Préfecture :
Niort
Préfets :
M. Graux
(26/08/1936 - 15/05/1940)
M. Bouché-Leclercq
(15/05/1940 - 14/11/1941)
M. Roger-Machart
(14/11/1941 - 08/02/1943)
M. Monzat
(08/02/1943 - 24/01/1944)
M. Gomot
(24/01/1944 - 09/1944)
M. Hudeley
(09/1944 - 27/05/1947)
Louis Bourgain
(18/07/1940 - 1944) Vice-amiral, Préfet de de la Vienne et préfet régional de la région de Poitiers (Charente-Maritime (Charente-Inférieure jusqu'en 1941), Deux-Sèvres et Vendée et les parties occupées de la Charente, de Dordogne et de la Vienne. Condamné à huit ans de prison à la Libération (1881-1970)
Jean Schuhler
(06/1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Poitiers (Charente-Maritime (Charente-Inférieure jusqu'en 1941), Deux-Sèvres et Vendée et les parties occupées de la Charente, de Dordogne et de la Vienne)
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Département des Deux-Sèvres en 1939-1945
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Préfecture des Deux-Sèvres à Niort
source photo : Commune de Niort
crédit photo : D.R. |
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Sous-Préfecture de Bressuire
source photo : Pascaloue
crédit photo : D.R. |
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Sous-préfecture de Parthenay
source photo : Commune de Parthenay
crédit photo : D.R. |
Histoire
C'est la guerre !
Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.
520 000 français sont évacués des zones frontalières comprises entre la ligne Maginot et l’Allemagne.
L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg, pourtant neutre, et les Pays-Bas le 10 mai 1940.
Le gouvernement désemparé se replie de Paris à Bordeaux dès le 11 juin.
La France est envahie. C’est l’exode vers le sud.
04/02/2012
[Compléter l'article]
L'occupation
Le président du Conseil, Paul Reynaud, est contraint de démissionner. Le maréchal Pétain forme alors un nouveau gouvernement et obtiendra les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940. La République est abolie.
Le 14 juin 1940, les troupes allemandes défilent à Paris, sur les Champs-Élysées.
Le 20 ils sont à Brest, le 22 à La Rochelle, à Lyon...
Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice.
Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation qui sépare la zone libre où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands. La ligne de démarcation traverse treize départements sur 1 200 km : Ain, Allier, Charente, Cher, Dordogne, Gironde, Indre-et-Loire, Jura, Landes, Loir-et-Cher, Pyrénées-Atlantiques, Saône-et-Loire, Vienne.
La Demarkationsline disparaîtra le 11 novembre 1942, après l’occupation totale de la France.
04/02/2012
[Compléter l'article]
Les proscrits du régime
Des hommes, des femmes, des enfants, des familles, français ou étrangers, sont pourchassés et persécutés parce que Juifs. Ils seront massivement déportés vers l'Est et exterminés. Très peu survivront. Les Tsiganes sont internés dans les camps français. Les Francs-maçons et les Communistes, considérés comme "indésirables" sont démis de leurs fonctions au sein de l'administration, pourchassés, arrêtés et internés.
A partir de 1943, les réfractaires du STO entrent dans la clandestinité. Certains rejoignent les résistants également pourchassés.
04/02/2012
[Compléter l'article]
Les rafles dans les Deux-Sèvres
En septembre 1940, conformément à l'obligation qui leur est faite, 370 juifs vont se faire recenser sur les registres. 345 d'entre eux recevront l'Étoile Jaune, conformément à l’ordonnance allemande de mai 1942.
184 personnes (femmes, vieillards et hommes) et 54 enfants de 5 à 16 ans vont être arrêtés parce que Juifs par la police et la gendarmerie françaises lors des rafles massives orchestrées par les services de la Gestapo à partir de juillet 1942.
Les rafles se poursuivront jusqu'au 31 juillet 1944, quelques semaines avant la libération du département.
143 Juifs auront été déportés des Deux-Sèvres entre 1942 et 1944, dont 33 enfants de moins de 18 ans.
Près de 76 000 Juifs dont plus de 11 000 enfants seront arrêtés et déportés de France, dont 38 000 à Paris.
Sur les 143 déportés des Deux-Sèvres, quatre sont revenus. Ils avaient entre 14 et 20 ans. Assez âgés pour travailler, assez jeunes pour résister. L'une de ces rescapés du camp d'Auschwitz, Ida Grinspan, a consacré sa vie à témoigner.
04/02/2012
[Compléter l'article]
Sauvetages
Des enfants sont "bloqués" car fichés dans le département. 21 d'entre eux seront sauvés grâce à des initiatives individuelles et collectives (prise en charge par des voisins ou amis de la famille après l'arrestation de leurs parents, hospitalisation grâce à la complicité de médecins, etc.), ou encore grâce à l'action organisée des pasteurs dans le pays mellois ou dans le bocage.
Les enfants cachés, quant à eux, n'existent pas aux yeux de l'administration. La plus grande discrétion était de rigueur. Leur état de juif ne devait être connu que des familles d'accueil ou de quelques rares intimes. Pour beaucoup, ils étaient des réfugiés venus se refaire une santé à la campagne ou étaient de lointains cousins de la famille. Venus d'ailleurs, leur refuge est orchestré par des mouvements de résistance (Mouvement national contre le racisme, etc.) et des organisations mises sur pied dans les milieux protestants par les pasteurs Pierre Fouchier*, Jospin, Roullet, Cramer, Casalis, Riebel, etc. qui ont su alerter leus paroissiens, susciter un mouvement de solidarité et organiser l’hébergement au cœur de la population melloise ou du bocage.
Plus des deux tiers des enfants cachés l'ont été dans des foyers protestants ou de culture protestante. A Parthenay, Mme Lemanner, directrice de l'institution catholique Notre-Dame de la Couldre, cache dans son école cinq jeunes filles qu'elle est allée chercher à Paris.
Aucun des 48 enfants cachés par ce réseau dans les Deux-Sèvres ne sera arrêté.
04/02/2012
[Compléter l'article]
Toutes les communes des Deux-Sèvres
Les camps et les lieux d'internement des Deux-Sèvres
132e CTE de la Poudrerie 79100 Saint-Jouin-de-Marnes
152e CTE Airvault 79600 Airvault
152e CTE Louin 79600 Louin
Camp de Prin-Deyrançon 79210 Prin-Deyrançon
Camp de Saint Loup-sur-Thouet 79600 Saint-Loup-sur-Thouet
Centre de Bressuire 79300 Bressuire
Château de l'Oradou 63000 Clermont-Ferrand
Château de Montfort 63580 Vernet-la-Varenne
Couvent Sainte-Marguerite 63000 Clermont-Ferrand
École libre 63710 Le Vernet-Sainte-Marguerite
École régionale des cadres de la jeunesse 63720 Clerlande
Frères des Écoles chrétiennes 63230 Pontgibaud
Frontstalag 231 Airvault 79600 Airvault
Frontstalag 231 Parthenay 79200 Parthenay
Hôtel des Anglais 63150 La Bourboule
Institution Saint-Pierre 63120 Courpière
Institution Sainte-Philomène 63200 Cellule
La Tourelle 63160 Saint-Julien-de-Coppel
Pensionnat catholique du Vernet-la-Varenne 63580 Vernet-la-Varenne
Soeurs du Bon-Pasteur 63000 Clermont-Ferrand
Les lieux de sauvetage des Deux-Sèvres
Ouvroir de l'Immaculée Conception
79300 Bressuire
Les 23 Justes parmi les Nations des Deux-Sèvres
8 Familles hébergées, cachées ou sauvées des Deux-Sèvres[Compléter]
Bressuire
1943 - 1944 Famille Weisz -
Joseph Weisz et ses trois filles : Laurette (1922), Jacqueline (1925) et Renée (1926) sont prévenus d'une rafle début août 1943. Ils arrivent à l’Immaculée Conception à Bressuire sur recommandation d’amis de Laurette, la fille aînée Weisz.
Églantine Larcher*, sœur Gertrude, supérieure de cette communauté religieuse accueille plusieurs familles juives. Jacqueline y restera jusqu'à son départ chez Madeleine* et Pierre Gauthier*, pharmaciens à Bressuire. Renée est envoyée comme pensionnaire et scolarisée en classe de terminale chez les Sœurs de la Sagesse. Joseph Weisz et Laurette seront cachés dans une ferme, puis chez la sœur de l’abbé Guignard, curé à Argenton-Château (Orne).
1942 - 1944 Famille Zangier -
Jacob Zangier, né en 1900 en Pologne, son épouse Esther et leur fille Jeannine, née le 26 mai 1934 à Paris. Ils sont réfugiés à Chiché. Lors de la rafle de la nuit du 8 au 9 octobre, ils s'échappent et confie leur fille à Mme Gouachaud à Bressuire. Les parents se cachent à la Léonière de Terves chez Maria Bisleau dont le mari est prisonnier en Allemagne qui les avaient accueillis à leur arrivée dans le bocage. Ils vont rester ainsi cachés, presque une année, du 8 octobre 1942 à la fin de l’été ou au début de l’automne 1943. Mme Gouachaud vient se promener dans le jardin de la propriété avec Jeannine, afin que ses parents puissent l’apercevoir sans se montrer. Le père de Jeannine est arrêté en 1943 a à Bagnères-de-Bigorre en tentant le passage en Espagne. Il sera déporté sans retour par le convoi 76, du 30 juin 1944. Son épouse Esther échappera aux rafles retrouvera sa fille Jeannine.
Celles-sur-Belle
08/02/1944 - 25/09/1944 Famille LORACH -
Ce témoignage, écrit par Marc-Philippe Stoll, concerne: Mme Berthe Lorach née Picard le 8 avril 1880 à Ste-Marie-aux-Mines (HR), mère de Mme Elisabeth Stoll, née Lorach le 2 juin 1903 à Mulhouse et ses petits-enfants Madeleine née le 4 octobre 1934 à Strasbourg, Claire née le 18 août 1936 à Strasbourg, Marc-Philippe né le 23 décembre 1938 à Forbach (Moselle), famille aidée et sauvée à La Mothe-St-Héray en 1944, cachée ensuite à Maupertuis près La Couarde puis à La Guessonnière de Rom.
Mon témoignage est corroboré par mes deux sœurs Madeleine Ernwein-Stoll à Strasbourg et Claire Juchault-Stoll à Poitiers.
Les événements qui précèdent et ont motivé le fait que Mme Berthe Lorach ait été cachée à Verrines sont brièvement relatés dans les témoignages concernant les communes de La Mothe-St-Héray , La Couarde et Rom.
Dans la nuit du 30 au 31 janvier 1944, aidés par plusieurs personnes de La Mothe-St-Héray connues de nous ou inconnues de nous, fuyant une arrestation imminente par la Gestapo, nous avions trouvé un refuge précaire à Maupertuis près La Couarde chez M. et Mme Marcel Daunizeau. Nous étions recherchés au motif que Mme Lorach et sa fille Mme Stoll-Lorach, quoique converties à la foi protestante, étaient « juives » selon les critères nazis puisque nées dans une famille juive alsacienne. Mme Stoll et ses enfants avaient quitté La Couarde le 5 février pour trouver une nouvelle cache à La Guessonnière de Rom chez M. et Mme Maxime Minault. Sans doute pour des raisons de sécurité, Mme Berthe Lorach est restée quelques jours de plus avant de trouver, grâce au dévouement inlassable du pasteur Hervé de La Mothe et l’aide du pasteur Peclar, un nouveau refuge chez Mme Davail à Verrines-sous-Celles. Mme Lorach, car il fallait tout faire pour éviter qu’on puisse remonter la filière, est restée longtemps sans nouvelles de sa fille et de ses petits-enfants. Par la suite les communications furent rares et incertaines jusqu’à la libération. Mme Davail ne connaissait pas la véritable identité de son hôte car, rapidement après notre fuite de La Mothe, notre mère et notre grand-mère avaient été munies de fausses cartes d’identité, que je possède toujours : ainsi Berthe Lorach, née Picard le 8 avril 1880 à Mulhouse était devenue Bernadette Lescure, née Mercadier le 18 juillet 1880 à St Mihiel (Meuse) et domiciliée à Redon (I et V) !
Quand plus tard, heureusement, nous fumes de nouveau réunis après le 25 septembre 1944, ma grand-mère évoquait très chaleureusement son séjour chez Mme Davail avec qui elle s’était très bien entendue, et avait gardé des relations épistolaires jusqu’à son décès en 1963.
Cerizay
Famille DEBREF -
4 personnes, famille originaire de Charleville-Mézières (ou environs) :
(1)-Solange LECLERE épouse DEBREF née le 05/05/1908 ///
(2)-Bernard DEBREF (fils) né en le 09/07/1930 ? ///
(3)-Charline DEBREF (fille) née le 30/09/1939 ///
(4)-la Grand-mère des enfants (DEBREF ou LECLERE)
La Couarde
30/01/1944 - 05/02/1944 Famille STOLL-LORACH -
Ce témoignage, écrit par Marc-Philippe Stoll, concerne: Mme Berthe Lorach née Picard le 8 avril 1880 à Ste-Marie-aux-Mines (HR), Mme Elisabeth Stoll, née Lorach le 2 juin 1903 à Mulhouse et ses enfants Madeleine née le 4 octobre 1934 à Strasbourg, Claire née le 18 août 1936 à Strasbourg, Marc-Philippe né le 23 décembre 1938 à Forbach (Moselle), famille cachée à La Couarde en 1944.
Mon témoignage est corroboré par mes deux sœurs Madeleine Ernwein-Stoll à Strasbourg et Claire Juchault-Stoll à Poitiers.
Les événements qui précèdent et ont motivé le séjour de la famille à La Couarde sont brièvement relatés dans le témoignage concernant la commune de La Mothe-St-Héray.
Nous arrivons à Maupertuis près La Couarde dans la nuit du 30 au 31 janvier 1944, fuyant notre arrestation imminente en tant que juives et enfants de juifs. Nous sommes accueillis dans la ferme de M. et Mme Daunizeau, refuge trouvé in extremis par M. Hervé, pasteur à La Mothe, et où, nous le saurons plus tard, sont déjà cachés des enfants réfugiés du Havre. M. et Mme Daunizeau, qui ont pris sans hésiter le très grand risque de cacher des fugitifs, sont d’un dévouement et d’une gentillesse extrême, mais la situation est difficile et précaire en raison de la proximité de La Mothe, des passages fréquents par la ferme et de la nécessité pour notre mère et notre grand-mère d’être en permanence sur le qui-vive. Mes sœurs et moi passons le plus clair du temps dans l’escalier, prêts à disparaître à la première alerte. La situation étant trop dangereuse, notre séjour ne peut se prolonger et, toujours grâce aux initiatives de M. Hervé, nous quittons Maupertuis au bout d’une semaine, le samedi 5 février, dissimulés sous des cageots dans la camionnette de M. Pierre, ramasseur d’œufs et volailles, et accompagnés par M. Hervé. Notre grand-mère, soit parce qu’elle est malade ou pour raison de sécurité afin de brouiller les pistes – j’ignore la raison exacte – reste quelques jours de plus et partira ensuite trouver refuge à Verrines-sous-Celles, une destination dont notre mère ne sera informée que bien plus tard.
Nous arrivons, non sans une sérieuse alerte en cours de route, dans la cour de la ferme La Guessonnière de Rom. Nos relations de chaude amitié avec M. et Mme Daunizeau et famille ne se sont jamais démenties, mes sœurs ayant notamment été demoiselles d’honneur au mariage de Suzanne Daunizeau.
La Mothe-Saint-Héray
28/04/1943 - 25/09/1944 Famille STOLL -
Ce témoignage, écrit par Marc-Philippe Stoll, concerne: Mme Berthe Lorach née Picard le 8 avril 1880 à Ste-Marie-aux-Mines (HR), Mme Elisabeth Stoll, née Lorach le 2 juin 1903 à Mulhouse et ses enfants Madeleine née le 4 octobre 1934 à Strasbourg, Claire née le 18 août 1936 à Strasbourg, Marc-Philippe né le 23 décembre 1938 à Forbach (Moselle), famille aidée et sauvée à La Mothe-St-Héray en 1944.
Mon témoignage est corroboré par mes deux sœurs Madeleine Ernwein-Stoll à Strasbourg et Claire Juchault-Stoll à Poitiers.
La plupart des éléments de ce témoignage, et de ceux qui concernent les autres lieux où nous avons vécu dans les Deux-Sèvres, nous les devons, mes sœurs et moi, au récit détaillé écrit par notre mère après la guerre.
Les événements qui ont affecté notre famille durant cette période en Poitou sont évoqués dans l’émouvant livre « Les enfants cachés de la résistance » de J.M. Pouplain.
Berthe Picard-Lorach et Elisabeth Lorach-Stoll, nées juives dans une famille alsacienne totalement intégrée, mais peu ou pas pratiquante, avaient, elles-deux, adhéré à la confession protestante (Eglise Réformée de France) en 1920, ce qui ne les exonérait pas d'être recensées juives suivant les lois nazies. Elisabeth Lorach a épousé en 1930 le Dr. Alfred Stoll, médecin, né à Strasbourg le 6 avril 1906, alsacien, de confession protestante, tué dans l’exercice de ses fonctions 15 juin 1940 à Châtillon/Seine (Côte d' Or) lors du bombardement de la ville par les allemands.
Elisabeth Stoll, sa mère et ses trois enfants, après un parcours chaotique en France occupée, ont trouvé un refuge à La Mothe St-Héray à partir du 28 avril 1943, le plan échafaudé pour passer en zone libre ayant dû être abandonné. Ils occupaient un logement dans la maison de Mmes Lacroix (mère et fille). Pour une raison que j'ignore, soit en tant que juifs ou demi-juifs ou en tant que personnes peu « sûres » les gendarmes étaient chargés de faire signer une feuille de présence chaque semaine. Les relations avec l'occupant avaient en effet été très tendues à Rennes, peut-être – je n’en ai jamais eu confirmation mais c’est probable- parce que Dr. Stoll avait, dès avant le déclanchement de la guerre, fait partie à Forbach d’un réseau clandestin de renseignements anti-nazi.
La famille noue des liens d'amitié avec le Dr. Griffault, Maire, et Odette sa fille, ainsi qu’avec Mme Passebois, et fréquente assidument le temple protestant dont le pasteur est M. Hervé.
Le dimanche 30 janvier 1944 à 19h se présente à la porte, déguisé, le brigadier Charles Massias qui informe Mme Stoll que par un pli secret qu'il a intercepté la Gestapo (ou ses affidés) viendra à minuit pour nous arrêter tous. Dans les quelques heures qui ont suivi, le Dr. Griffault et sa fille Odette, ainsi que le pasteur Hervé, et Mme Passebois ont été admirables d'efficacité en mettant à l'abri ce qui pouvait l'être, en dissimulant ce qui pouvait être compromettant et en mettant au point un plan devant nous permettre de fuir avant l'arrivée de la Gestapo.
C'est ainsi que M. Gaston Faucher
Montalembert
JJ/MM/1940 - 09/10/1942 Famille Niewiadynski -
Daniel et Dora Niewiadynski, Juifs polonais arrivés en France entre 1930 et 1934, installés à Sedan, se sont réfugiés au début de la guerre avec leurs 4 enfants aux Sables d'Olonne puis à MONTALEMBERT au Hameau de la Tuilerie, avec aussi Sprinça KLAYNER. Ils sont arrêtés dans la nuit du 8 au 9 octobre 1942.
Les enfants, Anna, Bernard et Félix,nés à Lodz, sont déportés avec leurs parents le 6 novembre 1942. Marcel, né en France, est confié à l'UGIF. Il y est arrêté avec tous ses petits camarades et déporté à Auschwitz le 31 juillet 1944, par le convoi 77.
Une plaque commémorative a été posée dans le village le 7 octobre 2017.
Rom
05/02/1944 - 20/09/1944 Famille STOLL -
Ce témoignage, écrit par Marc-Philippe Stoll, concerne: Mme Berthe Lorach née Picard le 8 avril 1880 à Ste-Marie-aux-Mines (HR), Mme Elisabeth Stoll, née Lorach le 2 juin 1903 à Mulhouse et ses enfants Madeleine née le 4 octobre 1934 à Strasbourg, Claire née le 18 août 1936 à Strasbourg, Marc-Philippe né le 23 décembre 1938 à Forbach (Moselle), famille aidée et sauvée à La Mothe-St-Héray en 1944, cachée ensuite à Maupertuis près La Couarde puis cachée à La Guessonnière.
Mon témoignage est corroboré par mes deux sœurs Madeleine Ernwein-Stoll à Strasbourg et Claire Juchault-Stoll à Poitiers.
Les événements qui précèdent et ont motivé le séjour de la famille à La Guessonnière de Rom sont brièvement relatés dans les témoignages concernant les communes de La Mothe-St-Héray et La Couarde.
Le samedi 5 février 1944, dissimulés sous des cageots dans la camionnette de M. Pierre, ramasseur d’œufs et volailles, et accompagnés par M. Hervé, pasteur à La Mothe qui a organisé notre déplacement, ma mère, mes sœurs et moi arrivons vers midi dans la grande cour de la ferme La Guessonnière, près de Rom. Mon premier souvenir est la vue d’une longue rangée de clapiers de lapins ce qui me parait réconfortant car j’ai un amour particulier pour ces bêtes qui sont de la famille de mon doudou adoré. Nous sommes accueillis par Mme Maxime Minault, la patronne. Plus tard dans l’après-midi nous faisons la connaissance de M. Maxime Minault et des trois fils Pierre, Henri et Marc, 16 ans, le plus jeune, ainsi que de Melle Marthe Minault, sœur de M. Minault, qui habite dans une partie attenante du domaine.
Grâce à la très grande gentillesse de tous la vie peut commencer à s’organiser dans un confort tout relatif compte tenu des circonstances mais dans une grande incertitude en ce qui nous concerne car il est impératif de ne pas être découverts. Seuls M. et Mme Minault sont au courant de notre identité. M. Demeret, pasteur de la paroisse de Rom, qui a été mis au courant par M. Hervé, vient nous voir pour s’occuper de nous procurer de faux papiers. En effet, quelque temps après, Mme Elisabeth Stoll, née Lorach est devenue Evelyne Sandmeier, née Bonnier le 12 janvier 1913 à Héricourt (Hte Saône) et demeurant à Vertou (Loire Inf.). De même, Mme Berthe Lorach, née Picard sera devenue Bernadette Lescure, née Mercadier le 18 juillet 1880 à St Mihiel (Meuse) et domiciliée à Redon (I et V). J’ai toujours ces cartes d’identités, les deux avec en plus des photos de magnifiques tampons et signatures très authentiques. Nous n’avons jamais su, ou alors notre mère n’en a jamais rien dit, par quel canal ces CIs avaient été obtenues et qui était le(la) faussaire artiste qui les avait réalisées. Nous trois étions devenus des petits « Sandmeier » ce qui n’a pas été sans poser de problèmes à mes sœurs quand elles ont commencé à fréquenter l’école communale car il leur fallait absolument éviter de reprendre par inadvertance leur identité réelle. Quant à moi, j’ai parait-il refusé catégoriquement de savoir comment je devais m’appeler désormais et décidé
42 Familles arrêtées dans le département [Compléter]
Famille Amarilio - Jacques Amarilio (ou Amariglio) est arrêté dans les Deux-Sèvres parce que Juif et déporté sans retour.
1944 Famille Atlan - Gisèle, née le 06/04/1924 à Bougie (Algérie) est arrêtée dans les Deux-Sèvres parce que juive et déportée sans retour par le convoi n° 68 de Drancy vers Auschwitz Birkenau le 10/02/1944. Déportation : 10/02/1944 convoi no 68
Famille Barchan - Haïm (Chaïm) est arrêté dans les Deux-Sèvres parce que juif et déporté sans retour.
1943 Famille Bernheim - Albert, né à Paris le 03/10/1909, est arrêté parce que juif et déporté sans retour par le convoi n° 59 du 02/09/1943. Déportation : 02/09/1943 convoi no 59
Famille Cukier - Fajwel est arrêté dans les Deux-Sèvres parce que juif et déporté sans retour.
>> Voir les 42 familles arrêtées dans le département <<
Chronologie [Ajouter]
05/08/1942 -
La circulaire n° 2765 du secrétaire général à la Police envoyée au préfet régional de Limoges vise les étrangers suivants en vue de leur transfert en zone occupée : "Les israélites allemands, autrichiens, tchécoslovaques, polonais, estoniens, lituaniens, lettons, dantzicois, sarrois, soviétiques et les réfugiés russes entrés en France postérieurement au 1er janvier 1936 incorporés dans des groupes de T.E., hébergés au centre du Service social des étrangers, dans les centres des comités privés ou dans ceux de l'UGIF, placés dans les centres de regroupement israélites en application des circulaires du 3 novembre 1941 et du 2 janvier 1942 ainsi que ceux en résidence libre, seront transportés en zone occupée avant le 15 septembre". La circulaire exclut quelques catégories de Juifs, dont les vieillards de plus de 60 ans, les enfants de moins de 18 ans non accompagnés, les femmes enceintes...
26/08/1942 -
Rafle de Juifs réfugiés en Limousin. 446 Juifs dont 68 enfants de la région sont regroupés au camp de Nexon sont acheminés vers Drancy le 29 août 1942 et déportés vers Auschwitz par les convois n° 26 et 27.
08/10/1942 -
Rafle des Juifs en Charente dans la nuit du 8 au 9 octobre 1942.
05/1943 -
Implantation du mouvement Libération-Nord.
31/01/1944 -
Dernière grande rafle des Deux-Sèvres.
31/01/1944 -
Grande rafle ordonnée par le Préfet de région Poitou-CharentesLencloître France
15/08/1944 -
Naissance des FFI dans les Deux-Sèvres sous les ordres de "Chaumette".
09/1944 -
Prise de fonction du Comité Départemental de Libération.
06/09/1944 -
Libération officielle des Deux-Sèvres.
06/09/1944 -
Prise de fonction du Préfet René Hudeley.
29/04/1945 -
29 avril et 13 mai : Élections municipales.
23/09/1945 -
23 et 30 septembre : Élections cantonales.
21/10/1945 -
Élections législatives d'une Assemblée Constituante.
Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires
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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog
2 pages,
réalisation 2011
Auteur :
Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.
Liens externes
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1 Comité national français en hommage à Aristides de Sousa Mendes
2 Connus ou inconnus mais Justes (C’est dans le sillon creusé par Aristides de Sousa Mendès, Madeleine Barot, Charles Altorffer, Marc Boegner, Henry Dupuy, Raoul Laporterie… que s'ancre le souvenir de tous ces Justes que la modestie pourrait renvoyer à l’oubli et à l’indifférence.
Ce livret du Crif Sud-Ouest Aquitaine, écrit et coordonné par Hellen Kaufmann, présidente de l'AJPN, rend hommage à chacun des 225 Justes récompensés à ce jour en Aquitaine. La moindre des choses était de leur permettre de dire et de déposer leur histoire, pour que l’avenir ne les oublie plus jamais, ni eux ni les anonymes qui ont aidé au sauvetage de Juifs. )
3 Victime en représailles à Mussidan
4 Souvenir Français Loudun - GABORIAUD Alphonse (Site du Souvenir Français - Comité de Loudun Page GABORIAUD Alphonse )
5 Souvenir Français Loudun - ROWEK Albert (Souvenir Français Comité de Loudun - Page ROWEK Albert )
6 Les neufs jours de Sousa Mendes - Os nove dias de Sousa Mendes (Documentaires de Mélanie Pelletier, 2012.
Avec António de Moncada de Sousa Mendes, Andrée Lotey, Elvira Limão, Hellen Kaufmann, Manuel Dias Vaz, Irene Flunser Pimentel, Esther Mucznik, José Caré júnior, Marie-Rose Faure, Maria Barroso… et António de Oliveira Salazar, Charles de Gaulle, le Maréchal Philippe Pétain, et le rabin Haïm Kruger. )
7 Jean Amado Juif à Niort
8 De l'autre côté des nuages
9 Marsac 23210 La population remerciée (Article du Journal La Montagne du 04/07/2021: la population est remerciée pour avoir protégé des familles juives. Trois familles ont été honorées. )
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| *** Chateau d'Oriou - 79 Saint Maxire Déposée le 27/08/2012
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Je recherche des témoignages sur Mme Lambert (amie de Mme Gonse Boas) qui à recueilli 25 enfants de 1940 jusqu'à la fin de la guerre dans son château d'Oriou commune de Saint-Maxire; Mme Gonse Boas et sa fille y ont séjourné quelques temps. Mme Lambert à reçu une médaille pour ses actes.
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Répondue le 04/10/2023
Je suis le petit-fils de Madame Lambert, décédée en 1971 et toujours propriétaire du Château d'Oriou qui fut pendant la seconde guerre mondiale le refuge entre autre, de la famille Gonse et pendant plusieurs années le refuge de nombreux enfants séparés de leur famille et recueillis par la "Nouvelle Etoile" et accueillis par ma Grand-mère.
Répondue le 04/10/2023
Je suis le petit-fils de Madame Lambert, décédée en 1971 et toujours propriétaire du Château d'Oriou qui fut pendant la seconde guerre mondiale le refuge entre autre, de la famille Gonse et pendant plusieurs années le refuge de nombreux enfants séparés de leur famille et recueillis par la "Nouvelle Etoile" et accueillis par ma Grand-mère.
| *** chateau de chiché Déposée le 07/07/2015
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bonjour,
je recherche des témoignages sur le centre de la croix-rouge du château de chiché pendant la guerre 1939-1945.
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* Juste parmi les Nations |
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