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Indre

Région :
Centre-Val de Loire
Département :
Indre

Préfets :
Raoul Grimal
(Mai 1938 - Juin 1940) Préfet de l'Indre
Léon Gonzalve
(06/1940 - 09/1940) Préfet de l'Indre
Jacques Moranne
(25/06/1940 - 1942) Jacques Alexandre Moranne, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre) (1901-1982)
René Faugère
(09/1940 - 09/1940) Préfet de l'Indre
Raoul Grimal
(09/1940 - 08/1941) Préfet de l'Indre
André Jacquemart
(08/1941 - 08/1944) Préfet de l'Indre
Pierre Berger
(1941 - 1942) Pierre Jean Berger, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Antoine Lemoine
(01/05/1942 - 1943) Antoine Jean Marcel Lemoine, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Jacques Bussière
(25/11/1942 - 1944) Jacques Félix Bussière, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre). Arrêté, interné au camp de Compiègne puis déporté en Allemagne, il mourra en déportation (1895-1945)
René Rivière
(Jan. 1943 - 1943) René Édouard Rivière, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Marc Freund-Valade
(11/09/1943 - 10/05/1944) Marc Paul Freund dit Freund-Valade, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Angelo Chiappe
(06/02/1944 - 08/1944) Ange Marie Pascal Eugène Chiappe, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre). Arrêté à la Libération, il est fusillé le 23 janvier 1945. (1889-1945)
André Fourcade
(10/05/1944 - 06/1944) André Fourcade dit Vergnaud, Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne), arrêté par la Gestapo en juin 1944, fusillé à Buzet-sur-le-Tarn le 17 août 1944
Jean-Georges Laporte
(08/1944 - 03/1946) Préfet de l'Indre
Pierre Boursicot
(23/10/1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
André Mars
(1944 - 1946) Commissaire régional de la République d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre) (1896-1957)

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Centre de regroupement des Israélites

Camp de Douadic
durant la Seconde Guerre mondiale (WWII)

Texte pour ecartement lateral Commune : 36300 Douadic
- Indre

Période d'activité: 1939-1945
Superficie: Lieu dit de l'Etang du Blanc. 8 hectares : batiments en dur et baraques
Population internée: Prisonniers de guerre, réfugiés français et étrangers, juifs raflés dans l'Indre

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Camp-de-Douadic
Plan du camp de Douadic
source photo : Archives départementales de l'Indre sous la cote : 1365 W
crédit photo : D.R.
Camp-de-Douadic
Douadic en 1943
source photo : Jane Billard
crédit photo : D.R.
Histoire

Aménagé d’abord pour servir de camp de prisonniers pour les Allemands capturés en 1939-1940, il sert ensuite pour les réfugiés français et étrangers arrivant de zone occupée. À partir de novembre 1940, Douadic devient un Centre de séjour surveillé, administré par le Commissariat à la Lutte contre le Chômage (C.L.C., créé par la loi du 11 octobre 1940), lequel dépend du Secrétariat d’État au Travail, lui-même coiffé par le ministère de l’Intérieur.

Douadic devient ensuite un Centre d’Accueil géré par le Service Social des Étrangers (lui-même dépendant du C.L.C.), créé le 1er février 1941 et dirigé par Gilbert Lesage. Il héberge alors des réfugiés espagnols, polonais et allemands, dont certains sont probablement juifs. Il reçoit également de mai à juillet 1941 des prisonniers de guerre libérés (des marins) qui rejoignent rapidement les lieux de leur démobilisation ; le camp est ensuite remis en 1942 aux Chantiers de Jeunesse.

Après la décision prise par les Nazis de mettre en œuvre la « solution finale », c’est-à-dire l’extermination des juifs (août ou septembre 1941), des conférences ont lieu entre les autorités allemandes et celles de Vichy en juin et juillet 1942 ; Vichy accepte de faire arrêter par la police française 20 000 juifs étrangers ou apatrides de zone occupée et 10 000 de zone libre.

En août 1942, au moment de la grande rafle des juifs étrangers de zone libre organisée par le gouvernement de Vichy, Douadic devient Centre de ramassage ou de triage : en effet, les juifs arrêtés dans l’Indre lors de la rafle qui commence le 26 août 1942 et se prolonge jusqu’au 20 septembre 1942 sont amenés à Douadic, où ils sont « triés » pour séparer les déportables de ceux (rares) qui peuvent bénéficier d’exemptions ; ils sont ensuite transférés au camp de Nexon (Haute-Vienne), centre de rassemblement pour la Région de Limoges, avant leur départ pour Drancy puis Auschwitz. Le 26 octobre 1942, Douadic devient en outre « centre de regroupement d’Israélites en vue de leur transfert en zone occupée », et gardera par la suite sa triple fonction. À partir du 1er janvier 1943, il dépend du Service du Contrôle Social des Étrangers, nouveau nom du S.S.E., et il n’abritera pas uniquement des juifs par la suite. Une nouvelle rafle de juifs a lieu dans l’Indre le 23 février 1943 et dans les jours qui suivent, puis une autre en mars 1944 : Douadic sert encore dans ces occasions de camp de « triage ». En dehors des périodes de rafles, où les personnes arrêtées ne demeurent que quelques jours dans le camp avant leur transfert vers Nexon, le camp connaît un flux constant de départs et d’arrivées, les transferts d’un camp à l’autre étant incessants : la destination réelle des partants est souvent difficile à déterminer, mais nombre d’entre eux ont dû faire partie des convois qui étaient dirigés vers les camps d’extermination ; les juifs étaient alors d’abord transférés vers Nexon, puis vers le camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), où étaient constitués les trains pour Drancy, avant le départ pour les camps d’extermination.

Vers l’époque de la Libération, le camp sert au stockage de matériel clandestin pour la Résistance. Avec la Libération disparaissent le centre de triage et le centre de regroupement avant transfert, et ne subsistent jusqu’en octobre 1944 que le Centre d’Accueil du Contrôle Social des Étrangers. Il sert de nouveau pour des prisonniers allemands, gardés par des F.F.I., puis devient centre départemental d’internement pour les « collabos » arrêtés jusqu’au printemps 1945... Enfin, les baraques sont vendues aux enchères par les Domaines et les huit hectares du camp sont restitués à leur propriétaire.

Soulignons enfin que des juifs étrangers incorporés par les autorités de Vichy dans le Groupement de Travailleurs Étrangers de Montgivray (près de La Châtre, Indre) ont également été victimes des rafles organisées par le gouvernement de Vichy, notamment en août-septembre 1942.

Au total, environ 500 personnes de l’Indre ont été victimes de la déportation pour motifs raciaux et/ou politiques ; environ 65 % d’entre elles ne sont pas rentrées.

25/09/2008

Source :
Philippe Barlet, directeur du CDDP de l'Indre
Lien : CDDP de l'Indre

[Compléter l'article]

Application de la circulaire

Un rapport concernant les étrangers hébergés au "Centre d'Accueil de Douadic", seul centre d'hébergement existant dans l'Indre, fait état de 139 israélites étrangers dont 45 hommes, 78 femmes et 16 enfants de moins de 12 ans.

RAPPORT CONCERNANT LES ÉTRANGERS HÉBERGÉS AU CENTRE D'ACCUEIL
DE DOUADIC
-------------
Application de la circulaire N° 15 813 du 14 octobre 1942
-------------
Le Centre d'Accueil de Douadic, seul centre d'hébergement existant dans l'Indre, est actuellement occupé par 139 israélites étrangers dont 45 hommes, 78 femmes et 16 enfants de moins de 12 ans. Les conditions de logement laissent à désirer. Les baraquements en bois sont en mauvais état, les toitures laissent passer l'eau qui se répand à l'intérieur des dortoirs. La couverture d'une des baraques est complètement enlevée et des réparations urgentes s'imposent par cette saison. Il n'existe plus que peu de châlits individuels, les dortoirs sont aménagés de bat-flanc superposés à un étage. Les armoires, placards ou planches à paquetage font défaut. Les baraques sont absolument nues et sans aucun confort surtout pour les femmes et les enfants.
L'appel du matin se fait à 9 heures. Les repas ont lieu à 12 h. 30 et 19 h. et l'appel à 21 heures.
Les étrangers sont nourris moyennant une somme de 16 francs 50 par jour.
L'extinction des feux se fait à 22 heures. Toutefois, deux lampes par dortoir restent allumées pour éviter les accidents qui pourraient se produire par suite de la disposition superposée des chalits.
L'emploi du temps est réparti comme suit : de 9 h. 30 à 12 h. et de 14 h. 30 à 17 h. : corvées de cuisine et de propreté. En plus, des équipes d'hommes travaillent à l'entretien et à l'aménagement du camp, notamment à la réfection des caniveaux d'écoulement des eaux qui entourent les baraquements. L'occupation des femmes et des jeunes filles est à l'étude. Le manque de matières premières ne permet pas de résoudre facilement la question. De nombreux étangs existent dans la région, il est recherché si les roseaux qui y croissent abondamment ne pourraient pas être utilisés pour la confection de sacs, corbeilles, tapis, etc.
Les hébergés ne sortent que par petites fractions dans une zone ne dépassant pas quelques kms et s'étendant de préférence à l'est du camp. Afin d'éviter le marché noir, il est interdit d'acheter dans les fermes et de circuler dans le village de Douadic. Les intéressés ont été avisés que tout manquement aux règles imposées entraîneraient leur internement et la fermeture immédiate du Centre avec interdiction de sortir.
Dans l'ensemble, le moral du camp est bon et l'attitude des étrangers est correcte.
1

26/04/2011

[Compléter l'article]

1943

Le 15 mai 1943, le préfet fait état de 74 Israélites hébergés au Centre d'Accueil de Douadic.

RAPPORT concernant les étrangers hébergés au Centre d'accueil de Douadic
--------------
Le Centre d'Accueil de Douadic groupe actuellement 74 Israélites dont 17 hommes, 40 femmes et 17 enfants appartenant aux nationalités ci-après :
13 Français
41 Polonais
11 Réfugiés Russes
3 Allemands
1 Britannique
4 Grecs
1 Roumain

Dans l'ensemble, l'état d'esprit est bon.
Les conditions d'hébergement seraient satisfaisantes si les locaux offraient plus de confort. En effet, les baraquements sont en mauvais état. Les toitures composées de carton bitumé laissent passer l'eau et une révision urgente s'impose.
Les occupations des hébergés se résument à l'entretien du camp, l'approvisionnement en bois de chauffage et la culture d'un jardin potager. Une parcelle de terre louée à proximité du camp avec l'intention d'y employer les hommes a été labourée par un fermier de Douadic mais en raison du manque de bons monnaie-matière pour l'achat d'outils, l'exécution du projet élaboré se trouve interrompu.
D'accord avec le Service Social des Étrangers, trois femmes ont été placées comme bonnes à tout faire, une à Châteauroux et les deux autres au Blanc. Une dizaine de demandes sont encore en instance et je ne manquerai pas, conformément aux instructions contenues dans votre circulaire du [blanc] de vous tenir au courant dans mon prochain rapport des nouveaux placements effectués.
Châteauroux, le 15 mai 1943
LE PRÉFET,
2

Le 9 juillet 1943, le sous-préfet du Blanc fait connaître les effectifs du camps : 167 personnes (47 Polonais, 18 Russes, 66 Allemands, 2 Grecs, 13 Français, 3 Hollandais, 6 Autrichiens, 1 Tchèque, 4 Hongrois, 1 Turc, 1 Belge, 1 Chinois, 4 Espagnols). 17 israélites sont placés en dehors du camp, soit dans la culture, soit, en ce qui concerne les femmes, comme bonnes à tout faire : 4 à DOUADIC, 2 à ARGENTON, 3 à CHÂTEAUROUX, 2 à MÉZIÈRES-EN-BRENNE, 2 à PELLEVOISIN, 4 au BLANC, 4 en instance de départ.
Il signale une seule évasion, celle de BLOM Jack, américain.3

Le 25 octobre 1943, un nouveau rapport fait état de l'augmentation des effectifs du camp, dû à l'arrivée d'étrangers venant des camps de Brens et de 104 vieillards arrivant du camp de Gurs.
Les internés sont alors 233 (6 Français, 1 Chinois, 53 Polonais, 57 Espagnols, 12 Russes, 6 Roumains, 63 Allemands, 1 Sud-américain, 3 Grecs, 1 Estonien, 1 Hollandais, 2 Britanniques, 4 Tchécoslovaques, 1 Suisse, 7 Autrichiens, 1 Yougoslave, 8 Hongrois, 1 Syrien, 2 Turcs, 1 Italien, 1 Belge, 1 Apatride).
Il est signalé quatre évasions qui concernent des "prostituées" en provenance du camp de Brens.4

26/04/2011

[Compléter l'article]

1944

Un rapport du 12 janvier 1944 précise que le camp compte actuellement 110 hébergés (96 femmes et 14 hommes : 42 Polonais, 9 Russes, 10 Allemands, 3 Grecs, 8 Français, 1 Hollandais, 5 Roumains, 2 Tchécoslovaques, 1 Belge, 4 Autrichiens, 7 Hongrois, 1 Chinois, 2 Turcs, 8 Espagnols, 1 Sud-Américain, 1 Estonien, 2 Anglais, 1 Suisse, 1 Syrien, 1 Apatride dont l'âge moyen oscille entre 40 et 45 ans). Ce même rapport signale 4 évasions.5

Le 7 juillet 1944, le sous-préfet de Blanc fait état de 75 hebergés au camp de Douadic : 10 hommes, 59 femmes et 11 enfants (30 Polonais, 4 Hongrois, 4 Russes, 1 Chinois, 5 Allemands, 1 Turc, 3 Grecs, 6 Espagnols, 6 Français, 1 Estonien, 2 Roumains, 3 Anglais, 2 Tchécoslovaques, 1 Italien, 1 Belge, 1 Apatride, 4 Autrichiens).
De plus, au cours du dernier trimestre, il fait état de 13 évasions (9 hommes et 4 femmes), 1 décès et 1 naissance.6

26/04/2011

[Compléter l'article]

FFI au camp de Douadic

Douadic, le 1er novembre 1944
Le Surveillant du CENTRE D'ACCUEIL de DOUADIC
À Monsieur le PRÉFET DE L'INDRE
CHÂTEAUROUX
J'ai l'honneur de vous confirmer mon entretien du 28 octobre où je vous ai rendu compte des inspections effectuées au Centre d'Accueil de Douadic, notamment celle de Monsieur le Docteur ROBINI, de Monsieur STUARD, Architecte, accompagnés d'un docteur et d'un autre architecte.
À la suite de cette inspection, un inventaire du matériel entreposé dans le Camp m'a été demandé, mais n'a pas été envoyé suivant les instructions de Monsieur BARRET.
Je vous confirme également ma lettre du 11 septembre 1944 vous informant que les îlots 2 et 3 ont été occupés par les FORCES FRANÇAISES DE L'INTÉRIEUR pour y installer un Camp de prisonniers et qu'une certaine quantité de matériel m'avait été réquisitionné.
Les F.F.I. ont cessé d'occuper le Camp, mais du matériel a été emporté à la caserne Saint-Aigny à LE BLANC. Deux bons de réquisitions m'ont été délivrés dont je vous en adresse une copie légalisée par Monsieur le Maire de DOUADIC.
Veuillez trouver ci-joint également une copie du plan du Camp de Douadic que vous m'avez demandé.
[signature illisible]
7

26/04/2011

[Compléter l'article]

3 Familles internées - Camp de Douadic [Ajouter une famille]

Famille Blanco : 
Esperanza née Sanchez,

Augustine,

Alfonso,

Dionisio et

Esperanza

La famille Blanco arrive du camp de Rieucros au camp de Brens le 14 février 1942. En août 1943, Esperanza et ses quatre enfants sont transférés au camp de Douadic.
Arrivée au lieu d'internement : 08/1943
(Source: Témoignage d'Alfonso Blanco )

Famille Szwisgold : 
Frojda est internée au Douadic du 18 mars 1943 venant de FRANCUEIL (Indre-et-Loire) au 1er novembre 1944, date à laquelle elle a été rayée des contrôles du centre.
Arrivée au lieu d'internement : 18/03/1943
Destination : 01/11/1944 -

Famille Szyfman : 
Nationalité Polonais
Jankiel Szyfman est né en Pologne en 1909, communiste, écrivain et journaliste, son épouse Chawa et leurs fils Albert, né en 1941, quittent Paris pour Aigurande (Indre). Arrêtés lors des rafles du 26 août 1942, ils sont internés au camp de Douadic. Libérés, ils arrivent début 1943 à l'hôtel Beauséjour à Aiguebelette. Jankiel est arrêté le 13 novembre 1943 à Chambéry et sera déporté sans retour vers Auschwitz par le convoi n° 62 le 20 novembre 1943. Chawa Szyfman reste à Aiguebelette jusqu'à la libération puis retourne à Paris avec Albert. [Suite]
Arrivée au lieu d'internement : 26/08/1942

Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 L'abbé Henri Péan Chef méconnu de la Résistance en Touraine (Le curé de Draché à partir de 1930 sous l'occupation, l'âme de la résistance en Sud Touraine et Nord de la Vienne.
144 pages format 16x23cm 60 illustrations (inédites pour la plupart) ISBN : 978-2-914818-49-0 )
2 Honneur à des résistants (résistants à Esvre et déportation en camps de la mort. )
3 bombardements à Beaujardin Tours (Chateau de Beaujardin à Tours , bombardements. )
4 Mémoires du survivant des camps nazis A-5672 - Leonhard Bundheim (L'ouvrage retrace le parcours de Leonhard Bundheim depuis son enfance. Viendra ensuite l'exil après l'avènement du nazisme et "la nuit de cristal". C'est alors qu'il quitte son pays natal par kindertransport pour la Belgique d'où il sera expulsé en mai 1940 vers les camps d'internement du sud de la France. Grâce à l'action de l'OSE, il rejoint ensuite Limoges mais est arrêté lors de la grande rafle du 26 aout 1942 à Limoges, transféré à Nexon et déporté par la convoi 27.
Il connaîtra différents camps de travaux forcés pour juifs, survivra à la marche de la mort.
Après guerre, il rejoint Lyon où sa mère travaille (L'Hirondelle")et se marie avec Suzanne (membre des EIF). Il émigre illégalement en Israël en 1947. Il est décédé durant l'hiver 2018, peu de temps après la publication de son témoignage. Source Fanny DUPUY )

Chronologie [Ajouter]

12/04/1939 - Décret du 12 avril 1939 sur la création des CTE (Compagnies de Travailleurs Étrangers).
30/06/1940 - Les troupes allemandes évacuent le département de l'Indre.
27/09/1940 - Loi du 27 septembre 1940 sur la création des GTE (Groupements des Travailleurs Étrangers).
02/11/1940 - Le gouvernement de Vichy révoque 3 préfets et les place en disponibilités. M. Jouany, préfet d'Ille-et-Vilaine, M. Moulin, préfet d'Eure-et-Loir, et M. Morel, préfet dans les Hautes-Alpes.
22/02/1941 - Décret du 22 février 1941 sur les sanctions à appliquer dans les GTE (Groupements des Travailleurs Étrangers).
28/05/1942 - Visite du maréchal Pétain dans l'Indre ; il est reçu par la municipalité de Châteauroux et son maire Louis Deschizeaux.
29/08/1942 - Rafle de 210 Juifs de l'Indre, du Cher et d'Indre-et-Loire. Ils seront envoyés au Camp de Douadic, officiellement choisi comme camp de Transit, puis « triées »pendant quelques jours pour déterminer celles qui sont déportables, avant d'être envoyés au fur et à mesure vers les camps régionaux de Nexon (Haute-Vienne) ou de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), puis vers Drancy, dernière étape avant les camps d'extermination.
23/02/1943 - Seconde rafle dans la zone non-occupée, pour les hommes juifs étrangers. C'est une liste d'une centaine de noms qui est dressée, beaucoup étant prévenus par la gendarmerie puis cachés. Les convois les acheminent vers Gurs (Pyrénées-Atlantiques), puis Drancy.
05/1943 - Fin mai 1943 : Constitution du premier maquis (à l'origine des maquis Francs-Tireurs et Partisans dans l'Indre) dans la forêt de Taille de Ruines près de Dun-le-Poëlier.
10/09/1944 - Libération du département de l'Indre.
02/11/1945 - Ordonnance du 2 novembre 1945 sur la dissolution des GTE (Groupements de Travailleurs Étrangers).


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Notes

- 1 - Archives départementales de l'Indre, M 3262.
- 2 - Archives départementales de l'Indre, M 3262.
- 3 - Archives départementales de l'Indre, M 3262.
- 4 - Archives départementales de l'Indre, M 3262.
- 5 - Archives départementales de l'Indre, M 3262.
- 6 - Archives départementales de l'Indre, M 3263.
- 7 - Archives départementales de l'Indre, non coté.

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***  Recherches familles Fruchter dans le sud ouest Déposée le 08/08/2011

    Au début de la guerre 39-45 à l'exode, la famille du coté de ma mère Fellous Brene née Fruchter à Maskimowka (Pologne - Ukraine actuel) - la famille de ma mère nous a demandé de venir chez eux pour nous cacher. Nous n'avons pu partir. C'était à Niort ou aux environs. Reste-t-il de la famille ou descendant Fruchter. Ma mère Brein Fruchter a disparu à AUSCHWITZ en 1944. Enfants, petits et arrières j'espère Richard Fellous
    richard.fellous@sfr.FR
    [répondre]
Répondue le 19/09/2015
    J'habite Montréal et j'ai connu des Fruchter, dans le temps, il était mon comptable. Son nom devrait figurer dans l'annuaire téléphonique. Je l'ai revue tout a fait par hasard il y a quelques mois a l’aéroport de Miami. 

***  Familles FRANCBLU et GARDYN Déposée le 06/05/2015

    Entre 1941 et 1944 environ, ces deux familles étaient cachées à Buzançais (36). Ma famille maternelle (GARDYN) était composée de mes grands parents, ma mère (20 ans)et ses soeurs. Mon grand-père Isaac FRANCBLUM se cachait aussi avec ses enfants, parmi lesquels se trouvait mon père Salomon-Sylvain FRANCBLU. Ce dernier a été arrêté à Buzançais le 23 février 1943 à son domicile, 5 rue du Pré N-D, Le Landais. Il a été déporté et est mort au camp de Majdenek. Quelqu'un a-t-il des informations à me fournir sur ces familles? Merci [répondre]
Répondue le 16/06/2015
    Bonjour Madame,

    J'ai récemment répondu à une demande similaire à celle-ci mais, n'ayant pas eu de réponse, je renouvelle.

    Si les noms correspondent, je ne suis pas absolument certain que les ascendants que vous recherchez soient ceux que mes grands-parents et père ont hébergé et protégé pendant plusieurs semaines en région parisienne.

    Ce dont je suis sûr (je peux fournir des copies de documents) :
    - du/des nom(s) de famille FRANCBLU et FRANCBLUM, d'origine polonaise
    - du nombre des réfugiés : 5
    - du métier : au moins une personne, Israël(?), tailleur d'habits, boulevard Ornano (Paris) et à Champigny-Coeuilly (94)
    - des dates, imprécises, hélas : aide au passage en zône libre en 1942 et asile en Mars 1943.

    Vu l'activité résistante de mes aînés, il n'est pas impossible que 2 familles soient concernées, en 2 temps, sens zone occupée vers libre, voire inverse.

    Leur nom : LIMPENS Constant (alias Commandant Charles LAMBERT), son épouse Céline Germaine, leur fils Pierre (alias Lieutenant Jean SOL), imprimeurs-résistants au Front National de Libération depuis mai 1941.

    Nous possédons aussi une interview de mon père qui relate (hélas brièvement) leur action à ce sujet.

    Je me tiens à votre disposition pour vous fournir copies de documents et photos (par mail si autorisé).

    Dans tous les cas, merci de me répondre.

    Sincèrement vôtre,
    Christian LIMPENS
     
Répondue le 15/08/2015
    Bonjour Monsieur,
    Je prends connaissance de votre réponse seulement aujourd'hui. Les adresses que vous citez (Bd Ornano et Champigny-Coeuilly) me sont connues. Vous semblez posséder des documents qui m'intéressent. J'aimerais entrer en contact avec vous.
    Bien cordialement
    C. Francblu
     
Répondue le 24/08/2015
    Monsieur, Merci de m'appeler au 0608786649.
    Cordialement
    C. Francblu
     

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