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Paris

Région :
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Département :
Paris

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(1934 - 1940) Achille Joseph Henri Villey-Desmeserets, Préfet de la Seine (1878-1953)
Charles Paul Magny
(13/10/1940 - 19/08/1942) Préfet de la Seine (1884-1945)
François Bard
(14/05/1941 - 01/06/1942) Amiral François Marc Alphonse Bard, Préfet de police de la Seine (1889-1944)
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(01/06/1942 - 19/08/1944) Préfet de police de la Seine lors de la rafle du Vél d’Hiv (1886-1953)
René Bouffet
(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
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(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
Charles Léon Luizet
(1944 - 1947) Préfet de police de la Seine (1903-1947)

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Georges Politzer

Texte pour ecartement lateral

Paris 75018 Paris
Nom de naissance: György Politzer
Date de naissance: 1903 (Nagyvárad (Hongrie))
Date de décès: 23/05/1942 (Mont-Valérien)
Nationalité : Français
Arrestations: 02/1942
Motif de la non déportation : Fusillé au Mont-Valérien le 23/02/1942
Age de l'arrestation : 39
Profession: Philosophe
Qualité: Résistant
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Georges-Politzer
Georges Politzer, photographié le 16 février 1942 par le service de l’identité judiciaire.
source photo : © Archives de la Préfecture de Police (APP), Paris.
crédit photo : D.R.
Histoire

Georges (György) Politzer est né le 3 mai 1903 à Nagyvárad, en Hongrie (devenue Oradea-Mare en Roumanie), dans une famille juive assimilée, fils d’un médecin du travail, fonctionnaire d’État de l’empire austro-hongrois et alors directeur d’un sanatorium. Indigné de la façon dont son père maltraite les paysans et ouvriers qui viennent le consulter en appliquant brutalement les consignes des autorités, Georges voit naître en lui une détermination à combattre l’injustice.
Il poursuit des études secondaires au lycée central de Szeged en même temps que s’engage, puis se prolonge, la première guerre mondiale. À 16 ans, il est président du conseil des élèves du lycée, qu’il entraîne avec fougue dans des actions revendicatives.
En janvier 1919, au début de l’insurrection révolutionnaire, Georges Politzer adhère au parti communiste hongrois qui vient de se créer. La direction du lycée décide de son renvoi en tant qu’élève de la classe de seconde. Il devient alors commissaire politique d’une milice révolutionnaire qui s’initie au maniement des armes, car la République des Conseils de Hongrie est attaquée à ses frontières par les armées roumaine, tchèque et française. Avec son groupe de jeunes étudiants, Georges Politzer reçoit le baptême du feu lors de la bataille du pont de Szolnok, sur le fleuve Tisza. C’est la déroute.
L’archiduc Joseph confie à l’amiral Miklos Horty le commandement en chef de l’armée nationaliste et légitimiste qui est engagée dans la répression antirévolutionnaire. En août, les combats s’achèvent.
À la fin du mois, Georges rejoint son père à Lörinci, où celui-ci est médecin de canton pour la médecine du travail. Puis il intègre le lycée public de Rakospalota, dans la banlieue nord de Budapest, pour y suivre la classe de première. Lui qui parle déjà l’allemand et l’anglais, en plus de sa langue natale, décide d’apprendre le français, car son projet est de s’inscrire à la faculté de Paris. Il suit la classe de philosophie (terminale) dans le lycée Imre-Madách de Budapest, obtenant son baccalauréat en juin 1921.
Se rendant à Paris en passant par Vienne, il reste quelques semaines dans la capitale autrichienne, y découvrant les travaux de la jeune école de psychanalyse (Sigmund Freud, Sandor Ferenczi…) dont il achète plusieurs ouvrages publiés en allemand. Il arrive à Paris, gare de l’Est en août.
Il s’inscrit à la faculté de lettres et fréquente le milieu étudiant et universitaire, notamment les exilés d’Europe centrale (il ne prend pas contact avec le Parti communiste français). Pour obtenir sa licence, Georges Politzer doit passer une épreuve de psycho et suivre des cours à l’hôpital Sainte-Anne. Il s’y découvre une passion pour la psychologie. Avec sa connaissance des études freudiennes, il est porteur de conceptions nouvelles dans ce domaine. Il intègre un petit groupe de jeunes amis étudiants hostiles au professeur Henri Bergson – parmi lesquels Pierre Morhange et Henri Lefebvre – qui s’appellent « les Philosophes » et adoptent des positions révolutionnaires dans plusieurs domaines.
Le 17 février 1923, Georges Politzer épouse Camille Nony, brillante étudiante rencontrée dans le cadre des cours. Ils auront deux enfants, Jean, né le 16 mai 1924 (Politzer obtient la nationalité française le 21 décembre de cette même année), et Cécile, née le 6 février 1927.
À la rentrée scolaire 1925-1926, Georges Politzer est nommé à son premier poste de professeur délégué de philosophie au lycée de Moulins. En juin 1926, il passe l’agrégation de philosophie après seulement quatre ans d’études : reçu cinquième, Vladimir Jankélévitch étant premier de la promotion (150 candidats, 15 reçus). À la rentrée, il est nommé professeur au lycée de Cherbourg. C’est là qu’il entreprend l’écriture de Critique des fondements de la psychologie, un des premiers ouvrages écrits en France par un philosophe sur la psychanalyse. Dans une perspective de psychologie concrète, il y oppose notamment la notion de « drame » – le geste éclairé par le récit, le langage – à celle d’inconscient.
Au cours de l’été 1927, après la naissance de leur deuxième enfant, Camille Politzer, atteinte par la tuberculose, part à Cambo-les-Bains, dans le pays basque (64), pour le premier d’une suite de séjours en sanatorium.
Le 12 mai 1928, Georges Politzer commence son service militaire comme soldat de deuxième classe affecté à la 22e section de commis et ouvriers militaires d’administration. Libéré des obligations militaires le 18 juillet 1929, il retourne au lycée de Cherbourg. Mais, suite à une altercation remarquée avec un autre professeur sur un sujet politique, il est muté à Vendôme (il y obtient le permis de conduire le 3 mai 1930).
Politiquement, Gorges Politzer et les « Philosophes » évoluent. Paul Nizan, normalien et agrégé de philosophie, journaliste, écrivain, qui fréquente régulièrement leur petit groupe sans l’intégrer, adhère au parti communiste en 1928 et fait le voyage en URSS. Sous l’autorité de Charles Rappoport et rejoint par Jean Bruhat, le collectif lance La revue marxiste, puis La revue de psychologie concrète (février 1929) placée sous l’autorité de Politzer. En août 1929, alors que le groupe se divise à cause de déboires subis par la revue, Politzer soumet une première demande d’adhésion au parti communiste, restée sans suite.

Georges et Maï
Cette année-là, c’est en rentrant d’une visite faite à son épouse au sanatorium de Cambo-les-Bains, dans un compartiment du Hendaye-Paris, que le professeur de philo tombe sous le charme de Marie Larcade plongée dans la lecture des Pensées de Blaise Pascal. Quelque temps après, Maï écrit à cet homme marié : « je ne veux pas t’éloigner d’elle [Camille] tu dois rester avec elle, je ne puis supporter cette pensée aussi je m’éloigne ». Mais cet amour réciproque est trop fort et Georges s’engage à divorcer. Maï le présente à ses parents.
À la rentrée de 1930, Georges est nommé au lycée d’Évreux. Dans le train qui l’emmènera trois fois par semaine de Paris à la préfecture de l’Eure, son compartiment deviendra une sorte de salon philosophique.
Le 30 octobre 1930, la deuxième demande d’adhésion de Georges Politzer au PC est acceptée et il est affecté « à la base », à la cellule 215 du deuxième rayon de Bagnolet. Convaincue par les arguments de son compagnon, Maï donne son adhésion au même moment.
Avec son adhésion au PC, l’activité intellectuelle du professeur de philosophie prend un tournant, résumé plus tard par Henri Lefebvre : « …Georges Politzer, un sectaire et un saint capable de subir le martyre, abandonna son œuvre de psychologue et de psychologie pour laquelle il était génialement doué. Il se crut obligé de devenir économiste parce que marxiste militant. »
Après son divorce d’avec Camille, Georges Politzer épouse Marie Larcade le 5 mars 1931 à la mairie du 5e arrondissement, place Gambetta, à deux pas de la clinique de celle-ci, où il vivent alors avec les deux enfants de Georges ; leur mère, Camille, étant toujours en cure à Combo-les-Bains. La famille recomposée déménage bientôt dans le même quartier, rue Stendhal. Absorbé par son travail et son activité militante, le couple laisse souvent les enfants livrés à eux-mêmes. Un service municipal alerté par des voisins confie ceux-ci à leurs grands-parents maternels, domiciliés à Vincennes.
Mais Maï aussi est malade. Elle doit ralentir son activité, puis l’interrompre. Le couple a des difficultés financières : Georges verse une pension pour ses enfants, assortie de frais et d’arriérés pendant un an. La clinique d’accouchement périclite. Maï doit la vendre à perte.
Intellectuel militant
En juin 1931, Georges Politzer est secrétaire de la cellule 255, deuxième rayon dans le quartier du Père Lachaise. Un mois plus tôt, sur décision du secrétariat du parti, il est entré au Bureau de documentation du syndicat CGTU, rue de la Grange-aux-Belles, alors dirigé par Albert Vassart, y étudiant l’économie et les statistiques, lisant la presse étrangère afin de préparer des dossiers techniques. Il n’a bientôt plus de temps à consacrer à son activité militante de base.
En 1932, les Politzer emménagent à Bagnolet, où Maï est assistante sociale à partir d’octobre. En janvier 1933, elle tombe malade : souffrant de crises hépatiques, elle part dans les Landes pour soigner un début de tuberculose.

Polizer, Solomon, Decour
À partir de 1932, Georges Politzer est chargé des cours de philosophie marxiste à l’Université ouvrière (UO)1 créée cette année-là sous l’impulsion d’un petit groupe de professeurs – lui-même, Paul Bouthonnier, Georges Cogniot (par ailleurs député) – sous le patronage des écrivains Romain Rolland et Henri Barbusse, avec la caution du physicien Paul Langevin. Ils sont rejoints par Jacques Solomon (gendre du précédent), docteur es sciences, qui y devient un des premiers professeurs d’économie politique. Jacques Solomon et son épouse Hélène adhèrent au PCF en 1933. Les deux couples deviennent de très grands amis, partageant notamment leur goût pour la haute montagne. À l’image de l’association parisienne, deux petites universités ouvrières seront crées à Montreuil (UOM, septembre 1935) et à Colombes (inaugurée en 1938 en présence de Gabriel Péri).
En mars 1932 est fondée l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR). Le 21 mars 1933, l’association organise une grande manifestation pour protester contre la prise de pouvoir des nazis en Allemagne, au cours de laquelle André Gide prend la parole. Afin d’accompagner ce mouvement, une revue mensuelle de « défense anti-fasciste » est créée, Commune, dont le premier numéro, tiré à trois mille exemplaires, paraît à la mi-juillet 1933, presque entièrement composé par Paul Nizan.
Le 24 août 1933 à Biarritz, Maï met au monde Michel, Jacques, son fils unique et troisième enfant de Georges Politzer. Débordé par ses activités militantes, le couple obtient des parents de Maï qu’ils quittent Biarritz pour s’installer avec eux à Paris, au 18 bis, rue Denfert-Rochereau, afin de s’occuper de Michel.
Le 6 février 1934, lors de la contre-manifestation contre les ligues fascistes, place de la Concorde, Maï est blessée au pied par le jet d’une plaque de fonte protégeant les arbres. Elle est soignée par Dorothy, épouse de son frère Pierre.
Au cours de cette année, la famille emménage au 103, avenue Paul-Doumer à Arcueil (Val-de-Marne), dans un petit pavillon avec jardin. En juillet 1935, Maï est assistante sociale faisant fonction de secrétaire de mairie aux côtés de Marius Sidobre, élu lors des municipales de mai (poste qu’elle occupera jusqu’à la destitution de la municipalité, le 4 octobre 1939).
Entre juillet 1935 et juillet 1939, en plus d’articles dans Commune, Georges Politzer rédige près d’une trentaine d’articles économiques – budget, dévaluation, défense du franc… – pour les Cahiers du bolchévisme, revue théorique du parti communiste (en 1939, la revue prend le nom de Cahiers du communisme).
Au printemps 1935, Étienne Fajon, responsable des écoles du parti, chargé de constituer une section d’éducation auprès du Comité central s’adresse à Politzer et Solomon, déjà professeurs à l’Université ouvrière. À partir d’avril 1935, Georges Politzer donne un cours à l’école élémentaire de Gennevilliers puis à l’école centrale du parti installée à Arcueil : il assure les cours de philosophie dans la session de six mois dont la première à lieu de février à août 1937. Le bâtiment qui doit héberger les cours est trouvé à Arcueil par Maï, chargée des relations entre l’école et la direction municipale.
Après la victoire législative du Front populaire de mai 1936, Politzer part à Hennebont (Morbihan) pour apporter le soutien du Parti communiste aux ouvriers des Forges en lutte.
Au cours de l’été, Maï doit de nouveau partir en sanatorium (au moins d’août à octobre). Ses parents s’installent alors directement dans la maison d’Arcueil.
À l’Université ouvrière, Politzer et Solomon sont rejoints par Daniel Decourdemanche, nommé professeur d’allemand au lycée Rollin à Paris à la rentrée 1937, adhérent du Parti communiste et auteur – sous le nom de Jacques Decour – de trois romans, dont deux publiés dans la prestigieuse collection NRF des éditions Gallimard, dirigée par Jean Paulhan.
En juin 1938, Politzer est nommé professeur de philosophie au tout nouveau lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés, qui compte également parmi ses enseignants Léopold Sédar Senghor. En septembre, la famille – grands-parents compris – déménage une nouvelle fois pour un appartement de quatre pièces d’une cité récemment construite au 10, rue Jules-Lemaître (escalier n° 2, 1er étage gauche), en retrait du boulevard Soult, à Paris 12e.
Comme Paul Nizan et Jacques Solomon, Daniel Decourdemanche fréquente l’appartement des Politzer. En 1938, il loue une chambre à proximité du domicile de ses amis. En 1939, il quitte son épouse et sa fille, rompt avec sa famille.
Georges Politzer partage avec Georges Cogniot le projet de créer une grande revue scientifique d’orientation marxiste. Cogniot en trouve le titre, La pensée, et Politzer la manchette : « revue du rationnalisme moderne ». Par l’intermédiaire de Jacques Solomon, il convainc le professeur Langevin – qui avait constitué une groupe d’études matérialistes – d’en assurer la direction intellectuelle et politique. Dans le premier numéro d’avril-mai-juin 1939, Politzer publie un article, La philosophie et les mythes, réfutant les thèses racistes du théoricien nazi Rosenberg. Le numéro 2 est daté de juillet-août-septembre. Le numéro 3 de ce trimestriel ne paraitra pas, frappé par le décret du 27 août interdisant la presse communiste.
De son côté, Maï devient secrétaire adjointe de l’Association nationale des amis de l’Enfance, ayant pour but de « soutenir et de protéger l’enfant depuis le premier âge jusqu’à l’adolescence et d’assurer sa parfaite évolution, physique, intellectuelle et morale », siégeant rue Monsieur-le-Prince à Paris et déclarée en préfecture le 9 juin.
En août 1939, Maï et Georges Politzer sont en vacances en famille à Biarritz avec leur fils Michel. Le 21, ils rejoignent Jacques Duclos et son épouse Gilberte dans les Landes. La radio annonce l’imminence de la signature d’un pacte de non-agression entre l’Allemagne nazie et l’URSS. Alors que le groupe prend son repas dans un restaurant de Bagnières-de-Bigorre, la comédienne Hélène Perdrière fait le salut nazi devant Jacques Duclos afin de lui signifier son rejet d’une telle alliance. Offusquée, Maï Politzer gifle la sociétaire de la Comédie française. Au lendemain de la signature du pacte germano-soviétique, le 23 août, Gilberte Duclos les ramène tous en voiture à Paris, suivis par Jacques et Hélène Solomon dans leur propre véhicule.

Le 27 août, Georges Politzer est mobilisé, affecté comme caporal dans l’intendance à l’École militaire, restant ainsi à Paris. Il rompt avec Paul Nizan, son ami de plus de dix ans, qui condamne le pacte germano-soviétique – surtout l’invasion de l’Est de la Pologne par l’Armée rouge – et transmet sa démission à Jacques Duclos par voie de presse le 23 septembre.
Début 1940, semble-t-il, Maï et Daniel Decourdemanche envisagent de poursuivre leur vie ensemble. Au printemps, celui-ci est mobilisé à son tour ; affecté à Fontainebleau, il devient chauffeur du général de Lattre de Tassigny.
Début juin, au cours de la débâcle de la campagne de France, Anatole de Monzie, ministre des Travaux public du gouvernement Paul Reynaud, qui connaît personnellement Georges Politzer, l’interroge par l’intermédiaire de Jacques Solomon pour savoir à quelles conditions le PC se rallierait à une politique de défense nationale. Benoît Frachon – seul haut dirigeant présent dans la capitale, coupé de Moscou et de Bruxelles, où se trouve Jacques Duclos – et Georges Politzer rédigent un texte en cinq points dit « appel du 6 juin » qui, s’il est transmis au gouvernement, ne sera jamais diffusé et dont aucune trace originale ne subsiste : dès le 5 juin, de Monzie (décédé en janvier 1947) n’est plus ministre à la suite d’un remaniement ministériel et le gouvernement quitte Paris pour Tours le 10 juin.
Michel et ses grands-parents parviennent à quitter Paris pour Bayonne dans un des derniers trains quittant la gare d’Austerlitz. Celui-ci passe la Loire à Orléans avant que l’armée française ne fasse sauter les ponts pour tenter d’enrayer l’invasion de la Wehrmacht.
Le 8 août, Georges Politzer est démobilisé à Aire-sur-Adour, près de Bayonne où l’attendent Maï et Michel. La famille rentre à Paris.

L’Université libre – La pensée libre – Les lettres françaises
Début septembre, dans le quartier latin, Maï et Georges rencontrent par hasard Jacques et Hélène Solomon. Dans l’appartement des Politzer, ils décident d’organiser la résistance universitaire, d’abord par la diffusion d’un tract Aux intellectuels français (en octobre), puis par la publication d’un périodique : l’Université Libre. Jacques Decour se joint rapidement à eux. Après que Jacques Duclos ait donné son accord, Roger Ginsburger (Pierre Villon) – déjà en charge de l’édition de L’Humanité clandestine – leur prépare un « appareil technique » (imprimeurs…), avant d’être arrêté le 8 octobre à la suite d’une dénonciation et de maladresses.

À la rentrée d’octobre, Georges Politzer reprend son poste de professeur de philosophie au lycée Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés. Mais, dès la mi-novembre, il abandonne son poste pour entrer dans la clandestinité. Maï et lui quittent définitivement leur appartement pour des planques discrètes et changeantes, baptisant ces domiciles clandestins successifs du nom de « Victoire ». Ils confient leur fils aux bons soins des parents de Maï.
Le 30 octobre 1940, alors que le premier numéro clandestin de L’Université libre est presque bouclé, le professeur Paul Langevin – un des fondateurs du Comité de vigilance antifasciste en 1934 – est arrêté par deux officiers allemands et conduit à la Maison d’arrêt de la Santé. Le 8 novembre, une manifestation de protestation est organisée devant le collège de France à l’initiative des étudiants communistes qui rassemble une cinquantaine de jeunes. Le 11 novembre, une ample manifestation mobilise sur les Champs-Élysées des étudiants, des lycéens en nombre et quelques citoyens de toutes convictions politiques, notamment les premiers gaullistes. La police française et la Wehmarcht la répriment violemment. Aussitôt, en représailles, le haut commandement militaire allemand en France occupée ordonne l’interdiction des cours dans toutes les universités et écoles des hautes études à Paris (fermeture qui durera cinq semaines).
Le numéro 1 de L’Université libre datée du mois de novembre – quatre pages ronéotypées tirées à mille exemplaires – rend compte de ces évènements et dénonce déjà l’antisémitisme d’État (exclusion des professeurs juifs). Jacques Solomon est rédacteur en chef du périodique, Georges Politzer assure la liaison avec la direction du PCF clandestin, Georges Dudach le secrétariat (rassemblement et dactylographie des textes), assisté de Charlotte Delbo, son épouse. En 1941, Pierre Maucherat devient responsable de l’édition, gérant l’organisation des imprimeries clandestines et les achats de papier tandis que son épouse Alice s’occupe elle aussi de la dactylographie des articles et de la diffusion.
D’autres femmes encore assurent l’intendance, les liaisons et la diffusion : Maï Politzer, Danielle Casanova (qui assure notamment les échanges avec Félix Cadras), Hélène Solomon-Langevin, Claudine Michaut, Marie-Claude Vaillant-Couturier
De novembre 1940 à décembre 1941, quarante numéros de L’Université libre sont publiés. Après la création du Front national de lutte pour l’indépendance de la France, annoncé dans son numéro du 25 juillet 1940, le périodique devient l’organe de la section universitaire de ce mouvement de résistance.
En février 1941, Decour, Solomon et Politzer créent La pensée libre. Dans le premier numéro, sous le pseudonyme de Rameau, Georges Politzer signe un article d’une vingtaine de pages L’obscurantisme au XXe siècle, en réponse au livre du théoricien nazi Alfred Rosenberg, Sang et or, règlement de compte avec les idées de 1789, édition en français du discours qu’a tenu celui-ci le 28 novembre 1940 lors d’une conférence à la Chambre des députés, justifiant notamment le racisme et l’antisémitisme. La composition de la revue est confiée à l’imprimeur London, le clichage à un autre atelier et le tirage à une imprimerie de la place Clichy appartenant à la fille de Pietro Nenni, dirigeant du Parti socialiste italien.
Presque simultanément, développée dans une brochure clandestine de quarante-cinq pages, cette étude est diffusée sous le titre Révolution et contre révolution au XXe siècle, Réponse à “Or et Sang” de M. Rosenberg. Signalée dans un rapport de la Gestapo daté du 21 mars, un agent de la police de sécurité nazie en transmet un résumé le 1er avril.
Dans l’éditorial du même numéro de La pensée libre, les rédacteurs affirment « Aujourd’hui en France, littérature légale veut dire littérature de trahison », ce qui va à l’encontre de la démarche de Louis Aragon, autorité littéraire du PC, alors réfugié en zone sud, non occupée, et qui prône une littérature de résistance subreptice consistant à dire des choses interdites avec des mots autorisés, qualifiée par lui de « littérature de contrebande ». Ainsi, il a officiellement publié un recueil de poèmes, Le crève-cœur. Néanmoins, sa participation semble incontournable pour une action intellectuelle d’envergure. En janvier 1941, Georges Dudach est chargé de franchir la ligne de démarcation pour reprendre le contact. Il retrouve Pierre Seghers à Villeneuve-les-Avignon qui le met sur la trace du couple Aragon-Elsa Triolet, alors installé à Nice. Dudach convainc ceux-ci de monter à Paris sous sa sauvegarde. Le voyage s’effectue peu après le déclenchement de l’offensive du Reich contre l’URSS (22 juin 1941) : l’armée d’occupation est plus vigilante qu’à l’habitude. Le 12 ou 13 juillet, les trois voyageurs sont arrêtés par une patrouille allemande juste après avoir passé clandestinement la ligne de démarcation à la Hayes-Descartes, 50 km au sud de Tours (à vérifier…). Sans être reconnus, ils sont emprisonnés durant trois jours puis relâchés. Ils poursuivent leur chemin jusqu’à Paris (Aragon mentionne trois aller-retour en 1941 : janvier-février, juillet, septembre). Le 20 juillet a lieu à Paris une rencontre qui réunit Aragon, Politzer, Decour, Danielle Casanova et Dudach. Au cours de la discussion, il est décidé de sursoir à la parution du deuxième numéro de La pensée libre et de mettre en œuvre une revue littéraire clandestine à laquelle songeait déjà Jacques Decour, Les lettres françaises, ouverte à des écrivains patriotes non communistes.
À partir d’octobre 1941, sous les fausses identités de Georges Destugues et de Brigitte d’Argent, le couple Politzer est logé dans une planque au 170 bis, rue de Grenelle, face à l’église Saint-Jean, à Paris 7e (« Victoire III »). Georges Politzer ayant dû restreindre ses mouvements depuis leur entrée en clandestinité, c’est Maï qui assure la liaison avec l’extérieur, acheminant écrits, articles et ravitaillement.
Politzer, Decour et Solomon ne renoncent pas à publier un deuxième numéro de leur version de La pensée libre. En février 1942 est imprimé un volume de plus de cent pages tiré à deux cents exemplaires.

L’affaire Pican-Cadras-Politzer
Le 5 janvier 1942, onze inspecteurs de la brigade spéciale (BS) anticommuniste des renseignements généraux de la préfecture de police de Paris sont chargés de retrouver la trace d’André Pican, cadre communiste de la région normande en mission à Paris. Les policiers sont munis d’une ou plusieurs photos et d’un descriptif. Le 21, un individu qui lui ressemble est repéré dans une salle du Café du Rond-Point à la Porte d’Orléans. La surveillance se met en place. Le « présumé Pican » est rejoint par un homme, désormais identifié comme « Porte d’Orléans ». Ils sortent ensemble et prennent le métro… Les filatures commencent et ne s’arrêteront plus, conduisant les policiers d’un contact et d’un lieu à l’autre, vers un nouveau membre du réseau ou à la découverte d’une planque. Le 23 janvier, André Pican rencontre une femme au métro Balard (la « femme Balard ») : c’est ainsi que Danielle Casanova est repérée. Le soir même, des inspecteurs la retrouvent à l’occasion de sa rencontre avec la « femme viaduc ». Elle est suivie jusqu’à un immeuble de la rue du Poteau (Paris 18e). Elle en sort à 20 h 05 « portant une valise de couleur jaune » et prend le métro à la station Jules-Joffrin. Descendue à La Tour-Maubourg, elle pénètre à 20 h 40 au 170 bis, rue de Grenelle, dans un immeuble qui sera désormais surveillé jour et nuit. Danielle Casanova apportait du charbon à ses amis Politzer afin qu’ils ne restent pas sans chauffage au cœur de l’hiver.
Le 14 février, André Pican – toujours “filé” – amène de grosses valises à la gare Montparnasse : il va certainement partir. Pour le chef de la BS, le commissaire David, l’heure du coup de filet est venue. Le lendemain, dès 4 heures du matin, soixante inspecteurs sont en faction devant les adresses « logées ». À midi, cette première partie de l’opération sera terminée
Le 15 février 1942, six inspecteurs des brigades spéciales investissent l’appartement des Politzer, où Georges est seul. Maï se fait “cueillir” en rentrant à la maison. Sur elle, entre autres documents, les policiers trouvent une photo de Daniel Decourdemanche (Jacques Decour). Danielle Casanova tombe à son tour dans la souricière, interpellée dans l’escalier de l’immeuble. Decour y est pris deux jours plus tard en voulant alerter ses amis contre les arrestations dont il a eu vent. André et Germaine Pican, Lucien Dorland et Lucienne Langlois ont aussi été arrêtés le 15. 

Georges Dudach – désigné comme « l’étudiant » – a été et est encore suivi. Involontairement, il conduit les policiers vers Jean-Claude Bauer, responsable de la revue Le médecin Libre, puis vers Hélène et Jacques Solomon, et Yvonne Blech…
Le 2 mars, Georges Dudach et Charlotte Delbo sont pris dans leur planque, d’où parvient à s’enfuir – in extremis – Pierre Villon (Roger Ginsburger), qui vient à peine d’échapper à une autre souricière, chez Paul et Gisèle Laguesse. Lors de la perquisition chez les Dudach, les inspecteurs trouvent plusieurs textes destinés au premier numéro des Lettres françaises, dont le manifeste de Jacques Decour appelant à la création du Comité national des écrivains.
Pierre Maucherat est interpellé le 20 mars, après qu’un responsable des cadres du PC ait été pris en possession de trois cents biographies de militants clandestins. Son épouse Alice est arrêtée le lendemain. Condamnés à une lourde peine d’emprisonnement par la Justice française, ils échapperont à la déportation et à l’exécution.
Après les interrogatoires dans les locaux des brigades spéciales, au deuxième étage de la préfecture de police, les détenus de l’affaire Pican-Cadras-Politzer sont conduits dans les cellules du dépôt. Dans une lettre que Danielle Casanova parvient à transmettre à sa mère, elle écrit : « Avec moi se trouvent deux amis que j’aime : Georges Politzer et sa femme. Ils ont un petit garçon de huit ans, Michel, qui vit avec ses grands-parents et ils sont sans ressources. Aussi, ma chère maman, je de demanderai de t’intéresser à lui comme s’il était mon fils. »
Le 20 ou 23 mars, ils sont remis aux autorités d’occupation et transférés au quartier allemand de la Maison d’arrêt de la Santé, à Paris 14e.
Maï est mise au secret, seule dans une cellule. Plusieurs fois, elle est envoyée au cachot où, en plein hiver, elle souffre du froid.
Au matin du 23 mai 1942, dans sa cellule, elle est autorisée à dire adieu à Georges, qui a sollicité cette dernière volonté en tant qu’otage devant être fusillé.
Le 19 mai, un officier de la Luftwaffe, le capitaine Kuligk, avait été légèrement blessé par balles dans Paris. En représailles, le nouveau chef des SS et de la police allemande en France, le général Oberg, ordonnait l’exécution de « 10 juifs et communistes » et la déportation d’une centaine d’autres.
Le 23 mai, Georges Politzer est fusillé dans la clairière du fort du Mont-Valérien à Suresnes (Hautes-de-Seine), aux côtés d’André Pican, Georges Dudach, Jacques Solomon, Jean-Claude Bauer… Le 30 mai, c’est au tour de Jacques Decour, Félix Cadras, Arthur Dallidet…
Le 9 juin, Maï et ses compagnes sont conduite au 11, rue des Saussaies, un des sièges parisiens de la Gestapo, pour y être interrogées.
Un matin de l’été 1942, dans la rue, un copain de Michel lui annonce : « Popol, ils ont dit à Radio-Londres que ton père… que Georges Politzer a été fusillé par les Allemands ». Ce jour-là, afin de tenir « à bonne distance un réel inacceptable », le jeune garçon perd la mémoire, ne parvenant jamais plus à évoquer la moindre image de ses parents.

Maï, du fort de Romainville à Auschwitz-Birkenau
Le 24 août, Marie Politzer est transférée au camp allemand du Fort de Romainville (Seine-Saint-Denis – 93), avec vingt-quatre futures “31000” arrêtées dans la même affaire : Danielle Casanova, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Hélène Solomon, Germaine Pican, Charlotte Dudach-Delbo, Yvonne Blech, Anne-Marie Bauer, Madeleine Dissoubray(-Odru)…
Le 22 janvier 1943, Marie Politzer est parmi les cent premières femmes otages transférées en camions au camp de Royallieu à Compiègne (leurs fiches individuelles du Fort de Romainville indiquant « 22.1 Nach Compiègne uberstellt » : « transférée à Compiègne le 22.1 »). Le lendemain, un deuxième groupe de cent-vingt-deux détenues du Fort qui les y rejoint, auquel s’ajoutent huit prisonnières extraites d’autres lieux de détention (sept de la maison d’arrêt de Fresnes et une du dépôt de la préfecture de police de Paris). Toutes passent la nuit du 23 janvier à Royallieu, probablement dans un bâtiment du secteur C du camp.
Le matin suivant, 24 janvier, les deux-cent-trente femmes sont conduites à la gare de marchandises de Compiègne et montent dans les quatre derniers wagons (à bestiaux) d’un convoi dans lequel plus de 1450 détenus hommes ont été entassés la veille.

Michel Politzer
Michel, fils de Maï et Georges, est élevé par sa grand-mère maternelle, Hélène Larcade. Les Allemands ayant menacé de l’enrôler dans les jeunesses hitlériennes, il est envoyé chez des militants de l’Yonne au cours de l’été 1943, puis en Belgique, et enfin, avec des membres de sa famille, à… Montoire, ville de naissance de sa tante Jeannette, où il assiste à l’entrée des chars américains. Après la libération de Paris, Hélène et son petit-fils Michel retrouvent l’appartement familial de la rue Lemaître.
À partir de l’été 1945, le fils orphelin de Maï et Georges Politzer est mis en avant au cours de plusieurs manifestations patriotiques – au Vel d’Hiv, au Mont Valérien… – qui ne font qu’accroître son désespoir d’avoir perdu ses parents. 

Fin 2002, Michel Politzer, 79 ans, qui vécu une carrière d’illustrateur et d’artiste peintre, annonce dans L’Humanité qu’il va écrire la biographie de ses parents. À partir notamment des témoignages de tous ceux qui les ont connus, des images retrouvées (photos prises par Robert, frère de Maï), des documents d’archives, des écrits philosophiques et théoriques de son père, l’« amnésique » mène l’enquête jusqu’à renouer le fil de leur histoire commune…2

01/05/2019
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


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1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

Notes

- 1 - L’Université ouvrière : son siège est situé rue Mathurin-Moreau, près de Buttes-Chaumont.
- 2 - Michel Politzer, Les trois morts de Georges Politzer, récit, éd. Flammarion, Paris, mars 2013.

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