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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Jacques Bussière
(25/11/1942 - 1944) Jacques Félix Bussière, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre). Arrêté, interné au camp de Compiègne puis déporté en Allemagne, il mourra en déportation (1895-1945)
Jacques Moranne
(25/06/1940 - 1942) Jacques Alexandre Moranne, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre) (1901-1982)
Angelo Chiappe
(06/02/1944 - 08/1944) Ange Marie Pascal Eugène Chiappe, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre). Arrêté à la Libération, il est fusillé le 23 janvier 1945. (1889-1945)
André Mars
(1944 - 1946) Commissaire régional de la République d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre) (1896-1957)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
12080
Remise de la médaille de Juste : 30/03/2011 Sauvetage : Blois 41000 - Loir-et-Cher | ||
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Anne-Marie Pavot*, Hélène Boros, Nicolas Boros, René Pavot et Charles Boros sur les bords de la Loire en septembre 1942 source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. | |
Anne-Marie Pavot, 1943 source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. | |
Anne-Marie Pavot, 1944 source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. | |
René et Anne-Marie Pavot* source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. | |
Anne-Marie Pavot, août 1943 source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. | |
Mme Dubois, Anne-Marie Pavot*, Hélène Boros, le frère de Mme Dubois et Charles Boros à Blois, 1943 source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. |
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En 1938, René Pavot, né en 1920 et âgé de 18 ans, rencontre au club FCA de Saint-Denis Nicolas Boros, international de football juif né en Hongrie en 1903. Les deux hommes se lient d'amitié.
En 1928, Miklos Boros avait décidé de fuir son pays pour la France en 1928.1
Devenu "Nicolas", il signe au Club Français et rejoint le FC Sochaux en 1929.
Il rentre à Paris et revient au Club Français qui emportera la Coupe de France 1931. Il poursuit sa carrière dans différents clubs et la termine à Valenciennes.
Il rencontre Hélène, juive hongroise, qu’il épouse 16 mai 1933. Le 28 juin 1938 nait Charles, leur premier enfant.
En 1938, Nicolas Boros se rapproche du FCA Dyonisien, club amateur de la région parisienne, qui deviendra l'Olympique de Saint-Denis en 1941. C'est là qu'il fait la connaissance de René Pavot, jeune joueur de 18 ans.
En mars 1942, René Pavot épouse Anne-Marie Parisot*.
En avril 1942, René Pavot décide de quitter Paris avec sa jeune épouse, suite à une altercation avec un membre de la Légion des Volontaires Français (LVF).2
Nicolas Boros les oriente vers Marc Peigné, directeur sportif de l'AJJ Blois qui leur trouve un logement et un emploi.
René Pavot retrouve à Blois Robert Mercier, International des années 30 qui faisait partie de l’Équipe du Club Français qui avait rapporté la Coupe de France en 1931 en marquant un but, comme Nicolas Boros.
Après la rafle du Vel d'Hiv, le 16 juillet 1942, Nicolas Boros parvient à fuir la capitale. Il part seul à Blois, rejoindre Marc Peigné et les Pavot*, pensant que les femmes et les enfants ne risquent rien. Cependant, dès qu’est connue l’étendue de la rafle, il réalise que son épouse et son fils sont en danger.
Anne-Marie Pavot* propose alors d'aller les chercher. Empruntant le métro et traversant la gare d'Austerlitz où de nombreux contrôle ont lieu, elle aide Hélène Boros à dissimuler son étoile jaune. Ils arrivent en train à Blois, saufs tous les trois et la famille Boros s'installe chez les Pavot*.
La famille réfugiée à Blois est provisoirement en sécurité mais Anne-Marie Pavot* retourne à Paris pour aller chercher des faux papiers qui avaient été établis avant leur départ, mais que Nicolas Boros n'avait pu aller chercher en raison de son départ précipité.
La mission n’est pas facile, car le "vendeur" n'avait pas encore été payé. Anne-Marie Pavot* parvient à négocier les précieux document qu'elle ramène à Blois. C’est grâce à ces documents que Marc Peigné qui dispose de complicités familiales à la mairie d’Averdon, petite commune des environs de Blois, et qui entretient des relations avec les administrations locales (Préfecture, Service du Travail, Eaux et Forêts) fait établir de vrais faux papiers au nom de "Lancia".
La famille Boros, munis de ces papiers, ne risque plus d'être inquiétée et va vivre à Blois jusqu'à la fin de la guerre. C'est là que va naître François, le petit frère de Charles.
Deux ans plus tard, quand les chars alliés libèrent la France, l’international de football hongrois, Miklos Boros, alias "Dominique Lancia", "ouvrier bûcheron", peut reprendre son nom et son statut.
En 1949, Miklos Boros retourne à Paris avec sa femme et ses deux enfants.
René et Anne-Marie Pavot* restent à Blois avec leurs trois enfants jusqu'en 1959. Ils partent ensuite vivre à Orléans, puis à Oujda (Maroc), en Guadeloupe et en Guyane avant de prendre leur retraite en 1986 à Lichères-près-Aigremont (Yonne), petite commune du Chablisien dont René Pavot fut maire de 1989 à 2001.
Anne-Marie Pavot* décède le 7 octobre 2009. René perd sa compagne après 67 ans de mariage.
C’est grâce à l’aide de René Pavot, maire Honoraire de Lichères-près-Aigremont, Officier du Mérite Agricole, Médaille d’or de la Jeunesse et des Sports, Chevalier de l’Ordre National du Mérite, que les étapes du sauvetage de Nicolas Boros ont pu être retracées pour remettre la médaille des Justes parmi les Nations à Anne-Marie Pavot*.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Rescue Story
06/12/2017
Lien : Yad Vashem
Réseau de sauvetage René Pavot Marc Peigné |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Anne-Marie Pavot Charles Boros Hélène Boros Nicolas Boros |
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1 L'abbé Henri Péan Chef méconnu de la Résistance en Touraine (Le curé de Draché à partir de 1930 sous l'occupation, l'âme de la résistance en Sud Touraine et Nord de la Vienne.
144 pages format 16x23cm 60 illustrations (inédites pour la plupart) ISBN : 978-2-914818-49-0 )
2 Témoignage d'Elie Pavot, petit-fils de René et Anne-Marie Pavot* (
)
3 Honneur à des résistants (résistants à Esvre et déportation en camps de la mort. )
4 bombardements à Beaujardin Tours (Chateau de Beaujardin à Tours , bombardements. )
5 Mémoires du survivant des camps nazis A-5672 - Leonhard Bundheim (L'ouvrage retrace le parcours de Leonhard Bundheim depuis son enfance. Viendra ensuite l'exil après l'avènement du nazisme et "la nuit de cristal". C'est alors qu'il quitte son pays natal par kindertransport pour la Belgique d'où il sera expulsé en mai 1940 vers les camps d'internement du sud de la France. Grâce à l'action de l'OSE, il rejoint ensuite Limoges mais est arrêté lors de la grande rafle du 26 aout 1942 à Limoges, transféré à Nexon et déporté par la convoi 27.
Il connaîtra différents camps de travaux forcés pour juifs, survivra à la marche de la mort.
Après guerre, il rejoint Lyon où sa mère travaille (L'Hirondelle")et se marie avec Suzanne (membre des EIF).
Il émigre illégalement en Israël en 1947. Il est décédé durant l'hiver 2018, peu de temps après la publication de son témoignage.
Source Fanny DUPUY )
- 1 - Victor Karady et Miklos Hadas, "Football et antisémitisme en Hongrie", in Persée (portail de revues en sciences humaines et sociales), 1994, Vol. 103, pp. 90 à 101 : Après la guerre de 1914-1918, de nombreux clubs d’extrême droite à Budapest refusent les juifs. En 1919, porté à la tête du régime autoritaire de la Régence, l’Amiral Horty officialisa par des lois antisémites le racisme ambiant, la concurrence sportive dégénéra en violents affrontements politiques.
- 2 - la Légion des Volontaires Français (LVF) est dirigée en Zone occupée par un Comité central chargé du recrutement, dont faisaient partie Eugène Deloncle (cofondateur de La Cagoule en 1935), Jacques Doriot, Marcel Déat, Marcel Bucard (exécuté le 19 mars 1946 au fort de Châtillon), Pierre Costantini (fondateur la Ligue française d’épuration, d’entraide sociale et de collaboration européenne), Paul Chack (condamné à mort et exécuté à la Libération) et Pierre Clémenti (qui avait participé à l'Opération Barbarossa, nom de code désignant l'invasion par le IIIe Reich de l'Union des républiques socialistes soviétiques).
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