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Paris

Région :
Île-de-France
Département :
Paris

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(1934 - 1940) Achille Joseph Henri Villey-Desmeserets, Préfet de la Seine (1878-1953)
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(14/05/1941 - 01/06/1942) Amiral François Marc Alphonse Bard, Préfet de police de la Seine (1889-1944)
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(01/06/1942 - 19/08/1944) Préfet de police de la Seine lors de la rafle du Vél d’Hiv (1886-1953)
René Bouffet
(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
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(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
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Léon Resnikow

dit Loulou
Texte pour ecartement lateral

Paris 75000
Date de naissance: 04/11/1928 (Saint-Loup-Sur-Semouse (70))
Date de décès: 28/06/2004 (Mont-De-Marsan (40))
Nationalité : Français
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Histoire
La famille Resnikow dite famille Raoul s'est cachée à 2 reprises, avant l'invasion de la zone sud et après, à Lacrabe. Berthe Resnikow, la mère, Jacques jusqu'à son départ pour le maquis, Hannah, Léon (dit Loulou), Paulette, Boris et Maurice. Ils ont travaillé dans les fermes du village. Le maire avait pris soin de cacher les papiers d'identité avec la tampon juif. La famille a travaillé contre hébergement et nourriture jusqu'à la Libération. Des liens très forts ont subsisté jusqu'à aujourd'hui.

Isroul Resnikow (Israël) francisé en Raoul était né en Ukraine en 1891. Il est arrivé en France en 1915 avec son corps d’armée Russe, envoyé par le Tsar pour aider la France à combattre sur le front de l'ouest.
Après la guerre en 1918, il fit le choix de rester en France.

Il avait rencontré Brana Berghelson dite Berthe en Bessarabie en 1898.
Ils se marient à Aillevillers-et-Lyaumont en Haute-Saône le 20 juin 1924, juste avant la naissance de Jacques le 22 juillet.
Ils obtinrent la nationalité française en 1925.

Ils auront 7 enfants avant la guerre : Charles, qui décédera en bas âge, Jacques, Hannah, Léon, Paulette, Boris et Maurice.

En 1942, après les premières rafles de juifs, Berthe Resnikow eu l'intuition de partir de Paris avec ses 6 enfants.

La famille passa par Le Puy où ils furent un temps cachés, puis devant le danger grandissant et sur les conseils d'amis juifs comme eux, également cachés au Puy, ils partirent vers Dax dans les Landes se réfugier au sud de la ligne de démarcation qui passait entre Hagetmau et Lacrabe.
Là, toute la famille fût cachée dans des fermes de Lacrabe jusqu'en 1944.

Berthe Resnikow est revenue plusieurs fois à Lacrabe après la guerre et jusqu'à sa mort en 1991 à 93 ans, elle ne manqua jamais de pensées profondes durant son Shabbat hebdomadaire pour les familles de Lacrabe qui avaient sauvé sa famille. Elle racontait, bien sûr sa gratitude pour le Maire qui lui confisqua les papiers d'identités où était portée la mention JUIF et les nomma famille "Raoul" du prénom du Père.
Elle racontait aussi ce curé de Lacrabe qui après avoir échangé quelques mots d'hébreu ecclésiastique avec elle, lui donna un petit coin dans l'église du village pour qu'elle puisse clandestinement venir pratiquer sa religion et prier.
Pendant toute cette période Berthe Resnikow était cachée dans la maison d’un forgeron avec ses plus jeunes enfants. Elle pratiquait le troc de services avec ses sauveurs contre le gîte, la nourriture et la protection, mais elle refusait l’argent.
Il lui arrivait très souvent de préparer des pâtes fraiches et des gâteaux, comme elle le faisait pour sa famille avant la guerre et de les offrir à ses hébergeurs.
De cette période, faite de peurs quotidiennes et de Jeûnes très fréquents qu'elle s'imposait, Berthe Resnikow ne revint pas indemne et elle perdit à jamais son sourire et l'insouciance de sa période de jeune mère passée. Sa raison fût également partiellement affectée.
Raoul Resnikow resta caché à Paris pendant toute la guerre et vint à Lacrabe chercher la famille fin 1944 pour les ramener à Paris.

A Lacrabe, Jacques, l'ainé des enfants, pris le maquis très rapidement puis resta dans l'armée après la guerre où il finit comme Général dans les années 90. Il a eu 6 enfants dans l'Est de la France. Il est aujourd'hui décédé.

Hannah (Annie) a travaillé très dur dans les fermes, durant ces années cachées à Lacrabe. De retour à Paris elle se maria rapidement. Elle ne reprit jamais ses études abandonnées à cause de la guerre, elle qui était si brillante. Elle s’occupa de sa mère Brana jusqu’à son décès en 91.
Elle a eu 2 enfants et est toujours en vie à bientôt 91 ans. Tous les ans depuis la fin de la guerre elle a entretenue des relations avec la famille Dulau de Lacrabe et en particulier avec Alice Dulau son Amie, comme une grande Sœur, décédée fin Aout 2014. Elles se sont vues à Lacrabe à la maison Pépé tous les ans depuis la guerre.

Après la guerre, Léon Resnikow épouse Josette Gauffre. Ils auront 3 enfants. Après une vie de travail en région parisienne dans la chimie, il prit sa retraite dans les Landes à quelques kilomètres de Lacrabe. Il est décédé. Depuis la fin de la guerre, il a entretenu des relations quasi familiales avec ses copains de Lacrabe et en particulier avec la famille Dulau. Ses souvenirs de cette période étaient de bons souvenirs. Il disait nous travaillions dur, mais nous nous sentions bien dans la maison Pépé.

Paulette était une très jeune fille pendant la guerre. Elle a eu 3 enfants et après une vie en région parisienne, elle passe sa retraite aujourd'hui dans le sud est.
Elle a entretenue des relations permanentes avec la famille Dulau jusqu'à très récemment.

Boris, qui était jeune garçon pendant la guerre, a vécu à Paris et en région Lyonnaise après la guerre. Il a eu 2 enfants. Il est revenu tous les ans, à Lacrabe après la guerre et a fini par décéder dans les années 2000 en villégiature chez sa "seconde famille" Dulau, "au Pépé" dans le foyer qui l’avait protégé et où il avait eu sa seconde naissance en 1942.

Maurice, le plus jeune a eu 2 enfants. Il vit aujourd’hui en Avignon. Il continue de demander des nouvelles de la maison Pépé de Lacrabe. A Lacrabe, tout le monde savait qu’une famille juive était cachée, mais personne n'a parlé malgré la présence de l’occupant allemand et de quelques collaborateurs.

Les deux familles continuent de nouer les liens tissés pour toujours.

Des sept juifs cachés à Labrabe entre 1942 et 1944, il existait en 2018 une descendance de 115 personnes.

Témoignage de Serge Resnikow, le 09/02/2018.

13/02/2024
Auteur : Serge Resnikow

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

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