Soutenez le travail de l'AJPN |
Recherche de personne, de lieu : affiche la page | Recherche type Google : propose des pages | |||
| ||||||
| ||||||
39/45 en France (WWII)
Nouveaux articles
base des données identifiées par AJPN.org Une page au hasard 38080 noms de commune 95 départements et l'étranger 1230 lieux d'internement 744 lieux de sauvetage 33 organisations de sauvetage 4342 Justes de France 1072 résistants juifs 15987 personnes sauvées, cachées | ||||||
Expositions pédagogiques AJPN
L'enfant cachée Das versteckte Kind Chronologie 1905/1945 En France dans les communes Les Justes parmi les Nations Républicains espagnols Tsiganes français en 1939-1945 Les lieux d'internement Les sauvetages en France Bibliothèque : 1387 ouvrages Cartographie Glossaire Plan du site Signaler un problème technique |
||||||
|
||||||
|
Région :
|
Préfets :
Alexandre Angeli
(1940 - 1944) Alexandre Benoît Joseph Angeli, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1893-1962)
(24/01/1944 - 05/1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire). Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945). André Boutemy
(1944 - 1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1905-1959)
Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953)
|
Texte pour ecartement lateral |
|
Texte pour ecartement lateral
|
[Créer un nouvel article et/ou ajouter une photo] |
|
La commune des Dieulefitois
Dieulefit, "Dieu y mit la main", est un gros bourg de la Drôme dit "aux deux places" : la place du Temple (place Chateauras) et la place de l'Église (place de l'abbé Georges Magnet*).
Le village est un fief protestant qui compte deux tiers de catholiques et un tiers de protestants environ.
Situé à trois cent quatre-vingts mètres environ d’altitude, dans ce coin de la Drôme, qui sans être la Provence n’est déjà plus le Dauphiné, Dieulefit est à 27 km de Montélimar et à 60 km du Massif du Vercors.
Dieulefit est l'une des villes les plus industrialisées de la Drôme au 19e siècle. La commune a développé la fabrication artisanale de poteries et l'industrie de draperies et bénéficie d'une activité commerciale importante. De plus, Dieulefit bénéficie d’une lumière, d’une clarté particulière, connues
des peintres.
Lors du recensement de 1936, la commune comptait 2 404 habitants et 2 436 en 1946.
15/12/2016
Protégés à Dieulefit
Depuis 1848, la Drôme, terre protestante, est un bastion républicain et il n'est pas question de se soumettre à l’aliénation des libertés imposée par le régime de Vichy.
Dès 1936, des républicains espagnols sont accueillis à Dieulefit par la municipalité : une cingtaine de femmes et leurs enfants.
Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne et Dieulefit s’organise pour assurer une défense passive. Commence alors la "drôle de guerre".
Au printemps 1940, de nombreux réfugiés venant du Nord et de l’Alsace se replient sur Dieulefit, fuyant l’avancée de l’armée allemande. Leur nombre est d’ailleurs si important que le conseil municipal en viendra à créer, le 25 mai 1940, un comité d’accueil.
Les Allemands envahissent la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg le 10 mai 1940 et le 10 juin, le gouvernement français replié à Tours, laisse Paris ville ouverte. Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin 1940.
A la débâcle des armées s'ajoute l'exode de millions de réfugiés. C'est dans ce flot qu'arrivent les premiers réfugiés qui vont trouver asile à Dieulefit.
Le 18 mai, Paul Raynaud fait appel au Maréchal Pétain qui signera l'armistice avec l'Allemagne à Rethondes le 22 juin 1940 et deux jours plus tard avec l'Italie.
La France est coupée en deux par la ligne de démarcation imposée par les Allemands.
Le 10 juillet 1940 à Vichy, Pétain obtient les pleins pouvoirs, l'exécutif et le législatif, et va collaborer avec les Allemands.
À Dieulefit, le dernier acte officiel républicain de la municipalité a été d’offrir, le 14 juillet 1939 un goûter à tous les enfants des écoles pour y fêter le cent cinquantième anniversaire de la Révolution française. Mais en juin 1940, le portrait de Pétain remplace le buste de Marianne et la devise républicaine "Liberté, Égalité, Fraternité" est remplacée par "Travail, Famille, Patrie".
La défaite accable les Dieulefitois qui ne sont pas pour autant hostiles à Vichy.
En 1940, les pasteurs, méfiants, appellent à la désobéissance.
A l’automne 1940, le maire, Justin Jouve, refuse l’allégeance à Pétain et est démissionné. Remplacé par le général Pizot qui fera preuve de bienveillance - tout comme les gendarmes - sur les accents étrangers de certains habitants de la ville, tout comme ils fermeront les yeux sur les activité de Jeanne Barnier*, secrétaire de mairie, qui fabrique à la pelle papiers et tickets de ravitaillement.
De 1940 à la Libération, de nombreux enfants et adultes Juifs, ainsi que des communistes ou des républicains espagnols, intellectuels menacés et artistes indésirables ont trouvé refuge à Dieulefit, protégés par les catholiques et les protestants.
Parmi ces réfugiés :
des poètes : Alain Borne, Louis Aragon et Elsa Triolet à la ferme des Bauer, René Char, Pierre Emmanuel, Pierre Jean Jouve, Pierre Leyris, Loys Masson...
des journalistes : Marcelle Auclair, figure fondatrice du journalisme féminin, André Rousseaux, la communiste Andrée Viollis, première femme grand reporter, qui a sa chambre à la pension Dourson...
le philosophe Emmanuel Mounier,
les musiciens : Fred Barlow, Yvonne Lefébure, une des pianistes prodiges de l’époque...
les écrivains : Emmanuel Bove (Bobovnikoff), Benigno Caceres, Jean Giono, Clara Malraux, Daniel Rabinovitch, Pierre-Henri Rocher, le critique Georges Sadoul, Geneviève Serreau...
le metteur en scène Jean-Marie Serreau,
l'avocat Léon-Maurice Nordmann,
le graphologue Bernard Bernson,
le cinéaste Jean Vidal,
le diplomate suisse François Lachenal,
le professeur d'histoire de Heidelberg Max Springer,
les communistes et anti-fascistes Herman Nundig et Ella Winzer-Schwarz,
le résistant Jean Prévost,
l'historien Pierre Vidal-Naquet hébergé à l’Auberge des Brises,
Emmanuel Mounier, Henri-Pierre Roché sous les combles de l’école de Beauvallon,
le groupe de mathématiciens Nicolas Bourbaki dont les membres fondateurs sont Szolem Mandelbrojt (1899-1983), Jean Delsarte (1903-1968), Henri Cartan (1904-2008), Jean Coulomb (1904-1999), René de Possel (1905-1974), Charles Ehresmann (1905-1979), André Weil (1906-1998), Jean Dieudonné (1906-1992) et Claude Chevalley (1909-1984),
l’éditeur et poète Pierre Seghers,
l’illustrateur de Giono, Willy Eisenschitz sous le pseudonyme Villiers...
Il y aura des centaines de réfugiés à Dieulefit, grâce à une complicité sans défaillance de tout le village, et sera épargné jusqu'à la fin de la guerre.
22/10/2013
Justin Jouve
(jusqu'en 1941) destitué pour n'avoir pas voulu faire allégeance à Pétain et rejoint la résistance
Pierre Pizot
(1941) Général, nommé par Vichy
Marc Deransart
1er adjoint
Secrétaires de mairie
-
Jeanne Barnier
*
Pierre Loux
Pasteur ( 1935 - 1939 ) Pierre André René Loux, né le 06/02/1907 à Reims (51)
Les 94 Justes parmi les Nations de la Drôme
Madeleine Abeille (Romans-sur-Isère)
Madeleine Dureau (Châteauneuf-sur-Isère)
Rose Raillon (Montélimar)
Aline Abeille Mottin (Romans-sur-Isère)
Auguste Eisenreich (Romans-sur-Isère)
Aimée Regache (Romans-sur-Isère)
Albert Achard (Roche-Saint-Secret)
Suzanne François (Châteauneuf-sur-Isère)
Marie-Louise Richaud (Mirabel-et-Blacons)
Louise Achard (Roche-Saint-Secret)
Gabrielle Genevey (Grenoble)
(Romans-sur-Isère)
Camille Rivoire (Romans-sur-Isère)
Pol Arcens (Dieulefit)
Ninette Grassias (Valence)
(Vercheny)
Jeanne Romand (Saint-Nazaire-en-Royans)
Marcel Arsac (La Bégude-de-Mazenc)
(Portes-en-Valdaine)
Jean Grassias (Valence)
(Vercheny)
André Rostaing (Puy-Saint-Martin)
Colette Arsac (La Bégude-de-Mazenc)
(Portes-en-Valdaine)
Jean Guillaud (Saint-Jean-en-Royans)
Louise Rostaing (Puy-Saint-Martin)
Édouard Badon (Puy-Saint-Martin)
Renée Guillaud (Saint-Jean-en-Royans)
Noël Rostaing (Puy-Saint-Martin)
Jean Badon (Puy-Saint-Martin)
Sully Julien (Roche-Saint-Secret)
Denise Serret (Montségur-sur-Lauzon)
Germaine Bastide (Romans-sur-Isère)
Louise Longueville (Chatuzange-le-Goubet)
Georges Tena (Montségur-sur-Lauzon)
René Bastide (Romans-sur-Isère)
Georges Magnet (Portes-en-Valdaine)
(Dieulefit)
Pierre Tena (Montségur-sur-Lauzon)
Victorinne-Jeanne Berger (Mours-Saint-Eusèbe)
Simone Monnier (Dieulefit)
François Tena (Montségur-sur-Lauzon)
André-Louis Berger (Mours-Saint-Eusèbe)
Marie Monteillet (Romans-sur-Isère)
Antonine Tena (Montségur-sur-Lauzon)
Jeanne Borel Touranche (Buis-les-Baronnies)
Gaston Nogier (Portes-lès-Valence)
Janine Tena Ricou (Montségur-sur-Lauzon)
Angèle Brunet (Saint-Sorlin-en-Valloire)
Jean Oddon (Valence)
(Vercheny)
Noémie Tessier (Pithiviers)
(Loriol-sur-Drôme)
Clovis Brunet (Saint-Sorlin-en-Valloire)
Reine Oddon (Valence)
(Vercheny)
Henri Tessier (Pithiviers)
(Loriol-sur-Drôme)
Hélène Buffet (Romans-sur-Isère)
Augusta Paquien (Geyssans)
Jeanine Tessier (Pithiviers)
(Loriol-sur-Drôme)
14 Familles réfugiées à Dieulefit
[Compléter]
1943 / 1944
Famille Abramovitsch Meyer
- Odette et Sam Abramobitsch sont réfugiés à Dieulefit. Ils sont rejoint par leur nièce Françoise Meyer, 8 ans, cachée à l'École de Beauvallon. Le 11 octobre 1943, les parents de Françoise, Robert Meyer, 43 ans, marchand de confection originaire de Troyes et replié à Montélimar, et son épouse Raymonde née Louscham, 34 ans, née le 04/04/1909 à Troyes, sont arrêtés par les Allemands chez eux à Montélimar 7 rue Clabaud, où ils dirigeaient un réseau de Résistance. Ils seront internés à Drancy le 25/10/1943 et déportés sans retour à Auschwitz le 28/10/1943. Après la guerre, la petite orpheline de 9 ans, Françoise, sera adopté par Odette et Sam Abramobitsch.
Famille Aragon et Triolet
- Louis Aragon et Elsa Triolet vivent à Saint-Donat, à 80 km, entre juillet 1943 et septembre 1944. A Dieulefit, ils font quelques séjours à la pension Beauvallon.
Famille Char
- René Char.
07/1940 / 1945
Famille Emmanuel
- Pierre Emmanuel, poète, résistant, s’installe dans la Pension Beauvallon en juillet 1940, après que sa maison de Pontoise a été bombardée en juin. Il y reste avec sa femme jusqu’à la fin de la guerre et enseigne à l’École de Beauvallon.
Famille Jouve
- Pierre Jean Jouve, poète, romancier, résistant.
Famille Malraux
- Clara Malraux
1942 / 1944
Famille Matzdorff
- Werner Matzdorff est raflé le 26 août 1942 et envoyé au camp de Vénissieux où il est récupéré in extremis par Marguerite Soubeyran* et Simone Monnier*, aidées par l'OSE, la CIMADE et l'Abbé Alexandre Glasberg*.
1943 / 1944
Famille Meyer
- Françoise arrive de Montélimar pour rejoindre sa tante et son oncle, Odette et Sam Abramobitsch, réfugiés à Dieulefit. Françoise Meyer, 8 ans, cachée à l'École de Beauvallon. Le 11 octobre 1943, ses parents, Robert Meyer, 43 ans, marchand de confection originaire de Troyes et replié à Montélimar, et son épouse Raymonde née Louscham, 34 ans, née le 04/04/1909 à Troyes, sont arrêtés par les Allemands chez eux à 7 rue Chabaud, où ils dirigeaient un réseau de Résistance. Ils seront internés à Drancy le 25/10/1943 et déportés sans retour à Auschwitz le 28/10/1943. Après la guerre, la petite orpheline de 9 ans, Françoise, sera adopté par Odette et Sam Abramobitsch.
1942 / 1944
Famille Meyer
- Helmut David Meyer (16 ans) est raflé le 26 août 1942 et envoyé au camp de Vénissieux.
Il sera récupéré in extremis par Marguerite Soubeyran* et Simone Monnier*, aidées par l'OSE, la CIMADE et l'Abbé Alexandre Glasberg*.
12/1942 / 09/1944
Famille Mounier
- Emmanuel Mounier, philosophe, fondateur de la revue Esprit vit de décembre 1942 à septembre 1944 à la Pension Beauvallon.
>> Voir les 14 familles réfugiées <<
Chronologie [Ajouter] Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires
[Ajouter le votre]
Pas de travaux actuellement sur ce sujet… Vous pouvez mettre le votre en ligne sur le site ajpn.org.
Liens externes
25/06/1940 -
Par la signature de l'Armistice, la Drôme est contrôlée par l'Italie.
25/08/1942 -
Rafle des Juifs étrangers effectuée par la police et la gendarmerie française dans la nuit du 25 au 26 août.
26/08/1942 -
Mesures de regroupement des israélites étrangers dans le département de la Drôme.
11/11/1942 -
Les Allemands et les Italiens se partagent la zone dite "libre".
29/06/1943 -
Rafle de la Gestapo à la Maison des Roches au Chambon-sur-Lignon. Dix-huit pensionnaires et le directeur, Daniel Trocmé*, sont arrêtés. Ils seront déportés : cinq jeunes juifs mourront à Auschwitz et Daniel Trocmé à Maïdanek.
21/07/1944 -
Du 21 au 23 juillet, les Allemands prennent d'assaut le maquis du Vercors. 120 FFI et 72 civils seront tués, hommes, femmes et enfants par les parachutistes de la "Kampfgeschwader 200" de la Wehrmacht et Sipo/SD de Lyon.
01/09/1944 -
La Drôme est libérée le 1er septembre 1944.
08/05/1945 -
L'Allemagne capitule.
Annonces de recherche
[Déposer une annonce]
|
*** recherche de justes parmi les nations Déposée le 11/06/2023 |
Bjr, Je suis à la recherche de la famille qui a hébergé et sauvé la famille Andgel ou Angel(les 2 sont idem) la mère Régine, le père Péppo et leur fils Albert, durant la guerre. Ils ont été nommés justes parmi les nations, mais j'ignore leur nom. Peut être les mêmes ou des proches ont ils aussi sauvé la famille Nakman, frère de la précédente famille citée.Merci à toute personne qui me donnerait une piste pour poursuivre mes recherches. Jacqueline N. [répondre] |
|
Avertissement Les informations affichées sur le site de ajpn.org sont fournies par les personnes qui contribuent à l'enrichissement de la base de données. Certaines, notamment les témoignages, ne peuvent être vérifiées par ajpn.org et ne peuvent donc pas être considérées d'une fiabilité totale. Nous citons les sources de ces informations chaque fois qu'elles nous sont communiquées. Toutes les demandes de rectification de données erronées sont bienvenues et, dans ce cas, les corrections nécessaires sont appliquées dans les meilleurs délais en citant la source de ces corrections. C'est par cette vigilance des visiteurs de notre site que nous pouvons assurer la qualité des informations conservées dans la base de données ajpn.org |
* Juste parmi les Nations |
|
|||
Justes parmi les Nations - Righteous among the Nations - De Gerechten mank de Völker - Giusti tra le nazioni - Drept între popoare - Gerechter unter den Völkern - Sprawiedliwy wsród Narodów Swiata - Rechtvaardige onder de Volkeren - Justuloj inter la popoloj - Rättfärdig bland folken - Spravodlivý medzi národmi - Spravedlivý mezi národy - Vanhurskaat kansakuntien joukossa - Világ Igaza - Justos entre as nações - Justos entre las Naciones - Justos entre les Nacions |
© Lhoumeau, Marchal 2008-2024 |