, à l'âge de 84 ans.
Assignée à résidence, elle disposait d'une autorisation de voyage pour " cause de maladie grave " afin de visiter sa sœur au château de Cuts (Oise) et sa fille au château de la Mothe à Béthisy-Saint-Martin (Oise). Autorisation valable du 3 mars au 13 mai 1943, et prolongée jusqu'au 31 octobre 1944.2 

À la différence de sa sœur, la baronne Lucie Girot de Langlade n'a jamais obtenu son exemption d'étoile. La baronne sera arrêtée par des Allemands à son domicile du château de Cuts, le 3 janvier 1944 à l'heure du repas. À bord d'un camion bâché elle est dirigée sur Noyon et pensait qu'il s'agissait d'un simple contrôle d'identité. Le 4, elle passe la nuit au camp de Royallieu et sera transférée à Drancy le lendemain. À Drancy, sa famille cherchera à la faire libérer. Enregistrée sous le patronyme de Langlade, les démarches entreprises concernaient une dame Girot... Le 20 janvier 1944 elle fera partie du convoi n° 66 pour Auschwitz où se trouvaient, entre autres, la soeur de l’écrivain Max Jacob   Myrté-Léa, le champion olympique de natation Albert Nakache, sa femme et sa fille, et les parents du résistant Raymond Samuel Aubrac  Le 24 janvier 1944, Lucie Girot de Langlade sera gazée dès son arrivée au camp, à 61 ans. 

Après guerre, le fils de Marie-Louise de Chasseloup-LaubatFrançois de Chasseloup-Laubat sera le dernier visiteur du prisonnier de l'Ile d'Yeu quatre jours avant son dernier soupir. 

Un témoignage consigné dans un album hagiographique, co-écrit en 1951 avec le Gal Weygand, Jean Tracou, ancien directeur de cabinet du maréchal, les académiciens Jérome et Jean Tharaud (antisémites notoires), et l'abbé Bailly, curé de l'Ile d'Yeu.

En 1947 et 1948 il se rendra plusieurs fois à l'Ile d'Yeu et restera quelques jours auprès de la maréchale, pour l'accompagner jusqu'au pied du Fort où Pétain était détenu.3 

Pourquoi Pétain protégea les sœurs Stern ?

L'influente famille Stern et le couple Pétain se connaissaient de longue date. Une relation entretenue au gré d'évènements importants. Pendant la Première Guerre Mondiale, en 1917-1918, le grand quartier général de Pétain se trouvait à Compiègne (Oise), à moins de 30 km du château de Cuts, propriété de la baronne Girot de Langlade.

Il participait à des chasses ou à des dîners à leur domicile parisien de la rue Léonard de Vinci. Présidente de la Croix-Rouge de l’Oise, la baronne transforma son château en dispensaire militaire en 1914. En 1917, les Allemands incendient le château qui sera reconstruit en 1926.

Yolande, la fille de Mme de Chasseloup-Laubat, qui se maria le 8 juin 1927 avec le capitaine de cavalerie Fernand de Seroux, en la Chapelle Saint-Louis des Invalides, avait pour témoins le maréchal Philippe Pétain et Jean Stern, son oncle. Le marié avait choisi le Colonel de Ganay et le général Charles Brécard, un proche collaborateur de Pétain, secrétaire général du chef de l’État de juillet à octobre 1940, puis à partir d'août 1942 président du Conseil de la Francisque, ordre instauré par le maréchal, et grand chancelier de la Légion d’honneur jusqu’en juillet 1944.4

En mai 1940, lorsque Pétain, encore ambassadeur en Espagne, rentre en France, il voyage dans le même train que la baronne, qui séjournait à Biarritz avant l'armistice. 

SourceLa face cachée de l'étoile jaune est protégée par les lois de la propriété intellectuelle. Tous les textes mis en ligne sont la propriété exclusive de Thierry Noël. Toute reproduction, intégrale ou partielle, du contenu du blog est interdite sans autorisation de l'auteur.
Directeur de la publication : Thierry NOËL 06.95.89.58.58
jeannette.guitelman1@gmail.com

Thierry Noël La face cachée de l'étoile jaune

06/01/2022

asso 12368

Chronologie [Ajouter]
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.


Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]

Comment ajouter le votre. En savoir plus…

Les persécutions des Juifs victimes de la Solution Finale à Berck sur Mer pendant la 2de Guerre mondiale , Mémoire ou thèse 60 pages, réalisation 2014
Auteur : Cyril Brossard - terminal
Étude réalisée à la suite d'un voyage d'études à Auschwitz-Birkenau et suite à une demande d'élèves de Terminales ES du lycée Jan Lavezzari. Etude qui sert aussi à la préparation au CNRD 2014-2015 dont le thème est la découverte des camps de concentration, le retour des déportés et la découverte du système concentrationnaire nazi.
Histoire des Communautés Juives du Nord et de Picardie , Mémoire ou thèse 148 pages, réalisation 2009
Auteurs : Frédéric Viey, Franck d'Almeyda - terminal
Cette Histoire des Juifs du Nord et de Picardie relate le quotidien des Juifs dans le Nord de la France à partir du Moyen-Âge jusqu'à nos jours. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les Communautés Juives de ces régions ont payé un lourd tribu en perte humaine : la déportation et l'exécution après être passé par le Camp des Malines. Aujourd'hui dans toutes les Communautés un monument rappelle les sacrifices faits par le Peuple Juifs. Après la Seconde Guerre Mondiale, la population juive de France est exsangue. Les survivants vont essayer de faire revivre leur patrimoine religieux et culturel.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 la Famille Angel (Histoire tragique d'une famille qui a tenté d'échapper à son destin en se sauvant de Lille, vers la Loire Atlantique )
2 François Molet (François Molet, né à Beaurevoir le 14 mars 1905 est fusillé le 7 avril 1942 au Mont-Valérien. )
3 René Wallard (Page facebook du livre qui est en préparation sur son histoire.
Titre du livre "Dis leur de ne jamais pardonner". )

Notes

- 1 - Cyril Grange, Les alliances de l'aristocratie avec les familles de financiers Juifs à PARIS, 1840-1940 : déterminants socio-démographiques et débat religieux, Armand Colin, 2014, p. 75-93.
- 2 - CDJC-XXVa-175.
- 3 - Album du Maréchal Pétain, Maréchal de France, 1856-1951, Editions André Bonne, 1951.
- 4 - Courrier de l'Oise du 19 juin 1927.

Annonces de recherche [Déposer une annonce]


[Signaler que le contenu de cet article vous semble erroné]




Avertissement Les informations affichées sur le site de ajpn.org sont fournies par les personnes qui contribuent à l'enrichissement de la base de données. Certaines, notamment les témoignages, ne peuvent être vérifiées par ajpn.org et ne peuvent donc pas être considérées d'une fiabilité totale. Nous citons les sources de ces informations chaque fois qu'elles nous sont communiquées. Toutes les demandes de rectification de données erronées sont bienvenues et, dans ce cas, les corrections nécessaires sont appliquées dans les meilleurs délais en citant la source de ces corrections. C'est par cette vigilance des visiteurs de notre site que nous pouvons assurer la qualité des informations conservées dans la base de données ajpn.org
 * Juste parmi les Nations
 

Justes parmi les Nations - Righteous among the Nations - De Gerechten mank de Völker - Giusti tra le nazioni - Drept între popoare - Gerechter unter den Völkern - Sprawiedliwy wsród Narodów Swiata - Rechtvaardige onder de Volkeren - Justuloj inter la popoloj - Rättfärdig bland folken - Spravodlivý medzi národmi - Spravedlivý mezi národy - Vanhurskaat kansakuntien joukossa - Világ Igaza - Justos entre as nações - Justos entre las Naciones - Justos entre les Nacions
© Lhoumeau, Marchal 2008-2024