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Yonne

Région :
Bourgogne-Franche-Comté
Carte du département

Préfecture :
Auxerre

Préfets :
Paul Gibaud
(1944 - 1946)
Charles Donati
(1941 - 1943) Charles Guérin Joseph Louis Donati, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (né en 1891)
Alfred Hontebeyrie
(1941 - 1941) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1895-1969)
(07/1943 - 30/12/1943) Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie), révoqué par Vichy et recherché par la Gestapo pour son activité de résistant (1903-1971).
Georges Bernard
(1944 - 1944) Georges Albert Maurice Bernard, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1890 - 1953)
Jean Bouhey
(Mars 1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1898-1963)
Jean Mairey
(1945 - 1946) Jean Marie Albert Mairey, Commissaire régional de la République par intérim de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1907-1982)

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Département de l'Yonne en 1939-1945


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Histoire

La drôle de guerre

Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.
520 000 français sont évacués des zones frontalières comprises entre la ligne Maginot et l’Allemagne.

L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas le 10 mai 1940.

Après la chute de la poche de Dunkerque et l’avancée rapide de la Wehrmacht en direction de Paris, les
réfugiés affluent de plus en plus nombreux des régions du Nord, des Ardennes et de la région parisienne, mêlés aux soldats en retraite.

Les Allemands entrent le 15 juin 1940 à Joigny, à Chablis et à Auxerre. Le lendemain ils occupent Toucy et la Puisaye, ainsi que le sud du département.

La gare de Cravant est bombardée par les allemands le 25 mai 1940, sans faire de dégâts.

"Le département de l’Yonne entre brutalement dans la guerre en juin 1940 quand les avions de la Luftwaffe, toutes sirènes hurlantes, écrasent les villes sous leurs bombes. La population en pleine débâcle fuit les routes de l'exode. En deux jours, le département est submergé, occupé." (Joël Drogland).

A partir du 5 juin 1940, de nombreuses gares et installations ferroviaires sont prises pour cible : la gare de Tonnerre est visée le 5 juin (4 morts et 18 blessés et une trentaine de maisons touchées), la gare d’Auxerre le 7 juin, la gare de Sens le 7 juin.

Le gouvernement désemparé se replie de Paris à Bordeaux dès le 11 juin.

Le 14 juin, la gare de Migennes subit un bombardement sans gravité.

Le 14 juin, les premières troupes allemandes venant de Troyes ou de Romilly-sur-Seine, pénètrent dans le département et cherchent à franchir
l’Yonne et la Vanne, dont les points de passage sont défendus par quelques unités françaises.

Le 15 juin les bombardements s'intensifient en de nombreux endroits du département. Ils feront 930 morts.
A Auxerre, les bombardements causent 219 morts. A Toucy, une vingtaine de bombes causent la mort de 75 personnes et détruisent ou endommagent fortement une cinquantaine de maisons. A Tonnerre, Les avions allemands détruisent le pont sur l’Armançon et tuent 73 personnes. A Pont-sur-Yonne, on dénombrera 56 morts dans la population civile. A Joigny on comptera 22 morts, des dizaines de blessés ; des maisons détruites. A Vallery, sont dénombrées 10 victimes. A Montacher, 8 civils sont tués et plusieurs maisons détruites, et à Saint-Valérien, 6 civils et 14 militaires sont tués. A Aillant-sur-Tholon, les bombes font plusieurs morts, la mairie est incendiée, une trentaine de maisons sont détruites et le cimetière est touché. A Ravières, un bombardement provoque une catastrophe ferroviaire causant la mort d’au moins 29 personnes.
Il faut ajouter tous ceux qui sont mitraillés sur les routes, notamment sur la route entre Joigny et Toucy, entre Champignelles et Grandchamp en Puisaye, entre Auxerre et Venoy, à Vergigny près de Saint-Florentin, à Vault-de-Lugny près d’Avallon...

Le président du Conseil, Paul Reynaud, est contraint de démissionner. Le maréchal Pétain forme alors un nouveau gouvernement.

11/01/2022

[Compléter l'article]

L'Occupation et la collaboration

démissionner. Le maréchal Pétain forme alors un nouveau gouvernement et obtiendra les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940. La République est abolie.

Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice. Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation qui sépare la zone sud où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands.

L'Yonne, département rural, peu densément peuplé mais parcouru par d’importants axes de communications est en zone occupée.

28/10/2010

[Compléter l'article]

Les Juifs de l'Yonne

Seconde rafle des juifs de l'Yonne

42 juifs étrangers ont été arrêtés le 12 juillet 1942 dans le département. Le même processus, aussi bien organisé et aussi bien exécuté se déroule en octobre.

Le préfet de l’Yonne reçoit l’ordre d’arrestation de la préfecture régionale. Il transmet lui-même ses ordres aux sous-préfets ainsi qu’aux services de police et de gendarmerie. Le matin, les policiers et les gendarmes se présentent au domicile des personnes à arrêter. La précision des rapports d’exécution permet de saisir la réalité dans sa dimension de tragédie humaine. A Sens, 14 personnes sont arrêtées. Parmi eux, la famille Oviczka, qui habite 21 rue de la Grande Juiverie. Pcek, le père est cordonnier, né en 1897 en Pologne. Son épouse, Jitla est née en 1896 en Pologne. Ils ont une fille de 15 ans et habitent « une seule pièce au rez-de-chaussée » précise le juge qui a mis les scellés. Ou bien encore la famille Azernitzki. Haim et sa femme Hama sont nés en Russie ; lui en 1892 et elle en 1885. Leur fils Hifri est né à Sens en 1931. Ils habitent 23, rue Jossey où il exerce la profession d'ouvrier-tailleur. Le juge met les scellés sur un appartement qui comporte : « une salle à manger, une chambre à coucher et une pièce servant d'atelier ».

Un cas particulier préoccupe l’inspecteur de police soucieux de bien faire son travail au service des nazis et de l'Etat français. Il a arrêté à Cerisiers : « Lazarus Silvain né le 28-11-1898 à Boston (Etats-Unis). Chirurgien dentiste de la faculté de Nancy, titulaire du brevet militaire N° 1255 du bureau de recrutement de Sarreguemines le 10 mai 1921. Ce livret porte un cachet de caoutchouc encre violette « nationalité française en vertu du paragraphe 2 de l'annexe à la section V du traité de paix. Mobilisé un mois en 1938 puis le 2 septembre 1939 à la 231ème Compagnie d'électro-mécaniciens de la région fortifiée ». L'inspecteur est dans l'expectative : s'agit-il d'un « juif » ou d'un « Français » ? M. Lazarus dispose d'une carte d'identité N° 61 A signée par le Maire d'Arces et délivrée le 13 août 1940. Elle porte la mention « Juif ». Aussi décide-t-il de le garder. Par la suite il fut considéré comme « Français » et relâché. Mais l'Administration s'acharne. Silvain Lazarus figure sur la liste des juifs à arrêter le 24 février 1944 ; cette fois on arrête aussi les « juifs français ». La gendarmerie constate en venant l'arrêter qu'il est « parti sans laisser d'adresse ». Sa femme ne peut être arrêtée car elle est « impotente » et dispose d'un « certificat médical ».

Au-delà de l’anecdote, ces faits montrent combien fut efficace à l’exécution de la Shoah, le professionnalisme des services administratifs et policiers de l’Etat français. Voici le compte-rendu que fait le gendarme responsable du transfert à Drancy des juifs arrêtés dans l’Yonne en octobre 1942 : « Le 10 courant j'ai été commandé de service pour escorter un convoi de 37 juifs acheminés sur Drancy le 11 octobre 1942. J'ai pris possession de ces internés à la prison d'Auxerre où je n'ai eu aucune difficulté ; l'escorte de 12 gendarmes était suffisante. A l'arrivée à Paris, 20 agents de police sous les ordres d'un officier de Paix, ont été mis à notre disposition pour le transfèrement des internés dans les deux autos cars de la TCRP destinés au transfèrement. La remise au camp de Drancy s'est opérée sans difficulté et, à 13h 30, le personnel était libre. Les cartes alimentaires et les pièces d'admission ont été remises au camp. A noter que huit internés n'avaient pas de carte d'alimentation : après avoir signalé le cas, il m'a été répondu par le Directeur du Camp que cela n'avait pas d'importance. Aucun incident n'est à signaler. Pas d'évasion. »

Les 37 personnes qui arrivèrent ainsi sans « incident » à Drancy firent partie de l’un des quatre convois partis en novembre pour Auschwitz. Il s’agit très vraisemblablement du convoi n°42, qui quitta Le Bourget Drancy le 6 novembre avec 1000 personnes. Il arriva à Auschwitz le 8 novembre. Il n’y eut que quatre survivants.1

28/10/2010
Lien : Arory

[Compléter l'article]

Les proscrits du régime

Les Tsiganes
Les Tsiganes sont internés dans les camps français.

Les franc-maçons
Les franc-maçons son démis de leurs fonctions.

Les communistes
Les fonctionnaires syndicalistes et communistes ou suspectés de l'être, sont recensés par la gendarmerie française, considérés comme "indésirables", démis de leurs fonctions, pourchassés, arrêtés et internés.

Les réfractaires au STO
A partir de 1943, les réfractaires du STO entrent dans la clandestinité. Certains rejoignent les résistants également pourchassés.

28/10/2010

[Compléter l'article]

La répression

La répression anticommuniste
Le parti communiste est interdit par un décret-loi du 26 septembre 1939.
René Froissart, candidat du Parti communiste aux élections législatives de 1928 et de 1936 est arrêté et interné en novembre 1939.
Le parti se réorganise dans la clandestinité à Auxerre et à Sens.

Dès les premières distributions de tracts, les communistes seront réprimés. Le préfet prend dès le 11 novembre 1940 un arrêté qui conduit deux militants de Sens en prison, tandis que cinq autres font l’objet d’une mesure d’internement administratif.
Les perquisitions se multiplient. Des personnes suspectées de sympathies communistes sont convoquées à la préfecture et dans les sous-préfectures et assignées à résidence. Des instituteurs soupçonnés d'être communistes, socialistes ou francs-maçons sont révoqués début décembre.
En janvier 1941, le Centre d’internement administratif de Vaudeurs est ouvert.
George Varenne, instituteur syndicaliste, est arrêté le 21 juin par la police allemande.

Le sous-préfet de Sens écrit : "Seule la brutalité de la répression permettra de sauver la France du péril communiste".

A la mi-août 1941, les communistes organisent une importante distribution de tracts à Auxerre. Elle sera durement réprimée.

28/10/2010

[Compléter l'article]

La résistance dans l'Yonne

Après le choc de l'invasion et de l'occupation allemande qui entraîne des réquisitions massives de produits agricoles et du cheptel et des réquisitions de main d’œuvre, la résistance de l'Yonne s'organise difficilement. Le mouvement
Libération-Nord se développe dans l’Yonne, de juin 1943 à septembre 1944.

Dans l’Yonne, les premiers maquis apparaissent en 1943, mais ils sont encore très rares et leur création résulte de circonstances particulières. Ce sont de petits groupes mobiles de résistants FTP qui bénéficient de l’appui logistique des résistants sédentaires et des membres locaux du Front national, qui se livrent à des sabotages et qui, à l’exception du maquis Vauban, disparaissent à l’automne.

A la fin de septembre et dans le courant d’octobre 1943, trois mois seulement après son implantation, intervient une vague d’arrestations qui touche gravement le mouvement.
En mars 1944 une nouvelle vague d’arrestations survient : le 15 mars à Auxerre, Aubin et Dumont, le 22 mars à Joigny, Marot et Vauthier, le 23 mars à Sens, Mader et Regnard, à la fin du mois à Avallon, Daprey. Le mouvement est donc réorganisé à nouveau.
De nombreux petits maquis s'organisent à partir de juin 1944, qui participeront à la libération du département en août 1944.

03/10/2018

[Compléter l'article]

Toutes les communes de l'Yonne

Les camps et les lieux d'internement de l'Yonne

107e-108e-109e CTE Saint-Florentin 89600 Saint-Florentin
205-208-209e CTE Auxerre 89000 Auxerre
36e-65e-114-8e-175e CTE Cravant 89460 Cravant
66e CTE Chemilly-sur-Yonne 89250 Chemilly-sur-Yonne
67e CTE Vincelles 89290 Vincelles
Camp de Saint-Denis-lès-Sens 89100 Saint-Denis-lès-Sens
Camp Lalande 89130 Lalande
Camp Les Vaudeurs 89320 Vaudeurs
Camp Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes 89190 Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes
Frontstalag 124 Joigny 89300 Joigny
Frontstalag 150 Auxerre 89000 Auxerre
Frontstalag 150 Saint-Florentin 89600 Saint-Florentin
Frontstalag 150Z Cravant 89460 Cravant
Frontstalag 150Z Joigny 89300 Joigny
Frontstalag 150Z Sens 89100 Sens
Maison d'arrêt d'Auxerre 89000 Auxerre
Prison de Sens 89100 Sens

Les lieux de sauvetage de l'Yonne

Abbaye de la Pierre-Qui-Vire 89630 Saint-Léger-Vauban
Orphelinat Denfert-Rochereau 89000 Auxerre
Penson Sainte-Madeleine 89450 Vézelay

Les 57 Justes parmi les Nations de l'Yonne


11 Familles hébergées, cachées ou sauvées de l'Yonne[Compléter]

Appoigny

09/11/1943 Famille Saragoussi - Eddy-Sarah Saragoussi, née en 1934 et Pierre, né le 24 novembre 1937, sont accueillis après l'arrestation de leurs parents parce que Juifs, par Lucienne* et Raymond Guyollot* propriétaire d'un café restaurant à Appoigny. Dans le village, tout le monde sait que les enfants sont juifs mais personne ne les dénoncera. Tous observeront une complicité passive et les protégeront. Lucienne* et Raymond Guyollot* adopteront les enfants, après la guerre, dont les parents avaient été déportés sans retour vers Auschwitz.

Auxerre

12/07/1942 - 13/07/1942 Famille Igel - La famille de Simon Igel s'installe à Auxerre, 27 rue du Puits des Dames. Le 12 juillet 1942, la famille est arrêtée parce que juive. Son père Aron Markus Igel, sa mère Jenta Igel, et ses frères Joseph et Menasse sont transférés à la prison d’Auxerre tandis que Simon Igel, 15 ans, est conduit à l'Orphelinat Denfert-Rochereau à Auxerre. Le lendemain, Madame Coqblin prend en charge l'adolescent et il restera enfermé pendant un mois chez M. et Mme Roche, restaurateurs, propriétaires du café du Pont, à Auxerre. Le 17 juillet 1942, Aron, Jenta, Menassé et Joseph sont déportés sans retour de Pithiviers vers Auschwitz par le convoi n° 6. En septembre 1942, Simon Igel quitte Auxerre dans un camion de ravitaillement allemand et arrive à Chalon-sur-Saône. A Chalon, il trouve un passeur pour traverser la ligne de démarcation et y laisse toutes ses économies : 10 000 francs...

Brion

01/01/1942 - 01/01/1944 Famille HERVY Roland et Fernande - mon père LEON de Meester a caché la famille Hervy à Brion dans sa ferme

Courlon-sur-Yonne

02/02/1944 Famille Avram - Le 2 février 1944 dans la nuit, l’ordre est donné au commandant de la gendarmerie de Sergines, chef lieu du canton dont dépend Courlon-sur-Yonne, d’arrêter la famille du docteur Avram, des français qui vivaient à Courlon-sur-Yonne.
Le commandant Tillet de la brigade de gendarmerie fait avertir le docteur Avram afin qu’il prenne la fuite sur-le-champ, par l’intermédiaire du docteur Bonnardot. Le docteur Bonnecaze, chirurgien à Sens, contacte le docteur Vernant, médecin à Provins, Par son intermédiaire, les parents Avram seront cachés à l’hôpital général de Provins jusqu’à la fin de la guerre. Le docteur Bonnecaze confie Claude Avram, 4 ans et demi, né le 19 mai 1939, à un jeune couple, les Abadir* qui habitent à Égriselles-le-Bocage. La famille Abadir héberge le petit Claude Avram jusqu’à la fin de la guerre avec l’aide de l’employée de la maison, Mariette Infanger.

Escamps

1942 - 1944 Famille Bystryn - Denise Bystryn est la fille d’Iser Bystryn et de Sara Wolsky Bystryn. Elle est née à Paris, le 27 février 1933 et son jeune frère, Jean-Claude, est né le 8 mai 1938. Ils sont caché à Cahors à l'Institution Sainte-Jeanne d'Arc. Denise y restera de 1942 à avril 1944. Jean-Claude y restera de 1942 à 1943 pendant la journée et sera accueilli par une famille des environs le soir. En 1943, Jean-Claude sera recueilli par Alfred* et Louise Aymard*, à Escamps.

Égriselles-le-Bocage

02/02/1944 Famille Avram - Le 2 février 1944 dans la nuit, l’ordre est donné au commandant de la gendarmerie de Sergines, chef lieu du canton dont dépend Courlon-sur-Yonne, d’arrêter la famille du docteur Avram, des français qui vivaient à Courlon-sur-Yonne. Le commandant Tillet de la brigade de gendarmerie fait avertir le docteur Avram afin qu’il prenne la fuite sur-le-champ, par l’intermédiaire du docteur Bonnardot.
Le docteur Bonnecaze, chirurgien à Sens, contacte le docteur Vernant, médecin à Provins, Par son intermédiaire, les parents Avram seront cachés à l’hôpital général de Provins jusqu’à la fin de la guerre. Le docteur Bonnecaze confie Claude Avram, 4 ans et demi, né le 19 mai 1939, à un jeune couple, les Abadir* qui habitent à Égriselles-le-Bocage. La famille Abadir héberge le petit Claude Avram jusqu’à la fin de la guerre avec l’aide de l’employée de la maison, Mariette Infanger.

Serbonnes

1939 - 1944 Famille Grodner - Éliane, 7 ans, et son frère Claude, 10 ans, sont envoyés en 1939 à Serbonnes, où ils sont accueillis par Emmanuel* et Eugénie Peteuil*. Ils y resteront jusqu'au début de l'année 1944, avant d'être envoyés, pour les protéger, chez les sœurs de Eugénie Peteuil* à Serbonnes, Mathilde Faucher* et Léontine* et son mari Élie Bouchaillou* à Estivaux .

Vézelay

1942 - 1944 Famille Przatowski - Frida et Marie

1942 - 1944 Famille Rozenblum - Marie, Rosette et Annette

1942 - 1944 Famille Talkmann - Marie et Fanny

>> Voir les 11 familles réfugiées dans le département <<

20 Familles arrêtées dans le département [Compléter]

Auxerre
16/07/1942 Famille Igel - Aron Markus Igel, né en 1899 en Pologne, et son épouse Jenta, née en 1900 en Pologne, habitent à Zolkiew, aux environs de Cracovie (Pologne). Ils ont trois fils, Menassé, Joseph et Simon. De 1928 à 1937, ils habitent à Vienne (Autriche) et arrivent en France en 1937. En 1938, la famille s'installe à Paris, rue d’Aboukir. Aron et Jenta sont artisans fourreurs. En 1938, Aron est convoqué à la Préfecture car il est entré en France avec un visa de tourisme et ne peuvent donc pas rester en région parisienne. Ils choisissent alors de s'installer dans l’Yonne, à Auxerre, 27 rue du Puits des Dames. En 1942, ils portent l’étoile jaune. En juin 1942, Simon passe son certificat d’études avec l'étoile et le manque de peu... Le 16/07/1942, la famille est arrêtée parce que juive. Aron, Jenta, Menassé et Joseph sont transférés à la prison d’Auxerre tandis que Simon est conduit dans un orphelinat. Le 17/07/1942, ils sont déportés sans retour de Pithiviers vers Auschwitz par le convoi n° 6. Seul Simon, déporté le 07/10/1943 par le convoi n° 60, survivra.
Déportation : 17/07/1942 convoi no 6
JO : Daf-Ed Simon Igel


1944 Famille Levy - Marcel David, 45 ans, né le 4 février 1898 à Pont-à-Mousson, commerçant, marié avec Thérèse Sophie née Crehange le 24 mars 1901 à Saint-Max, 43 ans, habitaient à Jeouf. Réfugiés à Auxerre, ils sont arrêtés parce que juif et déportés sans retour de Drancy par le convoi n° 69 du 7 mars 1944 et gazés dès leur arrivée à Auschwitz.
Déportation : 07/03/1944 convoi no 69
JO : Témoignage de Denyse Bauer née Lévy

Avallon
02/10/1943 Famille Seruau - Jean Seruau, du réseau Alliance, est arrêté le 2 octobre 1943 et sera déporté sans retour.

Brienon-sur-Armançon
22/09/1943 Famille Horteur - Xavier et Marcel Horteur, résistants, sont arrêtés le 22 septembre 1943 et seront fusillés le 23 décembre 1943.
Date d'exécution : 23/12/1943


22/09/1943 Famille Legouge - Simon Legouge, résistant, est arrêté le 22 septembre 1943 et sera déporté.

>> Voir les 20 familles arrêtées dans le département <<

Chronologie [Ajouter]

12/07/1942 - Ordre de rafle commandée par le Préfet de région par télégramme : « Tous les juifs de 16 à 65 ans, de nationalité polonaise, tchécoslovaque, russe… et apatride, devront être immédiatement arrêtés et transférés dans le camp de concentration de Pithiviers.
Arrestations devront être commencées rigoureusement le 12 juillet courant. Elles devront être intégralement exécutées le 13 juillet à 20 h.
Juifs arrêtés devront être livrés le 15 juillet 20 h dernier délai camp de concentration.
Il devra être porté à la connaissance des juifs que les objets suivants devront être emportés :
1° une paire de chaussures fatigue solides, deux paires de chaussettes, deux caleçons, un costume de travail, deux couvertures laine, quatre draps et deux taies, matériel couchage avec rechange, une gamelle, un verre, une cuillère, un pull over, ainsi que objets de toilette les plus indispensables.
2° juifs devront se munir ravitaillement trois jours. Ils ne pourront emporter qu’un seul bagage (malle ou sac de tourisme). Ne pourront être emportés titres, devises, livrets caisse d’épargne etc… objets d’art de tous genres, or, argent, platine, à l’exception d’une alliance.
Cartes ravitaillement : celles-ci devront être retirées au moment leur arrestation et remises aux services ravitaillement locaux…
Négligences dans exécution présent ordre par agents et gendarmes chargés cette mission entraîneraient révocation immédiate ».

20/02/1943 - Rafle exigée par les autorités allemandes en représailles à un attentat parisien le 13/02/1943 contre des officiers de la Luftwaffe. Le gouvernement de Vichy transmet une directive aux préfets de région avec des quotas: les autorités allemandes ont exigé 2000 Juifs étrangers au total. Ils sont pris essentiellement en "zone libre".Cluny France
24/02/1944 - Rafles en Côte d’Or, Saône-et-Loire, Yonne, Nièvre, Doubs, Haute-Loire, Jura et du Territoire de Belfort : 485 personnes sont arrêtées dans la région.2


Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]

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Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 ARORY (L'Association pour la Recherche sur l’Occupation et la Résistance dans l’Yonne est née en 1988 à l’initiative d’anciens résistants et déportés de l’Yonne, mène un travail de recherche historique sur la période de la Seconde Guerre mondiale. L'ARORY diffuse deux fois par an son bulletin, l'Yonne-Mémoire 40-44. L'ARORY mène aussi d'autres activités comme l'aide apportée aux enseignants et élèves qui participent au concours national de la Résistance et de la Déportation ainsi qu'aux étudiants dont les travaux portent sur des personnalités et des organisations résistantes. Enfin l'ARORY anime et participe à des conférences et à des expositions. )
2 Aide et sauvetage de la population juive dans les départements de la Nièvre et de la Cote-d'or pendant la Deuxième Guerre mondiale. (Aide et sauvetage de la population juive dans les départements de la Nièvre et de la Cote-d'or pendant la Deuxième Guerre mondiale. Auteur : Julie Philippe (Julie.philippe21@gmail.com) Éditeur : Mémoire de master en histoire contemporaine Date de publication : 19-09-2007 )

Notes

- 1 - Sources : ADY, 1 W 161. Klarsfeld Serge, Le calendrier de la déportation des Juifs de France 1940-1944, Vesoul, édition FFDJF, 1993, 1264 p.
- 2 - Archives Départementales de la Côte d’Or.

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***  recherche temoignages de justes Déposée le 12/04/2023

    Bonjour

    pour container le devoir de mémoire je recherche des documents témoignages lettres photos sur des justes de France merci de me contacter
    [répondre]
Répondue le 24/04/2023
    Regardez ici, si ce n'est déjà fait :

    https://artsandculture.google.com/partner/comité-francais-pour-yad-vashem

    https://yadvashem-france.org
     

***  RECHERCHE SUR LA COMMUNE DE SAINT FLORENTIN (89600) Déposée le 06/01/2015

    Je suis à la recherche de renseignements concernant une petite fille nouveau née abandonnée ou perdue sur la commune de SAINT FLORENTIN (Yonne) ou dans les environs en avril, mai 1939, et qui fut recueillie en grand secret dans une famille de Saint Florentin.

    B.H.L.L.
    [répondre]

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 * Juste parmi les Nations
 

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