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Région :
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Département :
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(14/05/1941 - 01/06/1942) Amiral François Marc Alphonse Bard, Préfet de police de la Seine (1889-1944)
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René Bouffet
(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
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(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
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(1944 - 1947) Préfet de police de la Seine (1903-1947)

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Jean Cahen-Salvador

Texte pour ecartement lateral

Paris 75008 Paris
Nom de naissance: Jean Georges Johann Hans Cahen
Date de naissance: 25/12/1908 (Paris 8e)
Date de décès: 20/04/1995
Arrestations: 1943
Motif de la non déportation : Evadé du convoi 62
Age de l'arrestation : 35
Date et lieu de la déportation : 20/11/1943
Numéro de convoi : 62
Nom du camp : Auschwitz (Pologne)
Date du retour de camp : 1943
Profession: Haut-fonctionnaire
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Jean-Cahen-Salvador
Jean Cahen-Salvador
source photo : Coll. Cahen-Salvador
crédit photo : D.R.
Histoire

Famille Cahen-Salvador

Georges Joseph Ernest Cahen, né le 15 mars 1875 dans le 2e arrondissement de Paris et décédé le 5 février 1963 dans le 17e arrondissement de Paris, est un haut fonctionnaire français. 

Georges Cahen est le fils de Salvador Cahen, négociant, et Mathilde Hesse.

Licencié ès lettres (philosophie) le 8 mars 1895, il obtient l’année suivante en juin le certificat d’examen de l’École des sciences politiques, section administrative, et en septembre la licence en droit qui lui permet d’être admis au stage d’avocat le 4 novembre. Il est reçu au concours du Conseil d’État en décembre 1898 et devient auditeur de 2e classe le 1er janvier 1899.

Il poursuit ses études jusqu’à l’obtention du titre de docteur en droit, le 16 janvier 1901, pour une thèse dirigée par Fernand Larnaude, un des maîtres de la Faculté de droit de l’époque et éminent juriste républicain. Il devient auditeur de 1re classe au Conseil d’État le 1er mars 1904, puis maître des requêtes le 31 mai 1910.

Il épouse le 30 mars 1908 à la mairie du 8e arrondissement de Paris Madeleine Cahen-Salvador née Katz (née le 16 mars 1888).

Le couple a deux fils :

Durant la Première Guerre mondiale, Georges Cahen-Salvador est chargé de créer et de diriger le Service général des prisonniers de guerre au Ministère de la Guerre, et préside la Commission des prisonniers de guerre à la Conférence de la Paix en 1919. Il rédige en 1929 l'un des premiers livres sur les prisonniers de guerre et siège au Conseil d’administration de la Croix-Rouge.

Né sous le seul patronyme de Cahen, Georges Cahen-Salvador est autorisé à s'appeler Cahen-Salvador par décret du 17 août 1920.

Directeur des retraites au Ministère du Travail, il est chargé de rédiger le projet de loi sur les Assurances sociales en 1928.

De 1927 à 1934, il est délégué de la France à la Société des Nations. De 1936 à 1940, il préside la section de l’intérieur du Conseil d'État.

Georges Cahen-Salvador est secrétaire général du Conseil national économique durant tout l'entre-deux-guerres1. Il travaille alors avec les représentants de syndicats et d'associations ainsi que de nombreux hauts fonctionnaires mobilisés comme rapporteurs. Son jeune collègue du Conseil d'Etat, Alexandre Parodi, travaille à ses côtés comme secrétaire général adjoint.

En septembre 1939, Cahen-Salvador devient secrétaire général du ministère du Travail, tenu par Charles Pomaret, où il est chargé de préparer la mobilisation de guerre.

Avec l’arrivée au pouvoir du maréchal Pétain et la promulgation du premier statut des juifs, un décret du 23 novembre 1940 oblige Cahen-Salvador à faire valoir ses droits à la retraite .2

Georges Cahen-Salvador semble avoir passé le début des années d’occupation dans le Sud de la France à Aix-en-Provence, comme en témoignent les courriers envoyés à Alexandre Parodi ou au secrétaire du Conseil d’État, et les pages débutant un des livres qu’il écrit durant cette période et qu’il publie en 1951, Peiresc 3.

C’est aussi la période durant laquelle il rédige le manuscrit sur La politique économique de la France. On sait qu’il se réfugie d’abord avec sa femme au château d’Ayres dans les Cévennes4 , peut-être aidé par Charles Pomaret5 , puis, qu’à une date inconnue, il parvient à passer en Suisse avec son épouse Madeleine, son fils Jean et son épouse Simone et leurs deux enfants, Anne-Marie, née en 1941, et Gilles Louis, né en 19436.

Son fils Jean Cahen-Salvador, également exclu du Conseil d’État , aurait souhaité passer en Espagne  mais est arrêté et malgré l’intervention de son beau-père (le conseiller d’État Henri Mouton)  envoyé à Drancy. Il fait partie des très rares rescapés qui parviennent à s'évader du Convoi No. 62 parti le 20 novembre 1943 qui l'emmenait du Camp de Drancy vers Auschwitz.

À la Libération, Georges Cahen-Salvador est réintégré dans ses fonctions au Conseil d'État dont il avait été destitué par les lois anti-juives du Régime de Vichy. Cahen-Salvador est nommé Commissaire général aux dommages de guerre au Ministère de la reconstruction et de l'urbanisme en 1945. Il est directeur de publication de France-Illustration. 

Georges Cahen-Salvador ne semble pas s’être exprimé publiquement sur ce qu’il a vécu durant la Seconde Guerre mondiale. Il le fait dans une lettre à René Cassin , alors vice-président du Conseil d’État, le 3 mars 1955 :

« J’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien soumettre à M. le Garde des Sceaux la lettre ci-jointe, par laquelle je lui présente ma demande de mise à la retraite. Le Gouvernement m’a fait l’honneur de me maintenir en activité, dans la position « hors cadre » depuis dix années, à titre de réparation morale de ma retraite prématurée, que le Gouvernement de 1940 avait cru devoir, pour raison raciale, prononcer d’office. La mesure prise en ma faveur en 1945, sans porter aucun préjudice à mes collègues, a marqué, à mon endroit, le désaveu officiel d’une sanction imméritée et illégale ; et c’est pourquoi j’en ai, avec reconnaissance, apprécié tout le prix. Il m’apparaît toutefois opportun de ne pas laisser ses effets se prolonger au-delà du terme de ces dix années. Je vous serai reconnaissant de transmettre à nos collègues les très vifs regrets que me cause la rupture des liens qui, depuis plus de cinquante-six ans, m’attachent à notre grande maison. J’espère bien qu’elle n’interrompra pas les relations amicales que j’entretiens avec la plupart d’entre eux ».

À ce témoignage d’attachement au Conseil d’État répond le fait que René Cassin  l’informe qu’il est nommé non pas président de section honoraire, mais vice-président honoraire, fait tout à fait exceptionnel .

Georges Cahen-Salvador décède le 5 février 1963 et ses obsèques sont célébrées au Conseil d’État le 8 février.

Source : Alain Chatriot Dans Revue d'histoire de la protection sociale 2014/1 (N° 7), "Georges Cahen-Salvador, un réformateur social dans la haute administration française (1875-1963)"pages 103 à 128 et Wikipédia.

27/12/2020

[Compléter l'article]

Jean Cahen-Salvador

Jean Cahen-Salvador né le 25 décembre 1908 à Paris dans le 8e arrondissement et décédé le 20 avril 1995, est un Conseiller d'État français qui réussit à s'évader du convoi n° 62 du 20 novembre 1943, l'emmenant du Camp de Drancy vers Auschwitz. Il fut chef de cabinet de Michel Debré et un dirigeant industriel.

Biographie

Jean Cahen-Salvador est né le 25 décembre 1908[5]. Il est le fils de Georges Cahen-Salvador, Conseiller d'État (né à Paris le 15 mars 1875 et décédé en 1963) et de Madeleine Katz, née le 16 mars 1888. Il est le frère de Gilbert Cahen-Salvador.

Son épouse est Simone Raymonde Cahen-Salvador née Mouton (1913-2003), fille de Henri Mouton, conseiller d’État. Ils ont trois enfants :

Diplômé de l’École libre des sciences politiques, il est docteur en droit et reçu au concours de l'auditorat du Conseil d’État le 20 décembre 1932.

Il participe à de nombreux cabinets ministériels entre 1936 et 1940, souvent liés aux questions économiques et sociales.

Suspendu par le gouvernement du maréchal Pétain au nom du statut des juifs, il est mis à la retraite d'office en novembre 1940. À la Libération il est réintégré au Conseil d’État et nommé maître des requêtes à compter du 4 août 1942. 

La Seconde Guerre mondiale

Au sujet du convoi n° 62 du 20 novembre 1943, partant du Camp de Drancy vers Auschwitz, Klarsfeld (1978) écrit :
« En effet, il y a eu 19 évasions en cours de route, dont celle de Jean Cahen-Salvador, aujourd'hui Conseiller d'État. Ces évasions font l'objet de plusieurs documents XXVc-249 et XXVI-78. L'évasion a lieu près de Lerouville (Meuse) à 20.30, le 20 novembre et fut le fait de jeunes gens, qui avaient participé au percement d'un tunnel pour s'échapper de Drancy et qui avaient été dénoncés. »

Il réussit à passer en Suisse, avec son père, Georges Cahen-Salvador et sa mère Madeleine née Katz, accompagnés de son épouse Simone née Mouton et leurs deux enfants, Anne-Marie, née en 1941, et Gilles Louis, né en 19437.

 

Après la Seconde Guerre mondiale

Après la Seconde Guerre mondiale, il occupe d'abord le poste de secrétaire général du Conseil économique jusqu'en 1952 — son père Georges Cahen-Salvador avait été le secrétaire général du Conseil national économique durant tout l'entre-deux-guerres[10] —, puis est envoyé en mission auprès de l'OTAN.

Il est nommé conseiller d’État le 10 octobre 1956.

En 1959-1960, Jean Cahen-Salvador est chargé de mission auprès du ministre des travaux publics et des transports.
Il préside la société Nord-Aviation de 1961 à 1967.
De 1965 à 1967, il est président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales.
En 1967, il est le premier président du Conseil d'administration du Centre National pour l'Exploitation des Océans (CNEXO), devenu plus tard l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer ou IFREMER).
En 1967, il est membre du conseil d'administration de la Biennale de Paris et président du Conseil d'administration de la Biennale de Paris en 1980.
De 1971 à 1974, il est président des Chantiers de l'Atlantique.
Il contribue à la Fondation de la Résistance.

Il est décédé le 25 avril 1995, à l'âge de 86 ans.
Il était commandeur de la Légion d'honneur (1960), croix de guerre 1939-1945 et commandeur de l’Économie nationale.

27/12/2020
Lien : Wikiwand

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

Notes

- 1 - Alain Chatriot, La démocratie sociale à la française. L'expérience du Conseil national économique 1924-1940, Paris, La Découverte, 2002.
- 2 - Fabre Philippe, Le Conseil d’État et Vichy. Le contentieux de l’antisémitisme, Paris, Publications de la Sorbonne, 2001.
- 3 - Le portrait de ce juriste humaniste du premier XVIIe siècle est réalisé à partir de documents manuscrits conservés à la Bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence et à la Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras. L’introduction s’ouvre sur le court récit de la disparition de la statue de Peiresc en 1943 de la place d’Aix-en-Provence. Le livre n’est publié qu’en 1951 : Un grand humaniste : Peiresc, 1580-1637, Paris, Albin Michel.
- 4 - Joutard Philippe, Poujol Jacques, Cabanel Patrick, Cévennes. Terre de refuge 1940-1944, Montpellier, Alès, Presses du Languedoc, Club cévenol, 1987.
- 5 - Pomaret Charles, Le dernier témoin, fin d’une guerre, fin d’une République, juin et juillet 1940, Paris, Presses de la Cité, 1968
- 6 - Archives d’État de Genève, Personnes enregistrées à la frontière genevoise durant la Deuxième Guerre mondiale.
- 7 - Archives d’État de Genève, Personnes enregistrées à la frontière genevoise durant la Deuxième Guerre mondiale.

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