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Préfecture :
Nîmes
Préfets :
Sauveur Don Paganelli
(25/08/1944 - 01/02/1946)
Auguste Martin
(08/04/1938 - 25/09/1940) Préfet du Gard
Marcel Ribière
(1940 - 1943) Marcel Julien Henri Ribière, Préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1892-1986)
Angélo Chiappe
(25/09/1940 - 14/02/1944) Préfet du Gard
(Mai 1943 - Mai 1944) Marie Joseph Jean Chaigneau, Préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse). Arrêté en mai 1944 par les Allemands, il est déporté au camp d'Eisenberg
Alfred Papinot
(14/02/1944 - 25/08/1944) Préfet du Gard
Raymond Aubrac
(1944 - 1945) Raymond Aubrac, de son vrai nom Raymond Samuel, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1914)
Paul Haag
(1945 - 1946) Paul Maurice Louis Haag, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1891-1976)
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Département du Gard en 1939-1945
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La sous-préfecture d'Alès
source photo : www.fdpi.eu
crédit photo : Le07moijytiens |
Histoire
Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939. 520 000 français sont évacués des zones frontalières comprises entre la ligne Maginot et l’Allemagne. L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas le 10 mai 1940.
Un afflux de réfugiés arrivent dans le Gard (Nîmes passe en quelques jours de 90 000 à 200 000 habitants).
Le gouvernement désemparé se replie à Bordeaux dès le 11 juin. La France est envahie. C’est l’exode vers le sud. Le président du Conseil : Paul Reynaud, est contraint de démissionner. Le maréchal Pétain forme alors un nouveau gouvernement et obtiendra les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940. La République est abolie.
Entre le 10 mai et le 22 juin 1940, 1 300 Gardois trouveront la mort et 16 900 seront faits prisonniers.
Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice. Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation qui sépare la zone libre où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands. La ligne de démarcation traverse treize départements sur 1 200 km : Ain, Allier, Charente, Cher, Dordogne, Gironde, Indre-et-Loire, Jura, Landes, Loir-et-Cher, Pyrénées-Atlantiques, Saône-et-Loire, Vienne.
L’Armistice provoque chez les Gardois à la fois un grand soulagement, puisque le Gard reste en zone libre, et un terrible désarroi. Les protestants, nombreux et influents dans le Gard, se méfient du nouveau régime. La population gardoise va très vite adopter une attitude défavorable à Vichy en raison des difficultés pour le ravitaillement et les mesures d'exclusion et d'épuration.
Le 11 novembre 1942, l’Allemagne rompt les clauses d’armistice par l’invasion et l’occupation de la “Zone Libre” à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord. Tout le département est alors occupé. Les troupes d’occupation s’installent à Nîmes et à Pujaut, suivies d’autres contingents dans la plupart des autres villes. La répression s'intensifie et pousse de nombreux Gardois dans la Résistance. Fin 1942, la "Relève" oblige à envoyer des ouvriers spécialistes dans les usines allemandes. En février 1943, la loi sur le Service du Travail Obligatoire impose le départ des jeunes pour aller renforcer l’économie de guerre allemande. Les manifestations du mécontentement de la population du Gard qui rejette le régime de Vichy et l'occupation sont de plus en plus visibles : manifestations de ménagères (à Vauvert le 30 décembre 1941, Alès les 19 et 20 janvier 1942, Nîmes, le 21 janvier 1942), grève des mineurs du bassin alésien du 12 au 16 mars 1942, manifestations patriotiques des militants de Combat le 14 juillet 1942 à Alès, le 11 novembre 1942 à Nîmes... La création de la Milice et l'intensification des persécutions achèveront de discréditer la politique de Vichy.
Les proscrits du régime Des hommes, des femmes, des enfants, des familles, français ou étrangers, sont pourchassés et persécutés parce que Juifs. Ils sont internés dans les camps du département avant d'être massivement déportés vers l'Est et exterminés. Très peu survivront. Les Tsiganes, les Francs-maçons et les Communistes, considérés comme "indésirables" sont démis de leurs fonctions au sein de l'administration, pourchassés, arrêtés et internés. A partir de 1943, les réfractaires du STO entrent dans la clandestinité. Certains rejoignent les résistants également pourchassés.
Les 25 et 26 août 1942, 59 hommes, femmes et enfants juifs sont raflés à Nîmes, livrés par Vichy aux Allemands, puis déportés.
06/09/2009
[Compléter l'article]
La résistance
Les communistes, exclus et pourchassés après l'interdiction du PCF en septembre 1939, mettent en place des structures clandestines dès l'hiver 1939-1940. D'abord dédiée à la propagande clandestines, elles deviendront actives dès 1942 et effectueront un certain nombre d'actes de sabotage. A Nîmes, les franc-maçons de la loge Liberté devenue clandestine se regroupent autour Edmond Brunel, Marius Cournier… et mette en place des réseaux de renseignement et des mouvements de Résistance dans le Gard.
La Résistance est bien implantée dans l’administration préfectorale (Gallia, Cotre…), la police (Ajax), chez les postiers (France d’Abord) et les liens entre la Résistance intérieure, la France libre et les Alliés évite de nombreuses arrestations.
Des maquis se constituent à la fois pour assurer la sécurité des clandestins qui souhaitent continuer le combat et soustraire les ouvriers spécialistes puis les jeunes au départ vers les usines de guerre allemandes (10 204 réquisitions au titre du STO dans le Gard).
Sur la période, le Comité d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale a recensé pour le Gard 1 523 arrestations : 92 personnes ont été exécutés, 518 déportées en Allemagne, dont 264 pour faits de Résistance.
06/09/2009
[Compléter l'article]
Les arrestations de l'été 1944
En 1944, les résistants de la zone Sud préparent la Libération du territoire et multiplient les actions. Des Comités départementaux de libération (CDL) sont constitués. Après le débarquement des troupes alliées en Normandie, la répression menée par l’armée allemande, le SIPO-SD (la Gestapo) et la Milice s’intensifie, notamment en direction des maquis créés en juin dans la région provençale et de leurs inspirateurs.
Au-delà des interventions militaires massives contre les maquis, les arrestations individuelles de résistants se multiplient. Le 2 juin 1944, Maurice Lévy, Vallin, du réseau Jacques de l’Office of Strategic Services (OSS) est interpellé dans le Gard, à Nîmes et transféré une semaine plus tard à Marseille. Le 13 juin 1944, le notaire André Wolff, qui aide les maquis et abrite des déserteurs alsaciens-lorrains, est arrêté à Lançon (Bouches-du-Rhône). Le 17 juin à Marseille, c’est le tour d’Albert Chabanon, Valmy, dirigeant de l’Organisation universitaire (OU) des Mouvements unis de Résistance (MUR) - devenus Mouvement de Libération nationale (MLN) - et créateur de leur journal clandestin Le Marseillais. Le 19 juin, les hommes de la Gestapo remettent la main, à Aix-en-Provence, sur un agent des services spéciaux, qui leur a échappé une première fois, Pierre-Jean Lafforgue, Philippe, en lien direct avec Alger. Ces résistants, conduits à Marseille, au siège du SIPO-SD, 425 rue-Paradis, sont durement interrogés, puis incarcérés aux Baumettes, jusqu’à leur exécution à Signes le 18 juillet ou le 12 août 1944 (pour André Wolff).
D’autres résistants, arrêtés pendant l’été 1944, partagent leur sort. Dans les faits, ils constituent trois groupes différents, bien que des relations s’établissent nécessairement entre eux. Un premier groupe, dont les membres sont arrêtés à partir du 11 juillet 1944 à Marseille, est constitué par des responsables des divers services des Mouvements unis de Résistance-Mouvement de Libération nationale (MUR-MLN). Un second est arrêté le 16 juillet à Oraison (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) à l’occasion d’une réunion du CDL des Basses-Alpes. Un troisième groupe gravite autour de la mission interalliée, dont les membres ont été parachutés ou débarqués en Provence, pour préparer les actions du débarquement. Ils sont interpellés à des dates et dans des lieux divers de la région depuis Marseille, jusqu’à Saint-Tropez. Ces résistants parcourent tous le même chemin, depuis les interrogatoires et tortures au 425 rue-Paradis, jusqu’à l’exécution dans le vallon de Signes, en passant, pour la plupart, par la prison des Baumettes.
30/07/2020
Auteur : Laetitia Vion et Robert Mencherini
Lien : Musée de la résistance en ligne
[Compléter l'article]
La Libération
De nombreux Gardois rejoignent le maquis dès l'annonce du débarquement en Normandie le 6 juin 1944. La résistance gardoise est insuffisamment armée et structurée, mais les attentats et les actes de sabotage s'intensifient. La répression sera sanglante. Le Gard sera libéré entre le 20 et le 28 août 1944. Le premier comité départemental de libération se réunit le 2 septembre 1944.
06/09/2009
[Compléter l'article]
Toutes les communes du Gard
Les camps et les lieux d'internement du Gard
805e GTE La Grand-Combe 30110 La Grand-Combe
Camp d'Alès 30100 Alès
Camp Garrigues Saint-Nicolas 30190 Sainte-Anastasie
Citadelle de Pont-Saint-Esprit 30130 Pont-Saint-Esprit
Les lieux de sauvetage du Gard
Centre d'accueil de Saint-Hippolyte-du-Fort
30170 Saint-Hippolyte-du-Fort
La chartreuse de Valbonne
30200 Bagnols-sur-Cèze
Lycée Ferdinand Foch
12000 Rodez
Maison de Campestre
30770 Campestre-et-Luc
Musée du Désert
30140 Mialet
Les 62 Justes parmi les Nations du Gard
16 Familles hébergées, cachées ou sauvées du Gard[Compléter]
Bagnols-sur-Cèze
1942 - 1942 Famille Draer -
Hermann, jeune juif de 22 ans, né en 1920 en Allemagne, est envoyé à la léproserie par le pasteur Albert Delord* de Carmaux.
Bouillargues
1941 - 1943 Famille Braz -
Rosette, fille d'un couple de juifs belges arrivée dans la banlieue de Nîmes via un camp des Pyrénées orientales, est cachée à Bouillargues de 1941 à 1943 grâce à la complicité d'un maire et du quartier de la Pompe.
Campestre-et-Luc
- 04/1943 Famille Halpern -
Georges, né le 30/10/1935 à Vienne
11/1942 - 03/1943 Famille Hildesheim -
Baruch Moïse (dit Maurice) et sa sœur séjournent à la Maison de Campestre.
Caveirac
Famille Szafran -
Symcha Szafran s'enfuit de Belgique avec dix-huit autres membres de sa famille. Ils s'installent à Nîmes dans le Gard. Le 25 aout 1942, à le veille des grandes rafles du sud de la France, il parvient à se cacher avec l'aide de Pierre Simon, son chef de troupe au sein des Eclaireurs israélites de France. Le reste de sa famille, ne va pas pouvoir échapper aux déportations. Pierre va alors l'amener chez Jean et Lucie Boissier*, des viticulteurs habitant Caveirac près de Nîmes. Les Boissiers* lui fournissent une fausse carte d'identité, il reste là-bas un mois avant d'être accueillit par Maurice et Hélène Puech*, en octobre 1942, à Cruviers-Lascours, près de Caveirac. C'est grace à l'aide du curé de Caveirac, l'abée Saint-Martin, que Symcha put entrer en contact avec les Puech*. Par la suite, il dut encore une fois changer de cachette et se retrouva chez les cousins de Maurice et Hélène, à Lasalle dans le Gard. Il se lia d'une très forte amitié avec Marcel et Jean, leur deux fils, qui devaient par la suite rejoindre la résistance.Il bénéficiera également de l'aide du pasteur Olivès*, pour trouver des refuges.
Clarensac
1940 - 12/1942 Famille Zerner -
Friedrich Zerner (1895-1951), son épouse Elisabeth née Lazarsfeld et leur fils Martin, né le 5 décembre 1932 à Vienne (Autriche) et Henri, né le 15 mai 1939 à Paris sont réfugiés à Clarensac. Dénoncés, ils faut les faire disparaître dans la nature... Ils seront aidés par les pasteurs cévenols Gaston Martin*, André Gall* et Frank Robert*.
Début décembre 1942, les enfants sont emmenés à Thoiras et placés dans deux familles distinctes mais parentes. Le père et la mère rejoignent un réseau lyonnais de la Résistance dans les mois qui suivent. Les enfants, parfaitement intégrés à la vie locale, ne reverront leurs parents que trois ans plus tard, à la Libération.
Cruviers-Lascours
Famille Szafran -
Symcha Szafran s'enfuit de Belgique avec dix-huit autres membres de sa famille. Ils s'installent à Nîmes dans le Gard. Le 25 aout 1942, à le veille des grandes rafles du sud de la France, il parvient à se cacher avec l'aide de Pierre Simon, son chef de troupe au sein des Eclaireurs israélites de France. Le reste de sa famille, ne va pas pouvoir échapper aux déportations. Pierre va alors l'amener chez Jean et Lucie Boissier*, des viticulteurs habitant Caveirac près de Nîmes. Les Boissiers* lui fournissent une fausse carte d'identité, il reste là-bas un mois avant d'être accueillit par Maurice et Hélène Puech*, en octobre 1942, à Cruviers-Lascours, près de Caveirac. C'est grace à l'aide du curé de Caveirac, l'abée Saint-Martin, que Symcha put entrer en contact avec les Puech*. Par la suite, il dut encore une fois changer de cachette et se retrouva chez les cousins de Maurice et Hélène, à Lasalle dans le Gard. Il se lia d'une très forte amitié avec Marcel et Jean, leur deux fils, qui devaient par la suite rejoindre la résistance.Il bénéficiera également de l'aide du pasteur Olivès*, pour trouver des refuges.
Lasalle
Famille Szafran -
Symcha Szafran s'enfuit de Belgique avec dix-huit autres membres de sa famille. Ils s'installent à Nîmes dans le Gard. Le 25 aout 1942, à le veille des grandes rafles du sud de la France, il parvient à se cacher avec l'aide de Pierre Simon, son chef de troupe au sein des Eclaireurs israélites de France. Le reste de sa famille, ne va pas pouvoir échapper aux déportations. Pierre va alors l'amener chez Jean et Lucie Boissier*, des viticulteurs habitant Caveirac près de Nîmes. Les Boissiers* lui fournissent une fausse carte d'identité, il reste là-bas un mois avant d'être accueillit par Maurice et Hélène Puech*, en octobre 1942, à Cruviers-Lascours, près de Caveirac. C'est grace à l'aide du curé de Caveirac, l'abée Saint-Martin, que Symcha put entrer en contact avec les Puech*. Par la suite, il dut encore une fois changer de cachette et se retrouva chez les cousins de Maurice et Hélène, à Lasalle dans le Gard. Il se lia d'une très forte amitié avec Marcel et Jean, leur deux fils, qui devaient par la suite rejoindre la résistance.Il bénéficiera également de l'aide du pasteur Olivès*, pour trouver des refuges.
Mandagout
Famille Réfugiés antinazis -
A Mandagout, à la demande du pasteur Gillier, les familles Abric et Pelatan abritent des allemands antinazis réfugiés en France depuis l’arrivée au pouvoir d’Hitler.
Monoblet
- JJ/09/1944 Famille Karsenty -
Extrait du Bulletin municipal de la commune de Monoblet n°17 du 1er semestre 2016
Maurice Karsenty
Témoignage d’un enfant juif caché
aux Montèzes en 1944
"Monsieur Maurice Karsenty était revenu une première fois à Monoblet avec ses enfants et petits-enfants en 2015 pour leur montrer les endroits où il avait été caché pendant la guerre. Dans la mesure où toute la famille n’avait pu participer à ce « pélerinage », Monsieur Karsenty est revenu ce mois de
mai 2016. Il explique son acceptation de partager cet épisode de son enfance par sa volonté de rendre publiquement hommage à la population de Monoblet qui a permis à sa famille de rester en vie.
Ce samedi 14 mai, dans la salle de la mairie, le récit de son séjour dans notre commune a confirmé, s’il en était besoin, la vocation de terre d’accueil de notre région.
Le jeune enfant, âgé de 12 ans, arrive dans les Cévennes en provenance de Monaco, ville où la famille a pu rester sans problème jusqu’à l’arrivée des Allemands. La famille fuit Monaco séparément et se retrouve à Saint-Hippolyte-du-Fort. Ils vont y rester quelques jours jusqu’à l’arrivée d’une troupe SS et l’organisation d’un contrôle d’identité général sur la place du village. Lors de ce contrôle, ils se sont retrouvés du bon
côté de la place grâce à l’intervention du maire qui a dit les connaître. La situation de danger les a fait quitter Saint-Hippolyte et gagner les Montèzes par un chemin à travers la montagne pendant la nuit et s’installer au mazet des Crouzet.
C’est, selon Maurice Karsenty, monsieur Michelin, grand résistant, qui était la cheville ouvrière de cette organisation. Maurice le rencontrera à quelques reprises car c’était chez lui qu’il obtenait les cartes d’alimentation. C’est d’ailleurs le jeune Maurice qui sera chargé par son père des courses pour la famille, pensant qu’un enfant attirerait moins l’attention que des adultes. Monsieur Karsenty se pose d’ailleurs encore la question aujourd’hui de savoir si les habitants de Monoblet avaient remarqué sa présence.
La vie va s’organiser «très simplement». A proximité du Mazet, Maurice trouve chez les voisins du lait de chèvre, du fromage, des légumes, des oeufs. Il se rend à la
coopérative, sur la place du village, pour le reste des provisions. Il se souvient de n’avoir pratiquement manqué de rien et d’avoir mangé très souvent de la soupe de châtaignes. Il n’allait pas à l’école mais s’occupait du petit jardin et du chien que les Crouzet avaient mis à sa disposition.
En dehors du milicien, dont il avait une crainte instinctive, il a vécu un séjour dont il a gardé un très bon souvenir.
Le 6 juin 1944, il est à la coopérative lorsqu’il apprend le débarquement des alliés et court en informer ses parents. La famille restera encore jusqu’en septembre, avant de rejoindre Marseille en passant par Nîmes et Aix-en-Provence.
En tout cas, les Monoblétois présent
>> Voir les 16 familles réfugiées dans le département <<
34 Familles arrêtées dans le département [Compléter]
Aigues-Mortes
1943 Famille Weinberg - Hélène, née le 27/08/1927 à Francfort (Allemagne), arrive à Thionville avec sa famille, puis se réfugie à Aigues-Mortes en 1940. Elle trouve un emploi chez un boulanger qui la loge. Arrêtée parce que juive, Hélène, 17 ans, sera déportée sans retour vers Auschwitz par le convoi n° 71 de Drancy à Auschwitz le 13 avril 1944. Ses parents, Bernard et Lucie Weinberg et sa sœur Berthe seront sauvés par Alphonse Remézy*, maire de Lassalle, et son réseau. Déportation : 13/02/1944 convoi no 71 JO : Mémorial de la déportation des Juifs de France, 1978
Alès
1943 Famille Bénichou - Albert, 16 ans, né le 21 septembre 1927 à Aix-en-Provence, et Maurice, 12 ans, né le 16 juin 1931 à Alès, habitaient à Alès, 162, Grande Rue. Arrêtés parce que juifs, Albert sera déporté sans retour vers Auschwitz par le convoi n° 59 du 2 septembre 1943 et Maurice, par le convoi n° 75 du 30 mai 1944.
Déportation : 02/09/1943 convoi no 59 et 75
1943 Famille Gugenheim - Sarah, 68 ans, née le 28/02/1876 à Paris, et ses trois petits-enfants, Bernard, 18 ans, né le 17/03/1926 à Paris 16e, René, 17 ans, né le 07/06/1927 à Paris 16e, et Marcel, 9 ans, né le 27/06/1935 à Paris 16e habitaient 23, Grande Rue à Alès. Arrêtés parce que Juifs, ils sont déportés sans retour vers Auschwitz par le convoi n° 62 du 20/11/1943. Sarah sera déportée sans retour par le convoi n° 69 de Drancy vers Auschwitz le 07/03/1944.
Déportation : 20/11/1943 convoi no 62 et 69
1944 Famille Kahn - Jacques, 54 ans, né le 20 mai 1889 à Strasbourg, Ernestine, 54 ans, née le 17 avril 1889 à Barr (67) et leur fils Jean, 14 ans, né le 22/04/1930 à Strasbourg, habitaient à Strasbourg, rue Graumann. Réfugiés à Alès, ils habitaient 66, boulevard Gambetta. Arrêtés parce que juifs, ils sont déportés sans retour par le convoi n° 70 du 27/03/1944.
Déportation : 27/03/1944 convoi no 70
1943 Famille Klein - Aron, 38 ans, né le 14/07/1905 à Lodz (Pologne), Salomée, 35 ans, née le 23/01/1908 à Vienne (Autriche) et leur fils Alfred, 10 ans, né le 20/04/1933 à Vienne (Autriche) étaient réfugiés à Alès et habitaient 70, faubourg du Soleil. Arrêtés parce que Juifs, ils seront déportés sans retour par le convoi n° 61 du 28/10/1943.
Déportation : 28/10/1943 convoi no 61
>> Voir les 34 familles arrêtées dans le département <<
Chronologie [Ajouter]
12/07/1944 -
Le 12 juillet 1944, au village de l’Espérou, les maquis Armée Secrète d’Ardaillès et de Lasalle fusionnent pour constituer le maquis Aigoual-Cévennes, fort de 400 hommes.
Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires
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Vous êtes venus me chercher L'histoire de Rosa Goldmark, Récit
157 pages,
réalisation 2014
Auteur :
SYLVIE GOLL SOLINAS
- terminal
Liens externes
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1 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
2 Les maquis en Cévennes (Pour la Mémoire, dans cet historique de la Résistance en Cévennes, il y a la saga d’une bonne partie de la Résistance M.U.R. du Gard, concernant ses maquis de l’Aigoual, mais aussi leur mouvance, de Nîmes, Le Grau du Roi, Sommières et même Ganges, étroitement uni à Lasalle, Saint Hippolyte du Fort et Valleraugue. C’est la mémoire d’une résistance populaire, encadrée par des hommes courageux, volontaires, qui n’étaient pas préparés à ces lourdes responsabilités et qui surent les assumer, avec raison et sans défaillance.
La montée en puissance de cette résistance, surestimée par l’adversaire, lui donna un grand rayonnement dans notre département. C’est aussi, la mémoire d’un pays de montagne moyenne, mais très accidentée, sorte de refuge dans lequel s'’est perpétuée une tradition d’accueil et de liberté. Les Cévennes. )
3 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
4 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
5 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
6 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )
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| *** recherche explication et rechecherche généalogique Déposée le 24/01/2017
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Quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi mes grands-parents n'étaient pas libre de se déplacer pendant la guerre 39/45 je peux le comprendre puisqu'ils n'avaient pas la nationalité française, ils étaient Suisse, mais l'interdiction a perduré après la guerre ? J'ai joins la photo de la carte de circulation.
Je suis aussi à la recherche de cousins: ZBINDEN Paul qui a été pasteur en France pendant 25 ans
qui a eu 6 enfants sa sœur ZBINDEN marguerite Aurèlie Albertine Collomb et son frère ZBINDEN Jean, son épouse se prénommait Marie, il a travaillé 45 ans à la poste à Genève en tant que facteur de mandats, ils ont eu 2 filles une était maitresse d'école, elle a eu 2 filles dans les années 50/60 l'autre était professeur dans les écoles supérieures.
Je remercie toutes les personnes qui pourrons me renseigner.
[répondre]
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Répondue le 08/02/2017
je fais des recherches sur mon grand-père, Paul Zbinden, pasteur à St Jean du Gard sous l'occupation et ayant participé à un réseau de sauvegarde et de passage pour enfants juifs. Il a en outre protégé une famille.
Répondue le 19/07/2019
Je suis Luc Zbinden, petit-fils de Paul Zbinden . Avez-vous des informations concernant la famille Zbinden pendant la guerre ?
| *** RECHERCHE TEMOIGNAGES ENFANTS SAUVES Déposée le 05/07/2017
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Nous recherchons des témoignages d’enfants qui auraient bénéficié de l’aide du pasteur Paul Zbinden entre 1940 et 1944, et qui ont été acheminés par lui, en train, de Paris vers le Sud de la France. Selon nos informations, les enfants juifs avaient pour destination la frontière espagnole, Nîmes ou Marseille, ou étaient cachés dans des familles.
M. Paul Zbinden, qui avait 40-45 ans à ce moment, était domicilié à St-Jean du Gard , dans les Cévennes.
Voilà ce que raconte une des filles de M. Zbinden :
« Mon père a fait de fréquents voyages à Paris (où il était contact avec un prêtre) d’où il ramenait des petits groupes d’enfants juifs vers le sud, en zone libre, peut-être vers la frontière espagnole.
Lorsque des soldats allemands contrôlaient et fouillaient le train, les soldats se divisaient en deux groupes l’un partant de la tête et l‘autre de la queue du train pour se rencontrer au milieu, puis ils faisaient demi-tour, chacun de leur côté.
Pendant la fouille, le train était arrêté et on cachait les enfants sous le train à ce moment-là. Quand les soldats avaient le dos tourné, on ramenait ensuite les enfants dans le train. »
Toute personne ayant rencontré (ou ayant été sauvée) par le pasteur Paul Zbinden est priée de prendre contact avec nous au plus vite.
Merci de regarder attentivement ces photos de M. Paul Zbinden, prises à cette époque.
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* Juste parmi les Nations |
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Justes parmi les Nations - Righteous among the Nations - De Gerechten mank de Völker - Giusti tra le nazioni - Drept între popoare - Gerechter unter den Völkern - Sprawiedliwy wsród Narodów Swiata - Rechtvaardige onder de Volkeren - Justuloj inter la popoloj - Rättfärdig bland folken - Spravodlivý medzi národmi - Spravedlivý mezi národy - Vanhurskaat kansakuntien joukossa - Világ Igaza - Justos entre as nações - Justos entre las Naciones - Justos entre les Nacions |
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