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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
(10/03/1939 - 09/06/1944) Préfet de la Moselle puis chargé des expulsés répartis dans les départements de zone libre à Montauban (1945 - 1947) Préfet de Moselle. |
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Lixheim 57635 - Moselle | |||||||||||||||||||||
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Liste convoi 67 source photo : Mémorial de la Shoah crédit photo : D.R. |
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En 1938, Giessen, en Allemagne. Les grands-parents lorrains ont installé la boucherie familiale à la fin du siècle dernier, et le jeune Kurt/René Jacobregarde défiler les soldats dans Steinstrasse.
Un jour, ses parents ferment les volets et l'empêchent de sortir. Il y a des drapeaux à croix gammée sur les fenêtres des voisins. Il comprend qu'il n'est pas un garçon comme les autres. A l'école, en Allemagne, le petit juif se fait rosser tous les jours par les grands. Il se souvient du froid et de la peur, sur la moto de son père, lors de leur fuite pendant la Nuit de Cristal. Quand son père obtient enfin au consulat de France les passeports qui prouvent que la famille est française, il va protester à l'école de son fils. Le prof de gym dit devant tout le monde: «J'allais oublier. Laissez donc le juif Jacob tranquille: non seulement il est juif, mais en plus il est français.» Tout le monde rit.
Jules Jacob, son épouse Erika Jacob et leur fils Kurt/René laissent tout derrière eux, passent en France et rallient Lixheim (57) près de Sarrebourg, le berceau familial en Moselle.
La famille est française, car les parents de Jules Jacob et Max Jacob originaires d’Alsace Lorraine sont restés français après leur venue en Allemagne dans les années 1880
La fuite reprend, deux ans plus tard, avec la débâcle, vers la Gironde.
Jules Jacob va rejoindre son frère Max Jacob , son épouse Selma et leur fils Sally.
se retrouvent cantonniers à Illats (33), à 35 km de Bordeaux, quand tombe la première loi antijuive de Vichy.
On envoie le petit René Jacob à la mairie, pour le recensement des juifs. Il revoit encore l'inoubliable monsieur Planton, tailleur de son état et secrétaire de mairie, qui saute au plafond. « Malheureux! Vous n'allez pas faire ça! Je vous fais des cartes d'identité et je vous trouve une planque au village, il n'y a pas un coq qui criera après vous.»
René Jacob raconte l'affaire à son père qui le somme d'aller inscrire la famille : en France, on respecte la loi.
En 1940, René Tauzin*, qui avait alors vingt ans, vivait à la ferme de ses parents à Illats (Gironde).
L’automne venu, il remarqua dans les rues du village un adolescent inconnu et engagea la conversation avec lui. René Jacob, âgé de 14 ans, était venu se réfugier à Illats avec ses parents, des Juifs de Moselle.
« Il avait quatorze ans et moi vingt, mais nous étions comme des frères. Je savais les dangers qu’il courait en tant que juif. Aussi, tous les soirs, il passait me voir après son travail, nous écoutions Radio-Londres et je lui demandais à chaque fois sur quel chantier il se trouverait le lendemain. »
Les Tauzin, qui par la suite rallièrent tous trois la Résistance, offrirent d’embaucher Jules Jacob et son fils René comme bûcherons et leur fournirent l’outillage nécessaire.
Le soir du 28 mars 1942, René Jacob est alors bûcheron et rentre en bras de chemise avec son père Jules Jacob, sans étoile jaune, dix minutes après le couvre-feu. Les gendarmes de Podensac (33), le bled voisin, les arrêtent à 500 m de chez eux et les emmènent au camp de Mérignac.
Les deux Jacob passent trois mois à crever de faim, aux côtés des républicains espagnols, qui échangent un morceau de pain contre trois mégots. On fusille régulièrement une pincée de détenus. Les Jacob sont amenés à la Feldgendarmerie pour interrogatoire. «Jacob, Jules?», demande l'officier. «Oui, mon lieutenant», répond-il en allemand. L'autre s'étonne qu'il connaisse les grades. Il répond que ça serait malheureux, après quatre ans dans l'armée allemande sur le front russe, pendant la grande guerre. Un de ses frères, uhlan, est couvert de décorations, l'autre est mort à Verdun sous un casque à pointe. On discute.
De retour au camp, l'officier leur a fait servir un repas chaud et a fait envoyer des mégots pour les Espagnols. Quelques jours plus tard, les Jacob sont jugés. M. Lestrade, employé au camp de Mérignac, a le temps de leur glisser, « Pauvres de vous, avec le nouveau secrétaire général de la préfecture, vous ne serez pas de la fête. » Il parle de Papon.
Jules Jacob est condamné à quatre mois de prison, «le jeune René Jacob» est relaxé. «Toutefois, en tant que juifs», ils sont ramenés au camp. Puis on les écroue au fort du Hâ, la forteresse de Bordeaux. Erika Jacob, à bout, demande à être arrêtée pour rejoindre son fils. Vingt et un jours plus tard, on libère le gamin, seul. Il file retrouver sa mère, sa hache, ses bûches. Et les gendarmes de Podensac.
Jules Jacob sera transféré à Drancy et déporté à Auschwitz le 23 septembre 1942 par le convoi 36. Il va survivre à la déportation, après être passé par 11 onze camps.
En novembre 1943, des gendarmes se présentèrent à nouveau au domicile des Jacob et demandèrent à Erika Jacob où se trouvait son fils. Sans réfléchir, elle leur dit qu’il abattait des arbres dans la forêt et leur indiqua comment le joindre. A peine eurent-ils tourné les talons, elle comprit qu’elle avait commis une terrible erreur et se précipita chez les Tauzin.
René Tauzin* enfourcha sa bicyclette et fonça dans la forêt pour arriver auprès de son ami avant les gendarmes. Il le ramena chez lui et le cacha dans la grange.
Le lendemain, il raconta aux gens du village que le jeune René Jacob avait été arrêté par les gendarmes.
Erika Jacob, Max Jacob , son épouse Selma et leur fils Sally sont sont arrêtés par les gendarmes le matin du 11 janvier 1944, transférés à Drancy le 12 et déportés le 3 février à Auschwitz Birkenau par le convoi 67, où ils sont assassinés.
Au cours de la semaine suivante, il vint tous les jours le ravitailler, et le soir, dormait lui aussi dans la grange, armé d’un revolver. Il réussit à se procurer une fausse carte d’identité par la secrétaire de mairie de Cadillac qui permit au jeune juif de franchir la ligne de démarcation. René Jacob entre dans le maquis de Châteauneuf-la-Forêt sous les ordres du colonel Georges Guingouin, au 20 janvier 1944. Il participe à de nombreux combats contre les allemands, des parachutages et transports d’armes.
En mai 1944, les Allemands arrêtèrent René Tauzin* et ses parents, accusés de faire de la Résistance. René Tauzin* et son père furent déportés à Dachau, Mme Tauzin à Ravensbrück. René Tauzin*, qui avait risqué sa vie pour sauver son ami juif, fut le seul de sa famille à rentrer des camps.
Après la guerre, René Jacob, à Metz, guette en vain le retour des déportés. Il est seul, amer, orphelin. Et il a signé un engagement de cinq ans pour l'Indochine quand tombe le télégramme qui annonce le retour de son père.
Le colonel, bonne pâte, oublie son engagement et René Jacob tombe dans les bras de Jules Jacob, avec un peu d'effroi: le père a attrapé le typhus, survécu à onze camps d'extermination: «On aurait dit un bout de bois avec un peu de plastique autour.» Solide, il s'est doucement remplumé, et s'est éteint à 84 ans.
Erika Jacob n'est jamais revenue. Elle était premier prix de conservatoire de piano. René Jacob a gagné sa vie dans la viande en gros, mais s'est mis au piano avec rage, comme toujours. Il ne lui reste sur la cheminée que la photo sépia d'une très belle femme, la tête rêveusement inclinée, avec un doux sourire.
René Jacob a attendu de toutes ses forces que Papon soit condamné.
René Tauzin* est resté le meilleur ami de René Jacob.
Le 13 mars 1997, Yad Vashem a décerné à René Tauzin* le titre de Juste parmi les Nations.
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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog
2 pages,
réalisation 2011 Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Auteur :
Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.
Paul Ernest dit Paul Bourson Farouche opposant au régime nazi, Exposé
2 pages,
réalisation 2011
Auteur :
Alain LAPLACE
- terminal
Article extrait d'une étude généalogique sur la famille BOURSON de Vigy (Moselle) et alliés (http://majoresorum.eklablog.com)
1 Journal de guerre de Charles Altorffer
2 Site officiel de la Commune de Montigny-les-Monts
3 Site non officiel de la commune d' Auxon (Démarches administratives, histoire du village, cartes postales et photos anciennes.
)
4 Saint-Dizier la période 1939-1945 en photos (La ville de Haute-Marne la période 1939-1945 en photos )
5 Histoire de Lièpvre de 1870 à 1945.
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