Alfred Kuppermann

Félicien Hautcoeur* avait été en charge des marchés puis devint responsable du ravitaillement et secrétaire général à la mairie de Lille pendant la Seconde Guerre mondiale et membre du comité de secours aux Juifs. Il délivra des bons d'alimentation et de nouveaux papiers à des centaines de Juifs et d'évadés de guerre. 

Clara et Alfred Kuppermann, et leurs trois enfants Charles, Jacqueline et Jeannette étaient installés à Lille, où les parents sont marchands forains depuis les années 1925. 
La famille entretenait des relations d’amitié avec la famille de Félicien Hautcoeur*. 

Début 1942, Félicien Hautcoeur* leur fourni de « vrais-faux » papiers d’identité et des cartes de ravitaillement, au nom de "Vandenstrael", un nom un peu flamand pour faire oublier le fort accent étranger de Clara. 
En mars 1942, ces papiers leur permettent de passer la ligne de démarcation. Et ainsi ils pourront séjourner jusqu’à la fin de la guerre en Dordogne sous cette fausse identité aidés par un résistant boulanger.

Les Kuppermann ont ensuite abrité dans leur domicile de Dordogne une jeune fille juive, Mali Chafire dont la mère avait été déportée. Ils lui ont ainsi permis d’avoir la vie sauve.

La famille Kuppermann rentrera à Lille après la Libération et a gardé des liens d’amitié avec Félicien Hautcoeur*.

Après les grandes rafles de 1942, Félicien Hautcoeur* apporte son aide au comité de secours aux Juifs dont le but est d'assurer l’hébergement, le ravitaillement des clandestins. 

Les six membres fondateurs du comité de secours sont René Paul Douce, cheminot résistant communiste désigné président, Léon Leser, Simon Prechner, Louis Saint-Maxent, M. Smeckens, M. Raby. 
Ils sont aidés par plusieurs employés municipaux lillois : dont Félicien Hautcoeur* établit de fausses cartes d’identité. Gaston Tricoteux et Germaine Denneulin remettent au comité des titres de rationnement et des faux-papiers. Un appui est aussi donné par quelques policiers lillois ; ils fournissent de fausses cartes d’identité pour des résistants recherchés et pour des Juifs ; ils avertissent, dans la mesure du possible, les personnes risquant d’être arrêtées. D’autres soutiens participent encore au comité ; des femmes se montrent très actives : Madame Legry-Nuez se charge de la trésorerie ; Marie-Anne Brouillard soigne les blessés et, membre de la défense passive, aide les pompiers au cours des bombardements, notamment à Fives ; elle assiste aussi les personnes recherchées par la police et cache chez elle des enfants juifs . Au lycée Fénelon, une enseignante, Mademoiselle Chéreau, amie du Pasteur Henri Nick* fait entrer et cache une jeune juive tandis que la surveillante-générale, Simone Caudmont* cache dans les dortoirs deux jeunes filles, Renée Grudki et Inge Winischki, jusqu’à la fin de la guerre.

Félicien Hautcoeur* a participé à la Résistance dans le groupe Libération Nord et a reçu la médaille de la Reconnaissance Française pour faits de résistance. Il avait distribué des tracts et des journaux clandestins et avait été responsable d’une chaîne d’évasion de prisonniers et avait centralisé la fabrication de faux papiers d’identité.

Le 20 mai 2007, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Félicien Hautcoeur*, le titre de Juste parmi les Nations.