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Paris

Région :
Île-de-France
Département :
Paris

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(1934 - 1940) Achille Joseph Henri Villey-Desmeserets, Préfet de la Seine (1878-1953)
Charles Paul Magny
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François Bard
(14/05/1941 - 01/06/1942) Amiral François Marc Alphonse Bard, Préfet de police de la Seine (1889-1944)
Amédée Bussière
(01/06/1942 - 19/08/1944) Préfet de police de la Seine lors de la rafle du Vél d’Hiv (1886-1953)
René Bouffet
(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
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(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
Charles Léon Luizet
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Léon Zyguel

Texte pour ecartement lateral

Paris 75011 Paris
Date de naissance: 01/05/1927 (Paris 11e)
Date de décès: 29/01/2015 (Montreuil (93))
Nationalité : Français
Arrestations: 29/07/1942
Age de l'arrestation : 14
Date et lieu de la déportation : 21/09/1942
Numéro de convoi : 35
Nom du camp : Auschwitz (Pologne)
Date du retour de camp : 01/05/1945
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Leon-Zyguel
Léon Zyguel
source photo : AFMD
crédit photo : D.R.
Histoire

Aron Zygel, né le 9 janvier 1894 à Izbica (Pologne) et son épouse Rachel née Zamler le 25 décembre 1901 à Varsovie (Pologne), juifs polonais émigrés arrivent en France à Nancy en 1918.
Ils s'installent ensuite à Pompey (54) de 1919 à 1920, puis à Frouard (54). Ils se marient à Nancy le 30 septembre 1920. C'est là que vont naître leur deux premiers enfants.
Ils déménagent à Montreuil, 94 rue Etienne-Marcel, puis à Paris au 12 impasse Saumon. Ils habitent en 1927 dans un appartement 152 rue du Chemin vert puis à partir de juillet 1939, ils sont domiciliés 125 boulevard de Ménilmontant à Paris dans le 11e arrondissement avec leurs 4 enfants :

  • Marcel, né à Nancy
  • Hélène, née le 20/07/1922 à Nancy.
  • Maurice, né le 03/12/1925 à Paris 11e.
  • Léon, né le 01/05/1927 à Paris 11e.

Ils sont naturalisés français le 22 octobre 1929.

Pour conserver la prononciation polonaise du nom, il en modifie l'orthographe en ZygUel contrairement à son frère qui conserve l'orthographe d'origine.

Aron Zyguel, est arrêté le 20 août 1941, lors des rafles des juifs français dans le 11e arrondissement.

En 1942, Rachel Zyguel décide de passer en zone libre. Marcel, 19 ans, Hélène, 18 ans, Maurice, 17 ans, et Léon, 15 ans partent les premiers le 25 ou 26 juillet et arrivent dans la région de Mont-de-Marsan le 29 juillet.
Au cours d’un contrôle par la Feldgendarmerie, n’ayant pas sur eux leur carte d’identité portant le tampon « Juif », ils présentent un extrait de naissance. Durement interrogés, ils reconnaissent être juifs. Ils sont arrêtés et incarcérés à la prison d’Orthez. La gendarmerie française est chargée de les conduire au camp de Mérignac le 1er août. 

Le 6 août 1942, profitant d’une alerte aérienne, le camp étant plongé dans l’obscurité, projecteurs éteints, Marcel s’évade à deux heures du matin. 

Le 26 août 1942, Maurice, Léon et Hélène sont conduits à Drancy où ils retrouvent avec émotion leur père. Transférés au camp de Pithiviers, ils sont déportés à Auschwitz par le convoi numéro 35 du 21 septembre 1942. 
Aron Zyguel est gazé un an plus tard.

Léon est déporté sur son ordre à l'âge de 15 ans.
Interné à Drancy puis à Pithiviers, il est déporté le 21 septembre 1942 – convoi n°35 et envoyé au camp de travaux forcés (commando d’Auschwitz) sous le matricule 179084.

En janvier 1945, le camp d’Auschwitz est évacué vers Gross Rosen où les survivants, parmi lesquels Léon et Maurice, restent trois jours puis sont dirigés vers le camp de concentration de Buchenwald. A leur arrivée, ils bénéficient de la solidarité de l’Organisation Internationale de Résistance du camp et libérés le 11 avril 1945. 

Léon rentre à Paris le 1er mai 45, jour de ses 18 ans.

Léon sera témoin à charge dans le procès de Maurice Papon, condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l'humanité pour des actes commis alors qu'il était secrétaire général de la préfecture de la Gironde, entre 1942 et 1944.

22/12/2020

[Compléter l'article]

Témoin au procès Papon

Le 7 janvier 1998 Bordeaux , Léon Zyguel, 70 ans, raconte dans un silence lourd le quotidien des camps d'Auschwitz à Buchenwald. Il y a passé vingt-huit mois.

«On nous appelle les survivants, on devrait dire les revenants.»

Ils étaient quatre jeunes Parisiens séparés de leurs parents par la guerre. Maurice, Marcel, Helène et Léon, arrêtés sans papiers sur la ligne de démarcation près de Mont-de-Marsan. «Après le sempiternel "baisse ta culotte", il a fallu reconnaître qu'on était juifs.»

Le 8 août 1942, ils arrivent au camp de concentration, ainsi qu'on disait à l'époque, de Mérignac, Gironde. «J'ai 15 ans, je suis Français, vous ne pouvez rien contre moi», fanfaronne Léon, le plus jeune des frères Zyguel. L'administration du camp (qui dépend de la préfecture) doit logiquement le faire libérer, les Allemands n'ont pas encore réclamé les enfants de moins de 16 ans. Pour toute réponse, le gardien français du camp lui administre «une gifle magistrale».

Le 26 août, il monte dans un train pour Drancy, menotté à son frère Maurice par un gardien. Un inspecteur de police français fait la collecte des cartes de ravitaillement: «Là où vous irez, vous n'en aurez plus besoin.»

A Drancy, Maurice et Léon retrouvent leur père, ouvrier métallo polonais, arrêté en août 1941 à Paris. Bonheur des enfants, désespoir du père. «Il était enfermé depuis plus d'un an. Nous voir arriver, ce fut épouvantable pour lui.» Hélène aussi est à Drancy. Marcel, lui, a pu s'évader du camp de Mérignac et rejoindre leur mère cachée en banlieue parisienne avec les deux autres enfants Zyguel.

Les trois aînés et leur père partent le 21 septembre dans le convoi numéro 35 parti de Pithiviers. 1 028 personnes à bord du train, 120 par wagon à bestiaux, pas d'eau, pas de nourriture, pas de seau hygiénique. Trois jours et trois nuits, canicule et froid, avant d'arriver dans une plaine «dénudée, balayée par un vent atroce». Ils sont à Auschwitz. Pas le secteur Birkenau, «camp d'extermination massive» mais un de ses nombreux satellites, «camp d'extermination par le travail».Hélène est envoyée au bout du voyage, jusqu'aux chambres à gaz. Les trois hommes sont «valides». «Assis sur un tabouret, on me rase la tête, raconte Léon. D'un coup, mes cheveux me sont tombés sur les mains. Je ne sais pourquoi, cela m'a été plus difficile à supporter que tout ce que je venais de vivre.»Léon Zyguel parle. Un récit à beaucoup d'autres semblables, travaux forcés sans perpétuité dans l'enfer brûlant ou glacé, selon les saisons en Haute-Silésie. Pas un blanc, pas un sanglot, la voix est ferme. «On a vécu chaque minute avec la mort.» La nourriture, le bol de «soupe» et les 100 grammes de pain au son réglementaires arrivent dans des sacs de papier imprimés: «Pour cochons, prisonniers russes et juifs.» Outre le travail, routes ou voies ferrées à tracer à la pioche dans la plaine, il faut le soir enterrer les morts de la journée. Maurice, 16 ans, et Léon, 15 ans, sont désignés pour le commando des croque-mort. Et, le matin, pour les représailles quand les «chambres» ne sont pas assez propres au goût des SS. Dix coup de nerf de boeuf, «ça cisaille les chairs, c'est atroce», sous les yeux du père que des camarades retiennent.

Au bout d'un an, le père est envoyé dans «un camp sanitaire». «On s'est dit au revoir, sachant qu'on ne se reverrait plus. C'est ce qu'il fallait pour ne pas pleurer et survivre. On était transformés. Cette dureté, cette pudeur, c'était nouveau.»

Léon Zyguel se souvient de l'errance d'autres camps. Puis de Buchenwald, insurgé le 11 avril 1945, libéré par les Américains ensuite. 20 000 «revenants» font le serment, au nom des 51 000 morts du camp, de se «battre pour la paix, contre la guerre, pour la dignité des individus». Le 1er mai, il est à Paris. Hier, face au «survivant» de la préfecture de la Gironde, il jure de parler sans haine et sans crainte.

En août 1942, une signature de Maurice Papon aurait suffi pour éviter Mérignac, Drancy, Pithiviers, Auschwitz, Buchenwald. Pour ne pas «voir la mort de tellement près qu'on pouvait la toucher». Pour rester, à 15 ans, un «vivant». Maurice Papon a déjà rangé ses lunettes dans la poche de son veston. Il ne reconnaît pas sa signature. «Je suis resté fidèle au serment de Buchenwald, a dit Léon Zyguel. Je crois que Maurice Papon, lui, est resté toute sa vie du côté des oppresseurs».

Source : Pascale Nivelle ©Libération 08/01/1998

22/12/2020
Auteur : Pascale Nivelle

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Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.


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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

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