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Nord

Région :
Hauts-de-France
Département :
Nord

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(1936 - 1944) Préfet régional
Henry Darrouy
(1941 - 1944) Préfet délégué
Jean Michel Adrien Cabouat
(1944 - 1944) Commissaire régional de la République
Roger Édouard Verlomme
(1944 - 1944) Commissaire régional de la République
Francis Louis Closon
(1944 - 1948) Commissaire régional de la République
Roger Verlomme
(1944 - 1946) Préfet
Marcel Lanquetin
(1946 - 1955) Préfet

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Franck Fajnkuchen Franck Fajnkuchen
Yzkor. Une famille juive en France entre 1940 et 1944

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Le Nord-Pas-de-Calais dans la main allemande, 1940-1944

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Sauvons les enfants ! : Histoire du comité lillois de secours

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Texte pour ecartement lateral

Henriette Lerner

Texte pour ecartement lateral

Lille 59000 Nord
Nom de naissance: Lerner
Nom d'épouse: Urban

Aidé ou sauvé par : - Marcel Hoffmann - René Douce
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Histoire

Marcel Hoffmann* était né en 1902 et René Douce* était né en 1906.
Cheminots, ils habitaient à Lille.

Les ordonnances, prises le 28 octobre 1940 par le commandement militaire de Bruxelles, obligent les personnes et les entreprises juives à se faire inscrire à l’hôtel de ville. Elles doivent fournir : nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse, profession, nationalité et religion des Juifs, nombre de personnes vivant au foyer. Les entreprises appartenant à des Juifs sont astreintes, le 3I mai 1941, à un affichage qui les identifie. En mai 1942, les Juifs sont contraints de porter l’étoile jaune. Dès lors, il est aisé aux allemands d’arrêter les Juifs qui négligent le port de l’étoile. Il est aussi aisé Aux Teutons de s’emparer des entreprises appartenant aux Juifs, d’arrêter les propriétaires. Les Juifs arrêtés disparaissent et finissent à Auschwitz.

La rafle du 11 septembre 1942 est facilitée par les mesures prises en mai 1942 ; les groupes de policiers allemands et français ont en main Ia liste complète, maison par maison, des personnes à arrêter, les détails étant fournis par la mairie où ces familles avaient dû s’inscrire, dès le 28 octobre 1940. Soixante-dix Lillois sont arrêtés, rejoints par 317 Lensois et des Douaisiens : au total 520 personnes. Les Juifs sont conduits, gare de Fives, en camion.

Les Lillois sont amenés, à bord de camions et de voitures depuis le centre-ville, le boulevard Louis XIV, l’avenue Julien Destrée, jusqu’à la gare de Fives où ils pénètrent à pied sur le site de la gare et attendront en pleine chaleur, sur le quai, l’arrivée du train qui doit les mener à Malines, en Belgique.

A Valenciennes, le train s’ébranle à 13 heures 18, se rend à Condé-sur-Escaut, puis à Douai et enfin à Lens où feldgendarmes et policiers français procèdent à I’arrestation des Juifs, souvent des mineurs d’origine polonaise… dans l’indifférence de la population.

Le convoi prend la direction de Lille et s’immobilise, gare de Fives ; les gardes allemands entassent les malheureux dans des wagons à marchandises aux portes cadenassées ; il est presque I8 heures, lorsque Ie train quitte Lille en direction de Malines, en Belgique. Il y a 513 déportés (hommes, femmes, enfants) à bord ; il restera en transit jusqu’ au 15 septembre ; le nombre de personnes arrêtées s’est accru de ressortissants belges : des Juifs, mais aussi des délinquants de droit commun, des hommes coupables de marché noir, condamnés à des peines plus ou moins longues ; enfin des résistants dont le devenir sera semblable à celui des Juifs ; pour beaucoup ce sera le dernier voyage qui s’ achèvera à Auschwitz-Birquenau.

Entre juillet 1942 et septembre 1944, 25482 Juifs et tziganes passeront par Malines.

Marcel Hoffmann* et d'autres cheminots résistants comme René Douce*, Louis Saint-Maxent et Roger Millien vont sauver le plus grand nombre de juifs possible ce 11 septembre 1942.

Ce fut le cas de Hélène et Chaïm Ingwer. En 1946, ce dernier atteste qu’ils avaient été arrêtés par les Allemands le 11 septembre 1942. En attendant d’être embarqués en gare de Fives-Lilles pour une déportation en Allemagne, René Douce* a au péril de sa vie et malgré la surveillance des sentinelles allemandes, a pu les sauver.

René Douce*, coresponsable du parti communiste clandestin de Lille, est arrêté en décembre 1942 pour « activité communiste », détention de tracts et reconstitution de parti.
Il est déporté à Buchenwald et, à son retour, demande une pension de déporté en tant que résistant. C’est à l’occasion de ses démarches administratives pour faire reconnaître ses activités de résistant que les personnes juives qui ont été sauvées ont témoigné en sa faveur et l’ont ainsi remercié pour ses actes de courage.

Sauvetage de la famille de Berick Stulzaft
Berick Stulzaft est né à Vilno en 1896, son épouse Hélène née Liberman est née à Ponevez en Lithuanie en 1914. Le couple a deux enfants, Jacques né en 1932 et Jean né en 1940.
Pendant la guerre la famille Stulzaft, marchands forains vit à Lille.
Dès 1942, les Allemands proposent à Berick Stulzaft ainsi qu’à d’autres juifs lillois d’aller travailler dans un camp près d’Avallon en prétendant que leurs familles seraient protégées. Mais le 11 septembre 1942 les juifs lillois sont arrêtés.
Hélène Stulzaft se doute néanmoins que le sort réservé aux juifs serait néfaste et place alors ses deux fils Jacques et Jean en pension à Faches-Thumesnil, une banlieue lilloise. Malheureusement elle est arrêtée, et contrainte de révéler la cache de ses fils.
Arrêtés et emmenés à la Kommandantur (boulevard de la Liberté à Lille), ils sont transférés en camion à la gare de Fives-Lille où se trouvent des cheminots dont nombreux sont résistants et parmi eux Marcel Hoffmann*.
« Le 11 septembre 1942, les israélites furent ramassés et parqués en gare de Fives sous la surveillance de gendarmes allemands pour être ensuite dirigés vers les camps de la mort. N’écoutant que mon patriotisme et par humanité je me suis glissé dans ce groupe et au mépris du danger que j’encourais et des péripéties parfois dangereuses et usais de ruse. J’ai réussi de 13 h à 23 h à sauver une quarantaine d’enfants et adultes qui furent recueillis par des personnes charitables et hébergés durant toute l’occupation allemande… ». (document d’archive : notice individuelle de Marcel Hoffmann* ). Marcel Hoffmann* détourne l’attention de la sentinelle en montrant sa carte d’identité, précisant qu’il a un nom d’origine allemande et leur permet grâce à l’aide de cheminots, de fuir avec d’autres juifs par la porte d’un bâtiment situé sur le quai de la gare. Un réseau d’entraide au sein de la SNCF se met alors en place.
Les deux frères sont ensuite pris en charge par une nouvelle famille de cheminots, les Devos et envoyés chez des cousins dans un village près d’Hazebrouck (59).
Jacques revient chez eux. Il découvre la vie en plein air et apprend aussi à donner des soins aux lapins et aux poules. Monsieur Devos lui a même fabriqué une grue et d’autres jouets dans son atelier à la gare. Le dimanche il se promenait mais très rarement car il était préférable qu’il reste caché.
À la suite du bombardement du 8 novembre 1942 Jacques et ses protecteurs sont ensevelis sous les décombres et sont transportés à l’hôpital Saint-Sauveur de Lille. Jacques y subit une opération et lorsque Marcel Hoffmann* lui rend visite, il comprend très vite que l’infirmière en chef a des soupçons sur l’origine du garçon et est prête à le livrer à la gestapo. Marcel Hoffmann* lui sauve alors à nouveau la vie en le sortant immédiatement de l’hôpital.
Au gré des bombardements, Hélène Stulzaft et ses fils se réfugient dans plusieurs caches dont un petit logement près de la gare de Tourcoing prêté par une amie de la famille, et aussi dans un autre petit appartement rue Coquerez, jusqu’à la Libération en septembre 1944.
Jacques Stulzaft sous une fausse identité a même pu suivre une année d’école.
C’est donc à plusieurs reprises que Marcel Hoffmann* a sauvé la vie de cette famille. Il est même allé jusqu’en Allemagne après-guerre pour ramener le peu de la famille Stulzaft qui avait échappé à l’extermination nazie.

Sauvetage de Tauba et Léon Mandelbaum
Le 11 septembre 1942, jour de Rosh Hashana, Tauba et Léon Mandelbaum sont réveillés, vers 5 h 30 du matin, par des coups frappés à la porte de leur maison, 6 rue du Marais à Lens. Un gendarme français et un feldgendarme allemand armés leur enjoignent de se préparer rapidement et de les suivre jusqu’à la gare SNCF où ils prendront, avec les autres juifs de la ville, un train pour un camp de travail à l’Est. À Tauba qui demande s’il faut prendre des vêtements chauds, il est répondu qu’ils n’ont droit qu’à deux bagages légers et que surtout il faut privilégier tout ce qu’ils ont de peu encombrant et précieux, argent et bijoux. Il est clair qu’il faut faire très vite, le ton est impérieux, agacé, sans brutalité excessive.
Tauba gardera de leur traversée de Lens à pied, escortés par la « maréchaussée » et rejoints par d’autres familles juives de la communauté lensoise, un sentiment d’humiliation et de colère qui ne s’effacera jamais : les rideaux des maisons voisines soulevés pour voir et vite relâchés pour ne pas être vus, les regards indifférents, les quolibets, les démonstrations de satisfaction d’être débarrassés des juifs et aucune manifestation de sympathie.
À la gare se trouvent réunies plus de 200 personnes de la ville : jeunes, vieillards, malades, invalides, bébés qui attendent les juifs venant des localités voisines. Dès le début de la rafle, Tauba n’a qu’une idée en tête, s’enfuir.
Militants communistes, d’abord en Pologne pour Lejbus Mandelbaum puis à Anvers et Paris, ils n’ignorent rien de ce que sont les nazis.
L’attente est longue. Lorsque le train est enfin au complet, en début d’après-midi, on ne leur a rien donné à boire ni à manger depuis leur arrestation.
Tauba et Léon Mandelbaum se retrouvent dans un compartiment avec une petite fille de neuf ans et ses parents, un couple et leur nourrisson. À l’entrée en gare de Fives-Lille, le bébé pleure et personne n’a d’eau. Tauba continue à chercher un moyen de fuir et décide de descendre trouver quelque chose à boire. La voilà sur le quai. La sentinelle braque son fusil vers elle et lui enjoint de remonter dans le train.
En allemand, qu’elle parle bien, Tauba explique qu’elle veut aller au buffet de la gare pour satisfaire une envie pressante et trouver de l’eau pour le bébé du compartiment qui n’a rien bu depuis des heures. Le soldat, jeune, lui répond qu’elle peut faire ses besoins sur le quai. Il appelle un cheminot (Marcel Hoffmann*) qui se trouve à proximité et lui demande d’accompagner notre mère au buffet de la gare et de la ramener à son wagon.
Pendant le trajet, Marcel Hoffmann* semble bouleversé. Il lui explique que leur train va bientôt être dirigé vers la gare de triage où les juifs doivent rejoindre un autre convoi. Durant ce court trajet au ralenti, le train va emprunter une courbe et longer le mur d’enceinte dont il sera séparé par un autre train en stationnement pour réparation. Cette partie n’est pas gardée, donc aveugle. Tauba n’aurait qu’à ouvrir la porte donnant à contre-voie, sauter en marche, passer sous le train arrêté et emprunter l’échelle qu’il aura appuyée contre le mur. Parvenue à son sommet, il lui restera à sauter dans la rue où il l’attendra.
Tauba remonte dans la voiture avec de l’eau et explique aux autres passagers ce projet d’évasion. Tous essaient de la dissuader, sauf Lejbus Mandelbaum bien sûr.
Tauba et Léon Mandelbaum élaborent une stratégie. Tauba parle le français avec juste un soupçon d’accent, qui peut aisément passer pour celui de l’Est de la France. Elle partira la première. Si elle échoue, Lejbus parviendra peut-être à survivre à cette guerre et à récupérer leur fils Daniel, 2 ans et demi, caché au préventorium de l’Abbaye de Valloires dans la Somme, se retrouve sans parents. Si Tauba réussit, le cheminot essaiera de prévenir Tauba et Lejbus. Le train redémarre. Le bébé désaltéré a cessé de pleurer. On arrive effectivement dans une courbe, on ralentit, tout correspond à la description du cheminot. Tauba ouvre la porte donnant sur la voie. Au dernier moment, la mère de la petite fille pousse son enfant : « Madame, je suis d’accord avec vous mais je n’ai pas le courage de vous suivre. Prenez ma fille avec vous ! ». Toutes deux sautent, courent jusqu’à la rame en stationnement, passent sous les wagons et atteignent le mur d’enceinte. L’échelle est bien là. Pas de gardes dans cette partie de la gare, le train arrêté cache la femme et la fillette qui grimpent rapidement. De l’autre côté, le cheminot les attend. Il récupère l’enfant, Tauba saute et se reçoit mal. Sa cheville est foulée, très douloureuse. Le cheminot modifie ses plans et conduit les fugitives vers une maison située juste en face. Une femme, qu’il semble bien connaître, accepte d’accueillir les évadées pour les mettre à l’abri. Marcel Hoffmann* retourne rapidement à la gare. Il ne faut pas que son absence se prolonge et soit remarquée. Il va tenter maintenant de prévenir Lejbus du succès de « l’opération ».
Entre temps, le train est arrivé à la gare de triage où doit s’effectuer le transfert « des passagers » dans un autre convoi qui partira pour Malines, le Drancy belge.
Lejbus, sur le point d’entrer avec d’autres hommes dans un wagon à bestiaux, voit arriver un cheminot qui semble vérifier le train, tapant sur les attelages, les essieux et appelant : « Mandelbaum, Mandelbaum ! ». Lejbus s’écrie : « C’est moi Mandelbaum ». Marcel Hoffmann* s’approche : « Votre femme a réussi, elle est en sécurité avec la fillette ». Le cheminot donne à Lejbus le brassard noir qui sert de laisser-passer aux intérimaires auprès des sentinelles allemandes.
C’est ainsi que tous deux traversent la gare et rejoignent la sortie, non sans se faire interpeller par un soldat allemand, apparemment rassuré par les explications de Marcel Hoffmann* présentant Lejbus comme un gars venu les aider en raison de l’affluence. Ils gagnent rapidement la maison voisine où Tauba et Lejbus se retrouvent. Ils sont momentanément sauvés. Le cheminot se présente : il s’appelle Marcel Hoffmann*.
Grâce au réseau du pasteur Henri Nick*, Tauba sera cachée, en tant que monitrice, au Préventorium de Palente près de Besançon. Léon Mandelbaum, immédiatement repérable par son accent, réussit à passer en Suisse où il fut interné dans un camp de travail.
Après la guerre, Tauba et Léon Mandelbaum se retrouvèrent et récupérèrent leur fils. Ils auront une petite Jacqueline née en 1946.

Sauvetage de Roger Abraham Kejnigsman
Roger Kejnigsman, né en 1926 à Lodz (Pologne) était le fils de Esther née Maslanka et Szlama Kejnigsman nés à Kalusyn (Pologne). Ses parents, sa soeur Rachel née en 1927 à Lodz (Pologne) et ses frères, Jean, né en 1932 à Lille , Max, né en 1935 à Lille et Joseph né en 1942 à Lille , arrêtés le 11 septembre 1942 à Lille, seront déportés de Lille à la caserne Dossin (Malines-Mechelen) puis à Auschwitz (Pologne) le 15/09/1942 par le convoi n° X. Sauvetage de la famille de Hélène Stulzaft Hélène Stulzaft demande à Marcel Hoffmann* de sortir ses deux enfants, Jacques, 9 ans, et Jean, 2 ans.
Marcel Hoffmann* est allé voir une des sentinelles allemandes et a plaisanté sur le fait que lui aussi avait un nom allemand. Pendant qu'il détournait leur attention, les enfants filaient, accompagnés par d’autres cheminots.
Marcel Hoffmann* confie Jacques à un collègue tandis qu'il sort de la gare avec Jean. Rodolphe Klonoski, un ami de son père le prend par la main et l'emmène chez lui.
En dehors de la gare, des voisins et des amis se sont rassemblés. Les deux garçons sont emmenés. Ses deux garçons sauvés, Hélène Stulzaft veut elle aussi sortir. Marcel Hoffmann* la fait rentrer dans un bureau dont les fenêtres donnent sur l’extérieur. Roger Kejnigsman, âgé de seize ans les accompagne.
La nuit venue, ils parviennent se faufiler par cette fenêtre.
Sur le quai, les personnes attendent toujours sous un soleil de plomb ; les cheminots continuent à s’activer pour tenter de sauver autant de personnes que possible ; Jean Mabille, chef de gare, voit Augustin Handtschoewerker, interprète, évacuer quatre enfants et les conduire chez Marcel Sarazin, rue de I’Est, où ils seront à l’abri.

Sauvetage de la famille de Chana Zupnik
Chana Zupnik et sa fille Hélène sont conduites par le cheminot, René Douce*, vers un local de service et de dortoir ; ils traversent un dédale de pièces et de couloirs ; René Douce* ouvre une porte : chambre 8 ; déjà 2 personnes y sont cachées ; seule une fenêtre assez haute apporte un peu de lumière ; la chaleur est étouffante et la peur règne, pesante. Après de longues heures, les réfugiés entendent du bruit provenant du couloir : René Douce* et Jean Mabille déplacent des armoires remplies de documents ; ils veulent masquer la porte de la chambre 8 qui sera ainsi sécurisée en attendant la tombée de la nuit…
Léon Zupnik, le fils de Chana et d'Ozias, arrêté en août sera déporté sans retour vers Auschwitz (Pologne) le 1er septembre 1942 depuis la caserne Dossin (Malines-Mechelin) par le convoi n° VII.

Sauvetage Adamski
Henri Adamski vit à Marcq-en-Baroeul avec sa femme, non juive et leurs deux enfants : Fella et Eric. Madame Deschryver, dont le mari est cheminot, est employée chez les Adamski où elle s’occupe des enfants et fait le ménage.
Le 11 septembre 1942, la famille est arrêtée à l’aube par les polices françaises et allemandes ; un camion les emporte jusqu’à la gare de Fives : « Il y avait beaucoup de monde et les toilettes débordaient jusque sur les voies ferrées ; la chaleur était insupportable. » Madame Deschryver est arrivée à la gare avec le vélo de son fils ; sur le cadre, elle a placé Fella et l’a conduite jusqu’à un local, où l’enfant est prise en charge par des cheminots : « Des hommes cachent Eric derrière un meuble dans une pièce très sombre, après avoir changé ses vêtements très sales : Madame Deschryver apporte le tablier de son fils. La nuit venue, il est emmenée chez Madame et Monsieur Deschryver, où il restera jusqu’à ce que son père vienne le chercher. Des hommes cachent Fella Adamski sous un meuble dans une pièce ; la nuit venue on m’a emmenée »

Sauvetage Blank
Maurice Blank (huit ans) arrive à ta gare de Fives, au milieu de la journée, avec sa mère Madame Blank, sa soeur, Rosa, (onze ans) et son frère, Samuel, (dix-huit mois). Une sorte de bâtiment sert de hangar à marchandises. Une grille en ferme l’accès. Devant ce bâtiment : un quai. Il fait très chaud : le seul point d’eau existant ne fonctionne pas et il n’y a pas de sanitaire. Dans l’après-midi, un train composé de wagons à marchandises se range le long du quai : « Des cheminots viennent discrètement dans le but de les faire évader ». A la faveur de la nuit les cheminots s’approchent de la gare de Fives pour évacuer les prisonniers cachés dans les locaux. René Douce* et Louis Saint-Maxent se rendent au café de Marcel Sarazin et lui empruntent une échelle ; l’un des hommes grimpe et ouvre la fenêtre qui se trouve au-dessus de la guérite où règne le gardien du passage à niveau 144, Paul Blanquart ; celui-ci aide ses collègues. Un à un, adultes et enfants sortent du bâtiment. Retour chez Marcel Sarazin ; les cheminots dispersent leurs protégés chez des personnes de confiance.

Sauvetage de Jacques Tobias et Abraham Lipschutz
Après l'arrestation de leurs parents Jacques Tobias dit Topa renommé Jacques Bienvenu, 11 ans, et Abraham Lipschutz sont amenés chez le Dr Léonce Baron* et sa femme Edmée Baron* qui habitent Lille-Fives (Nord). Il les font passer pour leurs neveux. Les parents seront déportés sans retour. Les enfants seront saufs.

Sauvetage de la famille Lerner
Le 11 septembre 1942, Thérèse Lerner et Henriette, 9 ans, sont sauvées en gare de Lille-Fives par le cheminot Marcel Hoffmann*.

Germaine Banach et Aline Kurcbard, 11 ans, seront également sauvées, et tant d'autres probablement….

Le 25 février 2020, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Marcel Hoffmann* et à René Douce* le 21 septembre 2022.

26/02/2024

asso 14516

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Les persécutions des Juifs victimes de la Solution Finale à Berck sur Mer pendant la 2de Guerre mondiale , Mémoire ou thèse 60 pages, réalisation 2014
Auteur : Cyril Brossard - terminal
Étude réalisée à la suite d'un voyage d'études à Auschwitz-Birkenau et suite à une demande d'élèves de Terminales ES du lycée Jan Lavezzari. Etude qui sert aussi à la préparation au CNRD 2014-2015 dont le thème est la découverte des camps de concentration, le retour des déportés et la découverte du système concentrationnaire nazi.
Histoire des Communautés Juives du Nord et de Picardie , Mémoire ou thèse 148 pages, réalisation 2009
Auteurs : Frédéric Viey, Franck d'Almeyda - terminal
Cette Histoire des Juifs du Nord et de Picardie relate le quotidien des Juifs dans le Nord de la France à partir du Moyen-Âge jusqu'à nos jours. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les Communautés Juives de ces régions ont payé un lourd tribu en perte humaine : la déportation et l'exécution après être passé par le Camp des Malines. Aujourd'hui dans toutes les Communautés un monument rappelle les sacrifices faits par le Peuple Juifs. Après la Seconde Guerre Mondiale, la population juive de France est exsangue. Les survivants vont essayer de faire revivre leur patrimoine religieux et culturel.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 la Famille Angel (Histoire tragique d'une famille qui a tenté d'échapper à son destin en se sauvant de Lille, vers la Loire Atlantique )
2 François Molet (François Molet, né à Beaurevoir le 14 mars 1905 est fusillé le 7 avril 1942 au Mont-Valérien. )
3 "Lettre à Esther" et "Enfances volées" ("Lettre à Esther" : vidéo (20mn) réalisée dans le cadre d'un projet scolaire sur l'histoire de la famille Angel, réfugie à St-Michel-Chef-Chef, arrêtée en juillet 1942, déportée à Auschwitz
"Enfances volées" : vidéo (10mn) sur Rachel Angel et Victor Pérahia, arrêtés en juillet 1942 )
4 René Wallard (Page facebook du livre qui est en préparation sur son histoire.
Titre du livre "Dis leur de ne jamais pardonner". )

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