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Vienne

Région :
Nouvelle-Aquitaine
Carte du département

Préfecture :
Poitiers

Préfets :
M. Moulonguet
(1936 - 1941) Préfet de la Vienne
Pierre Berger
(1941 - 1942) Pierre Jean Berger, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Louis Bourgain
(18/07/1940 - 1944) Vice-amiral, Préfet de de la Vienne et préfet régional de la région de Poitiers (Charente-Maritime (Charente-Inférieure jusqu'en 1941), Deux-Sèvres et Vendée et les parties occupées de la Charente, de Dordogne et de la Vienne. Condamné à huit ans de prison à la Libération (1881-1970)
M. Holveck
(1941 - 1943) Préfet de la Vienne
Antoine Lemoine
(01/05/1942 - 1943) Antoine Jean Marcel Lemoine, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
René Rivière
(Jan. 1943 - 1943) René Édouard Rivière, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
M. Darpheuille
(1943 - 1944) Préfet de la Vienne
Marc Freund-Valade
(11/09/1943 - 10/05/1944) Marc Paul Freund dit Freund-Valade, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
M. Schuhler
(1944 - 1945) Préfet de la Vienne
André Fourcade
(10/05/1944 - 06/1944) André Fourcade dit Vergnaud, Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne), arrêté par la Gestapo en juin 1944, fusillé à Buzet-sur-le-Tarn le 17 août 1944
Pierre Boursicot
(23/10/1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Jean Schuhler
(06/1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Poitiers (Charente-Maritime (Charente-Inférieure jusqu'en 1941), Deux-Sèvres et Vendée et les parties occupées de la Charente, de Dordogne et de la Vienne)

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Département de la Vienne en 1939-1945


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Departement de la Vienne en 1939-1945
La Préfecture de la Vienne, 1 place Aristide Briand à Poitiers
source photo : Vienne
crédit photo : D.R.
Departement de la Vienne en 1939-1945
Vienne
source photo : Vienne France Photos
crédit photo : D.R.
Histoire
Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.

520 000 français sont évacués des zones frontalières comprises entre la ligne Maginot et l’Allemagne.

L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg, pourtant neutre, et les Pays-Bas le 10 mai 1940.

Le gouvernement désemparé se replie à Bordeaux dès le 11 juin. La France est envahie. C’est l’exode vers le sud. Le président du Conseil : Paul Reynaud, est contraint de démissionner. Le maréchal Pétain forme alors un nouveau gouvernement et obtiendra les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940. La République est abolie.

Le 14 juin 1940, les troupes allemandes défilent à Paris, sur les Champs-Elysées.
Le 20 ils sont à Brest, le 22 à La Rochelle, à Lyon...

04/03/2011

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L'armistice

Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice. Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation qui sépare la zone libre où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands.

La ligne de démarcation traverse treize départements sur 1 200 km : Ain, Allier, Charente, Cher, Dordogne, Gironde, Indre-et-Loire, Jura, Landes, Loir-et-Cher, Pyrénées-Atlantiques, Saône-et-Loire, Vienne.Le département de la Vienne est traversé par la ligne de démarcation jusqu'à l'occupation totale du pays par l'armée allemande en novembre 1942.

04/03/2011

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Les proscrits du régime

Poitiers, ainsi que le département de la Vienne n’abritent plus de Juifs depuis le XIVe siècle. A partir de 1870, une ou deux familles alsaciennes s’y installent. A la veille de la Grande Guerre il n’y a pas dix familles juives dans le Poitou, leur nombre augmente à partir de 1920, sans dépasser la vingtaine avant le second conflit mondial.1

Au cours de la “drôle de guerre”, l’Etat-Major procède à l’évacuation des populations civiles des zones frontalières sensibles, vers les régions de l’arrière. Parmi les 54 000 Lorrains évacués dans la Vienne, se trouvent 850 Juifs, originaires de la région de Metz, installés autour de quatre agglomérations : Poitiers, Châtellerault au nord, Civray au sud et Chauvigny à l’est. Rares sont ceux qui ont pu trouver un emploi, la plupart vivent de l’allocation de réfugié, ou de menues activités dans l’agriculture, les services ou le commerce. Ils ont à leur tête Elie Bloch ancien rabbin de la jeunesse de Metz, qui anime cette communauté improvisée, installée dans les départements de la région. 2

A ce premier groupe s’adjoint, en décembre 1940, la population expulsée des régions côtières, par les Allemands. Environ 600 Juifs trouvent à leur tour refuge dans la Vienne. De la sorte, à la fin de l’année 1940, plus de 1 400 Juifs, évacués ou réfugiés, vivent dans ce département.3

Les enfants fréquentent les écoles et collèges de leurs communes. Ils représentent une part importante de la communauté avec 21 %, pour les moins de quinze ans, qui atteint près de 30 % si on retient les adolescents de 16 à 18 ans. Parmi la population juive les femmes forment, avec 44 %, un groupe important, aussi n’est-il pas rare de trouver des mères de familles seules, entourées de leur progéniture.

Avec les lois anti-juives promulguées en octobre 1940, par le gouvernement de Vichy, et les mesures instituées par les Allemands, les Juifs du Poitou ne sont plus, ni des évacués, ni des réfugiés, les voilà transformés en population captive “assignée à résidence”, dont tous les faits et gestes sont contrôlés, tant par la gendarmerie française, que par la police allemande.

Depuis septembre 1939, Poitiers dispose, route de Limoges, d’un camp d’internement où sont entassés des Républicains espagnols et leur famille, en vertu de dispositions édictées par Edouard Daladier, l’un des derniers présidents du conseil de la IIIe République. En décembre 1940 c’est au tour des Tsiganes d’y être “concentrés” sur ordre des Allemands.4 Près de 450 y sont internés, lorsque le 15 juillet 1941, à leur tour les Juifs franchissent les barbelés.

Muni au début d’une simple clôture, l’arrivée des Tziganes conduit au renforcement de l’enceinte du camp, qui sera doublée, puis surhaussée de deux miradors peu de temps après l’internement des Juifs. Cette évolution des structures se double d’un changement de dénomination du camp. Le camp d’internement des étrangers se transforme en “camp de concentration des Nomades” pour devenir enfin “camp de concentration des Nomades et des Juifs”. Une appellation officielle qui révèle la fonction prochaine de ce camp, une antichambre de la déportation.5

Des hommes, des femmes, des enfants, des familles, français ou étrangers, sont pourchassés et persécutés parce que Juifs. Ils sont internés dans les camps du département avant d'être massivement déportés vers l'Est et exterminés. Très peu survivront.

Les Tsiganes, les Francs-maçons et les Communistes, considérés comme "indésirables" sont démis de leurs fonctions au sein de l'administration, pourchassés, arrêtés et internés.

A partir de 1943, les réfractaires du STO entrent dans la clandestinité. Certains rejoignent les résistants également pourchassés.

04/05/2022

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La ligne de démarcation dans la Vienne

La ligne de démarcation a changé le comportement des Français. C’est ainsi que les frontaliers de la zone occupée, pour améliorer le régime de restrictions mis en place par l’occupant, passaient en "zone nono" pour se ravitailler. Cette zone non occupée, symbole de liberté, était également le passage obligé de ceux qui voulaient s’affranchir des nouvelles lois de "l’occupation", résistants, prisonniers évadés, aviateurs alliés abattus ou juifs qui voulaient fuir la persécution. Devant les difficultés croissantes pour obtenir un laissez-passer, un ausweiss, le passage clandestin de la ligne s’organisa et prit peu à peu une ampleur importante. Aussi le 29 avril 1941 parut au Journal officiel une ordonnance du Militarbefelhshaber in Frankreich durcissant les modalités de passage et punissant les contrevenants de travaux forcés. Le rôle des passeurs devint alors primordial mais dangereux. Certains ne se firent jamais connaître alliant ainsi l’humilité à leur courage car ils risquaient leur vie au cours des passages, voire la déportation, en cas de dénonciation.

A Archigny, un important poste de contrôle était installé sur le D9 Monthoiron - La Puye. Le laitier d´Archigny collectait en zone occupée et en zone libre le lait dans les fermes. Il franchissait quotidiennement la ligne plusieurs fois dans la journée. Les Allemands le connaissaient et ne lui demandaient plus ses papiers. Il se spécialisa ainsi dans le passage du courrier qu'il camouflait soigneusement protégé dans les bidons de lait.

A Tercé, Robert Bienvenu coiffeur au 86 bis de la rue de la Tranchée à Poitiers faisait passer les clandestins.
Il les conduisait ensuite chez son ami Raymond Guichard huissier de justice à Chauvigny avec qui il avait monté ce réseau clandestin. Le 8 septembre 1940 Robert Bienvenu accompagné de son épouse tenta de faire passer la ligne à deux Espagnols, Navarro et Souazagoiz. Il portait en outre d´importants documents espagnols à remettre à M. Gomez. Les Allemands avertis par une dénonciation les attendaient entre la Maisonneuve commune de Tercé en zone occupée et les Chirons commune de Salles-en-Toulon en zone libre. La femme et les deux hommes furent arrêtés mais Robert Bienvenue s´enfuit et fut abattu. Il réussit néanmoins à se traîner dans une vigne où il dissimula son portefeuille contenant les documents sous un cep. Mortellement atteint il fut transporté à l´église de Tercé où il mourra. A la libération, son dénonciateur fut condamné à 15 ans de prison et à la confiscation de ses biens.

A Jaunoux, la famille Fradet était intégrée dans un véritable réseau de passeurs de la ligne. Les évadés étaient envoyés de Poitiers chez Vergnaud maréchal-ferrant aux 4 routes à Nieuil-l´Espoir. Celui-ci les conduisait chez Auguste Fradet à la Phélonnière. Là, ils étaient nourris et cachés dans une meule de foin spécialement aménagée dans la grange. Puis les évadés étaient conduits à Jaunoux en passant par l´Altrie et la Maisonneuve à travers champs. Cette filière aurait fait passer plusieurs centaines de personnes en zone libre.

A Chiré-les-Bois, Roger Robin avait établi un itinéraire très précis, jalonné de vieux matériels agricoles dont il aurait prétexté l´oubli en cas de rencontre avec une patrouille allemande. Ce soin méticuleux lui servit à faire passer la ligne à Robert Schuman. Ce dernier, arrêté par les Allemands le 13 avril 1941 fut détenu à Neustadt dans le Palatinat d´où il s'évada en juillet 1942. Il décida de rejoindre la Vienne où il avait un contact avec le préfet adjoint délégué Holveck.
Le matin du 3 août 1942, Mme Holveck arrêta sa voiture devant la porte de l'Abbaye Saint-Martin de Ligugé. Après avoir été menée au parloir par le Père Placide elle confia au père Basset qu'elle amenait dans sa voiture un passager très compromettant, et lui demanda de faire passer la ligne à Robert Schuman. Le père abbé accepta cette mission et son pensionnaire fut installé au 2eme étage du noviciat. Le 13 août le cheval attelé au break du monastère et conduit par Maurice Fretier partit en direction de Gizay. Le voyage se poursuivit par La Nibautière, Bois Boursault et enfin La Perdrigère à 4 km de la ligne où Roger Robin attendait son hôte. Après une nuit de repos Robert Schuman passa sans encombre en zone libre.

A Saint-Secondin, le café restaurant auberge était tenu par l´épouse d´André Faye chauffeur de l´autobus assurant la ligne Poitiers-Saint-Secondin. Le contact des clandestins se faisait place de la Préfecture à Poitiers et il paraissait normal pour des voyageurs de passer la nuit à l´auberge. Comme des soldats allemands gardant la ligne Dienné-Usson-du-Poitou logeaient à l´auberge il était facile de connaître les heures des patrouilles. André Faye entra en contact avec le réseau belge "comète" sous le faux nom de "Fayolle". Le réseau prenait en charge les clandestins de toutes origines au départ de Bruxelles afin que, via Saint-Secondin, ils rejoignent l´Angleterre par l´Espagne.

Rédigé par Louis-Charles Morillon, d´après le livre La ligne de Démarcation dans la Vienne de Jacques Farisy.

04/03/2011
Auteur : Louis-Charles Morillon Lien : Vienne Résistance Internement Déportation

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La ligne de démarcation dans le sud-Vienne

A Mauprévoir - la commune est située de part et d’autre de la ligne de démarcation et offre de nombreuses possibilités de passages clandestins, notamment à Montedont, La Jocance, Lafa, Fontpiot. Pendant toute la durée de l’existence de la ligne, des "frontaliers" firent passer en zone non occupée des prisonniers évadés, des poursuivis et aussi des compatriotes désirant rejoindre les unités Françaises de l’armée d’armistice ou l’étranger. Nous avons recueilli le témoignage de monsieur Pierre Guyot, lequel âgé de 19 ans en février 1941 et accompagné de trois camarades élèves comme lui de l’école de marine marchande de Paimpol, s’adressèrent au maire de Civray pour essayer de passer en zone non occupée pour s’engager. Conduits par le Civraisien Henri Savignat, grand blessé de la guerre 1914/1918, ils furent confiés à Eugène Patrier à Montedont, lequel, avec son jeune fils, après les avoir réconfortés à leur domicile les emmenèrent en suivant la ligne de chemin de fer de Saint-Martin-l'Ars et à travers les champs et les bois, jusqu’au restaurant-hôtel Orlianges à Mauprévoir où après avoir passé la nuit, ils purent rejoindre Limoges, Marseille et Alger pour participer aux opérations militaires qui suivirent.6

L’exemple ci-dessus du rôle des différents intervenants n’est pas isolé tant en ce qui concerne M. Patrier que les résistants Civraisiens qui mirent en sécurité hors zone occupée, de nombreuses personnes à Mauprévoir mais aussi à Saint-Secondin, Usson-du-Poitou, Pressac et Chatain.

A Pressac - André Ravarit vit dans sa ferme à l’Épine de Pressac qui est en zone non occupée mais à proximité de la ligne de démarcation. L’endroit est favorable pour les passages clandestins et depuis 1941, membre du M.U.R. Vienne-sud, il fera passer en zone non occupée des poursuivis et aussi des aviateurs alliés tombés sur le sol français qui lui sont amenés et même en transporte jusqu’à Marseille (mai 1942). Ses nombreuses activités autres, hébergement de résistants et organisation des maquis et des parachutages le feront découvrir. Arrêté le 6 juin 1944, il sera exécuté à Buchenwald lors de l’évacuation du camp le 23 avril 1945. Outre les décorations françaises, la Croix du Mérite franco-britannique lui fut décernée.7
A Chatain - Le bourg de Chatain est en zone non occupée mais en limite de la ligne de démarcation. L’abbé Paul Guillon, prêtre de la paroisse utilisera cette situation pour faire passer du côté libre, depuis le début de l’occupation, des prisonniers de guerre détenus à proximité et par la suite des évadés, des juifs, des poursuivis...
L’abbé Guillon étant très impliqué dans ce rôle de passeur, ses activités furent découvertes et il fut arrêté le 7 mars 1941. Emprisonné et emmené dans un camp en Allemagne, il ne sera libéré que fin avril 1945.8

A Pleuville, la commune étant en partie en zone occupée, de nombreux habitants facilitèrent malgré les risques, le passage du côté non occupé, de courrier et aussi de personnes voulant s’éloigner de l’occupant : prisonniers de guerre, évadés, juifs, poursuivis... Plusieurs furent arrêtés et condamnés, tels Annette Colin, Élise Migaud, Alcide Dudognon et Marcel Thromas qui déporté ne revint pas.

André Raffoux propriétaire de la ferme "Les Ecures" dont un bois se situe en bordure de la ligne de démarcation, devint un passeur régulier depuis le début de l’occupation et aussi le maillon d’une chaîne qui facilite le passage en zone libre de tous ceux qui se présentent, notamment des familles juives venant de Paris par le train et amenées aux "Ecures" par un autre résistant André Nafrechoux de l’hôtel de la gare à Saint-Saviol. Après leur avoir fait traverser la ligne dans la nature, ils sont ensuite conduits à Confolens pour être pris en charge par d’autres résistants. La ligne de démarcation étant supprimée, André Raffoux continuera son aide aux fugitifs, réfractaires et aux résistants du Civraisien poursuivis et participera à l’organisation de la résistance Vienne-sud et à la création de son maquis D3 RAF.

Une partie du bourg de Pleuville et la ferme "Les Ecures" furent incendiées par l’occupant le 3 août 1944.9

Rédigé par Jacques Rigaud, résistant, avec les témoignages qu’il a recueillis auprès des témoins et des associations de Vienne-sud.

04/03/2011
Auteur : Jacques Rigaud Lien : Vienne Résistance Internement Déportation

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Le Libre Poitou

Un des premiers journaux de la Résistance fut "Le Libre Poitou".

CRÉATION ET OBJECTIFS
C’est Louis Renard, un avoué de Poitiers mutilé de guerre 1914-1918, officier de la Légion d’Honneur et fervent patriote, qui lança la feuille clandestine "Le Libre Poitou".Il était aidé dans la confection du journal par son jeune clerc Maurice Baudet.

Le premier exemplaire circula dès juillet 1940 puis cette feuille ronéotypée hebdomadaire parut régulièrement, distribuée dans les boites aux lettres, d’octobre 1940 à novembre 1942, date de l’arrestation du réseau Louis Renard. Dans l’esprit de son fondateur, Le Libre Poitou, se présentait comme le lien entre celles et ceux qui étaient déjà entrés en Résistance et le journal de la vérité face à la presse du mensonge et de la collaboration.

Il fustigeait les traîtres en apportant dans les foyers de précieuses nouvelles et en disant à chacun les raisons d’espérer. Le journal se voulait l’âme venue de la population. Louis Renard assura avec une grande régularité la parution du Libre Poitou.

On trouvera dans « les dossiers de la Vienne pendant la seconde guerre mondiale », tome 2, publiés par MM Roger Picard et Gaston Racault, un certain nombre de numéros du Libre Poitou de cette époque dont la lecture permet de subodorer l’esprit de ceux qui participaient à sa rédaction.

Lors du premier numéro du « Libre Poitou », Louis Renard écrivait dans une note d’éditeur : « De 1914 à 1918, nos alliés et amis Belges connurent les rigueurs de l’occupation allemande. Leur dignité, leur Résistance, leur héroïsme firent l’admiration du monde. Il paraissait alors un petit journal « La Libre Belgique » ; quelques poitevins ont décidé de faire paraître « Le Libre Poitou ». Nous n’avons aucun moyen pour le faire imprimer. A vrai dire, ce ne sera pas un journal, seulement une liaison entre inconnus unis par amour de la Patrie et une même foi dans sa résurrection glorieuse. Vous qui recevez cet exemplaire, diffusez-le autour de vous, faites le taper en plusieurs exemplaires que vous ferez parvenir à vos amis, faites ainsi que chez tous, riches et pauvres, patrons et ouvriers, intellectuels et travailleurs manuels, de la France en prison ou de celle de la France Libre, un rayon d’espérance et de soleil pénètre partout ».

ÉVOLUTION
Lorsque le Comité de Libération (C.D.L) tint ses premières assises, le journaliste Résistant Henri Viaux se vit confier la direction d’un journal qui devait être publié le jour de la Libération. Il fut décidé unanimement par le C.D.L qu’on reprendrait le titre même qu’avait choisi Louis Renard et que le "Libre Poitou" allait renaître de ses cendres. Plus d’un an après sa mort, l’oeuvre du premier Résistant Poitevin allait donc être poursuivie dans l’esprit même où elle avait été entreprise. Le premier numéro officiel sortit des presses de la rue Victor Hugo le 6 septembre 1944. Le 15 janvier 1958 "Le Libre Poitou" prit le nom de "Centre Presse".

CONCLUSION
D’abord organe de presse du réseau Louis Renard,« Le Libre Poitou » devint ensuite l’organe officiel du Comité Départemental de Libération. Par la suite, il devint un quotidien régional (Vienne-Deux Sèvres) puis départemental (Vienne) qui disparut en 1958. Le groupe Hersant l’ayant racheté, le nouveau propriétaire en changea le titre et en fit « Centre Presse ». En 1996, le groupe Hersant cède le titre « Centre Presse » à La Nouvelle République de Tours qui en assure la diffusion et la gestion actuellement.

Source Echo de la Vienne 1945

25/11/2010
Auteur : Roland Barrat

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Les Justes de la Vienne

L'aide aux juifs s'organise très tôt dans la Vienne grâce à des hommes et des femmes de bonne volonté, catholiques, protestants ou athées qui participeront au sauvetage des trois-quarts des Juifs de France.  Des personnes qui ne font partie d'aucun réseau apportent leur aide en faisant passer la ligne de démarcation vers le "liberté" et en hébergeant temporairement ou pour plus longtemps des enfants, des adultes ou des familles juives. Des réseaux de sauvetage juifs se mettent en place (OSE, Œuvre de Secours aux Enfants ), aidés dans leur tâche par les Jeunesses Étudiantes Chrétiennes rattachées au mouvement clandestin du Témoignage Chrétien, le réseau du Père Fleury* (Hélène Durand*, Suzanne Bourlat*, Aline Peltier-Renaudin*, Pierrette Poirier*...) qui sauvera plus de 300 personnes.

D'autres se spécialisent dans la confection de faux-papiers (Constance de Saint-Seine*) et des employés de l'administration préfectorale (Hélène Marzellier* et Jeanne Fayolle*) apportent une aide précieuse, prévenant des arrestations et permettant la prise en charge des persécutés pour les cacher.

04/03/2011

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Les principaux maquis dans la Vienne

Les maquis
Dans le département de la Vienne opérèrent 51 maquis. Le 5 septembre 1944, on dénombrait 11 500 résistants actifs sur 200 000 adultes environ. Le maquis représentait une unité d’action. Plusieurs maquis formaient un groupement.

Maquis Abel
65 résistants homologués à la libération composaient le maquis qui opérait sur le Pont de Lussac et à Lhommaizé.

Maquis Adolphe
179 résistants homologués à la Libération (HL) sous le commandement du Lt Collin alias Capitaine FFI Adolphe qui prit contact avec l’organisation ORA du général Zeller pendant son hospitalisation à Châteauroux et forma un groupe de résistance placé sous les ordres directs du général Chaumel alias Charles Martel. 17 tués au cours d’engagements sur le canton de L'Isle-Jourdain et les cantons limitrophes, notamment à Pleuville, Chauvigny et au Vigeant. Ce maquis participa à la libération de Poitiers qui marqua la fin de la résistance dans la Vienne.

Groupement Gilles Maquis Alex
Le Lt Maurice Kesler dit "Alex", recherché par la gestapo à Limoges, prit le commandement du groupe le 29 juin 1944. Le maquis opéra à Siouvres, Chauvigny, Saint-Savin, Paizay-le-Sec.

Maquis Anatole
Le groupe "Anatole" s’est formé le 1er mai 1944 dans les forêts de "Lafat" dans le département de la Vienne sous l’impulsion de Ludovic Bonvalet et d’Alfred Bourdin. Durant leurs opérations à Chauvigny, sur le pont de Lussac et à la Roche de Bran c’est le Capitaine Latscha qui fit fonction de secrétaire général de ce groupe qui comptait 129 hommes à la Libération.

Maquis Antoine F groupement D
224 résistants HL. Maquis constitué en mai 1941 par André Ravarit (mort à Buchenwald) puis dirigé par le Colonel Blondel alias Michel. Basé dans les bois, le maquis eut 2 tués au cours d’engagements à Poitiers, Le Vigeant, Oradour-Fanais, Champagné-Saint-Hilaire et Saint-Laurent-de-Jourdes.

Maquis La Tour d’Auvergne
246 résistants homologués à la Libération dont 3 morts au combat dans la forêt de Lussac-les-Châteaux. Maquis organisé par un chef de gendarmerie à Usson-du-Poitou et qui effectua plus de 380 camouflages sur les communes de Queaux, Bouresse, Usson-du-Poitou, Joussé et Saint-Secondin.

Groupement Gilles Maquis Baptiste
Dans le courant de l’année 1943, Jean Arnault (instituteur mort en déportation), Louis Rocher, Pierre Blanchier, Maurice Lessous et Raoul Gaschard formèrent un premier noyau de résistance. Le 6 juin, une dizaine d’éléments du groupe Baptiste prirent le maquis dans les bois de Fleix où l’effectif du groupe atteignit en quelques jours 40 hommes. 25 hommes trouvèrent la mort en venant en aide au groupe Gilles. Le groupe comptait 226 hommes à la Libération.

Maquis Bayard
386 résistants homologués à la libération composaient ce maquis basé à Civray. Messieurs Bonneau et Baillargeon entendaient reformer la résistance décapitée en septembre 1942. Bonneau fut déporté et Baillargeau mourut le jour de son arrestation par suite de tortures subies au Fort de la Pierre Levée. 5 hommes de l’équipage de Bonneau poursuivis par la gestapo se cachèrent dans la campagne où ils prirent contact avec le commandant Bonnet qui organisa la résistance. En faisant appel aux maquis voisins, le groupe D2 Bayard participa à la libération de Civray mais compta 3 tués.

Maquis compagnie Automne Bretteval
181 résistants homologués à la libération composaient ce maquis sous le commandement du Capitaine Bretteval (Lequime) qui fut chargé de mettre sur pieds une unité mobile et autonome dotée de moyens relativement puissants pour faire face aux attaques de colonnes motorisées.
Le maquis subit d’importantes pertes en matériel et en vies humaines au cours d’opérations à Poitiers, Chauvigny, Lussac-les-Châteaux et Civaux.

Maquis Brun du Groupement Gilles
135 résistants homologués à la libération composaient ce maquis qui a opéré à Iss Antigny), Bélâbre et sur les routes de Chauvigny et de Saint-Savin. Après la bataille de Bélâbre du 10 au 11 juillet 1944 les maquisards du groupement Gilles se retrouvèrent à Villesalem puis dans la forêt de Doussac où ils récupérèrent des armes provenant d’un parachutage. Le Colonel Gilles chargea alors le Lieutenant Brun de fonder un groupe en trouvant lui-même ses volontaires, ce qu’il fit, en se fixant au nord de Montmorillon puis à Bonnes où la population fêta la délivrance du pays par les groupes FFI du Colonel Gilles.

Maquis Charles
170 résistants homologués à la Libération, dont une quinzaine de réfractaires de la région de Champagné-Saint-Hilaire, sous le commandement du Capitaine Petignat alias Charles, formaient ce maquis. Il fut à l’origine du sabotage de la ligne Paris-Bordeaux et participa avec le maquis Renard à la libération de 18 sénégalais emprisonnés au haras de Champagné-Saint-Hilaire. A cette occasion, le maquis compta 4 tués.

Maquis Le Chouan
En janvier 1944, le Capitaine Cusson (Le Chouan) venant des Corps Francs du Sud-Est se présenta à l’Adjudant-Chef de réserve Pierre Glévarec. Ils créèrent le maquis "Le Chouan" qui mena des opérations dans la forêt de Lussac, à Pindray, Sillars, Lhommaizé, Bouresse, Chauvigny et Bonnes.

Maquis Cram
Le 6 juin 1944, le Sous-Lieutenant Marc Farineau reçut l’ordre du Colonel Bernard de gagner les bois de la région de Bourg-Archambault à l’est du département. A partir de ce moment là, le groupe prit le nom de résistance de son chef (Cram) et dut organiser, entrainer et instruire les hommes. Lors des combats à Ingrandes, 7 Résistants furent fusiller sur la place de la ville ce qui fit monter les pertes à 13 sur les 246 résistants que comptait le maquis à la Libération.

Maquis Crespin
Le groupe de maquis "Crespin" se forma dans la région de la Chapelle-Viviers, fin juillet 1944, à partir d’un petit recrutement de quelques volontaires de cette région. Après les combats des 4 et 5 août, ce groupe fut renforcé par une cinquantaine de volontaires venus du groupe "le chouan" dont le Lieutenant Ribreau "le Caid" qui prit le commandement de ce groupe qui comptait à la Libération 120 hommes. Ce maquis participa avec d’autres groupes aux combats et défense des passages de la Vienne entre Cubord et Chauvigny. Il opéra à Savigny-Lévescault et Bonnes.

Maquis D1 Dit Henri
250 résistants homologués à la libération composaient le maquis. Il fut formé par Albert Suire et Henri Billet qui obtinrent des armes parachutées au groupe de résistance de Civray. Les premiers éléments se regroupèrent à la ferme des Ecures à Pleuville, chez M. Raffoux. Le maquis dénombra 3 tués dans des opérations dans les bois de Charroux, à Champagné-Saint-Hilaire, Combeauseze et Civray.

Maquis Maurice Dieudonné
Ce maquis créé le 3 janvier 1944 avec des hommes des Francs Tireurs et Partisans constituait la plus grande formation résistante du département avec un effectif de 1727 personnes homologués à la libération. Il effectua des opérations à Antoigné, Vicq-sur-Gartempe, Siouvres, Ingrandes, Lussac-les-Châteaux, Saint-Savin, Nalliers et Mérigny.
Il fut fondé en accord avec le Colonel Chêne alias Bernard chef du secteur nord de la Vienne. Le groupement fut complètement anéanti lors des combats de la forêt de Verrières et réduit à 5 membres. Il se reconstitua et regroupait ensuite sous son fanion les maquis de Saint-Savin, d’Angles-sur-l'Anglin et Vicq-sur-Gartempe. L'effectif atteignit alors son maximum.

Maquis le Docteur
Constitué à l’origine de façon spontanée grâce à des initiatives individuelles comme celle du docteur Tabourdeau qui sabota le Conseil de révision chargé de l’envoi des travailleurs en Allemagne, le maquis "le docteur" se constitua courant juin 1944 et amplifia ses opérations. Le docteur Tabourdeau soigna plusieurs francs tireurs blessés au cours d’attaques et assura l’acheminement sur Montmorillon de 4 aviateurs américains. Avec ses 70 résistants homologués à la libération, ce maquis effectua des engagements à Melle, Ruffec et sur la RN 10 où eurent lieu plus de 30 embuscades ou sabotages.

Maquis Fernand
130 résistants homologués à la libération composaient le maquis. Il fut commandé par le Lieutenant Jousseaume de retour de captivité et effectua des opérations à Melle, Pliboux, Aiffres, Beauvoir-sur-Niort où il y eut 5 tués.

Maquis Fracasse
Le groupe de maquisards formé autour du commandant Abel Pinaud s’installa à 3 km de Montmorillon puis dans la ferme "Les Forêts" sur la commune de Saulgé. Aux premiers jours du mois d’août 1944, les effectifs du groupe atteignaient le chiffres de 126 résistants qui opérèrent surtout en renfort dans les communes de Sillars, Antigny, Le Dorat et St Julien l’Ars.

Maquis FTPF Châtellerault
Dès l’entrée des troupes allemandes à Châtellerault, ce maquis se forma sous la direction de Camille Blanzat, Eugène Pinaud, Didier Boizier, Maurice Bourgeois, Octave Charpentier, Raymond Hanin, Robert Caillard et les frères Marit (Fernand, Gaston et Albert). Ce mouvement réunissait en son sein des éléments issus de différents horizons politiques et spirituels dont le but était de gêner l’occupation allemande. L’OS (Organisation Spéciale) s’organisa à partir du 18 octobre 1940 sous l’impulsion de Camille Blanzat alias Jean. L’OS changea successivement de nom et fut nommée "Tireurs et Partisans", puis "Francs-Tireurs" jusqu’au jour où le mouvement prit définitivement, au début de 1942, le caractère d’une formation groupée sous le titre "OS-FTP". Un réseau se tissa partant d’un niveau national pour atteindre chaque commune avec des sous-niveaux interdépendants. L’organisation fut suspendue à la suite des arrestations de masse du 17 et 18 décembre 1942 qui la désorganisèrent complètement et en juin 1943 le Lieutenant-Colonel Sidou alias Antoine reprit le commandement des effectifs FTP de la Vienne qui se montaient à 309 hommes à la Libération. Les pertes furent importantes (28 fusillés et 45 déportés).

Maquis Gaël
Le maquis se composait, à la libération, de 79 résistants et opérait à Chauvigny.

Maquis Gilbert
81 résistants homologués à la Libération composaient le maquis sous le commandement du Lieutenant Guillemot alias Gilbert. Leur action se limitait au départ à la réception des parachutages et au camouflage des réfractaires au STO mais à partir du 6 juin le Lieutenant Guillemot fut désigné comme responsable des communes de Journet, Haims, Béthines et La Trimouille et forma un groupe de maquis avec lequel il participa à l’attaque de la ferme d’Hysse, au combat de Bélâbre-Chauvigny et Saint-Savin.

Le groupe de Résistance des indépendants de la forêt de Scévolles
Entré dans la Résistance en 1943, Charles Dubois entra en relation avec le Colonel Ledoux (dit Antoine) à seule fin de constituer un maquis dans la région de Monts-sur-Guesnes. En attendant la possibilité d’acquérir des armes et des munitions, Dubois constitua un groupe de jeunes gens prêts à rentrer dans l’insurrection. En avril 1944, le Commandant Christian informa Dubois que l’heure était arrivée. Un parachutage eut lieu à la Chapelle de Lencloître dans la nuit du 13 au 14 juillet. Les armes furent transportées par Bouc et Aramis Prinet, maire de Chouppes dans les caves de Dandesigny. Un groupe armé fut constitué avec à sa tête le lieutenant de Puytison et l’adjudant Lourdeau. Un second parachutage eut lieu le 16 août. Ce maquis prêta la main au Maquis de Scévolles jusqu’au 19 août et reprit son indépendance à la suite d’événements qui se déroulèrent à Monts-sur-Guesnes ce jour-là. 13 effectifs homologués à la Libération.

Maquis Jacky
Un groupe de jeunes, sous l’autorité et la responsabilité de leur camarade Guy Collas, le fils du notaire d’Angles sur Anglin, agissant en liaison avec les FTP du Commandant Amilcar, formèrent un noyau de résistance dans la région est de Poitiers.
Mais eu égard aux dénonciations ou aux imprudences des habitants, la résistance ne prit forme véritablement qu’en novembre 1943. Guy Collas dit "Jacky" fut blessé à la suite d’un attentat et ne put reprendre son activité que fin août 1944. Le maquis Jacky effectua de nombreux sabotages notamment sur la ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux et des actions à Siouvres, La Roche-Posay, Pleumartin, Chauvigny et Archigny.

Maquis Marcel Jalladeau
Le groupe commandé par le Capitaine Jalladeau n’a été formé officiellement qu’en décembre 1943. Cependant, dès 1942 ses membres participèrent à des opérations de camouflage de munitions ou de matériel de guerre ainsi qu’à la récupération de plusieurs réfractaires ou réfugiés susceptibles d’être enrôlés par l’ennemi. Le groupe s’étoffa rapidement et les nouvelles unités formèrent le premier noyau qui permit de constituer le groupe de 347 hommes dont le Capitaine Jalladeau prit le commandement le 3 juin 1944. Le maquis opéra à La Combe d’Adriers, à Leignes-sur-Fontaine, à La Bernerie-en-Retz et sur la route de Ruffec à Civray où 3 résistants sont morts.

Maquis Jean
Ce maquis était composé de 217 résistants basés dans la région de Montmorillon. Sous les ordres du Commandant La Chouette, le maquis se forma près de la ferme de Juillet sur la commune de Saulgé. Ils opérèrent à La Puye, Lussac-les-Châteaux et sur la route de Poitiers-Bonnes où ils détruisirent plusieurs véhicules.

Maquis Jean-Paul (capitaine Armand Rivaud)

Maquis Joël
177 résistants composaient ce maquis. Le maquis est issu d’une coupure en deux d’un maquis trop important commandé par les capitaines Guénot (Fifi) et Colin (Adolphe). En juillet 1944, le Colonel Blondel décide de prendre Fifi avec lui et nomme le Lieutenant de Crisenoy pour le remplacer à la tête du maquis Joël qui devient par la suite "maquis C du groupement D". 2 tués au cours d’engagements au Vigeant, à Saint-Maurice, Pleuville et Vivonne.

Maquis Lagardere
Le maquis Lagardère fut fondé par André Baudinière en octobre 1940 (il se fit appeler Lagardère pour les besoins de la clandestinité). Il fut très efficace dans les opérations de sabotage d’usines, dans le passage de la ligne de démarcation et opéra dans tout le département.

Maquis Maingard
Le major Maingard dit "Major Samuel" est né à l’Ile-Maurice le 21 octobre 1918 d’une vieille famille d’origine française. Ses études commencées à l’Ile-Maurice se poursuivent à Londres. En 1940, agé de 21 ans, il s’engage dans le SOE qui est une organisation anglaise secrète fondée en 1940 pour ébranler la machine de guerre allemande chargée d’opérations spéciales dans les territoires occupés. Au sein du SOE, le major Samuel fait rapidement ses preuves. Sa première mission en territoire occupé se situe en avril 1943. Il est parachuté dans la région de Tarbes afin d’organiser son réseau de Résistance en compagnie de Southgate. Sa seconde Mission l’amène à Châteauroux, en compagnie du Squadron Sonthgate, alias Hector. Il est alors chargé des opérations radio jusqu’au 14 avril 1944, puis devient l’adjoint du commandant Southgate. Celui-ci est arrêté le 1er mai 1944 et le major Samuel lui succède. Du 1er au 6 juin 1944, Samuel ayant pris contact avec les maquis de l’Indre, assure leur armement par de nombreux parachutages. A la mi-mai il prend contact avec la Résistance du Montmorillonnais. Les SAS du capitaine Tonkin le rejoignent. Le major Samuel est chargé d’appuyer son action dans la Vienne. Ce dernier se présente le 8 juin à l’Etat Major du Colonel Bernard à la ferme du Léché en Montmorillonnais. Deux Français, accompagnent le major Samuel : les frères Hirsch (Jacques et Pierre) qui sont ses radios et ses agents de liaison. La zone d’action du major Samuel, couvre non seulement la Vienne mais aussi la Haute-Vienne, le Nord des Charentes et des Deux-Sèvres. Pendant la période des opérations, le major Samuel fit preuve d’une grande impartialité et surtout d’une grande efficacité.

Maquis Groupe Marc
217 résistants composent le maquis. Ce groupe est formé à l’intérieur du groupement Gilles du Lieutenant Colonel Ferron qui opère à Sillard, Bélâbre, Journet, Saint-Savin et Chauvigny. Le 8 août par exemple, le groupe attaque sur la route de Saint-Savin à Ingrandes un convoi ennemi, tue 8 Allemands dont un commandant de la Kriegsmarine, capture 10 prisonniers, prend 3 camions, une voiture légère et en brûle deux autres.

Maquis Martial
180 résistants composèrent ce maquis. Ils opérèrent à Romagne et au moulin de la Zueille.

Maquis Marcel Maujean
76 résistants composèrent ce maquis. 17 sont morts au combat pendant des opérations à Bélâbre, Ingrandes, Verrières et Lussac. Marcel Maujean participa à divers engagements avec le Capitaine Gilles et le Capitaine Chène (Bernard) et constitua un maquis armé le 6 juin 1944. Le groupe se scinda en deux et Marcel Maujean s’installa dans les bois dits de la Petite Ville sur la commune de Journet puis se fixa à Béthines et enfin à Lussac-les-Châteaux.

Maquis Maurice
Formation provisoire en 1943 sous les directives du lieutenant colonel Sidoux et du commandant Benoit, alias Christian. En février 1944, formation du groupe Bâche, alias Maurice, et Papineau alias Bernard, par les commandants Christian et Noël, secteur 16.
Le Maquis Maurice était actif de Saint-Savin à Mirebeau-Lencloître ainsi que sur la ligne Poitiers-Niort et jusqu’à la ligne Parthenay-St-Maixent.
Après la libération du département de la Vienne, es volontaires ont rejoint le 125e R.I sur le Front de La Rochelle. Effectif homologué à la libération : 127 personnes (7 officiers, 18 sous-officiers, 102 hommes).

Maquis Mazier
En mars 1944, un petit noyau de résistance reçut quelques parachutages d’armes dans la région de Lussac-les-Châteaux. Le 1er juillet les Résistants et réfractaires camouflés dans les fermes se réunirent et formèrent un groupe de maquis qui prit le nom d’un de leurs amis fusillé par les Allemands dans les Ardennes : Mazier. Il participa à plusieurs combats et coups de main en se cantonnant dans les bois, sur la rive droite de la Vienne entre Lussac et Persac où il organisa la défense des têtes de ponts. Il comptait 245 hommes à la Libération (dont 7 morts).

Groupe Musso
Le Capitaine Musso refusa de servir le gouvernement de Vichy en août 1940 et se fit mettre en congé après l’armistice.
Il devint le 1er juillet 1942 chef du réseau Centurie pour le secteur de la Vienne et forma en 1943 un groupe qui mena des actions à Savigny-Lévescault, Mignaloux-Beauvoir, Charroux, L’Isle Jourdain et Quinçay. 13 résistants furent déportés.

Maquis Nimbus
Le maquis se composait de 123 résistants homologués à la libération.
Le groupe fut constitué à Montmorillon par des Gardes Mobiles sous le commandement du Lt Nimbus.
Il stationna à Lussac jusqu’à la Libération de Poitiers. Le maquis effectua des embuscades, fit des prisonniers, prit du matériel et participa à de nombreux combats. Son centre d’action se trouvait dans le triangle Poitiers-Chauvigny-Lussac : aucun tué ni blessé.

Maquis Noël
Issu des petits groupes de FTP qui combattaient sans liaison sur tout le territoire de la Vienne depuis 1942, le maquis Noël opérait dans la région de Saint-Sauvant-Rouillé-Lusignan. A Rouillé, la libération d’un camp de détenus politiques fit monter les effectifs à 408 résistants. Leurs actions débutèrent en mars 1944 pour atteindre leur paroxysme à partir de juin 1944. Il y eut 47 morts pendant des engagements couvrant l’ensemble du département.

Maquis Groupe Paul
Comme le maquis Noël, le groupe Paul naquit début 1944 d’éléments dispersés et clandestins. Son action consista tout d’abord à organiser la propagande pour le recrutement, à monter des filières de passage en zone libre pour les prisonniers évadés et à camoufler les réfractaires. D’une vingtaine de volontaires, le groupe passa à 120 en mai 1944, pour atteindre 237 en juin 1944 et effectua des engagements à Poitiers, à Rouillé et sur la N10 de Chaunay.

Maquis Pierrot FTPF de Poitiers
Ce groupe fut formé en janvier 1941 par le responsable national Favrault qui chargea Clotaire Maupin et Pierre Quintard de former le groupe en liaison avec Camille Blancin de Châtellerault. Récupérant des armes jetées dans les rivières et les étangs pendant la débâcle de 1940, le maquis commença son action dès juin 1940 et effectua des sabotages à Poitiers et dans les alentours pendant toute la période de l’occupation. 21 résistants furent tués et 10 déportés.

Maquis Renard
Le maquis était composé de 372 résistants homologués à la libération sous les ordres d’Edmond Bernard alias Renard. Le groupe attaqua le camp de Champagné-Saint-Hilaire pour libérer 16 sénégalais mais perdit 7 hommes, nombre qui monta à 10 à la Libération.

Maquis Robert
Une farouche volonté d’opposition à l’occupant doublée d’une intense propagande directe verbale et indirecte par les tracts caractérisait le Capitaine Robert Guionnet (alias Robert) et son épouse s-lieutenant Suzanne Guionnet (alias Marcelle) qui sont à l’origine d’actions de sabotages et de lutte contre la déportation et le STO. Il est rattaché à l'AS (Armée Secrète). Ils créèrent en mai 1942 un groupe FFI qui compta au départ plus de 200 hommes et qui opèra à Bonneuil-Matours, Châtellerault et Scorbé-Clairvaux.

Maquis FTPF Robert
Le Capitaine Gaston Laganne, alias "Robert", chef de groupe, crée, organise et commande le maquis Robert rattaché au groupement FTPF Amilcar du Lieutenant-Colonel Amilcar (de son vrai nom Jean François Robert Artaud (°1902 †1987) né à Châlus (Haute-Vienne).

Maquis de Scévolles
René Mabileau abandonna ses études dès le début de 1944 pour se réfugier à Champigny-sur-Veude dans l’Indre et Loire où il se rendit compte qu’il allait pouvoir organiser un réseau de résistance. Il chercha des appuis financiers, moraux et aussi quelques conseils. Il commença son travail de prospection avec Charles Savaton, l’Adjudant-Chef Chansat et son beau frère Dureau.
Le groupe s’organisa, installa son PC au Châteaux du grand parc à Champigny-sur-Veude et atteignit un effectif de 840 hommes à la Libération. Leurs opérations firent 23 morts pendant des engagements à Scévolles, Champigny-sur-Veude et sur la route de Châtellerault à Richelieu.
Il existait aussi un groupe de 13 résistants indépendants à Monts-sur-Guesnes créé par Charles Dubois et qui aida le grand maquis de Scévolles.

La formation Claude et Emmanuel
Vers octobre-novembre 1942, à la demande du Capitaine Delaitre, le Lt Georges Petit accepta de créer (avec les Adjudants-Chefs Martin et Pecher qu’il avait à son service) le noyau AS (Armée Secrète) pour la Vienne zone Sud.
Martin et Pecher furent chargés de constituer des noyaux de quelques hommes dans chaque canton ou commune importante. Des noyaux durs furent créés à Saint-Savin, Lussac, Pleumartin, Chauvigny, La Trimouille et L’Isle Jourdain.
Les opérations vers Journet et sur la route de Montmorillon à Bourg-Archambault engendrèrent des déportations.

Maquis Sylvain
54 résistants composaient le maquis à la libération. Ils opérèrent à Journet et sur la route d’Haims à Antigny.

Maquis Le Trèfle
43 résistants homologués à la libération constituaient le maquis. Il est issu de la scission du groupement La Chouette en groupe Jean, groupe Nimbus et groupe Le Trèfle. Formé en août 1944 à proximité de Montmorillon, le maquis Le Trèfle opéra dans le triangle Montmorillon, Chauvigny, Lussac.

Maquis Urbiztondo
Le nommé "Urbiztondo" était interné au Camp de Rouillé où il avait constitué un groupe de FFI en vue de préparer l’évasion du camp et le passage à l’action contre l’occupant. L’évasion se fit avec l’aide du Commandant Christian et de ses hommes. Le groupe prit le nom de "14 avril". Mais bien vite, les heurts avec des formations allemandes eurent raison du maquis qui fut dissous.

Maquis Vauquois et Alsace
151 résistants homologués à la libération composaient le maquis sous le commandement du Capitaine de réserve de la classe 1914 Robichon Marcel Félix d’Adriers alias Capitaine Vauquois, commandant du secteur centre du maquis de la Vienne.
"Prisonnier d’Honneur" de l’Olflag 17 à Edelback en Moravie, le capitaine Vauquois revint à Adriers où il fut poursuivi par la Gestapo notamment pour avoir distribué à des collaborateurs locaux notoires 2000 photos du Général De Gaulle portant la mention : "Un jour la France reconnaissante fera appel à lui. Signé Pétain. "
Il fut nommé chef du maquis de la Vienne en juin 1944 et s’installa au Château des Cordeliers à Queaux. Les opérations effectuées sur les communes de Moulismes, Poitiers et Persac furent efficaces mais elles coûtèrent la vie à un homme et en fit déporter un autre.

15/09/2023

Source :
Vienne Resistance Internement Déportation
Lien : VRID

[Compléter l'article]

Toutes les communes de la Vienne

Les camps et les lieux d'internement de la Vienne

168e-200e CTE Availles-Limouzine 86460 Availles-Limouzine
169e-171e-215e CTE L'Isle-Jourdain 86150 L'Isle-Jourdain
195e CTE Montmorillon 86500 Montmorillon
215e CTE du bois de l'Arreau 86150 Le Vigeant
49e-50e CTE Ternay 86120 Ternay
96e-97e-98e-99e CTE Migné-Auxances 86440 Migné-Auxances
Butte de Biard 86580 Biard
Camp de Cenon-sur-Vienne 86530 Cenon-sur-Vienne
Camp de Couhé-Vérac 86700 Couhé
Camp de Coulombiers 86600 Coulombiers
Camp de la Route de Limoges 86000 Poitiers
Camp de Latillé 86190 Latillé
Camp de Lusignan 86600 Lusignan
Camp de Mirebeau 86110 Mirebeau
Camp de Neuville 86170 Neuville-de-Poitou
Camp de Rouillé 86480 Rouillé
Camp de Saint-Sauvant 86600 Saint-Sauvant
Camp de Saint-Ustre 86220 Ingrandes
Camp de Vienne Le Fief-du-Pied-de-Marc 86000 Poitiers
Camp de Vouillé 86190 Vouillé
Centre La Chauvinerie 86000 Poitiers
Frontstalag 205 Dangé 86220 Dangé
Frontstalag 230 Poitiers 86000 Poitiers
Hôtel-Dieu 86000 Poitiers
Prison de la Pierre-Levée 86000 Poitiers

Les lieux de sauvetage de la Vienne

Abbaye Saint-Martin de Ligugé 86240 Ligugé
Collège Saint-Joseph 86000 Poitiers
La Sansonnerie 86440 Migné-Auxances
Notre-Dame de Sion Poitiers 86000 Poitiers
Sanatorium de Poitiers 86000 Poitiers

Les 46 Justes parmi les Nations de la Vienne


25 Familles hébergées, cachées ou sauvées de la Vienne[Compléter]

Bonneuil-Matours

01/02/1944 Famille Achach - Rachel Achach est confiée par le père Fleury à Monsieur Pierre Devergne. Monsieur Devergne hébergera Rachel Achach dans sa ferme pendant au moins les six premiers mois de 1944, elle a 22 ans. Rachel Achach échappera à la rafle du 31 janvier à Poitiers, certainement mise à l'abri par le père Hamel. Le père, la mère et les deux sœurs de Rachel seront arrêtés et déportés à Auschwitz où ils seront assassinés tous les quatre à leur arrivée.

Chauvigny

1939 - 1945 Famille Bloch - Louis, Max, Léon, David, Jacques et Louise Bloch font partie des soixante quinze Juifs déplacés de Bouzonville (Moselle), située à la frontière allemande vers Chauvigny (Vienne) à la déclaration de la guerre, en septembre 1939. Ils ont été aidés par Alphée Bonnaud*, Camille Thibault* et Jacques Toulat*.

1939 - 1945 Famille Fried - M. Fried et sa famille font partie des soixante quinze Juifs déplacés de Bouzonville (Moselle), située à la frontière allemande vers Chauvigny (Vienne) à la déclaration de la guerre, en septembre 1939. Ils ont été aidés par Alphée Bonnaud*, Camille Thibault* et Jacques Toulat*.

1939 - 1945 Famille Hanau - Jacques et son épouse et leurs enfants Édith et Edgar et son frère Léon Hanau font partie des soixante quinze Juifs déplacés de Bouzonville (Moselle), située à la frontière allemande vers Chauvigny (Vienne) à la déclaration de la guerre, en septembre 1939. Ils ont été aidés par Alphée Bonnaud*, Camille Thibault* et Jacques Toulat*.

1939 - 1945 Famille Herman - Adolphe Herman et sa famille font partie des soixante quinze Juifs déplacés de Bouzonville (Moselle), située à la frontière allemande vers Chauvigny (Vienne) à la déclaration de la guerre, en septembre 1939. Ils ont été aidés par Alphée Bonnaud*, Camille Thibault* et Jacques Toulat*.

1939 - 1945 Famille Israël - Sylvain Israël et sa famille font partie des soixante quinze Juifs déplacés de Bouzonville (Moselle), située à la frontière allemande vers Chauvigny (Vienne) à la déclaration de la guerre, en septembre 1939. Ils ont été aidés par Alphée Bonnaud*, Camille Thibault* et Jacques Toulat*.

1939 - 1945 Famille Keller - René Keller et sa famille font partie des soixante quinze Juifs déplacés de Bouzonville (Moselle), située à la frontière allemande vers Chauvigny (Vienne) à la déclaration de la guerre, en septembre 1939. Ils ont été aidés par Alphée Bonnaud*, Camille Thibault* et Jacques Toulat*.

1939 - 1945 Famille Kroll - M. Kroll et sa famille font partie des soixante quinze Juifs déplacés de Bouzonville (Moselle), située à la frontière allemande vers Chauvigny (Vienne) à la déclaration de la guerre, en septembre 1939. Ils ont été aidés par Alphée Bonnaud*, Camille Thibault* et Jacques Toulat*.

1939 - 1945 Famille Lévy - René, Léonie, Joseph et Augustine Lévy font partie des soixante quinze Juifs déplacés de Bouzonville (Moselle), située à la frontière allemande vers Chauvigny (Vienne) à la déclaration de la guerre, en septembre 1939. Ils ont été aidés par Alphée Bonnaud*, Camille Thibault* et Jacques Toulat*.

1939 - 1945 Famille Lion - Marcel Lion et sa famille font partie des soixante quinze Juifs déplacés de Bouzonville (Moselle), située à la frontière allemande vers Chauvigny (Vienne) à la déclaration de la guerre, en septembre 1939. Ils ont été aidés par Alphée Bonnaud*, Camille Thibault* et Jacques Toulat*.

>> Voir les 25 familles réfugiées dans le département <<

47 Familles arrêtées dans le département [Compléter]

Archigny
06/01/1944 Famille Bruneau - Irène du réseau Marie Odile, ardente patriote gaulliste a été arrêtée à son domicile le 6/01/1944 ainsi que sa fille Suzanne par les autorités allemandes à Chaumont 86 Archigny, Irène déportée le 16/03/1944 transport I.189 dans les prisons allemandes Aachen, Essen, Hanovre et Hambourg arrive à le 5/4/1944 Ravensbruck 34107, convoi du 2 mars 1945 pour Mauthausen 1375, NN, libérée par la Croix Rouge Internationale le 22/4/1645- Suzanne, 17 ans, internée 4 mois à la Pierre Levée.
Déportation : 16/03/1944


Famille Jallais - Famille JALLAIS arrêtée le 6/1/1944 : Denise déportée le 16/03/1944 convoi I.189 à Ravensbruck 34123 et le 2 mars 1945 pour Mauthausen 1932 NN libérée le 22/4/1945- Paul interné à Romainville et Compiègne convoi I.206 du 27/04/1944 Auschwitz 185771 et 14/05/1944 Buckenwald 52608 puis Flossenburg 9835 DCD à Floha le 15/04/1945.
Déportation : 16/03/1944

Celle-Lévescault
Famille Fontano - Jacques Fontano (18 ans), d’origine italienne, né à Trieste et antifasciste, est massacré par les nazis à Vaugeton (86 - Celle-Lévescault).

Châtellerault
1942 Famille Lévy - David, né à Waldwisse (Moselle) le 07/06/1885 était le fils de Berthe et d'Isaac. Son épouse Blanche, née Francfort le 19/02/1898 à Thionville, était la fille de Mélanie et de Marx. David et Blanche habitaient à Waldwisse avec leurs enfants, Roger et André (Abraham), né le 14/03/1926 à Metz. Réfugiés à Châtellerault, ils sont arrêtés parce que juifs. Blanche, 44 ans, et André, 16 ans, sont déportés sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi du 20/07/1942. David sera déporté sans retour de Drancy à Sobibor par le convoi n° 53 du 25/03/1943. Roger sera le seul survivant de sa famille.
Déportation : 20/07/1942 convoi no 8 et 53

Civray
09/1942 Famille Fizycki - Bina, née Borensztajn à Tomaszow le 23 novembre 1905, réfugiée polonaise, couturière à domicile est l'épouse de Chaïm Fizycki, tailleur, et la mère de Ilicz, né en 1933 et Claire née le 14 mai 1935. Réfugiés à Civray, ils habitent au 11 boulevard Carnot. En septembre 1942, Bina est arrêtée parce que juive et transférée à Drancy d’où elle sera déportée sans retour vers Auschwitz à l'âge de 37 ans.

>> Voir les 47 familles arrêtées dans le département <<

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05/08/1942 - La circulaire n° 2765 du secrétaire général à la Police envoyée au préfet régional de Limoges vise les étrangers suivants en vue de leur transfert en zone occupée : "Les israélites allemands, autrichiens, tchécoslovaques, polonais, estoniens, lituaniens, lettons, dantzicois, sarrois, soviétiques et les réfugiés russes entrés en France postérieurement au 1er janvier 1936 incorporés dans des groupes de T.E., hébergés au centre du Service social des étrangers, dans les centres des comités privés ou dans ceux de l'UGIF, placés dans les centres de regroupement israélites en application des circulaires du 3 novembre 1941 et du 2 janvier 1942 ainsi que ceux en résidence libre, seront transportés en zone occupée avant le 15 septembre". La circulaire exclut quelques catégories de Juifs, dont les vieillards de plus de 60 ans, les enfants de moins de 18 ans non accompagnés, les femmes enceintes...
26/08/1942 - Rafle de Juifs réfugiés en Limousin. 446 Juifs dont 68 enfants de la région sont regroupés au camp de Nexon sont acheminés vers Drancy le 29 août 1942 et déportés vers Auschwitz par les convois n° 26 et 27.
08/10/1942 - Rafle des Juifs en Charente dans la nuit du 8 au 9 octobre 1942.
16/10/1942 - Départ de 231 Juifs de la région de Poitiers pour Drancy.
31/01/1944 - Grande rafle ordonnée par le Préfet de région Poitou-CharentesLencloître France


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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Vienne Résistance Internement Déportation (V.R.I.D (Vienne Résistance Internement Déportation),une association loi 1901, un collectif pour un média de l’Histoire et de la Mémoire de la Seconde Guerre Mondiale dans le département de la Vienne. )
2 Comité national français en hommage à Aristides de Sousa Mendes
3 Connus ou inconnus mais Justes (C’est dans le sillon creusé par Aristides de Sousa Mendès, Madeleine Barot, Charles Altorffer, Marc Boegner, Henry Dupuy, Raoul Laporterie… que s'ancre le souvenir de tous ces Justes que la modestie pourrait renvoyer à l’oubli et à l’indifférence. Ce livret du Crif Sud-Ouest Aquitaine, écrit et coordonné par Hellen Kaufmann, présidente de l'AJPN, rend hommage à chacun des 225 Justes récompensés à ce jour en Aquitaine. La moindre des choses était de leur permettre de dire et de déposer leur histoire, pour que l’avenir ne les oublie plus jamais, ni eux ni les anonymes qui ont aidé au sauvetage de Juifs. )
4 Victime en représailles à Mussidan
5 Souvenir Français Loudun - GABORIAUD Alphonse (Site du Souvenir Français - Comité de Loudun Page GABORIAUD Alphonse )
6 Souvenir Français Loudun - ROWEK Albert (Souvenir Français Comité de Loudun - Page ROWEK Albert )
7 Les neufs jours de Sousa Mendes - Os nove dias de Sousa Mendes (Documentaires de Mélanie Pelletier, 2012.
Avec António de Moncada de Sousa Mendes, Andrée Lotey, Elvira Limão, Hellen Kaufmann, Manuel Dias Vaz, Irene Flunser Pimentel, Esther Mucznik, José Caré júnior, Marie-Rose Faure, Maria Barroso… et António de Oliveira Salazar, Charles de Gaulle, le Maréchal Philippe Pétain, et le rabin Haïm Kruger. )
8 De l'autre côté des nuages
9 Marsac 23210 La population remerciée (Article du Journal La Montagne du 04/07/2021: la population est remerciée pour avoir protégé des familles juives. Trois familles ont été honorées. )

Notes

- 1 - Le recensement d’octobre 1940 indique la date d’entrée en France et parfois d’installation dans la région. Nous avons pu relever de la sorte les plus anciennes familles juives vivant à Poitiers. Voir aussi l’annuaire des communautés juives de France, p.221, édition 1994-1995.
- 2 - Consistoire Central Israëlite de Paris, plusieurs échanges de correspondances entre Elie Bloch d’une part, et, le secrétaire général du consistoire, les Grands Rabbins Weil et Netter d’autre part, nous informent des conditions de cette évacuation de Metz à Poitiers.
- 3 - Archives Départementales de la Vienne, 104W40, état des Juifs présents dans le département établi par la préfecture de la Vienne, au 20 octobre 1940, ainsi que plusieurs documents concernant les évacués de la Gironde.
- 4 - ADV 104W32 et ADV 104W40, réquisition de terrains pour la construction du centre d’internement des Espagnols et lettre du préfet de la Vienne à l’inspection départemental de l’hygiène lui annonçant l’arrivée des Nomades.
- 5 - Ces dénominations sont utilisées dans les entêtes de lettres du camp, du début 1941 jusqu’à la fin de 1943. Nous les retrouvons dans les tampons désignant les différents services, l’infirmerie ou la censure par exemple, toujours précédés par la désignation de “camp de concentration”. Dans la correspondance du préfet, soit au directeur de ce camp, ou soit à la feldkommandantur, il est le plus souvent question du “camp de concentration”, même si de temps à autre il est appelé “camp de la route de Limoges”. Il s’agit bien d’un camp de concentration, rouage essentiel dans la déportation des Juifs du Poitou, avant leur extermination. Nous retrouvons là, le processus décrit par Raul Hilberg dans La Destruction des Juifs d’Europe. A sa création en 1939, camp d’internement pour les Espagnols, il devient au début de 1944, centre de séjour surveillé, les politiques et les droits communs sont désormais les plus nombreux dans le camp.
- 6 - Témoignage de M. Guyot recueilli par J. Rigaud.
- 7 - Témoignages et documentation recueillis par J. Rigaud auprès de la famille et des associations locales de résistants.
- 8 - Témoignages recueillis par J. Rigaud des associations locales de résistance et le livre de R. Picard : La Vienne dans la Résistance.
- 9 - Témoignages recueillis auprès des amicales de la résistance locale D3 et D4 et de Madame Jaccuzi, fille Raffoux, ainsi que les livres : Armée Secrète de J. Blanchard et Pleuville de juin 1940 à août 1944 de la commune de Pleuville.

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***  Recherche résistant dans La Vienne Déposée le 08/08/2022

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    Bonjour,
    Dans la cadre de l'écriture de l'histoire de ma famille, je suis à la recherche d'informations sur mon grand père qui était résistant dans la région de la Bussière (86) il s'agissait de Théotime Robert RANGER né en 1915. Habitant au Touquet (62), la famille a du fuir très rapidement et s'est réfugiée dans la maison familiale au hameau de Busserais, sur leur chemin ils sont restés quelques temps chez le maréchal Leclerc au château de Hauteclocque. Mon grand père est décédé en 1955 en laissant 6 enfants de 18 ans à 6 mois, c'est pour cela que nous n'avons pas d'éléments. Je vous serais reconnaissante pour votre aide car je ne sais pas trop où trouver les renseignements. Nous avions juste quelques films en super 8 ou l'on voyait des FFI à Busserais, si j'arrive à les sauvegarder, je les verserais à votre fond. Bien Cordialement, Danielle RANGER
    [répondre]

***  RESISTANCE ANGLES SUR ANGLIN 86 Déposée le 04/02/2019

    Bonjour.quelqun a t il connu mon oncle Mr Bernard Zawadzki nomme Joyaux pendant la guerre et resistant juif etranger, attestion par le colonel Sidou IX region militaire ... [répondre]
Répondue le 13/02/2019
    Bonjour,
    Piste posssible : le musée de la résistance en ligne et tous les liens qui y sont mentionnés.
    Bon courage.
    Cordialement,
    JD
     

[Ce contenu est signalé erroné à l'administrateur du site] : "La photo de le ville de Vienne n'a rien à voir avec le département de la Vienne. La ville de Vienne se situe en Isère au sud de Lyon. "
D. F.





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