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Loir-et-Cher

Région :
Centre-Val de Loire
Département :
Loir-et-Cher

Préfets :
Jacques Bussière
(25/11/1942 - 1944) Jacques Félix Bussière, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre). Arrêté, interné au camp de Compiègne puis déporté en Allemagne, il mourra en déportation (1895-1945)
Jacques Moranne
(25/06/1940 - 1942) Jacques Alexandre Moranne, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre) (1901-1982)
Angelo Chiappe
(06/02/1944 - 08/1944) Ange Marie Pascal Eugène Chiappe, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre). Arrêté à la Libération, il est fusillé le 23 janvier 1945. (1889-1945)
André Mars
(1944 - 1946) Commissaire régional de la République d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre) (1896-1957)

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OSE

Château des Basses-Fontaines
durant la Seconde Guerre mondiale (WWII)

Maison du Secours national
Texte pour ecartement lateralCommune : 41220 Saint-Laurent-des-Eaux
Sous-préfecture : Blois
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Chateau-des-Basses-Fontaines
Maison de vacances du Secours national, août 1944
source photo : Arch.
crédit photo : D.R.
Chateau-des-Basses-Fontaines
Colonie de vacances du Secours national, août 1942
source photo : Arch.
crédit photo : D.R.
Chateau-des-Basses-Fontaines
Château des Basses-Fontaines, Maison du Secours national
source photo : Arch.
crédit photo : D.R.
Direction : Henriette Chautard* (Gazelle)
Personnel : Jeanne de Cathelineau, monitrice - Marie-Cécile Chautard (Pervenche), surveillante générale - Madeleine Gervaise (Grizzli), monitrice
Histoire

Avant la révolution, la propriété des Basses Fontaines, qui s'appelait alors les Basses Mortefontaines, appartenait à Mme Durfort de Lorges.

Il fut adjugé comme bien national le 27 juin 1800 à M. Pigeon, propriétaire à la Ferté.

Après des ventes successives, la propriété, sur laquelle sont bâties une maison bourgeoise et une ferme, est vendue, le 1er février 1873, à Alfred Marie Joseph Adam, comte de Beaulieu, négociant à Orléans.
En 1880, il fait construire le château et la chapelle, et dix ans plus tard une tour. Le domaine comprend alors 1200 hectares et sept fermes. Il fut maire de Saint-Laurent-des-Eaux de 1888 à 1908.

Le Château des Basses-Fontaines est acheté le 10 décembre 1939 par Marie Sims, directrice de pension à Nogent-sur-Marne qui le loue au Secours National pour accueillir des enfants en situation difficile.

Cet organisme en avait fait une maison d'enfants dans laquelle il organisait des colonies de vacances pour des enfants dont les parents avaient disparu dans la tourmente de la guerre. 

Henriette Chautard* est directrice d'un centre éducatif du Secours français, une institution créée à la faveur de la Première Guerre mondiale pour venir en aide aux soldats, puis aux familles civiles en difficulté.

Installée dans le Loir-et-Cher, au Château des Basses-Fontaines, ce centre d'accueil reçoit des filles entre 6 et 12 ans.

L'été, à la faveur des colonies de vacances, elles sont environ une centaine, mais pendant l'année, seules 80 y demeurent.

Après la rafle du Vel d'hiv, une dizaine d'enfants sont extraits avec la complicité de gendarmes. Ils seront envoyés au château du Couret (Haute-Vienne), maison d'enfants dirigée par l'OSE.

Mais une rafle a lieu au château du Couret le 27 août 1942, et les filles de plus de seize ans sont arrêtées. Une douzaine de fillettes sont envoyées au Château des Basses-Fontaines sous une fausse identité.

C'est là que vont arriver une dizaine de fillettes juives parvenues, grâce à une étonnante chaîne de solidarité, à échapper aux rafles et à la déportation.

En arrivant au château, elles sont intégrées dans une communauté qui a ses rites.
Sous la houlette de Henriette Chautard*, les monitrices et les éducatrices ont imaginé d'appliquer des méthodes empruntées aux scouts : elles divisent les enfants en équipes (les lapins, les ours...) et chaque responsable porte le nom d'un animal totem. Marie-Cécile, la surveillante générale qui épousera Henri Chautard, le fils de la directrice, résistant, est "Pervenche", Madeleine Gervaise est "Grizzli...

Le 30 novembre 1946, Mademoiselle Sims vend le Château des Basses-Fontaines à l'Entraide française, organisme qui a succédé au Secours national.

L'Entraide française étant dissoute en 1949, le château est mis en vente. 

10/10/2022

[Compléter l'article]

1 Familles hébergées, cachées ou sauvées au Château des Basses-Fontaines [Compléter]
Famille Tuschneider Lang - Éva et ses deux sœurs sont sorties du camp de Rivesaltes par l’O.S.E. Après un séjour au centre de Palavas-les-Flots et la rafle du 27 août 1942 dans la maison du Couret en Haute-Vienne, elles sont envoyées sous le nom de "Drapier" à la Maison des Basses-Fontaines située dans le village de Saint-Laurent-des-Eaux, dirigée par Mme Chautard. Après une visite de la police, les fillettes sont envoyées en Indre-et-Loire, dans une autre maison du Secours National : le Château du Coudray. Elles reviendront ensuite aux Basses-Fontaines, avant de partir pour la Maison de Sèvres.

Familles arrêtées (Château des Basses-Fontaines) [Compléter]
Article non renseigné. Si vous avez connaissance de personnes arrêtées ou exécutées dans la commune, cliquez ci-dessus sur “Compléter” et ajoutez leur nom, prénom, les circonstances de l'arrestation et la date de l'arrestation, si possible.

Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 L'abbé Henri Péan Chef méconnu de la Résistance en Touraine (Le curé de Draché à partir de 1930 sous l'occupation, l'âme de la résistance en Sud Touraine et Nord de la Vienne.
144 pages format 16x23cm 60 illustrations (inédites pour la plupart) ISBN : 978-2-914818-49-0 )
2 Honneur à des résistants (résistants à Esvre et déportation en camps de la mort. )
3 bombardements à Beaujardin Tours (Chateau de Beaujardin à Tours , bombardements. )
4 Mémoires du survivant des camps nazis A-5672 - Leonhard Bundheim (L'ouvrage retrace le parcours de Leonhard Bundheim depuis son enfance. Viendra ensuite l'exil après l'avènement du nazisme et "la nuit de cristal". C'est alors qu'il quitte son pays natal par kindertransport pour la Belgique d'où il sera expulsé en mai 1940 vers les camps d'internement du sud de la France. Grâce à l'action de l'OSE, il rejoint ensuite Limoges mais est arrêté lors de la grande rafle du 26 aout 1942 à Limoges, transféré à Nexon et déporté par la convoi 27.
Il connaîtra différents camps de travaux forcés pour juifs, survivra à la marche de la mort.
Après guerre, il rejoint Lyon où sa mère travaille (L'Hirondelle")et se marie avec Suzanne (membre des EIF). Il émigre illégalement en Israël en 1947. Il est décédé durant l'hiver 2018, peu de temps après la publication de son témoignage. Source Fanny DUPUY )

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