Jean Tarradou

Fuyant l’antisémitisme de Pologne, Szya Jarjembski, né en 1893 à Drombrovska en Pologne, arrive en France le 1er mars 1923. Sa fiancée, Ruhla Mardfeld, née à Varsovie en 1892, le rejoint le 22 mai 1925.
Issu d'une famille de bottiers réputés à Varsovie, Szya est cordonnier et travaille dans un atelier de chaussures à Paris. Ruhla est finisseuse.
Ils se marièrent et leur fille unique Hélène naît en 1932.
La famille habite dans le 20e arrondissement de Paris.

Lors de la rafle du 16 juillet 1942, les Jarjembski parviennent à se cacher dans un appartement au dessus de l’atelier où travaillait Szya, avec l’aide du patron de celui-ci.
Mais Szya Jarjembski se fait arrêter lors d’une rafle à la sortie du métro le 26 novembre 1942 et sera déporté sans retour le 9 février 1943 de Drancy à Auschwitz.

Restée sans ressources, Ruhla part rejoindre son beau-frère et sa sœur, Maurice et Anna Gelbart, au Radois dans les Ardennes où celle-ci est ouvrière agricole pour la WOL. Elle fait embaucher Ruhla.
Ruhla demande à un collègue, Jean Tarradou*, d’accueillir chez lui en nourrice sa petite Hélène à Forest.
L’enfant arrive chez Jean* et Juliette Tarradou, qui habitent avec leurs enfants, Pierre et René, en mars 1943. Sa mère évite d’aller la voir pour assurer sa sécurité.

Hélène va à l’école ; tout le monde sait qu’elle est juive mais personne ne dit rien.

Le 4 janvier 1944, tous les juifs travaillant pour la WOL sont raflés. Ruhla Jarjembski est arrêtée au Radois

Désormais restée seule, sans plus aller à l’école, Hélène va être gardée par les Tarradou.

En septembre 1945, un cousin la retrouve et elle sera placée dans une maison d’enfants gérée par l’OSE.

Plus tard Hélène épouse René, un des fils de ses sauveteurs, et vivra à Forest.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem