Jacques Olesinski

Marie-Léa* et à Jean-Eugène Veyssière* étaient agriculteurs, établis à Saint-Privat des Près (Dordogne). Ils avaient deux enfants, un fils, Marcel, 21 ans, et une fille, Yvette, 19 ans. 

En 1939, Jacques Olesinski, né en 1931, sa mère, Frajdla épouse Herszkowicz, son beau-père Markus Herszkowicz et sa sœur Golda Olesinski, 14 ans, et leur demie-soeur Éliane Herszkowicz résidant à Thionville (Moselle).

Ils avaient été évacués des zones de combat, d’abord à Poitiers dans un camp, puis à Autre en Charente. 
En 1941, ils sont évacués à Saint-Privat-des-Prés. Ils furent logés avec d’autres familles dans une grande maison bourgeoise appelée Château de Renaudie, en pleine campagne. 

La ferme de Jean* et Marie Veyssière* se trouvait à proximité. 

Dès l’arrivée des réfugiés, Marie-Léa Veyssière* fit son possible pour les aider. 
Jean* et Marie-Léa Veyssière* les assurèrent aussi qu’ils pouvaient compter sur eux en cas de besoin. 
Le couple avait pris le petit Jacques Olesinski en affection et l’accueillait souvent chez lui. 

En octobre 1942, les gendarmes vinrent en pleine nuit arrêter les Olesinski ainsi que les autres réfugiés juifs de Saint-Privat. Ils étaient déjà tous dans le bus de la gendarmerie lorsque Marie-Léa Veyssière* apparut soudain, parvint à l'extraire, elle prit le petit Jacques Olesinski par la main et l’emmena chez elle. 

Le bus partit pour Angoulême et ensuite Drancy, emmenant tous ses proches. 
Ils seront déportés sans retour vers Auschwitz. La soeur de Jacques, Golda Olesinski, 14 ans, leur mère Frajdla épouse Herszkowicz, 37 ans, son mari Markus Herszkowicz, 35 ans, et leur demie-soeur Éliane Herszkowicz, âgée de 2 ans, arrêtés à Saint-Privat-des-Prés sont déportés sans retour à Auschwitz. Markus Herszkowicz par le convoi n° 8 du 20/07/1942 et Frajdla Herszkowicz et ses deux filles le 06/11/1942 par le convoi n° 42.

Marie-Léa Veyssière* le cache jusqu'en 1944, en prenant tous les risques et l’élève comme ses enfants Marcel et Yvette.

Une cousine de Jacques Olesinski viendra le rejoindre et l'emmènera au Chambon-sur-Lignon où ils resteront jusqu'à la Libération.

Le 11 mai 2005, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie-Léa* et à Jean-Eugène Veyssière* le titre de Juste parmi les Nations.

Le 21 mai 2006, a été inaugurée à Saint-Privat-des-Près une plaque commémorative à la mémoire des familles juives déportées et assassinées à Auschwitz.