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Paris

Région :
Île-de-France
Département :
Paris

Préfets :
Achille Villey-Desmeserets
(1934 - 1940) Achille Joseph Henri Villey-Desmeserets, Préfet de la Seine (1878-1953)
Charles Paul Magny
(13/10/1940 - 19/08/1942) Préfet de la Seine (1884-1945)
François Bard
(14/05/1941 - 01/06/1942) Amiral François Marc Alphonse Bard, Préfet de police de la Seine (1889-1944)
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René Bouffet
(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
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(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
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(1944 - 1947) Préfet de police de la Seine (1903-1947)

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Texte pour ecartement lateral

Anna Marly

Texte pour ecartement lateral

Paris 75000 Paris
Nom de naissance: Anna Bétoulinsky
Nom d'épouse: van Doorn puis Smiernow
Date de naissance: 30/10/1917 (Saint-Pétersbourg (Russie))
Date de décès: 15/02/2006
Profession: Auteur, compositeur, interprète
Qualité: Résistante
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Anna-Marly
Anna Marly
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Histoire

Hommage à Anna Bétoulinsky

Née à Saint-Pétersbourg le 30 octobre pendant la Révolution de 1917 au cours de laquelle son père fut fusillé, Anna Bétoulinsky quitte la Russie pour la France au début des années vingt. Elle se réfugie avec sa mère, sa sœur aînée et leur fidèle nounou dans la communauté russe de Menton.
À l’âge de treize ans on lui offre une guitare dont elle ne se séparera jamais. "C’est à cette période que j’ai découvert la magie des sons, influencée par Charles Trénet."
En 1934, Anna rejoint Paris et débute une carrière artistique sous le pseudonyme d’Anna Marly, patronyme choisi dans l’annuaire.
Elle danse tout d’abord dans les Ballets russes de Paris qui l’entraînent en tournée à travers l’Europe, puis ce sont les Ballets Wronska qui l’engagent comme danseuse étoile.
Pour autant, Anna n’en oublie pas la musique. Après un passage au conservatoire de Paris pour travailler sa voix, elle se produit dès 1935, avec sa guitare et un petit répertoire qu’elle s’est créé, au Shéhérazade, cabaret parisien, puis au théâtre des Variétés à Bruxelles et au Savoy Club de La Haye.
Lors de son séjour en Hollande, elle rencontre celui qui deviendra en avril 1939 son mari, le baron van Doorn.
La même année, Anna connaît une grande satisfaction professionnelle en devenant la benjamine de la SACEM (Société des Auteurs Compositeurs et des Éditeurs de Musique).
Le 13 juin 1940, Paris est déclarée ville ouverte. Anna et son mari quittent la capitale.
Après avoir transité par l’Espagne et le Portugal, ils s’installent à Londres en 1941 où Anna s’engage comme volontaire à la cantine des Forces Françaises Libres. Se séparant bientôt de son mari, elle devient alors projectionniste, puis s’enrôle au théâtre aux Armées et chante au micro de la BBC dans l’émission Les Français parlent aux Français.
De cette époque datent les chansons les plus célèbres d’Anna Marly, notamment Le Chant des partisans. Un jour, fin 1942, ayant lu dans les journaux britanniques le récit de la bataille de Smolensk, son âme russe se réveille. Un mot lui revient à l’esprit, ce mot de "partisans". "Bouleversée, je prends ma guitare, je joue une mélodie rythmée, et sortent tout droit de mon cœur ces vers en russe :
Nous irons là-bas où le corbeau ne vole pas
Et la bête ne peut se frayer le passage.
Aucune force ni personne
Ne nous fera reculer.
"
Appelée initialement La marche des partisans, cette chanson sera interprétée en russe par son auteur jusqu’à ce que Joseph Kessel s’exclame en l’entendant pour la première fois "Voilà ce qu’il faut pour la France !" et qu’il en écrive la version française avec son neveu Maurice Druon. Sifflé comme indicatif de l’émission de la BBC Honneur et Patrie, Le chant des partisans (intitulé Guerilla song en anglais) s’impose rapidement comme l’hymne de la Résistance et sera chanté par Germaine Sablon, Yves Montand, Johnny Hallyday... La complainte du partisan est écrite dans la même période. Emmanuel d'Astier de la Vigerie, chef du mouvement Libération-Sud, en signe les paroles, chanson reprise plus tard par Joan Baez et Léonard Cohen.
À son retour en France en 1945, Anna Marly connaît la gloire. Toutefois, elle décide de s’installer en Amérique du sud et devient ambassadrice de la chanson française. C’est au Brésil, en 1947, qu’Anna rencontre son second mari, le russe Yuri Smiernow. Elle sillonne l’Afrique, toujours accompagnée de sa guitare, puis vit aux États-Unis où elle se consacre à l’écriture de fables, de poèmes tissés de souvenirs.
Anna Marly, que l’on surnomma le "troubadour de la Résistance" et dont le général de Gaulle écrivit que "elle fit de son talent une arme pour la France", a composé plus de trois cents chansons. Certaines d’entre elles se sont élevées au rang de patrimoine national. L’enseignement obligatoire dans les années soixante du Chant des partisans avec La Marseillaise et Le chant du départ n’en est pas la moindre preuve. Écrites dans le contexte de la guerre, les chansons d’Anna Marly constituent un témoignage vivant de l’Histoire de France.
Elle meurt le 15 février 2006 en Alaska où elle vivait depuis plusieurs années.

02/08/2011
Lien : Lettre de la Fondation de la Résistance, 44

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Le chant des partisans

Il est né le 30 mai 1943 dans la banlieue de Londres, entre midi et 16 heures.

Ami entends-tu
Le vol noir des corbeaux
Sur nos plaines.
Ami entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne,
Ohé partisans
Ouvriers et paysans
C'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi
Connaîtra le prix du sang
Et des larmes…

Montez de la mine,
Descendez des collines,
Camarades.
Sortez de la paille
Les fusils, la mitraille,
Les grenades.
Ohé! les tueurs
A la balle et au couteau
Tuez vite!
Ohé! saboteurs
Attention à ton fardeau…
Dynamite…

C'est nous qui brisons
Les barreaux des prisons
Pour nos frères.
La haine à nos trousses
Et la faim qui nous pousse,
La misère.
Il y a des pays
Où les gens au creux des lits
Font des rêves.
Ici, nous vois-tu
Nous on marche et nous on tue
Nous on crève…

Ici, chacun sait
Ce qu'il veut, ce qu'il fait
Quand il passe
Ami, si tu tombes,
Un ami sort de l'ombre
A ta place.
Demain du sang noir
Séchera au grand soleil
Sur les routes.
Chantez compagnons,
Dans la nuit, la liberté
Nous écoute…

Ami, entends-tu
Les cris sourds du pays qu'on
Enchaîne!…
Ami, entends-tu
Le vol noir des corbeaux sur nos Plaines !…


Paroles de Maurice Druon et Joseph Kessel
Musique de Anna Marly

02/08/2011

[Compléter l'article]

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

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