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Moselle

Région :
Grand-Est
Département :
Moselle

Préfets :
(10/03/1939 - 09/06/1944) Préfet de la Moselle puis chargé des expulsés répartis dans les départements de zone libre à Montauban
(1945 - 1947) Préfet de Moselle.

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Eric Rondel Eric Rondel
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Un exil intérieur : l'évacuation des Mosellans de septembre 1939 à octobre 1940

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Pierre Bockel, l’aumônier de la liberté

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Texte pour ecartement lateral

Madame Armand Salomon

Texte pour ecartement lateral

Bouzonville 57320 Moselle
Nom d'épouse: Salomon

Aidé ou sauvé par : - Camille Thibault - Jacques Toulat - Alphée Bonnaud - Alain Bonneau
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Histoire

Alphée Bonnaud*, fils d'agriculteurs, était entré dans la gendarmerie en 1926. Après une première affectation à la brigade à pied de La Bourboule (Puy-de-Dôme), il fut nommé commandant de brigade à Chauvigny le 1er novembre 1938. La brigade se trouvait rue Faideau.
Alain Bonneau* était gendarme et chef de brigade à Chauvigny.
Camille Thibault* était gendarme, chef à la brigade de Pleumartin (Vienne).
Jacques Toulat* était le maire de Chauvigny.
 
A la déclaration de la guerre, en septembre 1939, la communauté juive de Bouzonville (Moselle), située à la frontière allemande, fut évacuée vers Chauvigny (Vienne). 
Les soixante quinze réfugiés Juifs allèrent s’inscrire à la mairie et la mention "juif" fut apposée sur leur carte d’identité. Ils furent accueillis chaleureusement, trouvèrent du travail et un local mis à leur disposition pour servir de synagogue grâce à la demande de Madame Léon Salomon
 
Dès fin 1940, Alphée Bonnaud* couvre un Français accusé d'être communiste à Chauvigny.
Un commissaire de police et un sous-préfet réclame sa révocation. Il est envoyé à Saint-Aignan (Loir-et-Cher) où il poursuit ses actions entre janvier 1942 et septembre 1942, régularisant la situation d'une centaine de prisonniers évadés, acheminé du courrier de toute nature à travers la ligne de démarcation ou a prévenu les habitants frontaliers des risques d'arrestation. Le 14 juillet 1942, il parvient à faire éviter l'arrestation des dirigeants du mouvement de résistance de Saint-Aignan qui étaient en contact avec l'Angleterre.
Il revient ensuite à Chauvigny en septembre 1942, en qualité de commandant du peloton mobile, tout en restant en liaison avec la résistance du Sud Vienne.
 
A la fin 1940, après l'armistice, les Lorrains purent rentrer à Bouzonville, à l'exception de ceux d'origine juive qui restèrent à Chauvigny
Le rabbin Élie Bloch sollicite le prêt d'une salle de classe de l'école communale auprès de l'inspecteur d'académie. Ce dernier la lui accorde, persuadé que le rabbin a l'intention d'y pratiquer l'enseignement religieux. Lorsqu'il découvre que la classe est destinée à la célébration des offices religieux, il retire son accord.
Jacques Toulat* leur accordera l’ancienne gare des voyageurs du tramway de Châtellerault à Bouresse (quai des Maquis) où le culte y sera officié par Monsieur Kroll.
 
Les réfugiés mosellans qui ne pouvaient pas travailler percevaient une allocation de réfugié qui leur permettait de subsister.
Jusqu’en 1943, la persécution des Israélites ne s’est pas fait sentir à Chauvigny qui se trouvait en zone libre. Même lorsque les Allemands occupèrent toute la France, cette zone connut un régime moins dur que la zone occupée : l’obligation de porter l’étoile jaune n’y fut pas appliquée.
Les juifs ne furent pas inquiétées jusqu’en mai 1944
 
Lorsque les troupes allemandes arrivèrent à Chauvigny, les autorités municipales et la gendarmerie reçurent l’ordre de rassembler tous les Juifs, en vue de leur déportation. 
 
Le maire, Jacques Toulat* détruisit les registres de la mairie, et ensemble avec son épouse Simone Toulat et le commandant de la gendarmerie, Alphée Bonnaud* ils conjuguèrent leurs efforts pour sauver les juifs de Chauvigny
La veille du rassemblement, Alphée Bonnaud*, assisté de Camille Thibault, le maréchal des logis, chef de brigade  à Pleumartin, tous deux en civil, allèrent de porte en porte, donner l’alerte. 
Les Juifs quittèrent la ville, échappant ainsi à l’arrestation et à une mort probable. 
En effet, et quand les miliciens arrivent, ils ne peuvent procéder aux interpellations.
 
Parmi les otages rassemblés par la Capitaine allemand Vorlander à la mairie de Chauvigny en août 1944, il y avait deux Israélites : Henri Michel et Monsieur Kroll. Jacques Toulat*  parvint à les sauver en certifiant qu’ils étaient Chauvinois.
Le capitaine Vorlander, reparti vers l’Allemagne, fut remplacé par un médecin allemand dont le comportement fut plus humain.
 
Alphée Bonnaud*, Camille Thibault* et Jacques Toulat* ont ainsi sauvé la vie des soixante quinze Juifs dont certains ont témoigné en leur faveur : 
Louis, Max, Léon, David, Jacques et Louise Bloch
M. Fried
Jacques et ses enfants Édith et Edgar et son frère Léon Hanau
Adolphe Herman
Sylvain Israël
René Keller
M. Kroll
René, Léonie, Joseph et Augustine Lévy
Marcel Lion
Max et Henri Michel et sa famille
M. Rubin
Armand, son épouse, leur fille Nicole et leur seconde fille, ainsi que Léon Salomon et son épouse, tous originaire de Bouzonville (Moselle), 
Maurice Sieskind
M. Singer
Francine Wolf et sa famille
 
Alain Bonneau a été décoré de la médaille des Justes à la place de Alphée Bonnaud. Une homonymie a été la cause de l’erreur d’attribution. C’est le petit-fils d’Alphée, M. Jean-Luc Sevaux qui s’est aperçu de l’erreur en 2000. Grâce à lui, son grand-père s’est vu remettre la médaille des Justes à titre posthume. Il lui rendit hommage par ces termes : "à quelqu’un qui a porté haut les valeurs de la gendarmerie ; un homme viscéralement humaniste qui a su prendre ses responsabilités alors que beaucoup de gendarmes obéissaient aux ordres de Vichy".
 
Le 22 août 1993, Yad Vashem a décerné à Camille Thibault*, Alain Bonneau* et Jacques Toulat* le titre de Juste parmi les Nations. 
Le 17 février 2004, Yad Vashem a décerné à Alphée Bonnaud* le titre de Juste des Nations.
 
Famille Hanau
La famille Hanau, originaire de la Sarre, fuit le nazisme. En 1914, le père avait combattu dans l'armée allemande. Ils habitaient à Gerolstein (Rhénanie-Palatinat), où les parents possédaient une entreprise d'alimentation en gros. Deux enfants sont nés de leur union : Édith Hanau en 1920 et Edgar en 1925.
Après l'accession d'Hitler au pouvoir, les Hanau cherchent à venir en France. En 1936, toute la famille arrive à Bouzonville. Le père Jacques Hanau y ouvre une entreprise de confiserie tandis qu'Edith travaille dans un magasin de tissus. Les parents ne parlent pas du tout français. Cependant, une des grands-mères du père, originaire de Lorraine, étant française, une clause du Traité de Versailles relative aux Alsaciens-Mosellans permet à la famille d'être intégrée dans la nationalité française par décision de justice. Ils s'intègrent vite à la communauté juive de la ville où le père est officiant.
A la déclaration de guerre, les Hanau sont évacués dans la Vienne, à Chauvigny.
Les Hanau cultivent des parcelles de champs mises à leur disposition par le maire puis louent un jardin.
En 1944, Jacques Hanau et son épouse sont placés chez de braves paysans à Cayenne, près de Pouzioux sur la commune de Chauvigny. Jacques Hanau aidait aux champs tandis que Madame Hanau faisait de la broderie pour le trousseau des jeunes filles. Édith Hanau viendra également s'y réfugier de temps en temps.
Ils resteront à Chauvigny jusqu'en 1945.
 
Famille Lévy
Originaire de Bouzonville, M. Lévy, s’était fixé à Chauvigny.
Mobilisé en 1939 dans une unité frontalière, puis affecté à l’intérieur comme Pupille de la Nation, il fut démobilisé en 1940 et rejoignit sa famille près de Marmande (Lot-et-Garonne) où elle s’était repliée au moment de l’avance allemande. Le 15 août de la même année, la famille revint à Chauvigny.
M. Lévy travailla d’abord à l’entretien des routes, dans la région de La Puye et de Pleumartin, puis, en 1942, il fut embauché par M. Lhomme que venait de créer à Chauvigny une fabrique de farine pour bébés « La Cérélactose ».
Grâce à Jacques Toulat*, maire de la Ville, M. Lévy avait pu avoir une fausse carte d’identité au nom de "Vély".
En août 1944, lorsque les Allemands en fuite se heurtèrent au pont de Chauvigny détruit par le Maquis, M. Lévy a pu se sauver du quartier de la gare où il se trouvait quand se présenta un camion allemand cherchant sa route. Il s’est ensuite réfugié à la Chauvelière, puis, voyant les Allemands approcher, il a traversé la Vienne au Moulin-Milon.
Dans les premiers mois de 1945, les familles israélites sont reparties en Lorraine. M. Lévy est resté à Chauvigny où il s’est marié la même année.
 
Famille Armand Salomon
Armand Salomon, commerçant à Bouzonville, arrive à Chauvigny, lieu assigné pour le repli de sa localité de résidence, le 4 septembre 1939 avec son épouse et ses deux filles dont Nicole.
Nicole âgée de 15 ans, est inscrite à l'Institut catholique de Montmorillon sous un faux nom par la mère supérieure. Elle y passera son brevet
Il fait la connaissance du maréchal des logis-chef Alphée Bonnaud* qui commandait la brigade de gendarmerie de Chauvigny.
Il le revoie après une absence de janvier 1941 à septembre 1942 lorsqu'il est revenu, comme adjudant-chef, commander le peloton motorisé de gendarmerie. Ils restent en contact jusqu'en mars 1944, date à laquelle il repart exercer le même commandement à Montmorillon.
Peu de temps près, Alphée Bonnaud* apprend que la milice devrait procéder à l'arrestation des juifs et fait de nuit le trajet à bicyclette de Montmorillon à Chauvigny pour leur dire de se cacher.
Alphée Bonnaud* continua d’entretenir une correspondance régulière avec Armand Salomon pendant de nombreuses années après la guerre.
 
Famille Léon Salomon
Le 4 septembre 1939, Léon Salomon et son épouse arrivent de Bouzonville à Chauvigny, lieu assigné pour le repli de sa localité de résidence.
A leur arrivée, Madame Léon Salomon demande à la municipalité un local pour servir de synagogue car ils se sentent un peu à l'étroit au domicile de Max Michel où le culte est pratiqué provisoirement. 

27/02/2020

asso 12195

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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.
Paul Ernest dit Paul Bourson Farouche opposant au régime nazi, Exposé 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE - terminal
Article extrait d'une étude généalogique sur la famille BOURSON de Vigy (Moselle) et alliés (http://majoresorum.eklablog.com)


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Journal de guerre de Charles Altorffer
2 Site officiel de la Commune de Montigny-les-Monts
3 Site non officiel de la commune d' Auxon (Démarches administratives, histoire du village, cartes postales et photos anciennes. )
4 Saint-Dizier la période 1939-1945 en photos (La ville de Haute-Marne la période 1939-1945 en photos )
5 Histoire de Lièpvre de 1870 à 1945.

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