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Région :
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Préfets :
Alexandre Angeli
(1940 - 1944) Alexandre Benoît Joseph Angeli, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1893-1962) (1893-1962)
(24/01/1944 - 05/1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire). Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945). André Boutemy
(1944 - 1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1905-1959)
Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953)
Henri Longchambon
(1944 - 1946) Préfet du Rhône puis commissaire de la République pour la région Rhône-Alpes (1896-1969)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
8629
Remise de la médaille de Juste : 02/09/1999 Sauvetage : Villeurbanne 69100 - Rhône | ||
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Veuve, Marguerite Dupraz* avait ouvert une boucherie à Villeurbanne (Rhône) où elle habitait avec sa fille, Arlette, âgée de 20 ans en 1942.
Parmi ses clients réguliers, Marguerite Dupraz* comptait un réfugié juif polonais, David Stolak qui n’achetait que sa seule ration.
A Paris, la famille habitait au 37, rue Notre-Dame-de-Nazareth, dans le 3e arrondissement.
Il était arrivé à Villeurbanne en mai 1942, alerté du danger imminent par le commissaire de police de la rue de Bretagne. Il avait fui Paris, y laissant sa femme Brajna Stolak et leurs quatre enfants : Jacob, né en 1928, Marjem, née en 1929, Sarah, née en 1931, et la petite Janine, née en 1940.
Le 16 juillet 1942, tous les cinq furent raflés. Le même commissaire de police, du commissariat de la rue de Bretagne, ordonna de les relâcher.
Brajna Stolak, se mit aussitôt à préparer fiévreusement un plan pour rejoindre Villeurbanne avec ses enfants. Le 12 septembre 1942, Marjem, 13 ans, fut convoyée en train jusqu'à Chalon-sur-Saône, d’où une jeune femme la conduisit sur le porte-bagages de sa bicyclette jusqu’en zone sud. La petite adolescente gagna seule Villeurbanne.
Le lendemain arrivèrent à Chalon-sur-Saône Brajna Stolak et ses enfants Jacob, 14 ans, Sarah, 11 ans et Janine, 2 ans.
Sarah emprunta sans encombre la même voie que sa sœur aînée et rejoignit son père.
Quant au reste de la famille, après avoir vainement attendu le passeur engagé pour les guider, tous trois se retrouvèrent à la Prison de Chalon-sur-Saône. Jacob et sa mère, internés à Drancy seront déportés sans retour de Drancy à Auschwitz le 30 septembre 1942.
Une infirmière avait réussi à faire admettre la petite Janine à l’Hôpital Saint-Laurent.
Accablé de détresse, David Stolak se confia à la bouchère. Marguerite Dupraz*. Avec un courage et une efficacité hors pair, elle prit les initiatives qui s’imposaient pour secourir ces enfants qu’elle ne connaissait pas.
Une camarade de sa fille Arlette, employée à la Croix-Rouge, se mit en route et amena à Villeurbanne le bébé Janine. Marguerite Dupraz* décida, malgré les risques, de la prendre en charge.
Marjem et Sarah furent placées par ses soins à l’Institution Sainte-Jeanne d’Arc à Azieu, sur la commune de Genas, où sa fille Arlette avait fait ses études. Elle leur rend visite régulièrement, s'assurant qu'elles ne manquaient de rien, tandis que leur père, David Stolak vivait caché à Villeurbanne.
Marguerite Dupraz* s’attacha de tout son coeur à la petite Janine, la présentant comme sa propre fille, lui tricotant de jolies robes et lui faisant porter une médaille en or de la Sainte Vierge pour la protéger.
Après la Libération, Marguerite Dupraz* mit sa boucherie en gérance et partit à Paris avec les Stolak qu’elle avait sauvés.
David Stolak mourut d’un cancer en 1945 et Marguerite Dupraz* devint la tutrice des trois filles, s'occupant d'elles comme l'aurait fait leur propre mère.
Le 2 septembre 1999, l'institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marguerite Dupraz* le titre de Juste parmi les Nations.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Rescue Story
Marguerite Dupraz, a widow, lived with her daughter, Arlette, who was twenty in 1942. She ran a butcher shop in Villeurbanne (Rhône). David Stolak, a Polish Jewish refugee was one of her customers. He bought food only for himself. He had fled Paris for Villeurbanne in May 1942, having been warned by an officer from the rue de Bretagne police station in his quarter that he was about to be arrested. His wife, Brajna, and four children had remained in Paris, because she believed that only men were in danger. However, during the massive roundup of July 16, 1942, all five were arrested, including little Janine, aged two. The police officer that had warned them, arranged their release, and Brajna feverishly set to planning how to take her children and join her husband in Villeurbanne. On September 12, her thirteen-year-old daughter Marjem was taken by train to Chalon-sur-Saône where a young woman was waiting for her and took her across into southern France on the luggage rack of her bicycle. Marjem then went on alone to Villeurbanne. The following day, Brajna reached Chalon-sur-Saône with the three other children, Jacob, fourteen, Sarah, eleven and Janine. Sarah took the same escape route as her older sister. Brajna and the other two children were not so lucky. After waiting in vain for the runner who was supposed to take them across the demarcation line, they were arrested and incarcerated in Chalon. Jacob and his mother were deported to Drancy, then to Auschwitz, where they were killed. A compassionate nurse had been able to get Janine into the Saint Laurent hospital, thus saving her life. Overcome by these calamities, David Stolak talked with Marguerite Dupraz. With incredible courage and presence of mind, the widow undertook to help two Jewish children whom she did not even know. A friend of her daughter Arlette worked for the Red Cross. She went to Chalon and brought baby Janine back with her to Villeurbanne, where David was living in hiding. Notwithstanding the risks, Marguerite decided to assume responsibility for the child. She enrolled the older girls, Marjem and Sarah, at the Sainte Jeanne D’Arc School for girls in the département of Isère, which Arlette had attended. Marguerite became very fond of little Janine. “She told everyone I was her daughter”, wrote Janine later. “She would knit lovely dresses for me and gave me a gold medal of the Virgin Mary to wear around my neck to protect me. When I think of my mother, I think of Madame Dupraz, since, sad to say, I have no memory of my real mother.” After the liberation, Marguerite Dupraz left her butcher store in charge of a caretaker and went to Paris with the Stolaks. David died of cancer in 1945 and Marguerite became the guardian of the three girls. “She wanted us to feel we were a family, not orphans,” wrote Janine.
On September 2, 1999, Yad Vashem recognized Marguerite Dupraz as Righteous Among the Nations.
12/08/2018
Lien : The Righteous Among The Nations
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Marguerite Dupraz Sarah Stolak Janine Stolak David Stolak Marjem Stolak |
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Liens externes
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1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
3 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
4 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
5 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
6 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
7 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
8 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort.
)
9 "Objectif Lyon !"
10 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
11 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )
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