Préfets :
(10/03/1939 - 09/06/1944) Préfet de la Moselle puis chargé des expulsés répartis dans les départements de zone libre à Montauban
(1945 - 1947) Préfet de Moselle.
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Jean Caen
Fils de Marc et Thérèse |
Texte pour ecartement lateral
Metz 57000 - Moselle
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Nom de naissance: Jean Michel Caen
Date de naissance: 29/05/1922 (Metz)
Date de décès: 11/07/1942 (Auschwitz (Pologne))
Nationalité : F
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Arrestations: 11/02/1942
Date et lieu de la déportation : 05/06/1942
Numéro de convoi : 2
Nom du camp : Auschwitz (Pologne)
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Profession: Etudiant en pharmacie
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Jean Caen
source photo : Coll. Pierre-Marc Daltroff
crédit photo : D.R. |
Histoire
Lucien Caen et Renée Lévy se sont connus après la première guerre mondiale en 1919.
Julien Caen (1860-1928), le père de Lucien, lorrain, était marchand de grains tandis que Lambert Lévy (1861-1930), le père de Renée, meusien, était marchand de bestiaux.
Lucien est né dans la Moselle occupée par les Allemands, et il est négociant en vin. Renée Lévy était née à Étain dans une famille juive installée à Uckange en Moselle depuis 1636.
Ils se marient le 12 décembre 1919 à Metz. Leurs deux fils naissent à Metz : Pierre le 25/08/1921 et Jacques le 11/03/1927.
Ils habitent 4 rue Charlemagne à Metz.
Après l'avénement d'Hitler au pouvoir, la famille envisage d'émigrer au Canada, mais l'état de santé de Lucien n'a pas permis de réaliser ce projet.
En effet, Lucien est atteint d’une maladie rénale. Jacques, qui deviendra hématologue, voit son père couvert des sangsues que l’on dispose, à l’époque, sur le corps des malades dont elles sucent le sang gorgé de substances toxiques.
Joseph Weill, le médecin qui s’occupait de Lucien et qui s'était attaché à Jacques, initie l’enfant à la réalisation d’examens d’urine et de sang.
Lorsque Lucien meurt, en 1938, le jeune garçon fait un serment : « Je serai médecin, je serai biologiste ».
En août 1939 le jour où Ribbentrop et Molotov signent le pacte germano-soviétique de non-agression, la mère et les deux fils quittent Metz.
Ils partent à Chinon (37) au bord de la Vienne rejoindre la sœur de Renée Caen et ses trois enfants. Ils habitent sur Haute Saint-Maurice.
Probablement dénoncés en septembre 1940, les Allemands débarquent. Tous déclarés comme Juifs, ils doivent rendre leur poste de TSF. Toutefois ils restent à Chinon jusqu’au 11 août 1942.
Le 11 février 1942, Pierre était sur la liste des otages recherchés après l’assassinat d’un officier allemand à Tours tout comme l'oncle des enfants Marc Caen et son fils Jean pour faire partie des 50 otages en représailles.
Marc Caen, ancien combattant de la première guerre mondiale, Médaille Militaire et Croix de Guerre, est arrêté avec son fils Jean, étudiant en pharmacie seront raflés, emmenés à la prison de Tours, puis envoyés à Compiègne. C'est là que Jean fêtera ses 20 ans. De là, ils seront déportés sans retour à Auschwitz (Pologne) par le convoi n° 2. Marc Caen sera gazé en juin 1942, Jean sera abattu d'une balle dans la nuque le 11 juillet 1942 parce qu’il traînait la jambe.
L'épouse de Marc Caen, Thérèse Caen et leur fille Colette Caen, née le 07/05/1928 à Metz, seront également arrêtées et déportées sans retour vers Auschwitz (Pologne) le 13/02/1943 par le convoi n° 48.
Son neveu, fils de sa soeur Fanny Caen épouse Daltroff, Léon Alfred Daltroff, né le 27/06/1926 à Metz, sera déportés de Drancy à Auschwitz sans retour le 10/02/1944 par le convoi n° 68.
Le 11 février 1942 à Chinon, Monsieur Lepingard, l’oncle de Micheline Lajoye-Mathiez, accompagne Pierre jusqu’à la ligne de démarcation entre Châtellerault et Chauvigny au nez et à la barbe des Allemands. Il se rend alors à la gendarmerie où le capitaine de gendarmerie lui donne le moyen de passer en zone non occupée.
A la suite de ces arrestations, alors que Jacques rentrait du collège, la bonne du curé, voisine de leur maison, l'a alerté et lui a conseillé de partir à vélo avertir son frère qu'il était recherché. Celui-ci a alors pris la fuite sans même prendre le temps d'embrasser sa mère.
Il part à. la barbe des Allemands, en voiture avec M. Lepingard, frère de Mme Mathiez chez qui il travaillait. Ils arrivent jusqu’à la ligne de démarcation entre Châtellerault et Chauvigny. C'est le capitaine de gendarmerie de Châtellerault qui lui indique la filière pour rejoindre Chavigny, dans la Vienne, en zone non occupée.
Renée Caen et Jacques sont interrogés par la Kommandantur mais ne divulguent pas où se trouve Pierre.
Les 17 et 18 juin 1942, Jacques, 15 ans, passe la première partie du bac à Chinon puis il se présente aux épreuves orales du 11 juillet 1942 à Tours. Le professeur de physique lui demande pourquoi il ne porte pas l'étoile juive. Il répond avec assurance "Parce que je ne suis pas juif".
Le 15 juillet 1942, Renée Caen accompagne Jacques jusqu'à Joué-lès-Tours. Il embrasse sa mère pour la dernière fois avant qu'elle rentre à Chinon avec le projet de rejoindre ses fils un peu plus tard.
Renée Caen ne peut partir maintenant avec son fils car elle a promis à sa cousine Marcelle Zackayus qui a disparu, de s’occuper de son père, un vieil oncle, Alphonse Lévy.
Muni de faux papiers au nom de "Jacques Chardon", né à Oran, fournis par l'évêché de Tours tout comme son frère "Pierre Chardon", il prend son vélo pour rejoindre un passeur mis en contact par le capitaine de gendarmerie.
C'est le Docteur Robert Voisin*, médecin à Ligueil qui l'avait conduit jusqu'aux environs de Loches, en zone libre. Puis il poursuit sa route jusqu'à Valence pour rejoindre Pierre.
Le 17 juillet, Renée Caen est arrêté au petit matin par des gendarmes français. Elle est incarcérée à la prison de Tours puis au séminaire d'Angers.
Le 20 juillet 1942, le convoi n° 8, un train de marchandises quittait la gare d’Angers avec 827 personnes de confession juive, dont Renée Caen, direction Auschwitz.
Une de leurs cousines téléphone à Valence et informe les deux frères de l'arrestation de leur mère.
Jacques se rend à Vichy en août 1942... il ne sera donnée aucune suite à ses demandes...
Le 11 novembre 1942, la zone libre est occupée.
Le 15 janvier 1943, date à laquelle les juifs devaient faire apposer le tampon JUIF en lettres routes sur leur carte d'identité, Pierre et Jacques partent pour se réfugier à Albon, dans la Drôme, chez d'anciens locataires de leurs parents. Jean-Pierre d’Homecourt et à son épouse vont les cacher dans leur propriété jusqu’à fin août 1944.
Jacques est inscrit sous son faux nom à l'Ecole universelle pour pouvoir se présenter à la seconde partie du baccalauréat qu'il passera avec succès à l'été 1943, sous son vrai nom grâce à la complicité bienveillante du proviseur du lycée de Valence.
Le Docteur Voisin faisait partie d’un réseau de résistance. Il a fait passer la ligne de démarcation à d’autres gens dont Michel Debré. Il a sauvé aussi Claire-Lise Caen, la fille de Thérèse et Marc Caen qui après-guerre se retrouve orpheline ayant perdu ses parents, son frère Jean et de sa sœur Colette Caen tous morts à Auschwitz.
Elle s’était repliée à Tulle où elle avait assisté cachée sans rien pouvoir faire à l’exécution de 99 personnes pendues le 9 juin 1944 par la division Das Reich.
Elle épousera Alfred Daltroff en 1945, fils de Albert Deltroff et Léa née Jacob, assassinés à Auschwitz (Pologne).
« Au péril de sa vie, il a rendu de nombreux services. Il ne voulait pas connaître les noms de ses passagers furtifs, ni les raisons de leur passage. Il a reçu après-guerre les remerciements du professeur Robert Debré pour avoir fait passer la ligne à son fils Michel Debré ».
Jacques Caen deviendra un hématologue renommé dont on peut lire des centaines de contributions dans les revues scientifiques les plus prestigieuses et s'est acquitté de responsabilités importantes : Chef de laboratoire, chaire de cancérologie médicale et sociale à Paris (1956), Chef de travaux à la chaire d’hématologie (1961), Maître de conférences agrégé (1966), biologiste des hôpitaux de Paris, Chef du service de biologie et d’hématologie (1971-1992), Directeur de l’unité de recherche Inserm 150 « Thrombose expérimentale et hémostase » à l’hôpital Lariboisière (1974-1989), Directeur de l’équipe puis de l’unité de recherche associée du CNRS (1971-1988), chercheur au centre Claude-Bernard sur l’hémostase et la thrombose (1971-1993), professeur à l’université Paris VII-Denis Diderot (1978-2000), professeur émérite, Directeur de l’Institut des vaisseaux et du sang à l’hôpital Lariboisière (1989-2000). Les prix, les distinctions, la présence au sein d’instances scientifiques et de sociétés savantes s’ajoutent à ce prestigieux déroulé biographique qui laisse le lecteur…exsangue.
En 2023, Yad Vashem a décerné à Robert Voisin* le titre de Juste parmi les Nations.
27/02/2024
asso 15617
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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog
2 pages,
réalisation 2011
Auteur :
Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.
Paul Ernest dit Paul Bourson Farouche opposant au régime nazi, Exposé
2 pages,
réalisation 2011
Auteur :
Alain LAPLACE
- terminal
Article extrait d'une étude généalogique sur la famille BOURSON de Vigy (Moselle) et alliés (http://majoresorum.eklablog.com)
Liens externes
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1 Journal de guerre de Charles Altorffer
2 Site officiel de la Commune de Montigny-les-Monts
3 Site non officiel de la commune d' Auxon (Démarches administratives, histoire du village, cartes postales et photos anciennes.
)
4 Saint-Dizier la période 1939-1945 en photos (La ville de Haute-Marne la période 1939-1945 en photos )
5 Histoire de Lièpvre de 1870 à 1945.
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