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Région :
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Préfets :
Fernand Carles
(1936 - 1944) Préfet régional
Henry Darrouy
(1941 - 1944) Préfet délégué
Jean Michel Adrien Cabouat
(1944 - 1944) Commissaire régional de la République
Roger Édouard Verlomme
(1944 - 1944) Commissaire régional de la République
Francis Louis Closon
(1944 - 1948) Commissaire régional de la République
Roger Verlomme
(1944 - 1946) Préfet
Marcel Lanquetin
(1946 - 1955) Préfet
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Lille 59000 - Nord | |||||||||||||||||||||||
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Monique Simenow source photo : Coll. Gotainer crédit photo : D.R. | |
Henri Gotainer et ses cousines Sarah Warech et Monique et Danielle Simenow source photo : Coll. Gotainer crédit photo : D.R. |
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Remeber me
Danielle Simenow was born in Lille in the north of France on October 6, 1938. Her father was born in Pinsk, now in Belarus, in 1903, and her mother was born in Lodz, now in Poland, in 1914. Both of them immigrated to France: Danielle’s father in 1928, and her mother in 1925. They married in 1936.
Danielle’s father went to school in Pinsk, then in Germany and Gand, Belgium, before moving to France in 1928 after receiving a diploma of engineering given by the king of the Belgians. He found a job in St. Nazaire as an engineer, working in the engine room. He was sent to Nevers by his employer in 1941. There, he was arrested on July 13, 1942, by the French police. He had enough time to send a telegram to his wife. Danielle’s mother along with Danielle’s aunts, grandmother, cousins, and sister, Monique Simenow were living in Vihiers, near Angers in Maine-et-Loire. On July 15, they were all arrested. Danielle’s aunt, Léa Warech escaped by jumping out the window. The rest of the family was taken to the grand séminaire in Angers and then to Drancy. Danielle Simenow, Monique Simenow, Sarah Warech, and Henri Gotainer were separated from the grown-ups.
A day before the next transport to Auschwitz, Henri Gotainer was diagnosed with diphtheria and sent to the Hôpital Claude Bernard in Paris. He recovered and survived the Holocaust. In the meantime, Danielle Simenow, Monique Simenow, and Sarah Warech were sent to the Union Générale des Israélites de France (UGIF) home, Rue Lamarck, in the 18tharrondissement of Paris. They were on the list of children who could be deported at any time. In February 1943, they were all sent back to Drancy before going to another UGIF home on rue Guy Patin in the 10tharrondissement.
In February 1944, Léa Warech managed to get to this children’s home and take Danielle Simenow, Monique Simenow, and Sarah Warech away with her. Lea took the three children to a house in Denain to stay with the half-brother of Danielle’s maternal grandfather. Léa Warech was later arrested in Paris and deported to Auschwitz. She survived Auschwitz and came back to France. Although she was very weak, she was able to send a telegram to the grandfather’s half-brother to let him know that she was coming back to take care of the children. She then took Danielle Simenow and Monique Simenow. By that point, Jacques Warech, had returned from Germany where he had been a prisoner of war.
In 1946, Léa Warech married Serge Gorfinkel, who was also a Holocaust survivor, and went to live at 120 rue Nollet in the 17tharrondissement. Léa wanted to go to Israel, but Jacques Warech told her that he would not let her take Danielle Simenow and Monique Simenow. Therefore, she decided to remain in France. Danielle went to boarding school in Valenciennes for four years and then to another school where she could come back home every day. Monique Simenow went to school and learned bookkeeping. After completing the first part of the baccalauréat, Danielle Simenow started to work in Léa and Serge’s lingerie shop in Denain. Later, she worked in another shop in Douai that also belonged to Léa and Serge.
In February 1964, Danielle Simenow married Raymond, the nephew of a POW who was friends with Jacques Warech. They had met at Sarah’s wedding in 1960. Danielle has two children: Claire, born in 1964, and David, born in 1967. In 1972, Danielle and her husband moved to Paris where they opened a bookstore in the 17tharrondissement. Raymond passed away on November 22, 2009. Nowadays, Danielle keeps herself very busy. She attends the Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE) meeting every week, plays bridge several times a week, and reads a lot. She said she loves learning and reading is one way of learning things. She is a real book lover because she not only loves reading books, but also their smell and the feel of the paper.
Danielle’s sister, Monique Simenow, married in 1961 and had two daughters: Martine, born in 1962, and Esther, born in 1967. Monique lived in Valenciennes. She passed away in August 1976. Danielle remembers her sister as someone who was very outgoing and liked to socialize. She also had a good sense of humor.
Danielle’s cousin, Sarah Warech, married in 1960 and had two sons. She lived in Chambéry. She passed away during the 1990s. Danielle Simenow remembers her as someone who liked manual work and was very talented.
24/10/2020
Lien : Danielle Simenow, Monique Simenow, and Sarah Warech
Joseph Warech né le 07/02/1879 à Tarnograd (Pologne), commerçant en confection à Denain est arrivée en France en 1922. Son épouse Brandla née Morenfeld le 13/10/1887 à Zaklikov (Pologne) est arrivée en France le 19 septembre 1925 avec ses cinq enfants :
La famille parlait yiddish et les parents étaient très pratiquants.
Ils habitent au 58 rue Jean-Jaurès à Denain.
Sura Sarah Warech était une apprentie couturière. Elle rencontre à Denain (59) Chaïa Charles Gotainer né en avril 1907 à Brzeznica, cordonnier.
En France, il a ouvert une usine de chaussures et importé des chaussures usagées d'Amérique qu'il réparait. Plus tard, il a travaillé comme étaliste jusqu'à ce que la guerre éclate.
Ils se marient religieusemant et se marient civilement le 20 juillet 1935.
Sarah donne d'abord naissance à un enfant mort-né puis Henri naît le 9 mars 1931 à l'hôpital Rothschild dans le 12e arrondissement de Paris.
À la naissance d’Henri, il avait une nourrice nommée Elise Raouet, qui vivait dans la même rue que la famille d’Henri. Son mari était M. Fernand. Henri se souvient d'elle comme d'une seconde mère. Plus tard, à cause des longues heures de travail de ses parents, Henri a dû rester dans une pension.
En 1938, Chaïa Charles avait suffisamment d'économies pour acheter un petit magasin de chaussures (Chaussures Charles) situé dans la rue principale de Denain (59). Henri est très fier de ses parents pour ce qu'ils ont pu accomplir en si peu de temps. Pour eux, travailler était une bénédiction car ils avaient été persécutés en Pologne et avaient la chance de vivre librement en France. Tous deux parlaient français avec un fort accent.
Charles, qui n’était pas croyant, était abonné au journal juif communiste en yiddish, Naïe Presse, et a soutenu la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA). Henri se souvient avoir entendu son père parler du fondateur de la LICA, Bernard Lecache.
En juillet 1939, Henri était dans un camp d'été à La Baule (département de la Loire-Atlantique), où sa tante, Laja Léa Warech, était l'une des monitrices, tandis que Elka Olga Warech était surveillante dans la colonie de vacances Nos Enfants au Grand Air (N.E.G.A.) située avenue Josselin dans la villa « Les Clochettes d’Arvor » à La Baule entre (de septembre 1939 au 19 avril 1940).
Lorsque la guerre éclata en septembre 1939, les enfants restèrent au camp jusqu'au printemps suivant. Henri revint à Denain (59) en avril 1940 mais partit bientôt avec sa famille car la ville était bombardée. Ils s'installent finalement à Vihiers (49) où Henri est allé à l'école dans la même classe que 30 autres enfants d'âges divers. Lorsque les premières ordonnances juives ont été promulguées en octobre 1940, la famille n'était pas d'accord sur la question de savoir s'ils devaient ou non s'enregistrer comme Juifs auprès des autorités locales. Le grand-père d’Henri était très respectueux de la loi et a conseillé à la famille de s’enregistrer, ce qu’ils ont tous fait, à l’exception du père d’Henri, qui serait toutefois ajouté plus tard aux listes.
En 1942, malgré des conditions d'études difficiles, Henri passe les examens d'entrée au lycée et s'inscrit au lycée de Chôlet.
Le 15 juillet, il était à l'extérieur de sa maison en train de donner un spectacle de marionnettes Guignol quand il a vu deux Feldgendarmes et des camions militaires sur la route qui menait à sa maison à Vihiers (49). Il y avait eu des rumeurs d'arrestations possibles, et le père d'Henri s'était caché chez un ami en Mayenne. Il a néanmoins été arrêté à la gare routière et se trouvait dans le camion qui s’est arrêté devant la maison d’Henri. La tante d’Henri, Léa Warech, a sauté par la fenêtre quand elle a vu les Allemands et s’est échappée.
Sarah et Charles Gotainer, les parents d’Henri, ont tous deux été emmenés dans le camion. Avant de partir, ils ont embrassé Henri et lui ont donné leurs alliances. C'était la dernière fois qu'Henri voyait ses parents.
Le camion s’est ensuite arrêté devant la maison des grands-parents d’Henri et a emmené son grand-père Joseph Warech avant d’arrêter le reste de la famille :
Les membres de la famille arrêtés le 15/07/1942 seront déporté sans retour d'Angers à Auschwitz par le convoi n° 8 du 20/07/1942.
Henri Gotainer et ses cousines Sarah Warech, Monique Simenow et Danielle Simenow seront confiés à leur grand-mère Brandla Warech après l'arrestation de leurs parents.
Henri est resté avec sa grand-mère jusqu'en octobre, date à laquelle le gendarme français qui avait dénoncé son père s'est présenté pour l'arrêter ainsi que les quatre enfants. Ils ont été conduits à la gendarmerie locale et plus tard à un séminaire à Angers où ils ont été détenus dans des cellules. Le 17 octobre, Brandla Warech et ses petits enfants sont conduits à la gare d’Angers (d’où les parents d’Henri avaient été déportés à Auschwitz sur le convoi 8) et de là à Drancy. Brandla Warech sera déportée sans retour de Drancy à Auschwitz le 09/02/1943 par le convoi n° 46.
Fin octobre, Henri a reçu un diagnostic de diphtérie et a reçu un vaccin auquel il a développé une terrible réaction allergique. Il a été conduit à l'hôpital Claude Bernard à Paris et maintenu dans l'unité des détenus et des patients psychiatriques. Il y a été pris en charge pendant trois semaines avant d’être transféré au foyer pour enfants de l’Union générale des Israélites de France (UGIF), rue Lamarck. Il retrouve finalement ses cousines à Denain (59), grâce à l'intervention de sa tante Léa Warech. Ils y sont cachés par leur oncle, Jacques Warech, revenu d'Allemagne où il avait été prisonnier de guerre. Ils y resteront jusqu'à la libération.
Henri est retourné à l'école et a essayé de rattraper ses études. En 1950, il est diplômé du lycée et part à Paris pour étudier le droit. Il a servi pendant 28 mois pendant la guerre d'Algérie et est devenu officier de l'armée de l'air. Cela lui a permis d'obtenir un emploi en 1960 chez Air France, où il a travaillé pendant 31 ans.
Henri a perdu 25 membres de sa famille lors de l'Holocauste, tous déportés et assassinés à Auschwitz : 18 de la famille paternelle Gotainer et 7 de sa famille maternelle.
En 1945, Henri se fit une promesse: bien qu'il ne fût pas pratiquant, il se considérerait toujours comme juif et voulait que ses enfants soient élevés comme tels. Il est marié à Arlette Benichou, née en Algérie, et ils ont deux fils (Bernard et Alain) et cinq petits-enfants.
En 1946, Laja Léa Warech épouse Serge Gorfinkel, également survivant de la Shoah, et s'installe au 120 rue Nollet dans le 17e arrondissement . Léa voulait aller en Israël, mais son frère Jacques Warech s'oppose à ce qu'elle emmène Monique et Danielle. Elle reste donc en France. Danielle part en internat à Valenciennes pendant quatre ans puis dans une autre école où elle pouvait rentrer chez elle tous les jours. Monique apprend la comptabilité.
Après avoir terminé la première partie du baccalauréat, Danielle a commencé à travailler dans la boutique de lingerie de Léa et Serge à Denain. Plus tard, elle travaille dans une autre boutique à Douai qui appartenait également à Léa et Serge.
En février 1964, Danielle épouse Raymond, neveu d'un prisonnier de guerre ami de son oncle Jacques Warech. Ils s'étaient rencontrés lors du mariage de Sarah en 1960. Danielle a deux enfants : Claire, née en 1964, et David, né en 1967.
En 1972, Danielle et son mari s'installent à Paris où ils ouvrent une librairie dans le 17ème arrondissement. Raymond est décédé le 22 novembre 2009.
La sœur de Danielle, Monique, s'est mariée en 1961 et a eu deux filles : Martine, née en 1962, et Esther, née en 1967. Monique vivait à Valenciennes. Elle est décédée en août 1976.
Danielle se souvient de sa sœur comme d'une personne très extravertie et qui aimait socialiser. Elle avait aussi un bon sens de l'humour.
Sarah Warech, la cousine de Danielle, s'est mariée en 1960 et a eu deux fils. Elle vivait à Chambéry. Elle est décédée dans les années 1990. Danielle se souvient d'elle comme d'une personne qui aimait le travail manuel et qui était très talentueuse.
Témoignage de Henri Gotainer le 10/05/2012 pour l'USHMM
08/04/2024 asso 12867Chronologie [Ajouter] Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires
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Les persécutions des Juifs victimes de la Solution Finale à Berck sur Mer pendant la 2de Guerre mondiale , Mémoire ou thèse
60 pages,
réalisation 2014 Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Auteur :
Cyril Brossard
- terminal
Étude réalisée à la suite d'un voyage d'études à Auschwitz-Birkenau et suite à une demande d'élèves de Terminales ES du lycée Jan Lavezzari. Etude qui sert aussi à la préparation au CNRD 2014-2015 dont le thème est la découverte des camps de concentration, le retour des déportés et la découverte du système concentrationnaire nazi.
Histoire des Communautés Juives du Nord et de Picardie , Mémoire ou thèse
148 pages,
réalisation 2009
Auteurs :
Frédéric Viey, Franck d'Almeyda
- terminal
Cette Histoire des Juifs du Nord et de Picardie relate le quotidien des Juifs dans le Nord de la France à partir du Moyen-Âge jusqu'à nos jours. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les Communautés Juives de ces régions ont payé un lourd tribu en perte humaine : la déportation et l'exécution après être passé par le Camp des Malines. Aujourd'hui dans toutes les Communautés un monument rappelle les sacrifices faits par le Peuple Juifs. Après la Seconde Guerre Mondiale, la population juive de France est exsangue. Les survivants vont essayer de faire revivre leur patrimoine religieux et culturel.
1 la Famille Angel (Histoire tragique d'une famille qui a tenté d'échapper à son destin en se sauvant de Lille, vers la Loire Atlantique )
2 François Molet (François Molet, né à Beaurevoir le 14 mars 1905 est fusillé le 7 avril 1942 au Mont-Valérien. )
3 "Lettre à Esther" et "Enfances volées" ("Lettre à Esther" : vidéo (20mn) réalisée dans le cadre d'un projet scolaire sur l'histoire de la famille Angel, réfugie à St-Michel-Chef-Chef, arrêtée en juillet 1942, déportée à Auschwitz
"Enfances volées" : vidéo (10mn) sur Rachel Angel et Victor Pérahia, arrêtés en juillet 1942 )
4 René Wallard (Page facebook du livre qui est en préparation sur son histoire.
Titre du livre "Dis leur de ne jamais pardonner". )
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