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Aisne

Région :
Hauts-de-France
Département :
Aisne

Préfets :
Amédée Bussière
(19/05/1940 - 20/05/1942) Préfet de l'Aisne après l'offensive allemande. Nommé le 21 mai 1942 préfet de police de Paris (1886-1953)
(08/08/1940 - 12/05/1942) Jean François Quenette, Préfet de l'Aisne et Préfet régional de Saint-Quentin (Aisne, Somme, Oise, Ardennes) à partir de 09/1941 (1903-1971).
Émile Pelletier
(12/05/1942 - 27/03/1943) Émile Amédee Pelletier, Préfet de la région de Laon-Saint-Quentin (Aisne, Ardennes, Oise et Somme) (1898-1975)
Gaston Umber
(27/03/1943 - 08/06/1944) Gaston Jules Antoine Mumber, Préfet de la région de Laon-Saint-Quentin (Aisne, Ardennes, Oise et Somme) (1897-1970)
Roger Homo
(08/06/1944 - 1944) Roger Marie Calentin Paul Homo, Préfet de la région de Laon-Saint-Quentin (Aisne, Ardennes, Oise et Somme) (1892-1977)
Pierre Pène
(1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Laon-Saint-Quentin (Aisne, Ardennes, Oise et Somme) (1898-1972)
Hyacinthe Tomasini
(18/11/1944 - 22/06/1945) Préfet de l'Aisne
Jacques Samana
(22/06/1945 - 24/09/1946) Préfet de l'Aisne
* (24/09/1946 - 09/05/1947) Préfet de l'Aisne
René Hudeley
(09/05/1947 - 02/11/1950) Préfet de l'Aisne

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Daniel Ehrenkranz

Texte pour ecartement lateral

Soissons 02200 Aisne

Aidé ou sauvé par : - Giovanna Biasion - Annunciata Laplace - Robert Laplace
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Daniel-Ehrenkranz
Jacques Ehrenkranz, son épouse Germaine-Gitla née Liwer, et leurs enfants Lisette et Daniel
source photo : Coll. fam.
crédit photo : D.R.

Histoire

En 1930, Jacques Ehrenkranz avait épousé Germaine-Gittel née Liwer à Bedzin (Pologne) en 1904. Ils s'était d'abord installés à Paris où va naître leur fils Daniel en 1934. Ils s'installent ensuite à Soissons où va naître leur fille Lisette en 1936.
Jacques et Germaine possédaient une maison de couture installée rue des Cordeliers où ils créaient des vêtements pour femmes et travaillaient très dur. La famille vivait dans une grande maison avec des domestiques, et ils avaient une nourrice pour chaque enfant.
 
Annunciata*, catholique née en Italie et son mari Robert Laplace*, ouvrier du bâtiment de nationalité française, habitent à Soissons avec leurs quatre enfants, Jean, Pierre, Maurice et Marc. Giovanna Biasion*, de nationalité italienne, la mère d'Annunciata* habite juste à côté.
Annunciata* travaille chez les Ehrenkranz où elle est la nourrice de Lisette.
 
Jacques-Jacob Ehrenkranz s'engage dans l'armée française en tant que volontaire étranger à Laon, le 13 novembre 1939. Le 15 novembre, il est dirigé près de Perpignan au camp de Barcarès et incorpore le 2e Régiment de Marche des Volontaires Étrangers, constitué principalement de soldats juifs d’origine étrangère arrivés en France entre les deux guerres et de combattants républicains espagnols arrivés après le la victoire de Franco. Le soldat 2de classe Ehrenkranz quitta le camp de Barcarès le 5 mai 1940 avec son régiment de 2800 combattants pour être positionnés le lendemain en Alsace, quatre jours avant l’offensive de l’armée Allemande.
Quand les avancées éclaires de la Wehrmacht percèrent les lignes françaises, Jacques et son régiment ont pour mission le 22 mai de tenir une boucle de la Somme au sud de Péronne. Le lendemain, les Allemands engagent une offensive à Berny-en-Santerre et Villers-Carbonel. Le régiment résista au prix de lourdes pertes. Les soldats du 22e consolidèrent des points d’appui à Fresnes-Mazancourt, Misery et Marchélopot le 29 mai 1940. Le 5 juin, les troupes du Reich lancèrent une attaque massive. Jacques Ehrenkranz est distingué et obtient son galon de caporal en 1940. Les volontaires étrangers furent violemment bombardés. Encerclés, ils résistèrent, combattirent au corps à corps et retardèrent la marche en avant des Allemands sur Paris au prix du sacrifice d'environ 2000 hommes. A Péronne, le 6 juin 1940, Jacques-Jacob Ehrenkranz rendit ses armes.
Les soldats sont regroupés dans différents camps puis transférés dans un camp de prisonniers de guerre sur le Reich.
Grâce à l’intervention et l’aide d’un prêtre allemand au stalag, Jacques Ehrenkranz, soumis et souffrit du froid et du gel qui condamnèrent ses jambes, fut rapatrié sanitaire en France le 4 octobre 1941 et envoyé à l’hôpital militaire de Lyon d’où on le transféra ensuite au Val-de-grâce de Paris pour tenter de sauver ses jambes. 
 
Germaine, quant à elle, continue à travailler, se pensant à l'abri en tant qu'épouse d'un prisonnier de guerre.
 
Jacques-Jacob Ehrenkranz, très affaibli, parviendra à venir rendre visite à sa famille durant l'hiver 1941-1942. Cet homme qui parlait 5 langues (russe, polonais, allemand, français et espagnol) s'engage dans la résistance en 1942. Il franchira clandestinement la frontière espagnole le 13 octobre 1942, pour rejoindre les FFL, aidé par la comtesse Marguerite Corisande Alexandrine Marie de Gramont dit Margot.
 
Dans la nuit du 17 juillet 1942, deux gendarmes français viennent 7 rue des Cordeliers à Soissons, arrêter Germaine-Gittel et Sylvia Liwer, sa plus jeune soeur sœur, née en 1920 à Bedzin (Pologne). Elles seront déportées sans retour de Drancy à Auschwitz. Sylvia, 22 ans, sera déportée par le convoi n° 12 du 29/07/1942 et Germaine-Gittel, 38 ans, le 18/09/1942 par le convoi n° 34
 
Les deux enfants restent seuls dans la maison avec leur grand-mère.
Le lendemain matin, Robert Laplace* vient chercher les enfants et leur grand-mère pour les emmener chez lui, à la périphérie de Soissons, entouré de champs et de bois, près d'un petit lac. 
La grand-mère et Daniel vont rester environ un mois, puis Annunciata* va les accompagner par le train à Lyon.
 
Annunciata* et Robert Laplace* vont prendre soin de Lisette comme de leur propre fille et les enfants Laplace, qui avaient entre 8 et 12 ans traiteront la petite fille comme leur jeune soeur. Giovanna Biasion* et les enfants se chargent de lui apprendre à lire, puisque par mesure de sécurité et par peur des bavardages des enfants, la petite reste à la maison. 
"Ses frères", les quatre garçons de Annunciata* et Robert Laplace* , lui confiaient leur ration de sucre, tandis que les filles tricotaient des vêtements pour sa poupée.
 
Soissons a eu une résistance très active, et la milice française était constamment à la recherche de résistants, offrant des récompenses aux personnes qui fourniraient des informations sur les Juifs vivant dans la clandestinité ou d'autres ennemis de l'Etat.
Lisette dormait dans une petite chambre mais les Laplace avaient organisé des cachettes si un danger se présenter : dans la cave ou chez Giovanna Biasion* où était cachée une autre petit fille, Germaine. Lisette y trouva un trésor de livres et y passa beaucoup de temps à lire.
Annunciata* et Robert Laplace*, résistants, étaient informés des rafles et à chaque rumeur de danger, ils venaient envelopper la petite fille dans une couverture pour la cacher en catastrophe. 
 
Un jour, un officier allemand se présenta à leur porte pour loger dans leur maison. Annunciata* réussit à le convaincre que leur maison n'était pas faite pour les officiers allemands, parce qu'elle n'avait pas d'eau courante ni de plomberie intérieure. L'officier insista pour loger des soldats allemands qui resteront dans la cour pendant deux semaines, période durant laquelle Lisette resta dans la cave.
 
Jacques Ehrenkranz revint chercher sa fille chez les Laplace* en février 1945. 
Il laissa Lisette avec ses gardiens jusqu'en 1947. Daniel Ehrenkranz tomba malade et mourut en 1948. 
 
En 1950, Lisette et son père déménageront en Israël.
 
A la mort d'Annunciata*, Lisette portera le deuil. "Je ne l'ai jamais oubliée, elle fait partie de moi." dira-t-elle lors de la cérémonie à Soissons.
 
La médaille des Justes a été remise le 7 avril 2013 à la Mairie de Soissons (02200) aux ayants droit de Annunciata* et Robert Laplace* et de Giovanna Biasion*.

27/11/2017

asso 8350

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Les persécutions des Juifs victimes de la Solution Finale à Berck sur Mer pendant la 2de Guerre mondiale , Mémoire ou thèse 60 pages, réalisation 2014
Auteur : Cyril Brossard - terminal
Étude réalisée à la suite d'un voyage d'études à Auschwitz-Birkenau et suite à une demande d'élèves de Terminales ES du lycée Jan Lavezzari. Etude qui sert aussi à la préparation au CNRD 2014-2015 dont le thème est la découverte des camps de concentration, le retour des déportés et la découverte du système concentrationnaire nazi.
Histoire des Communautés Juives du Nord et de Picardie , Mémoire ou thèse 148 pages, réalisation 2009
Auteurs : Frédéric Viey, Franck d'Almeyda - terminal
Cette Histoire des Juifs du Nord et de Picardie relate le quotidien des Juifs dans le Nord de la France à partir du Moyen-Âge jusqu'à nos jours. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les Communautés Juives de ces régions ont payé un lourd tribu en perte humaine : la déportation et l'exécution après être passé par le Camp des Malines. Aujourd'hui dans toutes les Communautés un monument rappelle les sacrifices faits par le Peuple Juifs. Après la Seconde Guerre Mondiale, la population juive de France est exsangue. Les survivants vont essayer de faire revivre leur patrimoine religieux et culturel.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 la Famille Angel (Histoire tragique d'une famille qui a tenté d'échapper à son destin en se sauvant de Lille, vers la Loire Atlantique )
2 François Molet (François Molet, né à Beaurevoir le 14 mars 1905 est fusillé le 7 avril 1942 au Mont-Valérien. )
3 René Wallard (Page facebook du livre qui est en préparation sur son histoire.
Titre du livre "Dis leur de ne jamais pardonner". )

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