Jean de Mondenard

Jean de Mondenard, né en 1910 à Montpellier, est le plus jeune fils de Robert de Mondenard et de Jeanne. Il est le frère de Jeanne (née en 1889), d'Adrienne dite "Aya" et Marthe (nées en 1904) et de Robert (né en 1908).

Jean de Mondenard étudie au Lycée Jean Calvin à Montauban, puis entre à la faculté de théologie de Montpellier avec Paul Dombres, Gennatas, Marcel Bonnet, Laurent Olivier...

Il est nommé pasteur à Meknès (Maroc) en 1936.

En 1937, Jean de Mondenard va étudier la théologie en Écosse dans le cadre d'un échange entre facultés.

De retour, il effectue pusieurs remplacement à la paroisse de Niort, à partir de juillet 1937, avant d'être appelé à la paroisse de Calvisson en 1938, où il restera jusqu'en 1947.

Le 11 avril 1939, il épouse Suzy Carayon, nièce du pasteur Charles Carayon de Nice, qu'il avait rencontrée en 1938.

Suzy, dite "Plume Grise", oenologue, était chefaine des Petites Ailes, scouts protestantes FFE. Marie, sa mère, est cévenole, et Paul, son père, négociant en vins, est originaire de la Montagne du Tarn et maire de Baron. Ils ont 7 enfants dont Yvette, Suzy, Renée, Paul, Mireille et Genevieve. Elle est la seconde.

Ils auront 4 fils Michel né en 1940, Jean-Pierre en 1943, François en 1945 et Philippe en 51).

Mobilisé, il quitte sa paroisse de Calvisson et le 8 septembre 1939 et rejoint le dépôt du 15e SIM, caserne Perey (Marseille). Suzy restera à Calvisson avant de rentrer dans sa famille à Nîmes où va naître leur premier fils en avril 1940.

Le presbytère de Calvisson est mis à la disposition de réfugiés juifs venus d'Autriche et en exode.

Jean de Mondenard est détaché comme aumônier auxiliaire de la 65e Divivion d'Infanterie dont l'Etat Major se trouve près de la frontière italienne à Levens. Il est sous le commandement du Général de Saint-Julien

Démobilisé le 26 juillet 1940 à Brignon (Var), Jean de Mondenard rejoint son ministère à Calvisson. Il prend également la responsabilité de Commissaire de District des Eclaireurs unionistes de Vaunage-Vistrinque, tandis que son épouse Suzy anime le mouvement féminin.

Ils accueillent des réfugiés, notamment les juifs et assurent leur protection notamment avec le pasteur Joseph* (pasteur à Clarensac).

Jean de Mondenard lance avec notamment son ami Elie Brée* les Cours ruraux et soutiendra la Résistance en veillant à ce que des risques inutiles ne mettent en danger la population.

Jean de Mondenard, avait obtenu en date du 7 avril 1942 de la Commission de consécration, l'autorisation attendue. Avec le concours de la paroisse de Calvisson, il organisa l'accueil de nombreux pasteurs, de membres des églises voisines (Vaunage-Vistrinque) et de membres de mouvements de jeunesse en seulement trois mois.
Fait exceptionnel, 28 pasteurs ont participé à la bénédiction de consécration: Marc Boegner* (Président du Conseil National de l'ERF), Professeur Jean Cadier de la Faculté de Théologie de Montpellier, Elie Lauriol (Président de la IXe circonscription), Jean Pellegrin (Modérateur du Synode de la IXe), Paul Arnal, A. Bianquis (Saint-Genies), Ernest Martin (Baron-Foissac), J. Nouvelon, André Lasbats (Uzès), Maurice Cuche ( Le Vigan), Alphonse Schloesing (Avignon), Em. Schloesing (Nîmes), Franck Salles (Alès), Paul Brunel* (Président du consistoire de l'Église réformée de Nîmes), Monteil, Paul Cadier (Durfort), R. Querouil (Blauzac), J. Ingrand (Nîmes), F. Monneret, Viala (Le Cailar), C. Leenhardt (Montpellier), Jean Abauzit (Bagnols/Cèze), autres signatures non identifiées ...  

L'Eglise Réformée déplacera sont siège à Nîmes et son Président, le pasteur Marc Boegner*, reconnaitra ses charismes en l'encourageant à répondre à l'appel des Églises du Maroc en 1946 pour une prise de fonction en janvier 1947.¹ Les cours ruraux se pousuivront après son départ pour  le Maroc grâce au soutien du pasteur Joseph* et du pasteur Elie Brée*.