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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Achille Villey-Desmeserets
(1934 - 1940) Achille Joseph Henri Villey-Desmeserets, Préfet de la Seine (1878-1953)
Charles Paul Magny
(13/10/1940 - 19/08/1942) Préfet de la Seine (1884-1945)
François Bard
(14/05/1941 - 01/06/1942) Amiral François Marc Alphonse Bard, Préfet de police de la Seine (1889-1944)
Amédée Bussière
(01/06/1942 - 19/08/1944) Préfet de police de la Seine lors de la rafle du Vél d’Hiv (1886-1953)
René Bouffet
(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
Marcel Pierre Flouret
(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
Charles Léon Luizet
(1944 - 1947) Préfet de police de la Seine (1903-1947)
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Paris 75020 - Paris | |||||||||||||||||||||||||||||
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Surah et Aron Liwerant avec leurs enfants Simon et Berthe, 1936-1937 aux Buttes-Chaumont source photo : Coll. Liwerant crédit photo : D.R. | |
Simon et Berthe source photo : Coll. Liwerant crédit photo : D.R. | |
Simon, Berthe et Jacques en 1943, au Chambon-sur-Lignon au bord du Chambon source photo : Coll. Liwerant crédit photo : D.R. | |
En 1931, en Pologne, Surah Liwerant, ses trois frères, Zwi, Moniek et Naphrali et les deux enfants Simon et Berthe source photo : Coll. Liwerant crédit photo : D.R. | |
Simon, Berthe et Jacques en 1943, au Chambon-sur-Lignon source photo : Coll. Liwerant crédit photo : D.R. |
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Aron Liwerant, juif polonais né à Varsovie en 1907 est arrivé à Paris dans les années 1925 avec un contrat chez Renault. Fiancé en Pologne avec Sarah Redler, fille d'un rabbin polonais, il l'épouse à Paris le 26 août 1926.
Ils s'installent dans le quartier de Belleville, dans le 20e arrondissement de Paris. Leurs enfants naissent à Paris, Berthe en 1927, Simon en 1928 et Jacques en 1940.
Aron Liwerant est ouvrier maroquinier et travaille 15 rue Chabrol dans le 10e arrondissement, tandis que Sara est couturière à domicile.
Aron Liwerant est arrêté lors de la rafle parisienne dite « du billet vert », le 14 mai 1941. Son beau-frère Max Mendelsohn - le mari de sa sœur Paula - tente de l’en dissuader. Mais Aron lui répond : "Les Français m'ont bien accueilli et je suis quelqu'un d’honnête. Alors j'y vais."
Il sera transféré du poste de police au camp d'internement de Pithiviers, et de là, à Beaune-la-Rolande. Trois mois plus tard, il s'échappe du camp et revient se cacher dans son domicile parisien. En novembre 1941, il s’enfuit dans le sud de la France, la soi-disant "Zone libre", alors sous contrôle de Vichy. Sarah et les enfants restent à Paris.
Prévenus par un policier de l'imminence de la rafle du Vel'd'hiv', Simon, son frère Jacques et leur mère parviennent à se soustraire à l'arrestation, cachés dans le grenier de l'immeuble.
Sarah décide alors de fuir la capitale avec Jacques, âgé de deux ans. Berthe et Simon restent à Paris, convaincus d’être protégés par leur nationalité française.
Sarah et Jacques arrivent à Chalon-sur-Saône en Bourgogne, ville à la frontière entre la zone libre du Sud et la France occupée du Nord. Ils doivent se rendre à Lyon, où vivent des membres de la famille. Mais Sarah tombe malade. Elle est conduite, avec Jacques, à l'hôpital local. Des employés de la Croix-Rouge réussiront à emmener Jacques dans leur famille à Lyon, laissant Sarah seule à l'hôpital.
Dans une lettre en yiddish, Sarah demande à Berthe et Simon de venir à Chalon. Mais alors que le camion qui les transporte traverse la ligne de démarcation, Berthe, Simon et les autres Juifs à bord, sont arrêtés par la Gestapo. Simon porte sur lui la lettre en yiddish envoyée par sa mère, qui ne laisse aucun doute sur son identité juive. Pour autant, quelques jours plus tard, Berthe et lui sont relâchés et peuvent se rendre auprès de leur mère, à l'hôpital. Ils seront alors pris en charge par des membres de la résistance française qui les aideront à rallier Lyon pour retrouver Jacques.
Quelques semaines plus tard, Simon et Jacques sont emmenés dans une ferme de la région du Chambon-sur-Lignon. Berthe reste à Lyon.
Blessée, elle meurt dans le convoi qui quitte Drancy le 31 août 1942, avant d'atteindre Auschwitz, après que Simon ait tenté de la faire évader de l'hôpital de Chalon-sur-Saône.
Alors que sa sœur aînée Berthe trouve refuge à Lyon chez des cousins résistants, Simon et Jacques sont cachés au Chambon-sur-Lignon dans les Cévennes, avant l'invasion allemande de la zone sud de novembre 1942. Ils y sont placés grâce à Madeleine Dreyfus, à la tête d'une filière clandestine de l'Œuvre de secours aux enfants (OSE) constituée sous le paravent légal de la troisième direction de l'Union générale des Israélites de France (UGIF) de zone sud.
Jacques, malade, en quête de soins médicaux, est confié à Edouard et Charlotte Gibert et aura pour camarade leur fille Lily, au Chambon-sur-Lignon. Ils le soigneront avec un grand dévouement. Berthe et Simon viendront lui rendre visite pendant son séjour.
Dispersés de fermes en fermes à partir du hameau du Tavas, où les accueillent Léonie Deléage* et sa fille Éva Philit*, Jacques et Simon Liwerant font partie des cinq mille Juifs, en majorité des enfants, sauvés par la solidarité agissante des cinq mille habitants du village du Chambon-sur-Lignon.
Affecté comme bûcheron à un Groupement de travailleurs étrangers (GTE), Aron, le père de Simon, renonce à la clandestinité pour ne pas abandonner sa femme. Il fait partie du second de deux convois pour Drancy, prélude à leur déportation vers les centres d'extermination de Maïdanek et de Sobibor, les 4 et 6 mars 1943.
En janvier 1944, Simon est caché à Saint-Just-en-Chevalet, grâce aux faux papiers fournis par la « Sixième », le réseau clandestin des Eclaireurs israélites de France (EIF), dont le chef régional, Roger Klimovitski dit Climaud ou Roger Pierron, est arrêté à Lyon et déporté à Auschwitz le 30 juin.
Scolarisé au lycée Champollion de Figeac, sous la protection de Noël Gozzi*, Simon échappe de justesse à une rafle en mai 1944. Il est convoyé à Annemasse, d'où il passe en Suisse grâce à Marianne Cohn, responsable EIF arrêtée le 31 mai et assassinée le 4 juillet par les Allemands près de Ville-la-Grand en Haute-Savoie.
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
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Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )
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