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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Pierre Monis
(01/07/1937 - 20/07/1940) Préfet de l'Hérault
Paul Brun
(20/07/1940 - 25/08/1940) Préfet de l'Hérault
Pierre Olivier de Sardan
(25/08/1940 - 11/10/1942) Préfet de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales)Camille Ernst*, Secrétaire général de la préfecture de l’Hérault (de 09/1940 à 02/1943), Juste parmi les Nations (Jan. 1942 - 12/1943) Préfet délégué de l'Hérault, déporté en Allemagne pour avoir soutenu la Résistance Alfred Hontebeyrie
(11/10/1942 - 16/07/1944) Préfet de l'Hérault et de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales) (1895-1969)
Augustin Michel
(17/07/1944 - 22/08/1944) Préfet de l'Hérault
André Weiss
(22/08/1944 - 01/01/1948) Préfet de l'Hérault
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
6238C
Remise de la médaille de Juste : 06/05/1996 Sauvetage : Montpellier 34000 - Hérault Valleraugue Ardaillers et Talleyrac 30570 - Gard | ||
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Laurent Olivès source photo : Yad Vashem crédit photo : Fonds Vielzeuf Association des Anciens du Maquis |
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Laurent Olivès, né en 1913 et originaire d’Algérie, était le pasteur de la communauté protestante de Talleyrac-Ardaillès, un petit village cévenol qui s’étend jusqu’à l’Espéron et le massif de l’Aigoual.
Dès 1942, résistant de la première heure, il mit en place un réseau qui comprenait des membres de sa congrégation et de celle d’autres pasteurs du plateau cévenol, afin de venir en aide au Juifs réfugiés dans les hameaux environnants, puis aux jeunes tentant de fuir le Service de travail obligatoire. Il fonda le maquis de la « Soureillade », encadré par des responsables des mouvements de jeunesse protestante mais ouvert à des jeunes de toutes origines.
Il se chargeait de trouver des lieux d’hébergement, des cachettes aux réfugiés juifs, leur fournissait de faux papiers et restait en contact, afin d'assurer à ses protégés l’aide nécessaire si besoin était.
Il dirigea une école de cadre des maquis à Talleyrac-Ardailles, jusqu’à ce qu’elle soit attaquée le 26 février 1944, par des éléments de la division SS Hoenstaufen.
Il forma en mai 1944, avec le maquis de Lasalle, les rassemblements F.F.I Aigoual-Cévennes, qui eurent une importance capitale dans les combats menant à la Libération autour de Ganges.
Laurent Olivès n’était pas très grand, mais son regard dénotait une intelligence vivace et il devint d’une certaine façon, le vrai « patron » des maquisards.
Renata Vascoboinic-Villain Juive d’origine roumaine née à Berlin, avait épousé un Français protestant, né lui aussi à Berlin, qui s’était engagé dans la légion étrangère.
En juin 1940, à L’arrivée des Allemands, elle s’enfuit vers le sud avec son bébé, Alain, pour s’installer à Montpellier.
Ainsi, en août 1942, lorsque commencèrent les arrestations massives de Juifs, le pasteur Olivès les accueillit dans son foyer, puis pour plus de sureté il les envoya par la suite dans une ferme de Talleyrac. Renata et son fils purent y demeurer jusqu’à la Libération.
Il secourut également la famille Simon qui se cachait à Peyregrosse, (Saint-André de Majencoules), il lui fournit de faux papier, la conseilla et la renseigna afin d’assurer sa sauvegarde.
Il participa également au sauvetage du jeune Symcha Szafran. C'est lorsque les Allemands envahirent la Belgique en mai 1940, que dix-huit membres de la famille Szafran, s'enfuirent d'Anvers en compagnie de plusieurs de leurs voisins et vinrent se réfugier à Nîmes.
Seul survivant des rafles du 26 aout 1942, Symcha Szafran reçut l’aide de nombreux Justes. Il fut accueillit par Jean* et Lucie Boissier*, viticulteurs à Caveirac, puis par Maurice* et Hélène Puech* à Colognac, et enfin par Élie* et Éva Guiraud*.
Il se lia d’ailleurs d’une forte amitié avec Marcel et Jean, fils d’Élie et d'Éva Guiraud.
Lasalle et la région était une terre de résistance comme l’illustrent de manière admirable le pasteur Laurent Olivès* et sa femme Suzanne*.
Eugénie née Kurz et son mari Kurt Glass, tous deux comédiens révoqués de leur emploi depuis l’accession d’Hitler au pouvoir, s’étaient enfuis en France et, après maintes pérégrinations, installés comme fermiers au hameau de Fenouillet, sur la commune de Valleraugue dans les Cévennes avec leurs deux enfants de 5 ans et 9 mois. Plus tard, Eugénie y fit venir sa sœur Lydie et son mari, Eric Furst.
Le 5 janvier 1944, les deux couples furent avertis par la gendarmerie de la commune qu’ils étaient recherchés en vue d’un internement. Le commandant du poste avisa la Préfecture que les deux familles étaient parties sans laisser d’adresse.
Le pasteur Laurent Olivès* du maquis d’Ardaillès, leur fit faire des faux papiers d’identité aux noms de Gautier et Forestier et le pasteur Georges Gillier les guidera, en pleine nuit, à travers les trois vallées à l’ouest de Fenouillet, jusqu’à la maison de Marguerite Creston*.
Marguerite Creston* les hébergea chez elle et ensuite mit à leur disposition une maison lui appartenant au hameau de la Planque, à Mandagout. Ils y restèrent jusqu’à la Libération.
Le 6 mai 1996, Yad Vashem a décerné au pasteurLaurent Olivès* et sa femme Suzanne*, le titre de Juste parmi les Nations.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Réseau de sauvetage Jean Boissier Lucie Boissier Marguerite Creston Georges Gillier Élie Guiraud Éva Guiraud Suzanne Olivès Hélène Puech Maurice Puech (Pasteur Puech) |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Laurent Olivès Lydie Furst (dite Lydie Forestier) Eric Furst (dit Eric Forestier) Kurt Glass (dit Kurt Gautier) Eugénie Glass (dite Eugénie Gautier) Michel Glass (dit Michel Gautier) Gisèle Glass (dite Gisèle Gautier) Symcha Szafran Renata Vascoboinic-Villain Alain Villain |
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Auteur :
SYLVIE GOLL SOLINAS
- terminal
1 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
2 Les maquis en Cévennes (Pour la Mémoire, dans cet historique de la Résistance en Cévennes, il y a la saga d’une bonne partie de la Résistance M.U.R. du Gard, concernant ses maquis de l’Aigoual, mais aussi leur mouvance, de Nîmes, Le Grau du Roi, Sommières et même Ganges, étroitement uni à Lasalle, Saint Hippolyte du Fort et Valleraugue. C’est la mémoire d’une résistance populaire, encadrée par des hommes courageux, volontaires, qui n’étaient pas préparés à ces lourdes responsabilités et qui surent les assumer, avec raison et sans défaillance.
La montée en puissance de cette résistance, surestimée par l’adversaire, lui donna un grand rayonnement dans notre département. C’est aussi, la mémoire d’un pays de montagne moyenne, mais très accidentée, sorte de refuge dans lequel s'’est perpétuée une tradition d’accueil et de liberté. Les Cévennes. )
3 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
4 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
5 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
6 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )
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