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Somme

Région :
Hauts-de-France
Département :
Somme

Préfets :
Émile Pelletier
(1940 - 1942) Préfet de la Somme (1898-1975)
(09/1941 - 05/1942) Préfet régional de Saint-Quentin (Aisne, Somme, Oise, Ardennes), révoqué par Vichy et recherché par la Gestapo pour son activité de résistant (1903-1971).
Gaston Mumber
(1943 - 1944) Gaston Jules Antoine Mumber, Préfet de la région de Laon-Saint-Quentin (Aisne, Ardennes, Oise et Somme) (1897-1970)
Roger Homo
(1944 - 1944) Roger Marie Calentin Paul Homo, Préfet de la région de Laon-Saint-Quentin (Aisne, Ardennes, Oise et Somme) (1892-1977)
Pierre Pène
(1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Laon-Saint-Quentin (Aisne, Ardennes, Oise et Somme) (1898-1972)

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Juste parmi les Nations

Thérèse Papillon


Dossier Yad Vashem : 13210
Remise de la médaille de Juste : 2016
Sauvetage : Argoules Valloires 80120 - Somme
Profession: Directrice du préventorium
Qualité: Résistante OCM et réseau Centurie
Religion : Catholique
Nom de naissance: Thérèse, Jeanne, Marie Papillon
Date de naissance: 10/09/1886 (Tournan-en-Brie (77))
Date de décès: 21/03/1983 (Argoules)
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Therese-Papillon
Thérèse Papillon
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Therese-Papillon
Thérèse Papillon à Valloires, 1944
source photo : Coll. Yad Vashem
crédit photo : D.R.
Therese-Papillon
Thérèse Papillon à Valloires, 1944
source photo : Coll. Yad Vashem
crédit photo : D.R.
Therese-Papillon
Thérèse Papillon à Valloires, 1944
source photo : Coll. Yad Vashem
crédit photo : D.R.
Notice

Thérèse Papillon* est née le 10 septembre 1886 à Tournan-en-Brie (77) dans une famille de la bourgeoisie catholique et nationaliste. Elle reçut une formation d'infirmière et devint professeur à l'école d'infirmière de sa ville.
En 1914, elle persuada sa mère de suivre la formation d'infirmière. Son père bien plus âgé se consacra lui aussi à l'effort de guerre ainsi que son frère, Jean-Baptiste, né le 04/06/1898 à Saint-Germain-en-Laye qui devint combattant volontaire à l'âge de 17 ans.

Durant la Première Guerre mondiale, Thérèse Papillon* s'engage dans le service de santé des armées et servit sur tous les fronts, des batailles d'Artois, de la Somme, du Chemin des Dames durant la Première Guerre mondiale, jusqu'en Serbie pour combattre le typhus.
Elle reçut pour son action d'Infirmière-major la croix de chevalier de la Légion d'honneur en 1916, la Croix de Guerre 1914-1918 et la Croix de Saint-Sava durant la campagne de Serbie.

Après l'armistice, elle se mit dix-huit mois au service des populations sinistrées de l'Est du département de la Somme. À Vraignes-en-Vermandois, elle soigna des enfants et décida de consacrer sa vie à lutter contre le fléau que constituait alors la tuberculose.

Après la guerre, Thérèse Papillon* décide d'ouvrir un préventorium pour les enfants souffrant d'affections pulmonaires. Le préfet de la Somme de l’époque lui donne le choix entre trois abbayes vides. Elle choisira Abbaye de Valloires à Argoules parce que c’était là où la toiture était en meilleur état.
Le lieu avait été laissé à l'abandon en 1906 après les lois sur les congrégations et sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Elle servira d’hôpital militaire belge pendant la Première Guerre mondiale
Thérèse Papillon* y installe un préventorium en 1922 et fonde l'Association du Préventorium de Valloires qui devient propriétaire des lieux en 1925 grâce au financement des parents de Mlle Papillon*. Elle le dirigera jusqu'en 1974.

Son frère, Jean-Baptiste Papillon, combattant volontaire pendant la Grande Guerre à 17 ans, il est ordonné prêtre en 1925. Il devient aumônier du préventorium et curé des paroisses environnantes, grand résistant, il fut très actif au sein de la J.A.C.. Il fut le créateur d'un cinéma rural ambulant qui anima les soirées dans de nombreuses communes du secteur, du littoral et de l'intérieur. Le cinéma ambulant perdura jusque 1980.
Fait prisonnier en 1940, libéré en 1941, il entra dans la Résistance en 1942 au sein de l'OCM et fut capitaine des FFI.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale commence, elle bâtit, soigne, conseille et s'engage dans la résistance au sein du réseau Organisation civile et militaire (OCM) et du réseau Centurie.

Abraham Kleinhandler est originaire de Pologne où il est né en 1906 à Tarnow. Sa femme Sonia est née en 1901 à Kolbuszowa en Pologne. Le couple arrive en France au tout début des années 1930. Leur fils Joseph Kleinhandler naît à Strasbourg en 1932. La famille s’installe 56, rue Pasteur à Lens dans le département du Pas-de-Calais. Abraham Kleinhandler gagne sa vie en vendant des tissus aux femmes de mineurs, tissus qu’il transporte sur son dos.
En 1939, Abraham Kleinhandler est mobilisé pendant un certain temps.
En juin 1940, Sonia emmène à pieds son fils à Berck-Plage avant de retourner à Lens après la défaite.

Avertie d’une rafle imminente par un voisin, Sonia Kleinhandler conduit son fils à la Croix-Rouge.

En juillet 1942, M. Bonszyfer, un voisin des Kleinhandler, s'était mis d'accord avec la directrice de la Croix-Rouge, son amie, pour envoyer ses deux enfants, Mina et Jules, passer l'été et se cacher dans le Jura au milieu d'enfants envoyés là-bas pour échapper aux bombardements.
M. Bonszyfer proposa que Joseph se joigne au groupe qui partait en train le lendemain.

Joseph fut conduit à la gare par sa mère.
Les enfants avaient retiré leurs étoiles jaunes et Joseph regarda sa mère une dernière fois à travers la vitre du compartiment.

A la fin de leur séjour dans une ferme, Joseph, devenu Joseph Petit, Mina et Jules sont mis dans un train pour Arras où ils sont accueillis par la directrice de la Croix-Rouge qui les emmène en car à l’Abbaye de Valloires.
A leur arrivée, les enfants sont présentés à Thérèse Papillon*, résistante, et à trois infirmières. Ils seront cachés parmi 350 enfants malades, cohabitant avec des officiers allemands qui occupent en partie les lieux.

Daniel Mandelbaum, quant à lui, a 2 ans lorsque son père l'amène à vélo au préventorium muni d'une fausse ordonnance d'un médecin lensois.

Le 11 septembre 1942, jour de la fête du nouvel an juif, une rafle a eu lieu dans plusieurs villes du Pas-de-Calais et du Nord et en particulier à Lens. Plus de 500 adutles et enfants sont envoyés à Mâlines, en Belgique, d'où ils seront déportés vers Auschwitz..
Joseph ne reverra jamais ses parents déportés sans retour par le convoi n° 84 de Malines pour Auschwitz, ainsi que son oncle et sa tante, Tauba et Avrom Feld et leur fils Jean.
Les parents de Daniel Mandelbaum seront arrêtés et déportés par le convoi du 11 septembre 1942 mais ils auront la chance de parvenir à s'échapper grâce à l'aide d'un cheminot. Ils retrouvent leur fils en 1945.

Grâce à un carnet remis par son père et qu’il a gardé caché dans son pupitre à Valloires, Joseph a pu retrouver le frère de sa mère émigré aux USA en 1929. Il écrit à son oncle et à son grand-père, juste après la guerre, mais il lui faudra l'aide d'un rabbin de l'armée américaine pour traverser l'Atlantique et rencontrer sa famille américaine. Il quitte Bordeaux en 1947 à bord du paquebot « Liberté » et fera sa vie en Californie.

En 1946, Thérèse Papillon* fut faite Officier de la Légion d'honneur.

En 1962, après quarante ans à la tête du Préventorium, elle en abandonna la direction et fonda en 1964 un Foyer d'accueil pour jeunes et adultes dans une annexe de l'abbaye qu'elle dirigea jusque 1972.
Le préventorium fonctionna jusque 1974.

Thérèse Papillon* décède en 1983, à l'âge de 97 ans. Elle est inhumée aux côtés de son frère, l’abbé Jean-Baptiste Papillon, pilote d'avion et motard qui décéda dans un accident de moto en 1957, dans la chapelle de la Vierge, au chevet du chœur de l'abbatiale.

En 2016, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Thérèse Papillon*.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem



 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Thérèse Papillon
Mina Bonszyfer
Jules Bonszyfer
Daniel Mandelbaum (Fils de Léon)

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Les persécutions des Juifs victimes de la Solution Finale à Berck sur Mer pendant la 2de Guerre mondiale , Mémoire ou thèse 60 pages, réalisation 2014
Auteur : Cyril Brossard - terminal
Étude réalisée à la suite d'un voyage d'études à Auschwitz-Birkenau et suite à une demande d'élèves de Terminales ES du lycée Jan Lavezzari. Etude qui sert aussi à la préparation au CNRD 2014-2015 dont le thème est la découverte des camps de concentration, le retour des déportés et la découverte du système concentrationnaire nazi.
Histoire des Communautés Juives du Nord et de Picardie , Mémoire ou thèse 148 pages, réalisation 2009
Auteurs : Frédéric Viey, Franck d'Almeyda - terminal
Cette Histoire des Juifs du Nord et de Picardie relate le quotidien des Juifs dans le Nord de la France à partir du Moyen-Âge jusqu'à nos jours. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les Communautés Juives de ces régions ont payé un lourd tribu en perte humaine : la déportation et l'exécution après être passé par le Camp des Malines. Aujourd'hui dans toutes les Communautés un monument rappelle les sacrifices faits par le Peuple Juifs. Après la Seconde Guerre Mondiale, la population juive de France est exsangue. Les survivants vont essayer de faire revivre leur patrimoine religieux et culturel.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 la Famille Angel (Histoire tragique d'une famille qui a tenté d'échapper à son destin en se sauvant de Lille, vers la Loire Atlantique )
2 François Molet (François Molet, né à Beaurevoir le 14 mars 1905 est fusillé le 7 avril 1942 au Mont-Valérien. )
3 (
Thérèse Papillon, fondatrice de l’association de Valloires, décorée à titre posthume )
4 René Wallard (Page facebook du livre qui est en préparation sur son histoire.
Titre du livre "Dis leur de ne jamais pardonner". )

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