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Texte pour ecartement lateral |
Max Grosskopf
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Texte pour ecartement lateral
Lille -
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Histoire
En 1939, Émile Marquillie*, nés en 1895, habitaient à Lomme, avec leur petit garçon de 10 ans.
Émile*, blessé de la Grande Guerre, était employé des chemins de fer.
Marcel Thumerel*, cheminot, est lui aussi ouvrier à l'atelier de Lille-Fives et habite Lille avec son épouse Adélaïde*.
Les deux cheminots et leurs épouses vont aider et abriter des familles et des jeunes rescapés tandis que Marcel Hoffmann* et d'autres cheminots résistants comme René Douce*, Louis Louis Saint-Maxent et Roger Millien vont sauver le plus grand nombre de juifs possible le 11 septembre 1942.
Ce jour-là, plusieurs des 24 sauveurs ont attrapé des sceaux et des balais et se sont approchés du train stationné prétendant faire partie du nettoyage, selon les quatre années de recherche de Celerse sur ce qu’il s’est passé ce jour-là à Lille.
Encadrés par la police allemande et les cheminots, les sauveurs ont inventé des distractions pour pouvoir faire passer un groupe d’enfants dans un entrepôt abandonné.
Quand il était impossible de distraire, les sauveurs utilisaient la tromperie: l’un d’eux a sauvé une fillette juive en la mettant sur son siège de vélo et en parlant avec elle comme si c’était sa fille donnant ainsi l’impression qu’elle avait rejoint son père au travail.
Lorsque les Allemands occupèrent le nord de la France, Émile Marquillie* décida de se battre pour libérer sa patrie et rallia la Résistance.
Il recevait et transmettait des informations de Londres et cachait sous son toit des fugitifs, parfois juifs.
Émile Marquillie* avait pris contact avec Gabrielle Lavoine, une assistante sociale qui était la déléguée à Lomme du syndicat des employés des chemins de fer, pour lui offrir son aide. En effet, la jeune femme, résistante elle aussi, avait besoin de cachettes pour des résistants et des déserteurs recherchés par les autorités.
En automne 1942, Léa Grosskopf, juive polonaise arrivant d'Allemagne, demanda à l'assistante sociale de l'aider à trouver asile pour elle-même et ses trois enfants, Max, né en 1930, Denise, née en 1932 et Sophie, née en 1940, qui avaient réussi par miracle à échapper à la grande rafle des Juifs de Lille le 11 septembre 1942. Le père, Hersch Grosskopf s'était enfui dans le sud de la France où il comptait trouver un refuge pour sa famille. Gabrielle Lavoine l'envoya chez Pauline* et Émile Marquillie* qui acceptèrent sans hésiter de les héberger.
Léa et Hersch Grosskopf et leurs enfants vécurent environ une année chez eux, sans que jamais Émile* leur demande quoi que ce soit.
Le 20 août 1943, Hersch Grosskopf réussit à faire passer toute sa famille en Suisse.
Pauline* et Émile Marquillie* hébergèrent d'autres Juifs qui avaient été envoyés par Gabrielle Lavoine et notamment Ruth née Szermann, son mari et les deux neveux de Ruth, André Epstein et Simon Rosenpik, né en 1935.
Ils arrivèrent chez Pauline* et Émile Marquillie* en juillet 1943.
Simon Rosenpik avait alors 8 ans. Sa mère Rivka née Szermann et sa petite soeur Liliane, née à Lille le 30 juillet 1941 et âgée de 1 an, avaient été arrêtés lors de la rafle du 11 septembre 1942. Elles seront ensuite déportées sans retour de la Caserne Dossin (Malines-Mechelen) à Auschwitz par le convoi du 15/09/1942.
Son père, Moïse Rosenpik, sera arrêté en 1943 et déporté sans retour de Drancy à Majdanek le 06/03/1943 par le convoi n° 51.
Simon Rosenpik se retrouva seul à la Libération. Pauline Marquillie*, devenue veuve, l'adopta et l'éleva comme son propre fils, Pierre, qui avait le même âge.
Pauline* et Émile Marquillie* aidèrent aussi la famille du tailleur Azriel Rochman, qui avait fui Paris au cours de l'été 1942 pour se réfugier à Lille et étaient aidés par Jean* et Émilienne Stellamans*, marchands de fruits et légumes, rue Paul-Lafargue, et leur fille Madeleine, dite Mado.
Marcel Thumerel* prend en charge la famille Ingwer avec l'aide de son épouse, Adélaïde*. Il leur fournit de faux papiers et, après les bombardements de 1942 sur la zone de Fives, les met à l’abri près d’Armentières, chez Robert Pouille (mouvement Voix du Nord).
Madame et Monsieur Ingwer habitaient à Lille (Nord) avec leurs deux fils : Léon, né en 1922 et Jacques, né en 1927. Malgré l’occupation de la Belgique puis du nord de la France par les Allemands, cette famille juive décida de ne pas quitter la ville, devenue zone interdite à cause de sa proximité des frontières belge et luxembourgeoise.
En septembre 1942 les nombreux Juifs demeurés à Lille et ses environs furent arrêtés et embarqués dans le train qui devait les conduire au camp de Malines (Belgique), puis en déportation vers l’est. Grâce au grand coeur et à la présence d’esprit des cheminots de Fives-Lille, membres du réseau de résistance « la Voix du Nord », les Ingwer et plusieurs autres Juifs réussirent à s’échapper, dissimulés dans des wagons stationnant sur des voies de garage. Marcel Thumerel* conduisit les quatre Ingwer vers quatre cachettes différentes. Il cacha les parents dans un logement pour deux, Léon chez les frères à Lommelet et ramena chez lui, Jacques, qui dormit dans la chambre de son fils unique, jusqu’en décembre 1942. Entre temps, Marcel Thumerel* procura aux Ingwer de faux papiers d’identité au nom de Leclercq. A la suite des bombardements intensifs des Alliés, qui visaient les usines et carrières travaillant pour la Wehrmacht, la population civile fut évacuée des quartiers exposés en décembre 1942. Marcel Thumerel* trouva alors une famille d’accueil pour ses protégés à Armantières, près de la frontière belge; ils y vécurent relativement tranquillement jusqu’à la Libération. Marcel Thumerel* et sa femme refusèrent toute rétribution.
Marcel Thumerel* continua à cacher des prisonniers de guerre évadés d'Allemagne, dans le charbon du tander de sa locomotive, afin de les emmener en zone libre.
Au début de l'année 1943, Émile Marquillie* vint lui porter un complet à raccommoder. Il trouva le tailleur et sa famille dans une mansarde sous les toits. Azriel et Ida Rochman et leurs trois enfants Suzanne, née en 1924, Paul, né en 1925, et Simone, née en 1935, vivaient dans le dénuement le plus complet. Grâce à ses contacts dans la police, Émile Marquillie* leur procura immédiatement des cartes d'alimentation.
Lorsque Pauline Marquillie* se rendit à Jérusalem à l'invitation de Yad Vashem pour planter un arbre, ce fut au tour de Hersch Grosskopf, établi en Israël avec sa famille, de lui offrir l'hospitalité.
Le 7 septembre 1971, Yad Vashem a décerné à Pauline* et Émile Marquillie* le titre de Juste parmi les Nations et à Adélaïde* et Marcel Thumerel* le 21 juillet 1993.
26/02/2024
asso 13596
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