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Haute-Vienne

Région :
Nouvelle-Aquitaine
Département :
Haute-Vienne

Préfets :
Pierre-Joseph-Faustin Combes
(16/07/1939 - 17/07/1939) Préfet de Haute-Vienne
Pierre-Amédée-Guillaume Ducombeau
(17/07/1939 - 17/09/1940) Préfet de Haute-Vienne
François Bard
(17/09/1940 - 14/05/1941) Préfet de Haute-Vienne
(01/12/1889 à Saint-Étienne (Loire)-01/04/1944 à Berne (Suisse)). Remis à la disposition du secrétaire d’État à la Marine (1er juin 1942). Ambassadeur de France à Berne (Suisse). Mort des suites d'un accident en fonction. La commission d’épuration du ministère de l’Intérieur propose sa révocation avec pension le 14 mars 1945. (Source : SFHP, Société française d'histoire de la police, Notice biographique François Bard.)

Perier de Féréal
(16/06/1941 - 09/1944) Préfet de Haute-Vienne
Pierre Berger
(18/06/1941 - 28/04/1942) Pierre Jean Berger, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Jean-Albert Popinaud
(06/12/1941 - 08/01/1943) Préfet délégué de Haute-Vienne
Antoine Lemoine
(01/05/1942 - 1943) Antoine Jean Marcel Lemoine, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Jean Laporte
(1942 - 1944) Préfet délégué à Limoges, résistant, né en 1909
René Rivière
(16/01/1943 - 11/09/1943) René Édouard Rivière, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Louis François Marie Tuaillon
(11/02/1943 - 10/03/1943) Préfet délégué de Haute-Vienne
Gaston Adrien Constant Veveaud
(11/03/1943 - 24/01/1944) Préfet délégué de Haute-Vienne
André Jean-Faure
(13/04/1943 - 15/06/1943) André Jacques Marie Jean-Faure, Préfet régional délégué
Marc Freund-Valade
(11/09/1943 - 10/05/1944) Marc Paul Freund dit Freund-Valade, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Chérif Mécheri
(06/02/1944 - 1944) Préfet délégué de Haute-Vienne
André Fourcade
(10/05/1944 - 06/1944) André Fourcade dit Vergnaud, Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne), arrêté par la Gestapo en juin 1944, fusillé à Buzet-sur-le-Tarn le 17 août 1944
Jean Chaintron
(18/09/1944 - 14/01/1947) Préfet de Haute-Vienne
Pierre Boursicot
(21/08/1944 - 31/03/1946) Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)

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Georges Guingouin

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Saint-Gilles-les-Forêts 87130 Haute-Vienne
Date de naissance: 02/02/1913 (Magnac-Laval)
Date de décès: 27/10/2005 (Troyes)
Profession: Instituteur
Qualité: Communiste
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Georges-Guingouin
Georges Guingouin
source photo : http://www.jacquesmagnin.fr
crédit photo : D.R.
Histoire

Le père de Georges Guingouin, sous-officier de carrière, fut tué à Bapaume en 1914. Sa mère, fille d'un ouvrier porcelainier, était directrice d'école primaire. Guingouin est d'abord élève à l'école primaire supérieure de Bellac (Haute-Vienne), puis il est admis à l'École normale d'instituteurs de Limoges. Après son service militaire, il est nommé, en octobre 1935, instituteur à Saint-Gilles-les-Forêts (Haute-Vienne).

Comme beaucoup d’autres, ce jeune instituteur est très préoccupé par l’engagement politique1. Il adhère au parti communiste, devient secrétaire du « rayon » d'Eymoutiers, qui regroupe alors cinq cantons ruraux. Il écrit des articles de politique étrangère dans l'hebdomadaire du Parti, Le Travailleur du Centre. « En pleine effervescence, grâce notamment à l’action des leaders paysans du PCF, Renaud Jean et Marius Vazeilles, le communisme rural obtient de bons scores et de nombreux candidats ruraux élus lors des élections de 1936 » confirme l'historien Max Lagarrigue et ajoute : « Guingouin prend la direction de la campagne électorale pour la Haute-Vienne. Son action lui vaut d’être nommé au comité fédéral puis au bureau régional du PCF ».

Le « préfet du maquis »

Mobilisé en 1939 comme soldat de 2e classe, il est blessé à l'arcade sourcilière le 18 juin 1940, soigné à l'hôpital militaire de Moulins (Allier) qu'il quitte volontairement pour éviter d'être fait prisonnier. De retour à Saint-Gilles-les-Forêts, il reprend dans la clandestinité ses activités de militant communiste et rédige en août 1940 un appel à la lutte. En septembre 1940, révoqué de ses fonctions d'enseignant, il reprend contact avec l'appareil clandestin du Parti et devient secrétaire fédéral de la Haute-Vienne. Il décide toutefois de ne pas diffuser le no 9 du bulletin La Vie du parti (septembre 1940) qui déclare : « Nous devons être sans haine vis-à-vis des soldats allemands. Nous sommes contre de Gaulle et le clan capitaliste dont les intérêts sont liés à Vichy. »...2

Il publie en janvier 1941 le premier numéro du Travailleur limousin clandestin. Il écrira plus tard qu'il s'abstenait de toute attaque contre de Gaulle et le Royaume-Uni, s'écartant ainsi de la ligne officielle du parti. En avril 1941, il prend le maquis3, ce qui, d'après Philippe Robrieux, aurait provoqué l'étonnement de Gabriel Roucaute, l'un des représentants de la direction du Parti en zone Sud4. Il organise dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre la première récupération à main armée de cartes d'alimentation, ce qui lui vaudra d'être condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité par un tribunal militaire en janvier 19425. Cette divergence précoce entre Guingouin et son parti a été contestée par Berlière et Liaigre au vu d'archives qui attesteraient l'absence de différends avant avril 19426.

Il baptise ses premiers groupes armés « Francs Tireurs », à une époque où les Francs-tireurs et partisans ne sont pas encore créés. En mars 1942, alors que les communistes se sont franchement engagés dans la lutte armée, mais uniquement dans les centres urbains, Roucaute le somme d’arrêter son action. Guingouin refuse et ses relations avec le parti deviennent tendues7. Par la suite, il intègre les Francs-tireurs et partisans.

Surnommé Lo Grand « Le Grand » par les paysans, il organise ses premiers maquis, notamment celui de la forêt de Châteauneuf-la-Forêt (Haute-Vienne). Certains types d'action qu'il mène le feront surnommer le « préfet du maquis » : en décembre 1942, à la tête d'un commando de quelques hommes, il tente de stopper les réquisitions de foin et de blé pour l'ennemi - en détruisant à l'explosif la botteleuse stationnée dans la gare d'Eymoutiers. Une plaque est apposée sur la façade de la gare coté rue rappelant cette action héroïque. Il constitue aussi une unité fixe, la « 1re brigade de marche limousine », et des unités « volantes », à effectif variable.

Son unité sabote et détruit également le viaduc de Bussy–Varache sur la ligne Limoges-Ussel, le 13 mars 1943 ; il ne sera pas reconstruit avant la fin de la guerre et gênera considérablement les troupes d'occupation. Dans la nuit du 9 mai 1943, à la demande des Anglais, Guingouin dirige personnellement un commando qui sabote les chaudières de l'usine de caoutchouc du Palais-sur-Vienne, tout près de Limoges, et bloque ainsi pendant cinq mois la production de la deuxième usine de caoutchouc de France. Au retour, le commando échappe de peu à une embuscade de la gendarmerie. Le 14 juillet 1943, le câble souterrain reliant la base sous-marine de Bordeaux à Berlin est saboté dans le Limousin. À la suite de cette action, les Allemands exigent que des mesures sérieuses soient prises contre ce qu'ils appelaient « la petite Russie ». Sous la direction du général Bois, 15 escadrons de la Garde républicaine, 12 escadrons de GMR et des forces supplétives de la gendarmerie sont envoyés pour le « maintien de l'ordre », sans grand résultat. En août 1943, Georges Guingouin entreprend à nouveau d'empêcher les livraisons de blé aux Allemands en détruisant les batteuses. Comme « préfet du maquis », il règlemente les barèmes agricoles ainsi que les taux de blutage pour la fabrication du pain, afin de contrer le marché noir et les tricheries. À la même époque, il reçoit les premiers parachutages d'armes du SOE anglais. Pendant le mois de janvier 1944, il réunit au château de Ribérie 120 volontaires pour une formation militaire. Un peu plus tard, la division allemande du général Brehmer attaque le fief de Guingouin, qui refuse le combat et disperse ses troupes.

En mai 1944, la Haute-Vienne compte environ 8 000 hommes armés. C'est le département qui en compte le plus dans toute la France. Après la fusion des mouvements de résistance (Armée Secrète et ORA) et des FTPF pour former les FFI dont Georges Guingouin assure le commandement dans le département, les structures de la Résistance armée demeurent toutefois confuses, puisqu'en dépit de l'organisation commune les FTPF ont conservé la possibilité d'agir de façon relativement autonome. Des photos de ce maquis et de son chef ont été prises à l'époque par le photographe Izis Bidermanas qui avait pris les armes avec lui.

Après le débarquement en Normandie du 6 juin 1944, les maquisards de la Haute-Vienne sont mobilisés pour effectuer le plus grand nombre de sabotages possibles afin de paralyser les communications allemandes. La division SS Das Reich (exactement 2e PzD SS), qui a quitté le Tarn-et-Garonne pour rejoindre la Normandie, atteint Limoges le 9 juin. Le 10 juin, un détachement de cette division, la troisième compagnie, menée par le commandant Adolf Diekmann et le capitaine Otto Kahn, essaie de retrouver Kämpfe, qui passait pour être séquestré par le maquis dans le bourg, et commet le massacre d'Oradour-sur-Glane. Le 10 juin au soir, [(erreur volontaire ? Kämpfe n'est pas capturé le 10 mais le 9 à 20h30 par le détachement du Sergent Canou de la 1re Brigade revenant de faire sauter le pont de Royeres)] des hommes de la « 1re Brigade du Limousin » capturent le Sturmbannführer SS (commandant) Kämpfe, considéré comme le «héros» de la division. Le colonel Silvester Stadler, chef du troisème régiment Der Führer, demande avec l'aide d'un maquisard relâché sa libération en échange de 40 résistants emprisonnés et 40 000 francs de plus. Guingouin, qui a eu connaissance du massacre d'Oradour, refuse ; le Sturmbannführer est fusillé, ce qui entraîne de nouvelles représailles, mais fait perdre 48 heures à la division Das Reich, laquelle ne repart vers la Normandie que le 12 au matin. Ce retard a été considéré par Eisenhower comme un élément important dans l'issue de la bataille de Normandie.

Au début juillet 1944, Guingouin avait été averti qu'une offensive allemande se préparait contre le maquis qu'il dirigeait. Le 17, la « 1re Brigade » est attaquée par la brigade allemande du général von Jesser, forte de 500 véhicules, appuyée par divers renforts, ce qui déclenche la bataille du Mont Gargan : les maquisards perdent 97 hommes (38 morts, 5 disparus et 54 blessés), contre 342 tués ou blessés pour les Allemands. C'est l'un des rares combats de la Résistance de l'intérieur dans une bataille rangée. Au début de juin 1944, Guingouin avait reçu de Léon Mauvais, cadre important du parti communiste, chef des FTP en zone Sud, l'ordre de prendre Limoges. Il avait refusé, estimant l'action prématurée et dangereuse pour la population, citant pour justifier sa décision l'exemple tragique de la libération prématurée de Tulle (en représailles, 99 hommes avaient été pendus aux balcons de l'artère principale de la ville et 101 autres déportés). Ce refus pèsera lourd, par la suite, dans les relations de Guingouin avec la hiérarchie du parti communiste.

Guingouin encerclera Limoges le 21 août et fera recevoir par Jean d'Albis la capitulation des troupes du général Gleiniger sans la moindre effusion de sang. Guingouin est nommé lieutenant-colonel des FFI.

Par la suite, il sera accusé d'être directement ou indirectement responsable d'exactions qui accompagnèrent la libération et l'épuration de Limoges et du Limousin. Selon Henri Amouroux, il fit « juger et condamner à mort en une semaine 45 personnes dont une seule échappa au poteau » (les premiers des accusés n'eurent pas de défenseurs8) et déclara qu’il " travaillait de six à douze heures par jour, samedi et dimanche compris." Il fut aussi accusé à propos d'une sombre affaire d'appropriation du magot d'un ancien chantier de jeunesse à Chamberet (Corrèze) qui devait se solder par six exécutions sommaires (dont trois membres de l'Armée secrète)9.

08/01/2013
Lien : Wikipedia

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Le paria du parti communiste

Le 20 novembre 1944, Georges Guingouin est grièvement blessé au cours d'un accident de voiture (il évoque un sabotage de son véhicule) et hospitalisé à Limoges. Il est réformé en avril 1945 après une longue convalescence. En mai 1945, il est élu maire de Limoges. Ses relations avec le Parti se détériorent rapidement. Il n'est pas proposé pour siéger au Comité central ni investi à la députation. À l'assemblée des élus municipaux communistes de France, le 12 novembre 1945, il est l'objet d'une attaque de la part d'Auguste Gillot (proche de Maurice Thorez et de Jacques Duclos) qui lui reproche d'avoir augmenté le tarif des tramways de Limoges — ce qui est faux. Guingouin n'a pas la possibilité de lui répondre, la séance étant levée aussitôt10. Le mois suivant, il est démis de ses fonctions au sein de la fédération communiste de la Haute-Vienne.

En 1947, Guingouin perd la mairie de Limoges au profit d'un socialiste, Léon Betoulle, maire de Limoges avant guerre, qui avait voté les pleins-pouvoirs à Pétain, tandis que son vieil adversaire, le socialiste SFIO Jean Le Bail, méprisé par tous les « authentiques résistants »11, est devenu député de la Haute-Vienne. La même année, le 19 mai, la Cour d'appel de Grenoble prononce un arrêt condamnant dans des termes particulièrement sévères le journal L'Époque qui avait accusé dix sept mois auparavant Georges Guingouin des pires crimes. On lit notamment dans les attendus : « La mauvaise foi de l'auteur des articles résulte, avec une évidence invincible (sic), de l'ensemble des termes incriminés, de la perfidie des attaques (...) avec le désir manifeste de ruiner son prestige [celui de Georges Guingouin] ». La condamnation du journal est lourde : 10 000 F d'amende et 500 000 F de dommages et intérêts (somme considérable à l'époque)12.

En février 1950, Guingouin semble être rentré dans les grâces du parti puisque, devenu secrétaire de la section communiste de Limoges, il bénéficie du statut de permanent. Ce n'est qu'une illusion, car il est sournoisement combattu (on lui reproche toujours d'avoir désobéi aux ordres du Parti en n'investissant pas Limoges de force en juin 1944), et son franc parler, notamment à l'égard de hauts responsables du parti (dont Léon Mauvais) n'arrange rien. En privé, et ses propos furent certainement rapportés en haut lieu au carrefour de Châteaudun, siège national parisien du PCF, Guingouin ne cachait pas ses inquiétudes devant les « dérives staliniennes » du Parti, le culte de la personnalité voué à Maurice Thorez, les « procès » intentés à des militants suspects de déviationnisme et contraints de s'humilier publiquement ou de se voir exclus, etc.. Au XIIe congrès du parti, 27 des 84 membres élus du comité central ne sont pas réélus. C'est le début des purges, qui conduisent à l'exclusion de grandes figures du parti, tels André Marty, « le mutin de la Mer Noire », Charles Tillon, ancien chef des FTPF, ainsi que Guingouin. Dans les trois cas, Léon Mauvais tient le rôle d'accusateur en établissant les dossiers à charge. Des proches de Guingouin sont aussi jugés. Lui-même finit par être mis en cause. Sommé de se soumettre aux décisions du parti, il abandonne ses fonctions de permanent en mars 1952 et demande sa réintégration dans l'enseignement. Dans une réunion publique en septembre 1952 à Nantiat, Jacques Duclos en personne reprend à son compte une partie des accusations portées naguère par L'Époque à propos d'un trésor de guerre que l'ancien préfet du maquis aurait détourné à son profit. En octobre, les instances communistes demandent à la cellule à laquelle appartient Guingouin de l'exclure ; les membres de la celle-ci refusant, il est affecté autoritairement à une autre plus complaisante qui prononce son exclusion le mois suivant.

08/01/2013
Lien : Wikipedia

[Compléter l'article]

L'exilé

C'est alors qu'il demande et obtient sa mutation comme instituteur dans l'Aube, département d'origine de sa femme, Henriette (ils se sont mariés en 1945 à Limoges).

Le 24 décembre 1953, il est convoqué devant le juge d'instruction de Tulle au sujet d'une affaire de meurtre de deux paysans dans laquelle sont accusés des membres de la Résistance qui auraient agi sous son autorité. Incarcéré à la prison de Tulle, il se fera passer pour fou afin d'échapper à la justice. Il s'agit peut-être d'une machination, une fois emprisonné Georges Guingouin est violemment frappé et blessé. C'est grâce à la mobilisation de ses proches et d'anciens résistants qu'il sort de prison. À propos de ce passage en prison, le 21 novembre 2001, lors d'une conférence devant les professeurs d'histoire de l'Aube, Georges Guingouin déclarait « Arrêté à la veille de Noël 1953, incarcéré à la prison de Brive, je devais y subir de tels sévices que, par deux fois, je parcourus le chemin des agonisants qui revoient leur vie à l'envers dans leurs derniers instants jusqu'à l'éblouissante lumière. »

En mars 1957, il donnait son adhésion au Mouvement communiste démocratique et national d'Auguste Lecœur et Pierre Hervé. En 1961, il entrait en pourparlers avec le Parti en vue d'une réintégration : on lui proposait, affirme-t-il, « de le réintégrer moyennant son silence ». Refusant cette proposition, il se consacrait alors à son métier d'instituteur et prenait sa retraite en 1969.

La presse, dont le magazine Historia, reprendra les accusations portées antérieurement contre Guingouin, le désignant comme responsable des exécutions sommaires commises dans la région de Limoges.

En 1998, le parti communiste « réhabilitait » officiellement Georges Guingouin malgré l'indifférence de ce dernier.

Décédé à Troyes le 27 octobre 2005, Georges Guingouin a été inhumé, suivant son souhait, à Saint-Gilles-les-Forêts13.

En juin 2005, il avait été élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur. Il était notamment compagnon de la Libération (décret du 19 octobre 1945), titulaire de la Croix de guerre avec palme, de la médaille de la Résistance avec rosette et de la King's Medal for Courage in the Cause of Freedom (GB).

08/01/2013
Lien : Wikipedia

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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Comité national français en hommage à Aristides de Sousa Mendes
2 Connus ou inconnus mais Justes (C’est dans le sillon creusé par Aristides de Sousa Mendès, Madeleine Barot, Charles Altorffer, Marc Boegner, Henry Dupuy, Raoul Laporterie… que s'ancre le souvenir de tous ces Justes que la modestie pourrait renvoyer à l’oubli et à l’indifférence. Ce livret du Crif Sud-Ouest Aquitaine, écrit et coordonné par Hellen Kaufmann, présidente de l'AJPN, rend hommage à chacun des 225 Justes récompensés à ce jour en Aquitaine. La moindre des choses était de leur permettre de dire et de déposer leur histoire, pour que l’avenir ne les oublie plus jamais, ni eux ni les anonymes qui ont aidé au sauvetage de Juifs. )
3 Victime en représailles à Mussidan
4 Souvenir Français Loudun - GABORIAUD Alphonse (Site du Souvenir Français - Comité de Loudun Page GABORIAUD Alphonse )
5 Souvenir Français Loudun - ROWEK Albert (Souvenir Français Comité de Loudun - Page ROWEK Albert )
6 Les neufs jours de Sousa Mendes - Os nove dias de Sousa Mendes (Documentaires de Mélanie Pelletier, 2012.
Avec António de Moncada de Sousa Mendes, Andrée Lotey, Elvira Limão, Hellen Kaufmann, Manuel Dias Vaz, Irene Flunser Pimentel, Esther Mucznik, José Caré júnior, Marie-Rose Faure, Maria Barroso… et António de Oliveira Salazar, Charles de Gaulle, le Maréchal Philippe Pétain, et le rabin Haïm Kruger. )
7 Mémoires du survivant des camps nazis A-5672 - Leonhard Bundheim (L'ouvrage retrace le parcours de Leonhard Bundheim depuis son enfance. Viendra ensuite l'exil après l'avènement du nazisme et "la nuit de cristal". C'est alors qu'il quitte son pays natal par kindertransport pour la Belgique d'où il sera expulsé en mai 1940 vers les camps d'internement du sud de la France. Grâce à l'action de l'OSE, il rejoint ensuite Limoges mais est arrêté lors de la grande rafle du 26 aout 1942 à Limoges, transféré à Nexon et déporté par la convoi 27.
Il connaîtra différents camps de travaux forcés pour juifs, survivra à la marche de la mort.
Après guerre, il rejoint Lyon où sa mère travaille (L'Hirondelle")et se marie avec Suzanne (membre des EIF). Il émigre illégalement en Israël en 1947. Il est décédé durant l'hiver 2018, peu de temps après la publication de son témoignage. Source Fanny DUPUY )
8 De l'autre côté des nuages
9 Marsac 23210 La population remerciée (Article du Journal La Montagne du 04/07/2021: la population est remerciée pour avoir protégé des familles juives. Trois familles ont été honorées. )

Notes

- 1 - Max Lagarrigue, La France durant l'Occupation, CNDP, 2007.
- 2 - Cité par Georges Guingouin lui-même dans la biographie qu'il a rédigée pour l'Ordre de la Libération, dont il est membre.
- 3 - Jean Maitron, article in Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Éditions ouvrières.
- 4 - Philippe Robrieux, Histoire intérieure du parti communiste, tomes 2 et 4, Fayard, 1981, p. 35-37
- 5 - Jean Maitron, article in Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Éditions ouvrières.
- 6 - Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre, L'affaire Guy Môquet, enquête sur une mystification officielle, Larousse, 2009, (ISBN 978-2-03-584598-6).
- 7 - Philippe Robrieux, Histoire intérieure du parti communiste, Tome 2, Fayard, 1981, p.35-37.
- 8 - Henri Amouroux, Les tribunaux du peuple à la Libération, 09/01/2006.
- 9 - Michel Taubmann (journaliste néoconservateur), L'affaire Guingouin, éd. Lucien Souny 1994 : «L'affaire de Chamberet», pp. 160-171.
- 10 - Michel Taubmannn, Ibid., pp. 172-173.
- 11 - Michel Taubmann, Ibid., p. 192.
- 12 - Michel Taubmann, Ibid., p. 183.
- 13 - À cette occasion, Marie-George Buffet a fait, au nom du parti communiste, une déclaration rendant hommage à Georges Guingouin. Elle a évoqué l'exclusion de Guingouin du parti, la qualifiant d'«inacceptable», et a précisé qu'elle avait tenu à rendre hommage à ce grand résistant lors de son 90e anniversaire.

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