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Paris

Région :
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Département :
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(1934 - 1940) Achille Joseph Henri Villey-Desmeserets, Préfet de la Seine (1878-1953)
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Madeleine Richard


Dossier Yad Vashem : 7866
Remise de la médaille de Juste : 24/11/1997
Sauvetage : Paris Paris 75000 - Paris
Passais-la-Conception 61350 - Orne
Qualité: Résistante
Religion : Catholique
Nom de naissance: Richard
Nom d'épouse: Perret
Date de naissance: 1918
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Notice

Gustave Richard*, né en 1887, était maçon et travaillait avec son père Léon Richard. Il épouse Ses parents, Lucienne née François* en 1891 et s'installent à Passais-la-Conception, dans l'Orne, une petite bourgade située au sud de la Normandie, à la limite de la Mayenne.
Leur fils Léon naît en 1913 à Passais. Marie-Louise naît en 1915 et Madeleine* en 1918.

Gustave Richard* construira sa maison, une belle bâtisse grise en pierre de taille, quelques années plus tard.

Léon Richard, le grand-père, meurt en 1934, laissant seule son épouse Joséphine. Léon va alors s'installer avec sa grand-mère qui habitait à Le Bossé, un lieu dit en direction de Saint-Fraimbault.
Le 14 juillet 1939, Léon rencontrera sa future épouse, Fernande, qu'il épousera le 2 juillet 1942.
Réquisitionné au STO, il sera aidé par Bernard Levando pour rejoindre Montauban. Fin mars 1943, Fernande part le rejoindre et leur fils, Jean-Pierre, naîtra en décembre 1943 à Passais.

Marie-Louise habitait à Passais avec ses deux enfants, Madeleine, dite Mado, née en 1936, et Michel, né en 1937.
Madeleine Richard*, résistante, vivait à Paris au début de l'occupation. Résistante, Madeleine* avait quitté Paris pour s'installer à Passais-la-Conception.

Dans le jardin, il y avait un poulailler, des clapiers à lapins et un potager. Et au fond du potager, Gustave Richard* cultivait des feuilles de tabac près des plants de rhubarbes.

Au début de la guerre, Passais était un village paisible concentré sur la production du cidre et de l’alcool du calvados que les paysans extrayaient avec des alambics ambulants ou même de fortune quand ils étaient de faibles tailles.
La région était réputée pour ses produits laitiers, son beurre, sa crème, ses fromages et en particulier ses camemberts. Les connaisseurs et les gourmets parisiens savaient déjà, avant la guerre où aller s’isoler pour déguster des repas gastronomiques. L’auberge du Cheval Blanc tenue par la Famille Arnault à Passais était réputée à cent lieues à la ronde.

Un des premiers actes de résistance de la population de Passais, fut accompli par deux jeunes femmes Marie-Louise et Madeleine Richard* qui, en se promenant, rencontrèrent deux soldats français au bord d’un chemin fuyant pendant la débâcle, les troupes allemandes et qui épuisés voulaient se rendre aux Allemands qui avaient établi un camp de prisonniers à Saint-Fraimbault. Elles les en dissuadèrent en leur promettant de leur apporter des vivres et des vêtements civils s‘ils se cachaient près de la ferme de la Cité. Sitôt dit sitôt fait, elles se précipitèrent chez leurs parents, Lucienne* et Gustave Richard*, et empruntèrent pour la duré de la guerre des costumes et des chemises du père Gustave Richard* et du frère Léon qui, lui, se trouvait encore mobilisé quelque part dans la pagaille des troupes françaises en retraite. Revêtus de leur habits civils, les deux soldats furent invités à se restaurer à la maison des Richard*. Puis les deux jeunes femmes proposèrent de leur prêter leurs bicyclettes pour qu’ils puissent aller jusqu’à la gare de Torchamp prendre le train devant les conduire vers le Sud afin d’y retrouver leur domicile familial. Le lendemain après leur départ les deux jeunes femmes retournèrent dans le champ où elles avaient rencontré les deux soldats et... stupeur, ils avaient abandonné leurs vêtements militaires auprès d’un arbre, avec leurs papiers d’identités à l’intérieur. Madeleine Richard* mit de coté les papiers d’identités avec l’intention de les leurs faire parvenir dans l’avenir et brûla tous les vêtements au fond du jardin.

Cet acte de résistance devait permettre quelques années plus tard au frère aîné de Marie-Louise et Madeleine Richard*, Léon de se réfugier dans le sud de la France en Zone libre chez l’un des soldats secourus, dont l’adresse était mentionnée sur les papiers d’identités abandonnés, lorsqu’il fut recherché par les gendarmes dans la procédure du STO (Service du Travail Obligatoire).

La famille Levando
Bernard Levando était né le 17 juin 1924 à Paris et habitait dans le 11e arrondissement de Paris.
Au décès de son père en 1932, âgé de 8 ans, il demeura seul avec son frère Maurice, 6 ans, et sa mère Flora.
Après la déclaration de guerre en septembre 1939, la mairie du 11e leur assigna Auxerre pour y résider.
En juillet 1942, les premières rafles de juifs étrangers eurent lieu à Auxerre et Bernard Levando, âgé de 18 ans, parviendra à sauver les cinq enfants juifs arrêtés et trouva des familles chrétiennes prêtes à les accueillir.
Bernard Levando et Maurice quitteront Auxerre en passant la ligne de démarcation à Chalon pour rejoindre la zone sud.
Arrivé à Lyon, il prend contact avec le réseau de résistance Sud FER et fera passer la ligne à des Juifs ou à des résistants 21 fois.
De retour à Paris en septembre 42, il apprend la déportation de sa mère, et sa cousine Adèle l’introduit au mouvement FTP-MOI (Main d’œuvre Immigrée) pour sauver des enfants juifs en les faisant rallier la Zone libre.
C'est à l'occasion d'une de ses missions qu'il rencontre Madeleine Richard*, une jeune femme âgée de 24 ans, dans un train qui le conduit à Bordeaux.
En novembre 1942, il lui demandera de l'aider à sauver Charles Zajde et en janvier 1943, il fera à nouveau appel à elle pour trouver un abri à Pierrette et Maxime Szonek, deux des quatre enfants de sa cousine Rachel Szonek née London (Levando).
Au printemps 1943, Bernard Levando quitte la MOI et rejoint les résistants du FTP, mouvement proche du Parti Communiste français qui lui procure faux papiers et cartes d’alimentations pour les personnes qu’il est en charge de faire franchir la ligne de démarcation.
La filière fonctionnera jusqu'au 15 mars 1944, ou après une dénonciation, toute l'équipe est arrêtée au 19 rue Blondel à Paris. Bernard Levando, 20 ans, son frère Maurice, 18 ans et leurs 6 complices sont internés à la prison de la Santé.
Bernard Levando est libéré le 1er août 1944 et Maurice est libéré le lendemain. Ils reprirent immédiatement leur activité de résistance à Paris jusqu'à la libération le 24 août

Lucienne* et Gustave Richard*, les parents de Madeleine Richard*, hébergèrent trois autres enfants chez eux jusqu'à la Libération : Charles Sajda, Françoise Tieck, âgée de 4 ans, et Claude Salomon, dit Claude Giron. Tous les enfants, en âge d'aller à l'école, seront scolarisé à Passais.

Françoise Tieck était arrivée chez Lucienne* et Gustave Richard*, recommandée par le receveur des postes, Monsieur Thomas.

La famille Zajde
Moïse Jérémie Zajde, né le 6 mai 1903 à Ciepielow (Pologne), dans une famille qui compte 10 frères et soeurs, était arrivé en France en 1930 où il avait rejoint des camardes du mouvement sioniste français Hashomer Hatzaïr.
Bruchla Pesa Ackermann, née le 15 mai 1912 à Glowaczow (Pologne), vint rejoindre Moïse France en 1931, laissant sa mère, Bajla Ackermann, et sa sœur Paulette en Pologne, qui arriveront quelques temps après.
Bruchla habite chez sa tante dans le 10e arrondissement de Paris, tandis que Moïse habite chez des amis dans le quartier de Belleville.
Bruchla est enceinte et ils se marient le 19 décembre 1933.
Moïse, comptable sans contrat de travail était contrait de travailler sur des machines à coudre et confectionnait de grosses canadiennes. Bruchla était couturière.
Le petit Charles, né le 13 mai 1934 à Paris, est placé en nourrice à Champigny-sur-Marne.

Lorsque Moïse et Bruchla se séparent. Bruchla et le petit Charles vont habiter chez Bajla installée dans le 20e arrondissement avec sa fille Paulette.
A la fin du mois de juillet 1939, Paulette épousera Henri (Aron) Freund, né le 2 janvier 1905, à Wisniourzyk (Galicie).
Henri Freund, engagé par l'AOIP (Association des Ouvriers de l’Instrumentation de Précision) était arrivé de Pologne en France pour travailler dans les mines de charbon du nord de la France et venait passer ses week-ends à Paris. C'est ainsi qu'il rencontra Paulette au début de l'année 1939.

En septembre 1939, Moïse, Bruchla et Charles s'installe au 28, rue des Vinaigriers dans le 10e arrondissement.
Au 24, rue des Vinaigriers, habitent Annette, Pierrette, Maxime et Nadia Szonek et leurs parents, chapeliers, juifs naturalisés français.

Lorsque la guerre éclate, Moïse, apatride, s'engage dans la légion étrangère.
Bruchla et Charles se réfugient dans le Cher.
Henri Freund est également mobilisé et sera fait prisonnier en juin 1940. Accidenté avant la guerre, son problème de santé lui permit d'être rapatrié en France au printemps 1943. Il réintégrera son emploi à l'usine de l'AOIP et sera envoyé à Châteauroux où il restera jusqu'à la Libération.

Démobilisé en mai 1940, Moïse, 37 ans, retrouve Bruchla et Charles et ils rentrent à Paris en septembre 1940.

En août 1941, Bruchla emmène Charles en vacances à Montgeron, près de la Forêt de Sénart et Moïse vient leur rendre visite le dimanche. Le 17 août, il apporte un vélo bleu à Charles et rentre à Paris pour reprendre son travail le lendemain de bonne heure.
Le 18 août, des rafles de juifs étrangers ont lieu dans le 11e arrondissement, mais Moïse se croit à l'abri puisque ses papiers sont en règle et sa démobilisation militaire est dûment entérinée.
Il est arrêté parce que juif le jeudi 21 août 1941 à 6 heures du matin par la police française et amené au camp d´internement à Drancy avant d'être déporté sans retour le 22 juin 1942 à Auschwitz avec le numéro n° 3.

Moïse apprend la naissance de sa petite fille, Annette Liliane, née le 24 mai 1942 à l’hôpital Rothschild, dans le douzième arrondissement de Paris, alors qu'il est interné à Drancy.

Charles a 8 ans et fréquente l'école de la rue des Vinaigriers avec une étoile jaune portant l‘inscription en lettres gothiques du mot Juif cousue sur ses vêtements.

Le 16 juillet 1942, la police se présente à leur domicile pour arrêter Bruchla Zajde, son fils Charles, âgé de 8 ans, et sa fille Annette âgée de 7 semaines. Annette crie famine et les policiers qui ne souhaitent pas réveiller le quartier, demande à Bruchla de la nourrir, mais la laiterie n'est pas encore ouverte. Ils disent qu'ils reviendront à 10 h. Bruchla, Charles et Annette n'attendront pas et échappent ainsi à la rafle du Vel d'Hiv. Ils sortent par la porte de la cuisine et partent se réfugier chez Bajla, la mère de Bruchla, passage Puebla.
Bajla Ackermann était devenue française par son mariage avec M. Zinenberg en 1936.

Par l'intermédiaire du réseau de résistance juif dont fait partie Bernard Levando. Il emmène Charles à la gare Montparnasse et arrivent à Flers, prennent une correspondance pour Domfront, et arrivent par le car à Passais chez Lucienne* et Gustave Richard*, accueilli par leur fille Madeleine*.

Pendant toute la période que Charles passera à Passais, Bruchla Zajde et Annette seront cachées dans la forêt de Villeparisis grâce à l'aide d'amis d'Henri Freund, les Rédinger qui habitaient La Hay-les-Roses et d'un de ses collègue de travail qui possédait une cabane dans la forêt de Villeparisis. Charles ne recevra jamais de courrier de ses parents. C'est sa tante, Annette, qui communique avec les Richard* pour transférer par mandat poste le montant de la pension du petit garçon et qui viendra même le voir, prenant le risque de prendre le train et le car, la peur au ventre, pour lui apporter le vélo que son papa lui avait offert avant son arrestation, lui expliquant qu'il n'était pas abandonné, mais qu'il était impossible pour sa famille de communiquer avec lui.

En septembre 1944, Charles quittera la Normandie pour rentrer à Paris et retrouver sa maman et sa petite sœur, avec l'espoir de retrouver son père qui ne reviendra jamais.

En 1934, le plus jeune frère de Moïse Zajde, Jankiel, 16 ans, né le 10 Septembre 1918 à Ciépiélow (Pologne), communiste, quitte la Pologne, et part en Allemagne, puis en Hollande et arrive en Belgique en juillet 1934. Il essaye de rejoindre la France mais est arrêté à la frontière et interné en France dans un camp réservé aux jeunes mineurs délinquants. Libéré au bout de 15 mois, il arrive chez Moïse et Bruchla à la fin de l'année 1935.
Son apprentissage de typographe ne lui servit à rien puisqu’il n’eut pas de papiers de travail. Moïse lui enseigna le métier de mécanicien sur machine à coudre destinée à la fabrication de vêtements en cuir.
En 1936, il s'installe dans un hôtel, rue Ramponneau, dans le 20e arrondissement de Paris.
Il fut expulsé en 1938 et s'installa à Varsovie où il créa une entreprise et aida ses parents et ses frères et sœurs restés à Radom.
Il sera arrêté au cours d‘une rafle de la Wehrmacht le 1er mars 1943. Il sera déporté le 6 mars 1943 dans un camp de travail de Belzec près de Lublin, puis de Chelmno près de Lodz. Il fut ensuite transféré à Auschwitz puis envoyé travailler dans les mines de sel de Silésie. Il sera libéré le 5 mai 1945, mais en retournant à Radom, il apprendra que toute sa famille avait péri à Treblinka, puis arrive en France en juillet 1945.
Il retrouvera Bruchla Zajde et ses neveux.

Durant l'été 1946, Charles et Annette iront passer les vacances à Passais chez Lucienne* et Gustave Richard*.
En juillet 1947, Bruchla épouse Jankiel Zajde. Leur fille, Martine, naîtra le 16 septembre 1947. Jankiel adoptera les enfants de son frère en 1980.

La famille Szonek
Israël Szonek et son épouse Rachel née London (Levando), étaient nés respectivement à Lodz et à Varsovie en Pologne, tous les deux en 1907. Ils émigrèrent en France en 1920. Ils se rencontrèrent et se marièrent en 1925 et eurent leur première fille Annette, dite Nenette, en 1926.
Le père de Rachel, était venu en France en 1912 et participa à la guerre de 14-18, en s’engageant aux cotés des armées françaises. Il devait s’appeler Abraham Levando, qu’il avait francisé en Abraham London. Après la grande Guerre, il était retourné en Pologne et grâce à ses faits d’armes aux cotés des forces françaises il avait obtenu le privilège d’émigrer en France avec toute sa famille. Très négligent, il n’avait pas jugé utile de réclamer la nationalité française qu’il aurait obtenue sans difficulté. Cependant il fut très fier d’avoir été décoré de la croix de guerre de 1914-1918.
Israël Szonek, lui, l’avait demandé, la nationalité française, dès l’âge de 18 ans et avait effectué son service militaire dans l’armée de terre. Il dépendait pour la réserve de la caserne de Fontainebleau. Il faisait parti de la classe 1930 et fut d’ailleurs mobilisé en septembre 1939, comme tout le monde et rejoignit son régiment.

En juin 1940, après sa démobilisation, Israël Szonek avait 33 ans et avec le cousin de sa femme, Bernard Levando, ils rejoignirent l’organisation secrète MOI (Main d’Œuvre Ouvrière Immigrée), qui établit des réseaux pour venir en aide aux enfants juifs. Rapidement après l’entrée en guerre de l’Allemagne contre la Russie cette organisation prendra le nom de FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans- Main d’Œuvre Immigrée).

C'est Bernard Levando qui accompagnera Pierrette, 8 ans, Maxime, 5 ans, à bord d’un train de marchandises, à Passais-la-Conception, ou habitent Lucienne* et Gustave Richard*, les parents de Madeleine Richard* en janvier 1943.

Israël et Rachel Szonek gardent à Paris Annette, âgée de 16 ans et Nadia, âgée de 10 mois.

Lucienne* et Gustave Richard* accueillent Pierrette et Maxime en janvier 1943.

Les parents de Rachel Szonek sont arrêtés le 23 mars 1943. Ils seront déportés sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 52.
Rachel Szonek et sa petite sœur, Adèle London, née en 1921, se rendent à la Gestapo pour faire libéré leurs parents. Elles seront immédiatement internées et deux jours plus tard, Israël Szonek sera arrêté.
Ils seront déportés de Drancy à Auschwitz le 18 juillet 1843 par le convoi n° 57.

Annette retourna à l'appartement chercher sa petite soeur Nadia et l'emmena chez sa patronne puis réussit à vivre dans la clandestinité, de maison en maison, de Saint-Germain-en-Laye à Brunoy, avec Nadia dans les bras.

Début janvier 1944, Annette pris contact avec Bernard Levando et sur ses conseils, elle décida d'emmener Nadia à Passais et sur la recommandation de Madeleine Richard*, elle confia sa petite sœur à Maria Olivier, la voisine des RIchard*, qui gardait déjà Pierrette.
Le mari de Maria, était prisonnier de guerre en Allemagne, et sa fille Yvonne du même âge que Pierrette apportait un peu de joie dans ce foyer isolé aux petites réfugiées. La petite maison en pierre de taille, très modeste, était située à deux pas de la maison de Lucienne* et Gustave Richard*, et donnant sur la route principale. Yvonne d’un an plus âgée que Pierrette, s‘empressa d’adopter Pierrette pour en faire sa camarade de jeux.

Annette rentra à Paris et trouva de petits emplois, lui permettant de payer les pensions de ses frères et sœurs.

Après la guerre, Israël et Rachel Szonek ayant péri dans les camps de la mort, Annette Szonek vint chercher ses frères et sœurs à l'automne 1944. Elle fut nommée tutrice, mais ne pouvant subvenir à leurs besoins, les confia au Joint et à l'OSE. Ce n'est qu'alors que Maria Olivier découvrit que les petites filles qu'elle avait recueillies étaient juives.

En 1949, Pierrette, âgée de 15 ans, quitta la France, avec un groupe d’autres enfants orphelins vers la terre promise, sur un beau bateau et se retrouva dans un village en cours de constitution à Hatzor, en Galilée. En 1950, Pierrette se maria, à l’âge de quinze ans et demi, avec le responsable du groupe, un jeune et beau juif marocain de vingt ans. Ils fondèrent une famille qui vit la naissance de cinq garçons.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem



 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Madeleine Richard
Claude Salomon
Annette Szonek
Maxime Szonek
Pierrette Szonek
Nadia Szonek
Françoise Tieck
Charles Zajde

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

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 * Juste parmi les Nations
 

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