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Rhône

Région :
Auvergne-Rhône-Alpes
Département :
Rhône

Préfets :
Alexandre Angeli
(1940 - 1944) Alexandre Benoît Joseph Angeli, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1893-1962) (1893-1962)
(24/01/1944 - 05/1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire). Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945).
André Boutemy
(1944 - 1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1905-1959)
Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953)
Henri Longchambon
(1944 - 1946) Préfet du Rhône puis commissaire de la République pour la région Rhône-Alpes (1896-1969)

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Juste parmi les Nations

Lily Ceschino


Dossier Yad Vashem : 1576
Remise de la médaille de Juste : 18/06/1979
Sauvetage : L'Arbresle 69210 - Rhône
Profession: Enseignante
Religion : Catholique
Nom de naissance: Ceschino
Date de naissance: 1910
Date de décès: 1992
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Notice

Jean Grange* était le directeur adjoint d’un établissement d’enseignement catholique près de Lyon, l'École libre de garçons à L'Arbresle.
L’institution, à la tête de laquelle se trouvait le frère mariste Léon Perret* comprenait un externat et un internat.
André Bagny (frère Louis)*, enseignant, Louise Casati* professeur de mathématiques, Lily Ceschino*, enseignante, et Marie Metton*, en charge du pensionnat, participent à trouver des caches pour des réfugiés avant le les faire passer en Suisse. .

Wolf Lewin et sa femme, des Juifs de Pologne, s’étaient réfugiés en Belgique. Lorsque les Allemands envahirent le pays le 10 mai 1940, ils s’enfuirent en France, et s’installèrent avec leur fillette de neuf ans à Bagnères-de-Luchon, en Haute-Garonne. Ils y demeurèrent jusqu’en septembre 1942, où Wolf Lewin reçut ordre de se présenter à la police française.
Redoutant que ce ne soit le prélude à la déportation et à la mort, il prit la fuite. Il arriva à Lyon, et rencontra dans une synagogue de la ville des volontaires du Comité de sauvetage des Juifs. Cette organisation, qui aidait les réfugiés et les personnes en fuite à trouver asile dans des familles chrétiennes, le confia à la famille Casati. Après quelques jours caché chez Louise Casati* qui appartenait à un mouvement catholique, elle le conduisit à L'Arbresle où elle enseignait les mathématiques.
Jean Grange* et Léon Perret* acceptèrent immédiatement de l’héberger et de l’employer comme aide cuisinier, le faisant passer pour un réfugié catholique flamand. Wolf Lewin logeait dans un coin éloigné qui disposait d’une entrée cachée.
Seuls les enseignants connaissaient la vérité.

Marie Metton-Bonamour*, qui assurait la marche de l'École libre de garçons à L'Arbresle durant ces années difficiles, fait revivre cette époque bien particulière :
"J'arrivais à L'Arbresle le 15 juillet 1940 dans un état d'esprit où se mêlaient la honte de la guerre perdue et la satisfaction de me sentir à ma place...
Dans notre petite sphère, tous, tant que nous étions, en donnant à manger l'indispensable à tous en faisant des courses nuitamment, en nous mettant quelquefois dans des situations bien désagréables, en recueillant des clandestins, en cachant des enfants, des juifs, en accueillant des êtres perdus, des égarés, des poursuivis ; ou en faisant la bête quelquefois... nous sommes entrés dans cette communion des saints nationale qui permettait aux autres d'œuvrer plus spectaculairement à la délivrance du pays ; alors oui, nous faisions de la résistance...
A l'école, nous étions une équipe assez singulière : le Directeur, frère Léon Perret*, son adjoint, Jean Grange*, la femme de ce dernier, Lily Ceschino*, très vite frère Louis*, plus quelques comparses.
C'est certainement de ma vie la période la plus utile, la plus dangereuse, la plus mouvementée, la plus intéressante et la plus fraternelle, car nous étions soudés à un point inimaginable. Nous faisions bloc sous la houlette de Léon Perret*.
Très vite, on nous obligea à faire cantine à midi. Et en une semaine, l'effectif passa de 70 repas à 150 sans contrepartie de tickets alimentaires. Toutes les casseroles étaient trop petites. Nous les passâmes à l'école publique, trop contente d'en bénéficier et nous fîmes les achats nécessaires. La Préfecture nous octroyait des bons alimentaires...
Vint se greffer très vite pour le ravitaillement clandestin l'Hôpital de l'Arbresle et le Couvent d'Eveux.
Avec le père Léon Perret*, tout semblait facile. Tout, même les choses paraissant impossibles à première vue, soudain se décantaient ; les événements prenaient place et ce qui était impensable le matin se réalisait le soir. Nous passions d'un petit miracle à un autre; cela avec humour, avec une pirouette et une petite révérence qui avaient un arrière parfum des fioretti de Saint-François.
Ne gardant rien pour lui, vivant pour, par, avec ses gosses du matin au soir et du soir au matin, puisque sa chambre commandait les dortoirs, il payait de son temps, de sa présence, de son travail. Il donnait l'exemple du don total qu'il trouvait pour beaucoup dans sa spiritualité très profonde et très vraie.
Rappelez-vous, me disait-il, que dans la misère on ne peut rien faire ! Rappelez-vous encore que si l'esprit de l'homme est dans sa tête, le bon esprit d'une maison est dans le ventre de ses habitants.
Nourrissez vos gens, nourrissez les enfants sainement et abondamment... Et quand la Préfecture nous fit le devoir du repas de midi : "Achetez, disait-il, achetez au gris, au noir, je ne vous demanderai jamais combien ça coûte, nous y arriverons toujours. Mais, n'exploitez jamais les enfants, car avec les vieillards, ce sont les deux seuls âges dont on ne peut abuser impunément "...
Les achats, c'était beaucoup. Mais le transport ? Mais l'abattage ? Mais oui, l'abattage soit à la ferme, soit sous le préau de l'école dûment calfeutré par des couvertures, afin que nulle lumière ne filtre car tout cela se faisait au cœur de la nuit, le dépeçage, la mise en quartiers. Et la répartition des morceaux la nuit suivante, dans les 3 maisons : hôpital, couvent, école... Tout cela n'était pas sans danger.
Et chacun, même le cœur confiant, avait un peu la sainte frousse. Il en aurait fallu si peu pour être dénoncé.
Il y avait des chapitres très pittoresques. J'étais montée au pays (Montrottier) où j'avais eu de la chance de trouver un porc gras, beurre, fromage et œufs. Je fis abattre et préparer la salaison sur place. Un ami du père Léon Perret*, propriétaire d'un mulet et d'une charrette, monta chercher le tout. Une belle charge débordante, sur laquelle nous avions disposé des fagots, retenus sur les ridelles par des cordes.
Et nous voilà partis ! Tout se passa bien. Mais arrivés à Sain Bel, nous fumes accostés par deux gendarmes à vélo qui nous encadrèrent et firent route avec nous. J'intéresse le mien, le père Léon Perret* s'occupe de son côté à entretenir le deuxième. Et nous faisons ainsi une entrée sensationnelle au pays jusqu'à la montée de l'école, où ils nous laissèrent et repartirent à leurs travaux. Je ne sus jamais le fin mot de l'histoire, mais je doute fort que la brave père Léon Perret* était tout bonnement allé conter la chose à la gendarmerie, et que le brigadier avait dépêché deux de ses aides pour nous servir de gardes du corps

Chacun faisait du stop. C'était monnaie courante. Il nous arriva un jour de convoyer de Montrottier à la gare de L'Arbresle, un inspecteur des fraudes ; en le faisant asseoir à l'arrière de la camionnette sur une malle contenant de quoi nous envoyer à Montluc, le chauffeur et moi.
Quand nous sûmes, au hasard de la conversation, qui il était, nous accélérâmes un peu plus. Et nous eûmes un beau fou rire après le soupir de soulagement.
Le fait que l'école soit contiguë à l'église et sur l'esplanade du château de L'Arbresle, dont nous possédions et utilisions une partie, y compris le donjon, nous mettait au centre même de la cité et à son point culminant,
Dès la fin de 1941, dès que la Résistance fût établie, il y avait un peu partout des postes émetteurs clandestins dont les ondes passaient sur notre petit fief. Les occupants et la milice crurent longtemps que le donjon en recelait. Ce qui nous valut l'honneur de la fouille et des perquisitions ! » Souvent... très souvent et en 1943 plus encore.
La résistance était de plus en plus active, mais elle était terriblement combattue. Il ne se passait plus de mois, de semaines ou même de jours sans que nous apprenions dans les environs immédiats des représailles, des descentes de milice... Et pour les clandestins vivant en permanence à la maison, ils étaient si bien incorporés à l'école que seul leur faciès trop caractéristique ou leur accent auraient été un danger. A eux donc d'éviter de parler ou de trop se montrer au dehors...Mais les représailles, quand il y avait eu un accrochage plus ou moins bien venu, devenaient hors de proportions, telle la tuerie du château de Lozanne, mettant 52 morts sur le bord de la route...
Il arriva enfin un jour où les troupes d'occupation devinrent ce que j'avais vu en 1940, un long ruban de fourmis processionnaires se hâtant dans leur repli vers l'Est.... Le maire avait mis la population en garde, avait décrété ville morte et exigé que les gens restent chez eux et se taisent. Ce fût donc pendant un jour ou deux, entre deux rangées de maisons mortes et aveugles, que les cohortes de Mongols et les mercenaires allemands passèrent dans L'Arbresle. Mais, arrivés sur la nationale, au niveau des Chères et de la Chicotière, ces troupes furent prises en chasse par des résistants. Il y eut de courtes et sanglantes batailles ; de nombreuses maisons brûlées, ainsi que l'église d'Anse. Au comble de la fureur, les troupes qui se retiraient mirent en marché la tête de plusieurs officiers faits prisonniers par le maquis, contre la destruction totale d'un périmètre ou figuraient plusieurs villages, dont L'Arbresle.
Quand arriva l'armée, il était temps ! Nous étions destinés à être grillés comme de petits lapins dans leur terrier. A cette arrivée, ce fût la liesse.
Ce fût le comité de libération qui s'installa à la place du conseil municipal. Et l'on fît de l'épuration...
Le père Léon Perret* et ses plus proches collaborateurs furent visés, et s'ils ne partirent pas à Montluc, ce fût grâce à des arbreslois très au courant de ce qui se passait à l'école et du rôle du directeur quant au droit d'asile pour ceux qui étaient pourchassés
Le père Léon Perret* restait impassible et serein. Il accueillait tout le monde : soldats, officiers, comité de libération et autre, comme des amis et des attendus.
Mais les troupes ne restèrent pas longtemps, devant faire jonction avec celles qui arrivaient de Normandie, laissant ville, terrain et habitants aux hommes qui voulaient mettre de l'ordre. Ils en mirent tant que l'on vit des institutrices traduites en cour d'honneur pour avoir fait chanter "Maréchal, nous voilà". Après enquête sérieuse, c'est tout ce que l'on trouve comme grief contre elles.
On vit aussi, un jour, une malheureuse femme peinte au minium, écartelée sur un capot de voiture et promenée ainsi sans que personne ne sut jamais ce qu'elle avait dit ou fait... Et promenade... et outrages ne cessèrent dans la rue que par l'intervention du père Léon Perret* et de quelques autres qui allèrent protester fortement devant le conseil de libération.
Peu à peu, l'ordre revint. Maire et conseillers reprirent leur place et nous-mêmes recommençâmes à vivre avec un peu moins de restrictions...
".

En 1943, Wolf Lewin fut atteint d’une affection rénale. Ce fut Frère Louis* (André Bagny)* qui s’occupa de le faire soigner puis hospitaliser à Lyon sous la protection de son ordre religieux et de volontaires qui venaient lui rendre visite.

Pendant toute la période où il vécut à l’école, ses sauveteurs prirent soin de lui, sans jamais essayer de le persuader d’assister à la messe et sans s’attendre à une quelconque contrepartie.

Sa femme et sa fille, restées à Bagnères-de-Luchon, furent plus tard arrêtées et déportées.

Dans son témoignage après la guerre, Wolf Lewin déclara : « Ils me cachaient par compassion, et parce qu’ils pensaient avoir le devoir moral d’aider les persécutés. »

Jean Grange* prenait pourtant des risques considérables en aidant le réfugié. D’autant que l’école était située à proximité d’un château fréquenté par les officiers allemands, et que, dans le voisinage, une quarantaine de personnes avaient été fusillées pour avoir contrevenu aux réglements imposés par les Allemands.

Lorsqu'il est rétabli, Wolf Lewin retourne chez Louise Casati* qui prend soin de lui, comme d’un membre de sa famille, jusqu'à la Libération.

Après la guerre, Wolf Lewin émigra en Israël mais garda le contact avec ses sauveteurs. Lorsqu’il revint pour la première fois à l’école où il avait trouvé asile, il y trouva une plaque de marbre portant l’inscription suivante : « Pendant l’Occupation allemande, cette école a donné asile a un réfugié juif, Wolf Lewin, dont elle sauva la vie. » Cette plaque commémorative avait pour but d’éduquer les générations futures.

Le 28 mars 1979, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Jean Grange*, au père Léon Perret*, à Marie Metton* et à André Bagny (frère Louis)* le titre de Juste parmi les Nations.
Le 18 juin 1979, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Louise Casati* et à Lily Ceschino*, le titre de Juste parmi les Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem


Histoire
Lily Ceschino* témoigne dans ses mémoires : "J’arrivais à L'Arbresle pour la rentrée d'octobre 1930 avec l'ardeur de mes 20 ans et beaucoup d appréhension. Mais j'étais entre de bonnes mains.
Le père Léon Perret* se chargea de ma formation. Sa classe était voisine de la mienne. Un vitrage à mi-hauteur lui permettait de voir comment s’en tirait la novice. Il m’apprit à donner la leçon de lecture, d'écriture, de calcul. Ses méthodes étaient très personnelles mais combien efficaces ! Les marmots qui arrivaient du cours préparatoire, magistralement mené par Mme Grange, institutrice hors pair, les marmots, dis-je, savaient lire. Il s'agissait de maintenir et perfectionner…

A vrai dire, pour le père Léon Perret*, Jean Grange*, son épouse et moi, il n'y avait que nos élèves qui comptaient. Dès que nous étions réunis, même en dehors de nos heures de travail, même en vacances nous ne parlions que d'eux, échangeant des règles de grammaire, des recettes pédagogiques… ils étaient notre raison de vivre. Nous leur étions asservis sans limite.
Pour le père Léon Perret* et moi, qui étions tous deux célibataires, c'était sans inconvénient : nous pouvions nous faire dévorer jusqu'à l'os. Mais pour Jean Grange* et son épouse, qui avaient un ménage et deux enfants dont la grand-mère Grange s'occupait forcément, cela demandait beaucoup plus de sacrifices et ils en firent beaucoup pour les gosses de leur école.

L’école comportai quand j’y arrivais 4 classes. Deux classes et le parloir étaient installés à l’entresol d’une partie du vieux château renaissance avec tour hexagonale, escalier à vis, mus épais d’un mètre et pas une pièce sur le même plan....

Au-dessus de ces classes, dont l'une était le cours préparatoire confié à Mme Grange et l'autre la classe du "certo" confiée à Jean Grange* au-dessus, dis-je, se trouvaient le réfectoire, la cuisine, les chambres et les dortoirs. Tout cela devenait de plus en plus petit a mesure que le nombre des élèves ne cessait d'augmenter. Les lits se rapprochaient dans les soupentes, les moindres recoins étaient occupés. En haut de la tour hexagonale se trouvait une chambre très appréciée pour son indépendance, si ce n'est pour le panorama qu'on y découvrait. Quand il ventait fort, on se sentait osciller comme dans bateau, ce qui donnait un petit frisson pas désagréable
Bref, tout était plein comme un œuf. Pourtant, on émigrait. On alla s'installer dans le grand château proprement dis, où une grande salle au rez de chaussée devint dortoir. Mon cousin ayant acheté une bâtisse, rue des Roches, bâtisse qui jouxtait presque la cour de récréation, le père Léon Perret* la loue incontinent et une passerelle, partant de la cour, y atterrit aussi vite pour créer une classe de plus. Heureusement, on n'était pas aussi difficile qu'aujourd'hui sur les conditions de vie et d'hygiène : pas de douche, pas de wc à l'étage, seulement ceux de la cour.
Évidemment, l'inspecteur venait jeter un œil de temps en temps. C'est alors que le père Léon Perret* usait de son pouvoir de séduction concrétisé parfois par les douceurs d’une certaine bouteille d’Arquebuse de l’Ermitage, fabriquée par les frères Maristes à Saint-Genis-Laval.

J'ai dit que la façon de travailler et de vivre, à l’école du père Léon Perret* était tout à fait hors de l’ordinaire. Le père Léon Perret* lui-même par exemple… Souvent à 2 h du matin, il sortait de son lit et descendait travailler au parloir, prétendant, non sans raison, qu'à cette heure-là, il était moins dérangé. On le croyait volontiers !... Ce parloir hétéroclite, insolite, où l'on trouvait un énorme bureau de chêne du à six places, un guéridon sur lequel s'amoncelaient les boîtes à violon des élèves un canapé classique de velours vert et quelques chaises assorties habituellement plus ou moins déboitées. "Attention en vous asseyant..." , un piano rafistole par les moyens du bord et les gens du bord, parfois une toise quand il y avait visite médicale, une bascule à peser les sacs de grains ou les élèves...

Une gouvernante, dans le zèle de son arrivée, avait cru pouvoir mettre de l'ordre dans ce capharnaüm, poser même des rideaux, un semblant de coquetterie, d'aménagement. Elle avait ciré, essayé de lutter contre la poussière... Elle avait tenu trois mois, puis avait renoncé...

Et pourtant, de ce parloir en désordre, mal chauffé, j'ai vu sortir des gens réconfortés, un peu moins courbés qu'à l’arrivée. Quelqu'un les avait écoutés, écoutés avec affection, intérêt, tendresse même, et ils repartaient portant le même fardeau, mais avec plus de courage...

Que faisait donc le père Léon Perret* à 2 h du matin au parloir ? Il préparait sa classe, ses homélies de la rentrée d'une heure et demie, et celle qu'il faisait chaque matin à ses élèves... Il devait aussi prier et méditer car c'était un homme de vie intérieure profonde, mais si discrète, il travaillait également, je suppose, à la comptabilité de la maison. Cette comptabilité qui devait souvent donner des sueurs froides à la Providence appelée d'urgence à la rescousse... A 6 h 30, il sortait dans la cour et sifflait pour la messe. Y allait qui voulait... Au sortir de la messe : petit déjeuner des pensionnaires et des maîtres dans un réfectoire à peine suffisant en 1930 pour 120 personnes, on s'entasse de plus en plus. C'était du coude à coude !
De la cuisine, on apportait d'énormes marmites qui contenaient une soupe savoureuse, et consistante de pâtes, de riz, de flocons d'avoine, de courge, de gaudes. Elles se vidaient instantanément et le plus vorace obtenait la permission., mettant la marmite à côté de lui sur le banc, d'en racler le fond et le tour avec sa cuillère. Et pourtant, après la soupe, il y avait encore du fromage ou du beurre avec du miel ou de la confiture. Les maîtres mangeaient avec les élèves assis au milieu d'eux et les servant. J'ai appris à manger très vite... Pendant le repas : lecture. Le livre passait de mains en mains et n'en était pas plus propre pour cela ! Que lisait-on ? Oh, pas la vie des saints !... Quand j'arrivais, on lisait "Chapuzof", de Jean Drault, les mésaventures de ce pauvre Chapuzot sorti de sa ferme pour remplir ses obligations militaires à la caserne, les extravagantes inventions du capitaine Trombinon et son canon à charge purgative, tout cela était si cocasse que je faillis perdre l'appétit à force, de rire.
On lisait aussi "Sans famille" d'Hector Malot, "Les Ennuis" de Baptiste Catastrophe, le bien-nommé, particulièrement prisé du père Léon Perret*, qui y trouvait force matière à leçon de morale. On lut aussi "Pinocchio", puis la série des "Tom Playfays", puis les livres d'Ernest Perrochon... Outre que cela "faisait lire", ce moyen favorisait le calme au cours des repas et finalement était peut-être meilleur pour la digestion que le chahut, le bruit d'enfer des cantines...

Après le petit déjeuner, les pensionnaires sortaient dans la cour pousser quelques cris pour s'oxygéner les poumons et.retrouver les externes. Parmi, ceux-ci, quelques-uns étaient déjà à l'école depuis longtemps. J'en ai vu passer le portail à 6 h et quart le matin pour venir réciter leurs leçons avec les pensionnaires. "Mais enfin, qu'est-ce que vous leur faites donc ?" disaient les parents, "nous sommes encore au lit qu'ils partent déjà à l'école !". Et il faut ajouter que ceux qui arrivaient si tôt étaient souvent ceux qui repartaient les derniers îe soir, juste à l'heure où les pensionnaires allaient souper ! Oui qu'est-ce qu'on leur faisait à ces enfants pour qu'ils viennent avec un si grand zèle à l'école ?

A 7 h 45, dans la cour, tout le peuple grouillait. Les instituteurs, rassemblés sous la grosse cloche accrochée à la tour blasonnée, échangeaient sur le seuil de l'escalier à vis les premiers propos de la journée. 55 ou 60 élèves allaient s'engouffrer par cet escalier dans la classe du certo sous la férule du Tigre, lisez "ce cher Jean Grange*". A 8 h, coup de cloche, silence instantané, tenant presque du miracle.

Trois files d'enfants s'alignaient promptement : les élèves du père Léon Perret* et les miens sur les escaliers montant au 1er étage, au-dessus du préau, ceux du cours préparatoire sur les escaliers se rendant à la classe de Mme Grange, et la plus longue file près de la tour.
Un coup de sifflet : tout s'ébranlait et la cour, tout à l'heure pleine de cris, de bousculades, de rires, semblait s'endormir d'un repos bien gagné jusqu'à la prochaine récréation.

Les lieux sont si changés maintenant qu'il me faut fermer les yeux pour revoir la cour d'autrefois.

Au début en 1930, elle n'était certes pas goudronnée. Quand on passait le portail arrondi, vert sombre, on apercevait au fond un beau cerisier, dont les branches au printemps épandaient leurs dentelles sur une statue du Sacré-Cœur. Bientôt, l'invasion enfantine fit disparaître statue et cerisier... de la place, il fallait de plus en plus de place. On faisait dans cette cour en hiver de fameuses glissades !

Quand la nuit s'annonçait glacée, le père Léon Perret* ou Jean Grange* allaient, le soir, verser un arrosoir d'eau sur une bonne longueur de cour et, le lendemain, les premiers arrivés y allaient apprécier et essayer la rustique patinoire. Les galoches de bois en sortaient bien rabotées ! Des files de garçons, les mains aux épaules, se propulsaient à la queue leu leu sur ces toboggans de l'hiver à des allures qui auraient fait pousser des cris de terreur aux mères de ces champions. Mais, les mères sont toujours tranquilles quand elles sentent leurs enfants à l'école.

On jouait aussi évidemment beaucoup aux billes. Par un esprit contradictoire assez commun à l'enfant et à l'adulte, ce jeu paisible était surtout apprécié l'hiver et on voyait des acharnés balayer la neige pour tracer des serpents ou faire des pots, tandis qu'il était particulièrement délicieux, du moins pouvait-on le croire, de transpirer à grosses gouttes dans de terribles parties de ballon, de drapeau ou de palets, quand chauffait le soleil de mai ou de juin. Mais, c'est à ces moments de chaleur qu'intervenaient les fameuses douches du père Léon Perret*.

Pendant l'étude, cette longue étude de 17 à 18 h, ou dans le silence bercé par la chanson des mouches d'été, les élèves sentaient leur tête s'incliner sur leur cahier, certains sortaient, se mettaient rapidement en caleçons de bain dans les w.c. et le père Léon Perret*, armé de la lance d'arrosage, administrait à ces adeptes de l'hydrothérapie des jets d'eau froide qui les faisaient sauter en l'air, après quoi, rhabillés, fiais et dispos, ils retournaient à leurs devoirs...

Le portail de la place ! Arrêtons-nous un instant à ce portail ou Jean Grange* ou le père Léon Perret* se plaçaient les bras croisés (quand Jean Grange* ne partageait pas les parties endiablées qui se faisaient sur la place même pour surveiller les ébats dans les deux cours, car la place publique avec ou sans consentement, avait été accaparée pour les besoins de la cause. A ce portail, on mettait avec les années, une chaise pour le père Léon Perret* fatigué, et quand les plus petits arrivaient, c'était touchant de le voir entourer les petites épaules de son bras... les petits d'ailleurs n'étaient mêlés aux grands qu'aux récréations précédant les rentrées de 8 h le matin et de 1 h l'après-midi.

La cour était parfois autre chose que le théâtre des récréations... Ainsi, lors des nuits d'été trop chaudes, chaque pensionnaire et le père Léon Perret* ramassaient leur literie et s'installaient sous le préau pour dormir. Au petit jour, tout rentrait dans l'ordre, les draps attendant (a prochaine lessive avec un urgent besoin. !

Passant sous la voûte du donjon, on arrivait à la cour du vieux château proprement dit, la partie occupée par l'école devant être comprise autrefois dans les dépendances. Cette cour herbeuse était plantée d'arbres, de sycomores je crois. Il faisait bon l'été y venir faire un peu de classe aérée. Lorsque, couché dans l'herbe, on écrit une dictée sur l'ardoise, comment n'en pas garder un bon souvenir. J'y ai vu passer les oraux de ce fameux certificat d'agriculture auquel tenait tant le père Léon Perret*...

... De la cour, on apercevait en face, côté levant, la colline d'Éveux et le champ d'expérience. Ce champ avait, comme son nom l'indique, servi à des expériences agricoles puis, délaissé, il avait été loué par le père Léon Perret*. En été par les journées de forte chaleur, quand venait le soir, on embarquait sur la remorque-maison gamelles et marmites et la troupe des pensionnaires allait prendre le repas du soir le derrière dans l'herbe. Tout le monde assis à la bonne franquette, élèves et maîtres, on versait dans les assiettes de grandes louches de pommes de terre ou de haricots en salade et, tout en mangeant, on regardait le soir tomber sur L'Arbresle. Cette détente resserrait et recelait toute l'amitié qui animait maîtres et élèves par-dessus les affrontements journaliers et inévitables. Puis quand l'ombre montait trop fort, on rentrait tranquillement, traversant le passage à niveau, le pont de la Madeleine et reprenant la rue du marché sans les risques effroyables de la circulation actuelle. Et les gens disaient, en entendant les pépiements de la troupe, :"Voilà le père Léon Perret* qui rentre avec ses enfants". Ce champ était resté malgré tout un champ d'expériences. Le père Léon Perret*, aidé de quelques grands, devait y planter, vaille que vaille, divers légumes. La remorque s'y rendait, transportant les outils aratoires, puis les pensionnaires allaient y travailler. Les gamins, souvent fils d'agriculteurs, se retrouvaient dans leur élément, plus parfois qu'en étude devant leurs livres...

A la fm de sa vie, pas étonnant si une canne ne suffisait plus à le conduire jusqu'à ses champs d'expériences agricoles, situés là-haut sur la colline (Éveux ! Alors, ses élèves avaient agencé une petite remorque de bicyclette sur laquelle ils avaient placé une chaise basse et... quand la pente était trop rude. Le père Léon Perret* s'y installait et deux "Grands" emportaient leur directeur au milieu d'un groupe allègre de camarades semant aux échos les refrains de quelques chants de route ! Cela valait d'être vu... On peut dire que le travail à l'école du père Léon Perret* reposait solidement sur un système d'émulation bien mis au point... Dans chaque classe, les élèves étaient placés en compétition deux par deux pour la durée de la. semaine... Leçons sues, devoirs bien faits, écriture, tenue du cahier; interrogations écrites : il y avait mille manières de gagner des points... Il y avait aussi les fameux Bons Points

Réveil... Autre moyen encore d'activité... Chaque élève pouvait prendre de l'avance sur son travail. Muni d'un carnet qu'il présentait au pointage du maître, il pouvait réciter les leçons des 2 ou 3 jours suivants. C'est pourquoi, on voyait arriver des élèves dès 6 h le matin et repartir à 7 h et demie le soir...

Mais grâce à ces procédés, l'école était vraiment une ruche bourdonnante qui ne cessait son activité que bien peu d'heures dans la nuit. En effet, les pensionnaires préparant le Brevet élémentaire avaient la permission de veiller car ils avaient beaucoup à faire. Au parloir ou dans leurs classes, les maîtres préparaient les cours du lendemain ou corrigeaient les cahiers. Cela se terminait fort tard, souvent passé minuit, et comme le père Léon Perret*, au lit depuis 20 h, se remettait à l'ouvrage parfois à 2 h du matin, la maison restait comme un phare allumé au-dessus de L'Arbresle. presque toute la nuit.

08/04/2011

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Réseau de sauvetage
André Bagny (Frère Louis)
Louise Casati
Jean Grange
Marie Metton
Léon Perret (Frère Firmin. Père Perret)
 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Lily Ceschino
Wolf Lewin

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1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
3 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
4 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
5 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
6 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
7 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
8 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort. )
9 "Objectif Lyon !"
10 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
11 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )

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