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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Alexandre Angeli
(1940 - 1944) Alexandre Benoît Joseph Angeli, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1893-1962)
Alfred Hontebeyrie
(1941 - 1941) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1895-1969)
Charles Donati
(1941 - 1943) Charles Guérin Joseph Louis Donati, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (né en 1891)
Édouard Dauliac
(Mars 1941 - Avril 1943) Préfet de Haute-Savoie, condamné à mort par contumace à la Libération
Henri Trémeaud
(Avril 1943 - Nov. 1943) Préfet de Haute-Savoie, arrêté par la Gestapo en novembre 1943
Georges Bernard
(1944 - 1944) Georges Albert Maurice Bernard, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1890 - 1953)
(07/1943 - 30/12/1943) Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie), révoqué par Vichy et recherché par la Gestapo pour son activité de résistant (1903-1971). Charles Marion
(27/12/1943 - 19/08/1944) Général Charles Léonce Pierre Marion, nommé préfet de Haute-Savoie par Vichy le 27/12/1943. Arrêté, condamné à mort puis emprisonné à la Libération, il est enlevé par les maquisards et exécuté le 16 novembre 1944 dans la carrière de la Puya, lieu-dit sur le territoire d'Annecy (Haute-Savoie).|REF|Charles Marion sur Wikipedia.|REF|
(24/01/1944 - 05/1944) Édouard Louis Joseph Marie Bonnefoy, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire). Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945). André Boutemy
(1944 - 1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1905-1959)
Jean Bouhey
(Mars 1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1898-1963)
Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953)
Jean Mairey
(1945 - 1946) Jean Marie Albert Mairey, Commissaire régional de la République par intérim de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1907-1982)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
11914
Remise de la médaille de Juste : 06/08/2012 Sauvetage : Megève Les Perchets 74120 - Haute-Savoie | ||
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François Allard source photo : Arch. fam. crédit photo : D.R. | |
Olga et François Allard source photo : Arch. fam. crédit photo : CFYV |
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Jeanne Olga Tissot* est née à Megève (Haute-Savoie), le 14 juillet 1896. Elle était la cinquième des six enfants qu'avaient eus Jean-Marie Tissot éleveur et marchand de chevaux et son épouse Louise Marin-Pache. Née la même année que la fille ainée du Tsar (Nicolas II) elle porte le même prénom que la Grande Duchesse.
Elle passe sa jeunesse à Megève, fréquente l'école catholique du village et jeune femme de caractère, son père la charge à 18 ans de diriger en Camargue une Manade où il expédie ses bêtes à la fin de l'hiver car les réserves de fourrage sont insuffisantes pour nourrir tout le cheptel jusqu'au printemps.
Le 21 septembre 1921, elle épouse François Ambroise Allard*, cultivateur à Megève.
Ils passent quelques temps à Paris où François Allard* travaille comme "col rouge" à l’hôtel des ventes.
Quelques années plus tard François Allard* revend sa place de Commissionnaire à Drouot et ensemble ils achètent un petit hôtel ouvrier rue de Volga à Paris. Ils revendent leur hôtel, ce qui permet à Olga* de racheter à ses frères et sœurs le 30 juillet 1925 leurs droits indivis sur la ferme familiale "Les Perchets" demeurée dans l'indivision en suite du décès de leur père survenu à Megève le 3 janvier 1924.
Ils auront 3 enfants nés à Megève, Carmen née le 12 janvier 1931, Arlette née le 29 septembre 1932 et Félix né le 22 mars 1934.
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux enfants juifs sont placés par des organisations caritatives juives dans des homes d'enfants à Megève et à Saint-Gervais-les-Bains. Nombre de familles juives vont se réfugier dans la station.
Albert, né à Brest Litovsk, et Thérèse Gumpel, et Viviane, leur petite fille âgée de 2 ans, sont originaires de Bordeaux. Au début de la guerre, il séjourne à La Réole qui se retrouve en zone occupée.
Ils décident alors de fuir.
Albert Gumpel part pour tenter de trouver un refuge plus sûr. Il est arrêté et emprisonné à Toulouse d'où il s'échappe. Il est arrêté à nouveau et interné à Nice d'où il est libéré par les Italiens. Il est alors assigné à résidence à Megève.
Thérèse Gumpel, munis de faux papiers ne comportant pas la mention "juif" vient le rejoindre avec la petite Viviane. Ils sont accueillis par François* et Olga Allard* qui les hébergent dans un appartement situé au premier étage de leur ferme. Ils y resteront de 1942 à 1944.
En cas de danger, François Allard* cache les réfugiés dans une une grotte à proximité d'une ancienne carrière d'extraction de tuf calcaire.
Thérèse Gumpel est munie de faux papiers au nom de Simone Tissot, et est présentée à tous comme la nièce d'Olga Allard* née Tissot.
Viviane témoigne de son passage chez les Allard* : "J'ai été une petite fille très gâtée par les trois enfants Allard. Je jouais beaucoup à la poupée avec Arlette, je me souviens du chien Fidèle au milieu de la prairie, il me paraissait énorme ! Il paraît que je lui enlevais sa gamelle en disant "tu as trop mangé pour l'instant"... Des souvenirs me sont revenus en voyant un des balcons de la maison : je me souviens qu'on m'asseyait dessus. Je me souviens aussi d'une escapade en luge, on avait grimpé jusqu'à Rochebrune à l'hiver 1944, et quand on est redescendus, on nous cherchait, paniqués, et évidemment, on a été punis".1
Jurgen Goldschmidt, né en Allemagne en 1928, est issu d'une famille juive de magistrats convertie au protestantisme. Son père était conseiller à la cour d'appel de Hambourg jusqu'en 1933. Il sera déporté à Theresienstadt où il assurera les fonctions de pasteur protestant des juifs protestants déportés du fait de leur origine. Il avait fuit le nazisme en 1938. Réfugiés en Italie avec son frère, puis en France, ils sont placés au collège Florimontagne, un très sévère internat de Megève. En 1943, Jurgen Goldschmidt est dénoncé aux allemands par la cuisinière du collège. Il parvient à s'enfuir et est caché dans une ferme de la Livraz chez un propriétaire qui a peur d'être découvert et le renvoie. Le curé de Crest-Voland en Savoie, commune proche de Megève, l'envoie chez François* et Olga Allard*. Il ignore que d'autres juifs sont cachés là.
Jurgen Goldschmidt restera chez les Allard* jusqu'en 1944.
Après la guerre, la famille Gumpel rejoint Bordeaux où va naître Danielle, conçue à Megève...
En 1946, Albert Gumpel est victime d'un accident mortel.
Olga Allard* s'éteint le 19 juillet 1948, des suites d'une opération chirurgicale.
Les familles se perdent de vue. Ils se retrouveront 60 ans plus tard.
Notice rédigée avec l'aide de F. Socquet, Notaire (http://office.notarial-megeve@notaires.fr)
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Réseau de sauvetage Olga Allard |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par François Allard Albert Gumpel Thérèse Gumpel Viviane Gumpel |
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1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 R.P. Louis Adrien Favre (Site est consacré à la mémoire du R.P. Louis Adrien Favre, afin que son action durant la dernière guerre mondiale 1939-45 (période de la Résistance) soit connue du grand public ; et que cette mémoire soit porteuse de valeurs humaines, de tolérance, d'espoir, de Liberté, et de paix pour notre société actuelle, et les générations futures. )
3 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
4 La famille Wildmann (Le parcours de la famille Wildmann en Allemagne, en Belgique et en France durant la Seconde Guerre mondiale. )
5 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
6 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
7 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
8 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
9 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
10 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort.
)
11 "Objectif Lyon !"
12 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
13 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )
- 1 - Le Messager.fr, "Faucigny - François et Jeanne Allard, désormais Justes", 06/09/2012.
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