Jankiel Jakubowitz

Jeanne* et Eugène Granger* sont agriculteur à Condat-sur-Vienne.

Jankiel Jakubowitz et son épouse Anna née Prync, originaires de Pologne, habitent Metz. Ils ont trois enfants : Hélène, née en 1925, Wolf dit Sam, né en 1928, et Denis, né en 1930.

A la fin de l'année 1939, la famille quitte Metz pour Angoulême. 
Après les grandes rafles de juillet 1942, les parents décident de rejoindre Limoges alors en zone libre. Ils se séparent en deux groupes.
Jankiel Jakubowitz, Hélène et Denis y parviennent sains et saufs. 
Anna et Wolf sont interceptés par les Allemands le 31 juillet 1942 dans un convoi de 35 Juifs. Wolf et deux autres réfugiés arrêtés parvient à s’échapper.  

Anna saute de la camionnette pour arrêter les Allemand. Elle sera déportée sans retour vers Auschwitz.

Privée cruellement de Anna, la famille se retrouve à Limoges et cherche un abri. C'est Hélène qui va trouver un logement à Chambon par Condat-sur-Vienne, petit village d’une quarantaine d’habitants. Ils sont accueillis avec chaleur par Jeanne* et Eugène Granger*, agriculteurs. 
Eugène Granger*, adjoint au maire de Condat-sur-Vienne, va fournir un contrat de travail à Jankiel Jakubowitz, contrat qu’il renouvellera autant que besoin.

Début 1944, Wolf (Sam) est hébergé et caché tout seul chez les Granger*, muni d'une fausse carte d’identité fournie par Eugène Granger*. 

Il était un des enfants du Pax, sauvé par la résistante Marianne Cohn, qui payera de sa vie durant l’été 1944 son acte de courage.
Le 31 mai 1944, Sam était arrêté près de Viry. Il était indiqué à la douane d’Annemasse sur le registre du Pax, identifié au n°642 avec les 31 autres enfants prisonniers à la prison du Pax, sous la protection de Marianne Cohn.
Alice Podstolski et Wolf (Sam) Jakubowitz sont les seuls survivants. Ils ont été sauvés par Marianne Cohn et le maire Jean Deffaugt*.

Le 8 Novembre 2006, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Jeanne* et Eugène Granger*.