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Charente-Maritime

Région :
Nouvelle-Aquitaine
Département :
Charente-Maritime

Préfets :
Louis Bourgain
(18/07/1940 - 1944) Vice-amiral, Préfet de de la Vienne et préfet régional de la région de Poitiers (Charente-Maritime (Charente-Inférieure jusqu'en 1941), Deux-Sèvres et Vendée et les parties occupées de la Charente, de Dordogne et de la Vienne. Condamné à huit ans de prison à la Libération (1881-1970)
Jean Schuhler
(Juin 1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Poitiers (Charente-Maritime (Charente-Inférieure jusqu'en 1941), Deux-Sèvres et Vendée et les parties occupées de la Charente, de Dordogne et de la Vienne)

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Charles Mossé

Texte pour ecartement lateral

Angoulins 17690 Charente-Maritime

Nom du camp : Ile d'Aurigny
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Charles-Mosse
Gustave Mossé, Christian Mossé et Charles Mossé sur le terrain d'aviation de Laleu en 1936
source photo : Coll. Mossé
crédit photo : D.R.

Histoire

Omer Patris* dirigeait un commerce d’importation d’éponges en provenance de Grèce d’où il était originaire et était le chantre de l’église grecque-orthodoxe de la rue de la Rotonde de Marseille. Veuf avec deux filles, Simone et Hélène, il épousera sa secrétaire, Melle Élise*, en 1944.
 
En 1940, Omer Patris* permis à Christian Mossé, voyageur de commerce d'augmenter son portefeuille commercial pour la distribution d'éponges, d'articles de porcelaine et de vannerie importés du Japon dans le sud de la France. 
Christian Mossé avait auparavant exercé le même métier à Paris pour son entreprise familiale de fabrication de peinture à l’eau. 
 
Les Mossé, Juifs français repliés à Marseille, vont se lier d’amitié avec les Patris. 
Adolphe Mossé et son épouse Jeanne étaient arrivés à Angoulins-sur-Mer pendant la première guerre mondiale avec leurs 8 enfants : Myriam, Jules, Georgette, Charles, Gustave, Alfred, Francine et Clément.
Après la première guerre mondiale, Le patriarche, Adolphe Mossé avait fondé et dirigeait Rotatrix-Oil, une usine de fabrication d'huile de moteur et de Crésyl, et Pinctoria, une usine de fabrication de peinture.
 
Francine, née à Saint-Maur-des-Fossés le 26/02/1906, avait épousé Christian Mossé, commerçant, le 21 juillet 1924.
Ils auront plusieurs enfants : Henriette (qui décède en bas âge en 1931), André-Lilian né à La Rochelle le 23 juillet 1932, Jocelyne, née le 8 février 1935 (qui décèdera en 1939) et Réjane qui naîtra le 11 novembre 1940.
 
A la déclaration de la guerre, Christian Mossé rejoint son unité. Il est affecté à la citadelle de l'Ile de Ré, mais il est rapidement réformé pour des raisons de santé.
La famille était réfugiée à Angoulins (Charente-Maritime).
Au lendemain de la défaite de 1940, Angoulins se trouve dans la zone côtière interdite. 
Francine et Christian Mossé et leur fils Lilian, parviennent à passer juste à temps en zone dite "libre" et rejoigne leur famille établie à Marseille.
Francine et Christian Mossé trouvent du travail comme représentants et placent Lilian dans une institution catholique.
 
Le 25 mai 1941, Lilian et Réjane sont baptisés à  l'église de Notre-Dame-du-Mont.
Judith Mossé, la mère de Christian Mossé, arrive de Paris à Marseille et vient rejoindre ses enfants dans leur nouvel appartement, rue Tilsit.
Lilian entre en 9e à l'école de la Sainte-Trinité.
 
Durant l’hiver 1942-1943, Élise* et Omer Patris* mirent à la disposition des Mossé leur maison près de Carpentras où les fugitifs vécurent sous une fausse identité, établie par Hélène Robert, une résistante travaillant à la Préfecture de Marseille. 
 
Après le débarquement allié en Afrique du nord, les armées allemandes et italiennes envahissent la zone dite "libre".
La famille Mossé trouve alors refuge à Carpentras, sous domination italienne.
En décembre 1942, les Mossé échappent à une rafle organisée par la Kommandantur d'Avignon grâce à la protection des gendarmes de Carpentras.
 
En mars 1943, Francine Mossé part à Angoulins. Suspectée d'espionnage, elle est arrêtée ainsi que les membres de la famille et ils sont tous transférés au camp de Poitiers. Francine Mossé sera déportée sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 62 du 20/11/1943.
Le 7 mars, Fabienne et Jules Mossé qui habitent un appartement situé dans les dépendances de Rotarix-Oil, route de Châtelaillon, sont arrêtés par la Felgendarmerie. Ils seront déportés sans retour de Drancy vers Auschwitz le 18/07/1943 par le convoi n° 57.
Le 8 mars, Charles Mossé est arrêté à son tour. Son épouse Marthe, non juive, la soeur de Félix Nadeau, ne sera pas inquiétée.
Le 9 mars, c'est Adolphe Mossé qui risque l'arrestation, contre sa parole que ses enfants se livreront. 
Le 10 mars, Myriam Mossé se rend. Elle sera déportée sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 58 du 31/07/1943.
Le 11 mars, Gustave Mossé se livre à son tour. Son épouse Gaby, non-juive, n'est pas arrêtée.
Le 12 mars, Georgette épouse Nadeau est arrêtée à la poste de La Rochelle où elle travaille et internée. 
Le 15 mars, Alfred Mossé, de retour de voyage, rejoint ses frères et soeurs à la prison de Lafond, siège de la Gestapo de La Rochelle. Son épouse Denise Mossé, non juive, ne sera pas arrêtée.
Le 26 mars, tous les membres de la famille arrêtés sont transféré à Drancy avant d'être déportés sans retour de Drancy à Auschwitz.
 
En mars 1943, Réjane, munie de faux papiers et accompagnée d'Hélène Robert rend visite à sa mère au camp de Poitiers. Les médecins lui détectent une occlusion intestinale nécessitant une opération chirurgicale, tandis que le reste de la famille est transférée du camp de Poitiers à Drancy.
 
En avril 1943, le grand-père de Lilian et Réjane parvient à fuir Angoulins et part rejoindre Clément Mossé, son fils cadet, caché dans le sud-est avec son épouse Clémentine.
En mai 1942, Christian Mossé et ses enfants, Lilian et Réjane, retournent à Marseille.
 
Le 3 juin 1943, Francine Mossé est transférée à l'hôpital Rothschild, rue Santerre, dans le 12e arrondissement de Paris où Nina épouse Marcu, la cousine de Christian Mossé est aide-soignante.
 
Le 10 juin, Lilian accompagné par Hélène Robert et muni de faux papiers, va voir sa mère. Il ne la reverra plus.
 
Le 8 juillet, à Lyon, Christian Mossé et son cousin Adolphe Mossé, dit Coco, sont arrêtés et enfermés au Fort de Montluc.
Charles Mossé, Gustave Mossé et Alfred Mossé, conjoints de "aryennes" sont déportés au camp de travail de l'Ile d'Aurigny. Il s'en évaderont un an plus tard grâce à l'aide de prêtres.
Georgette, mariée à un "aryen", est transférée au centre de tri du mobilier spolié, immeuble Lévitant, rue du faubourg Saint-Martin à Paris. Elle y travaillera jusqu'à la fin de la guerre.
 
Le 30 juillet, Christian Mossé est transféré du Fort de Montluc au camp de Drancy.
 
Le 31 juillet, Myriam est déportés dans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 58.
 
En août 1943, à Marseille, Réjane est prise en charge par Hélène Robert. Lilian qui vivait alors avec sa grand-mère, Judith Mossé, va habiter chez son oncle paternel, Adolphe Mossé, et sa femme Laure Séphora née Moïse.
 
Le 21 août 1943, sur dénonciation, Adolphe Mossé est arrêté à son bureau et sa femme Laure Séphora Mossé à leur domicile. Ils sont emprisonnés à la prison des Baumettes.
 
Le 22 août, Lilian et sa grand-mère Judith Mossé se cachent dans un appartement vide, ravitaillés par Élise* et Omer Patris*.
 
A la fin du mois d'août, Judith Mossé retourne habiter chez elle, tandis que Lilian, sous le nom de "André Robert", est recueilli par Élise* et Omer Patris* qu'ils font passer pour leur neveu.
Il est inscrit à l'école chrétienne où il est enfant de choeur.
 
Le 2 septembre 1943, quelques jours avant la capitulation de l'Italie, Christian Mossé est déporté sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 59.
Le 7 octobre, Laure Séphora et Adolphe Mossé sont déportés sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 60.
 
Le 11 novembre 1943, une codétenue de Francine Mossé s'évade de l'hôpital. En représailles, les malades sont toutes transférées à Drancy. Francine Mossé sera déportée sans retour de Drancy à Auschwitz le 20/11/1943 par le convoi n° 62.
 
En janvier 1944, Lilian part à Roumoules (04) où vit l'un de ses oncles, Clément Mossé, médecin lié au maquis.
 
Le 18 août 1944, le camp de Drancy est libéré. 
Lilian et Réjane retrouveront leur tante Georgette Nadeau. C'est Georgette Nadeau qui ira chercher Réjane chez Hélène Robert, sa marraine. Georgette et Félix Nadeau, élèveront la petite Réjane à La Rochelle.
Leur fils Paul Nadeau est ingénieur chez Thomson à Paris. Réjane fait sa scolarité à l'institution religieuse de Chavagnes.
 
Lilian reste à Marseille, rue Tilsit, avec sa grand-mère Judith Mossé. Forte tête, il est placé comme interne à l'orphelinat Don Bosco de la ville.
 
En 1947, Lilian est confié au foyer des PTT à Arcueil-Cachan et en septembre 1949, il obtient son premier emploi de coursier dans une agence matitime puis devient jockey amateur.
En 1953, Adolphe, le grand-père des enfants, meurt. Lilian inscrit alors sa soeur Réjane en 5e à Notre-Dame-de-Sion à Marseille comme interne. Elle y suit sa scolarité jusqu'à son premier bac, passant ses étés à La Rochelle chez "Maman Georgette".
Le 8 décembre 1956, leur grand-mère, Judith Mossé, décède, et en 1957, Nina épouse Marcu disparaît tragiquement, laissant un fils, Charley.
 
En 1959, Réjane obtient son bac et devient institutrice. Elle épouse Bernard Baillou en 1963. Ils auront trois enfants : Laurence, Karine et Michel.
En 1964, Lilian épouse Félicienne Medori. Ils auront deux enfants, Sabine et Frédéric.
 
Le 29 février 2004, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Élise* et Omer Patris* le titre de Juste parmi les Nations.

29/09/2021

asso 806

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Sur les traces d’un survivant de la Shoah : le récit de Philippe Glanzberg Auschwitz-Birkenau matricule 164 517, Témoignage 37 pages, réalisation 2012
Auteurs : Chantal Le Guillou, Ghislain Le Guillou
Rescapé du camp d’Auschwitz-Birkenau, Philippe Glanzberg a témoigné devant des collégiens et des lycéens de son expérience des camps. Son témoignage précieux permet de faire comprendre ce qu’a pu être la vie d’un jeune Français de confession israélite dans cette période terrible que fut la Seconde Guerre Mondiale. Ce récit est aussi une plongée dans le XXe siècle.
Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.


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1 Comité national français en hommage à Aristides de Sousa Mendes
2 Connus ou inconnus mais Justes (C’est dans le sillon creusé par Aristides de Sousa Mendès, Madeleine Barot, Charles Altorffer, Marc Boegner, Henry Dupuy, Raoul Laporterie… que s'ancre le souvenir de tous ces Justes que la modestie pourrait renvoyer à l’oubli et à l’indifférence. Ce livret du Crif Sud-Ouest Aquitaine, écrit et coordonné par Hellen Kaufmann, présidente de l'AJPN, rend hommage à chacun des 225 Justes récompensés à ce jour en Aquitaine. La moindre des choses était de leur permettre de dire et de déposer leur histoire, pour que l’avenir ne les oublie plus jamais, ni eux ni les anonymes qui ont aidé au sauvetage de Juifs. )
3 Victime en représailles à Mussidan
4 Souvenir Français Loudun - GABORIAUD Alphonse (Site du Souvenir Français - Comité de Loudun Page GABORIAUD Alphonse )
5 Souvenir Français Loudun - ROWEK Albert (Souvenir Français Comité de Loudun - Page ROWEK Albert )
6 Les neufs jours de Sousa Mendes - Os nove dias de Sousa Mendes (Documentaires de Mélanie Pelletier, 2012.
Avec António de Moncada de Sousa Mendes, Andrée Lotey, Elvira Limão, Hellen Kaufmann, Manuel Dias Vaz, Irene Flunser Pimentel, Esther Mucznik, José Caré júnior, Marie-Rose Faure, Maria Barroso… et António de Oliveira Salazar, Charles de Gaulle, le Maréchal Philippe Pétain, et le rabin Haïm Kruger. )
7 De l'autre côté des nuages
8 Marsac 23210 La population remerciée (Article du Journal La Montagne du 04/07/2021: la population est remerciée pour avoir protégé des familles juives. Trois familles ont été honorées. )

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