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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Charles Blondel
(10/1944 - 06/1945) Commissaire régional de la République pour la région de Strasbourg (Bas-Rhin et Haut-Rhin)
Émile Bollaert
(11/1945 - 1947) Commissaire régional de la République pour la région de Strasbourg (Bas-Rhin et Haut-Rhin). Arrêté et déporté en Allemagne en 1944, il est désigné commissaire de la République à Strasbourg après son rapatriement (1890-1978)
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Colmar 68000 - Haut-Rhin | |||||||||||||||||||
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Louise Blazer*, dite "Lou", est née en 1891 à Montbéliard. Elle est la fille de Lucie née Roy et d’Émile Blazer, négociant. Ils auront trois enfants.
Selon les traditions familiales, sa famille l'envoie passer une année en Allemagne
Durant la Première Guerre mondiale, Émile et Lucie Blazer perdent leur fils unique, jeune interne de la faculté de médecine de Lyon. Le chagrin d’Émile est tel qu'il abandonne ses affaires et se retire dans son jardin, avec ses livres et sa peinture.
Le 23 mars 1918, Lou Blazer* épouse son cousin germain, Robert Blazer, avocat à la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, à Montbéliard. Ils s'aimaient depuis l'adolescence. Lou Blazer* le savait atteint d'une maladie incurable.
Le jeune magistrat et son épouse vont de villes en villes au gré des nominations de l'administration. Lou* au volant de sa petite 5 CV tandis que Robert voyage par le train. Lou Blazer* soigne Robert sans relâche, mais il meurt en 1936 la laissant sans enfant dans la force de l'âge.
Elle rentre alors à Montbéliard où ses parents lui installent un appartement dans la grande maison familiale au 8 de l'avenue Wilson.
Elle se met alors au service de la Croix Rouge et du mouvement des Éclaireurs unionistes.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Lou Blazer* est en Hongrie où elle participe à un grand camp international d’Éclaireuses, pour la paix... Revenue à Montbéliard, elle assiste à la drôle de guerre et à la débâcle. Montbéliard est en zone occupée. Elle ne se soumet pas.
Elle remet sa pèlerine bleue de la Croix Rouge et s'introduit auprès des soldats français enfermés à l'hôpital Pajol. Elle se charge de les ravitailler, d'établir les contacts avec leurs familles et les aide à s'évader.
Des trains de réfugiés arrivent d'Alsace. Lou* passe ses jours et ses nuits à la gare.
Un soir, arrive de Colmar une famille juive désemparée : Ephraïm Rowinsky, rabbin d'origine polonaise, son épouse, Judith Rowinsky et leurs sept enfants. Elle les ramène chez elle où ils resteront plusieurs semaines. Dans son témoignage, Judith Rowinsky raconta comment en juin 1940 elle avait été conduite dans la maison de Lou Blazer* avec son mari et leur sept enfants. Elle ajouta que Lou Blazer* avait offert l'hospitalité à des dizaines de juifs persécutés avec l'aide de son père qui était au courant. Il y avait parfois tant de monde que Lou Blazer* laissait sa propre chambre et dormait dans le couloir.
Lorsqu'il n'y avait plus de place chez elle pour loger les fugitifs, elle en trouvait chez des amis.
Le 22 février 1944, elle apprend que 29 juifs ont été arrêtés pendant la nuit au cours d'une rafle.
Lou Blazer* traverse la ville pour prendre des nouvelles d'une amie juive résistante. Elle l'emmène à pied, elle et sa mère, dans un village voisin pour les cacher chez un ami pasteur.
On lui indique que Pierre Kahn, un enfant juifs âgé de 11 ans a été pris dans la rafle avec ses parents. Quelques jours plus tôt, la mère de Pierre Kahn lui avait dît qu'il était malade.
Elle réussit à se procurer une attestation auprès du docteur Seigneur à Sochaux selon laquelle le jeune garçon était atteint de tuberculose. Déguisée en déléguée du Comité de Surveillance des Hôpitaux, elle se rend à la feldgendarmerie et informe que l'enfant est contagieux. Elle put transférer Pierre Kahn dans un hôpital. Elle vint le voir quotidiennement durant les trois jours qu'il y resta. Il fut ensuite transféré au sanatorium à Palente, près de Besançon, où il restera jusqu'à la fin de la guerre.
Lou Blazer* et sa soeur aident des résistants à passer en Suisse, des réfractaires au STO qui trouvent asile chez elles, prennent en dépôt des journaux clandestins et les distribuent dans la montagne. De même, Lou Blazer* venait en aide aux familles de déportés.
Ses activités clandestines n'échappent pas à la Gestapo. Lou Blazer* est arrêtée par les Allemands le 16 novembre 1944, la veille de la libération de la ville. Lou Blazer* sera aussitôt déportée à Gaggenau, un petit camp dépendant du Struthof. S'occupant du mieux qu'elle pouvait du sort de ses camarades, elle réussit à tenir jusqu'à la libération du camp en avril 1945. Terrassée par la maladie, elle est soignée par des religieuses allemandes et rejoint Montbéliard en août 1945.
Lorsque Besançon est libérée, Pierre Kahn reprend sa valise et rejoint sa grand-mère et sa tante maternelles en Suisse.
Après la capitulation sans conditions de l'armée du IIIe Reich, le 8 mai 1945, il est plein d’espoir. Après avoir été accueilli par son oncle et sa tante réinstallés à Besançon, il tente de retrouver ses parents dans leur ville d’origine, Montbéliard. Ce n’est qu’à l'été 1946, en voyant l’appartement, où il a passé son enfance, occupé par d’autres, qu’il réalise qu’il ne les reverra jamais plus vivants.
Ephraïm et Judith Rowinsky demanderont que soit attribuée à Lou* la médaille des Justes.
Devenu pharmacien après la guerre, Pierre Kahn témoigna que Lou Blazer* lui avait sauvé la vie.
Quelques mois avant sa mort, elle se rend à Jérusalem à l'invitation de Yad Vashem, planter un arbre en son nom dans l'allée des Justes. Le discours prononcé à cette occasion souligne son courage et l'humanité dont elle a fait preuve : "Il me semble que cacher des persécutés, les nourrir, les transférer dans des lieux plus sûrs, sous les yeux des soldats nazis et de leur police, et malheureusement aussi de leurs collaborateurs, exige beaucoup plus de courage que l'action dans un champ de bataille, car là on est armé... et surtout on connaît l’ennemi et l'on sait qui combattre. Mais exécuter des actes d'humanité comme les vôtres dans une ambiance de terreur telle qu'elle existait alors, ne sachant à aucun moment si vous n'êtes pas suivie ou surveillée, cela vous l'avez entrepris malgré les risques devant lesquels les plus braves auraient reculé. C'est ce qui rend ce courage et ces actes humains plus grands encore, et augmente encore notre gratitude envers vous qui avez subi vous-même les horreurs nazies."
Chronologie [Ajouter] Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires
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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog
2 pages,
réalisation 2011 Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Auteur :
Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.
Paul Ernest dit Paul Bourson Farouche opposant au régime nazi, Exposé
2 pages,
réalisation 2011
Auteur :
Alain LAPLACE
- terminal
Article extrait d'une étude généalogique sur la famille BOURSON de Vigy (Moselle) et alliés (http://majoresorum.eklablog.com)
1 Mémorial des Juifs du Haut-Rhin (Mémorial des Juifs du Haut-Rhin élaboré sous l’égide du Consistoire Israélite du Haut-Rhin. )
2 Journal de guerre de Charles Altorffer
3 Site officiel de la Commune de Montigny-les-Monts
4 Site non officiel de la commune d' Auxon (Démarches administratives, histoire du village, cartes postales et photos anciennes.
)
5 Saint-Dizier la période 1939-1945 en photos (La ville de Haute-Marne la période 1939-1945 en photos )
6 Histoire de Lièpvre de 1870 à 1945.
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