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Description : Ancien couvent désaffecté des Oblates

Maison d'enfants de Sèvres
durant la Seconde Guerre mondiale (WWII)

14 rue Croix-Bosset à Sèvres
Texte pour ecartement lateralCommune : 92310 Sèvres
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Maison-d-enfants-de-Sevres
Entrée de la Maison d'enfants de Sèvres
source photo : Maison de Sèvres
crédit photo : D.R.
Maison-d-enfants-de-Sevres
Août 1942 - Colibri, Cigogne et les enfants Coco, Jojo...
source photo : La Maison de Sèvres
crédit photo : D.R.
Maison-d-enfants-de-Sevres
Plaque commémorative en hommage à Yvonne Hagnauer, directrice de la Maison d'enfants de Sèvres
source photo : Robert Leopold
crédit photo : D.R.
Maison-d-enfants-de-Sevres
Maison d'enfants de Sèvres
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Maison-d-enfants-de-Sevres
Bergère distribuant le goûter. 1942 ? Nelly, Ginette…
source photo : Maison de Sèvres
crédit photo : D.R.
Direction : Roger et Yvonne Hagnauer
Personnel : Alouette - Bergère - Bergeronnette - Colibri - Croc-Blanc - Victor Gambau, économe - Gazelle - Éliane Guyon (Libellule) - Renée Henry (Hermine), infirmière - Jabiru - Libellule - Marcel Marceau (Kangourou), éducateur - Marmotte - Musaraigne - Orchidée - Laurence Quintin, secrétaire...
Histoire
La Maison de Sèvres, installée en octobre 1941 dans les murs de l'ancien couvent désaffecté des Oblates, ouvre une maison d’enfants du Secours National, Entr’Aide d’Hiver du Maréchal, dans un but philanthropique dont le principal enjeu est de promouvoir l’image du Maréchal et de Vichy.
Destinée à l'origine à héberger des enfants de la région parisienne victimes des restrictions alimentaires, elle évolue sous l’influence de sa directrice, Yvonne Hagnauer ("Goéland"), en refuge pour les enfants victimes de la guerre et des persécutions politiques.

Elle fut un havre de paix à la fois pour les proscrits du régime et, progressivement à partir de la rafle du Vel d’Hiv, pour des enfants juifs traqués par Vichy et les nazis, de sorte que ces pensionnaires pas tout à fait comme les autres constituèrent rapidement les deux tiers de l’effectif.

Au cours des années 1942, 1943, 1944, elle a abrité jusqu'à plus de soixante enfants admis clandestinement, cependant que leurs parents subissaient la proscription et la déportation.

La Maison fut rattachée aux services de l’enseignement de la Seine en 1949.

27/06/2009

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Hommage à Yvonne et Roger Hagnauer

Le 4 juin 2006, une plaque comportant le texte suivant a été apposé au 14 rue Croix-Bosset, à Sèvres :

« Ici, de 1941 à 1958, s’élevait la Maison d’enfants de Sèvres, animée par Yvonne et Roger Hagnauer (appelés Goéland et Pingouin), deux instituteurs laïques et humanistes, passionnément épris de paix, qui y pratiquèrent, avec une équipe éducative motivée, des méthodes pédagogiques originales dans l’esprit de l’École nouvelle.

Sous l’Occupation, bravant les lois de Vichy, ils abritèrent, dans La Maison, de nombreux enfants juifs et des orphelins ou victimes de guerre de toutes nationalités, ainsi que des adultes en situation irrégulière (étrangers, francs-maçons, juifs, résistants, réfractaires au S.T.O.).

Plus tard, ils accueillirent des garçons et des filles venant de familles en grande difficulté. Goéland et Pingouin poursuivirent leur œuvre au château de Bussières à Meudon.

Leurs anciens élèves, qui trouvèrent auprès d’eux un refuge, une famille et une inspiration pour toute leur existence, se souviennent avec émotion.

Yvonne Hagnauer (1898 - 1985) a été élevée au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur et a reçu la Médaille des Justes de l’État d’Israël. »

27/06/2009

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Quelques dates...

  • 1941 - stages des CEMPA (Centre d'Entrainement aux Méthodes de Pédagogie Active) rue Croix-Bosset
  • Eté 1941 - colonie de vacances de l'Entraide du Maréchal, 14 rue Croix-Bosset.
  • Octobre 1941- ouverture de la Maison permanente sous la direction d'Yvonne Hagnauer, qui a dirigé une autre colonie de vacances du Secours National à Charny, arrivées successives d'enfants.
  • 1942-43 - accueil d'enfants clandestins parce que selon la législation mise en place par le régime de Vichy dirigé par le Maréchal Pétain ils étaient considérés comme juifs. Eux et leurs familles, étaient raflés, internés dans des camps français, puis transportés par trains, dans des wagons plombés, vers les camps de concentration nazis où ils étaient assassinés.
  • La Maison accueille environ 90 enfants.
  • 1943-46 - accueil d'enfants perturbés par la guerre et les difficultés de toutes nature de leurs univers familial
  • 25 août1944 : libération de Paris par la 2e DB..
  • septembre 1944 - L'Entraide Française remplace le Secours National et hérite d'une trentaine de Maisons d'Enfants et de "Centres de triage et d'orientation".
  • En 1948, création de la Société des Amis de la Maison d'enfants de Sèvres.
  • 1949 - la Maison passe pour l'internat à la Préfecture de la Seine et sur le plan scolaire à la Direction des services d'Enseignement de la Seine.
  • Été 1949, camp international de Michelstad.
  • En 1951 il y avait 130 enfants de 3 à 12 ans pour les garçons, de 3 à 17 ans pour les filles.
  • Novembre 1958 - déménagement à Meudon.

10/10/2022
Lien : La Maison de Sèvres

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1 Familles hébergées, cachées ou sauvées à la Maison d'enfants de Sèvres [Compléter]
Famille Tuschneider Lang - Éva et ses deux sœurs sont sorties du camp de Rivesaltes par l’O.S.E. Après un séjour au centre de Palavas-les-Flots et la rafle du 27 août 1942 dans la maison du Couret en Haute-Vienne, elles sont envoyées sous le nom de "Drapier" à la Maison des Basses-Fontaines située dans le village de Saint-Laurent-des-Eaux, dirigée par Mme Chautard. Après une visite de la police, les fillettes sont envoyées en Indre-et-Loire, dans une autre maison du Secours National : le Château du Coudray. Elles reviendront ensuite aux Basses-Fontaines, avant de partir pour la Maison de Sèvres.

Familles arrêtées (Maison d'enfants de Sèvres) [Compléter]
Article non renseigné. Si vous avez connaissance de personnes arrêtées ou exécutées dans la commune, cliquez ci-dessus sur “Compléter” et ajoutez leur nom, prénom, les circonstances de l'arrestation et la date de l'arrestation, si possible.

Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 La Maison de Sèvres (Il était une fois… à Sèvres, 14, rue Croix-Bosset, tout en haut d'un escalier, après le passage d'un porche, puis d'un second escalier, une vieille maison qui accueillait des enfants. C'est le souvenir de cette maison, la mémoire de ceux qui y vécurent, de ceux qui y furent accueillis que nous voulons rappeler. )
2
3 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
4 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )

Chronologie [Ajouter]
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.


Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.

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