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Paris

Région :
Île-de-France
Département :
Paris

Préfets :
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(1934 - 1940) Achille Joseph Henri Villey-Desmeserets, Préfet de la Seine (1878-1953)
Charles Paul Magny
(13/10/1940 - 19/08/1942) Préfet de la Seine (1884-1945)
François Bard
(14/05/1941 - 01/06/1942) Amiral François Marc Alphonse Bard, Préfet de police de la Seine (1889-1944)
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(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
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André Stora

Texte pour ecartement lateral

Paris 75019 Paris
Nom de naissance: André Michel Joseph Stora
Date de naissance: 13/12/1933 (Paris 10e)
Parcours : Paris - Saint-Calais - Paris - Provenchère (Doubs) - Lyon - Paris - Saint-Étienne - Paris - Nancy
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Andre-Stora
A 18 ans, André Stora obtient son premier poste de ministre officiant à la Synagogue de Saint-Etienne; ensuite, il aura la même charge à la Synagogue de la Victoire, à Paris, où le Grand Rabbin Simon Morali viendra le chercher pour lui proposer de venir à la Synagogue de Nancy. Il y forme une chorale de jeunes avec laquelle il donnera des concerts à Nancy, Paris, Troyes, Besançon, Dijon, Nice, etc.
source photo : Judaïsme SDV
crédit photo : D.R.
Histoire

Mes jeunes années

Depuis leur mariage en 1920, mes parents Abraham Stora et Rose née Azoulay, habitaient PARIS. Ils eurent 3 enfants.
Paul Henri Aaron né le 11 janvier 1922 à Paris
Robert Élie Armand né le 10 novembre 1923 à Enghien-les-Bains
André Michel Joseph né le 13 décembre 1933 à Paris.

Au début de la guerre en 1940, en l’été (juillet/août), j’étais en colonie de vacances dans la Sarthe à Saint-Calais. Mes parents (mon père Abraham, ma mère Rose, mon frère Robert) étaient partis de Paris en voiture en direction de la Zone libre. Ils souhaitaient me récupérer au passage dans cette région, mais dans leur précipitation, ils n’ont pu faire le détour.

Mon frère Paul qui n’était pas parti avec mes parents, me réceptionnait après la colonie de vacances. Je suis resté seul avec lui jusqu’au retour de ma mère.

Avant la guerre nous habitions avenue Trudaine PARIS 10e, c’est là que je suis né le 13.12.1933.
Ensuite nous avons habité rue des Lilas, Paris 19e dans un joli pavillon, je me souviens, j’étais seul avec mon grand frère j’avais 8 ans et lui 21. Au retour de ma mère, nous avons déménagé pour un appartement plus modeste 3 pièces 41, rue des Bois 19e, dans le même quartier de sorte que je n’ai pas changé d’école.
- mon frère Paul avait été embrigadé dans les S.T.O. (Service du Travail Obligatoire), et est resté en Allemagne jusqu’après la libération en mai 1945.
- Moi, André, j’étais seul avec ma mère, elle travaillait comme courtière en Assurances à la compagnie l’URBAINE CAPITALISATION, 24, rue Le Pelletier PARIS 9e. En 1941 alors qu’elle n’avait plus le droit de travailler officiellement, elle travailla pour le compte de Madame Brunie, une "Bonne catholique" qui prenait au passage des bénéfices sur ses maigres commissions. Cette femme m’a entraîné à l’église pour me cacher et m’a fait baptiser à l’église Notre-Dame-des-Champs elle était ma marraine.

En décembre 1941 j’ai été évacué de Paris dans le Jura, à Provenchère par Belleherbe (Doubs 25). La famille qui m’avait reçu s’appelait ROCK ou ROQUE il y avait une vieille grand-mère malade, son fils Marc et sa sœur Reine, ils s’occupaient de la ferme, de ses animaux et cultivaient les champs.
Dans ce même village il y avait d’autres enfants de Paris, je ne sais pas si ces paysans étaient rémunérés pour recevoir ces enfants. Ils ne devaient pas savoir que j’étais juif. J’allais à l’école du village et à la messe ainsi qu’aux cours de religion.
Je suis resté dans ce village jusque janvier 1945. (Je possède une lettre adressée à mon père datée de janvier 45 indiquant que j’étais heureux de retrouver maman après tant d’années de séparation).

Ma mère avait quitté Paris pour venir à Lyon elle travaillait à l’URBAINE CAPITALISATION, elle était courtière en assurances mais elle ne travaillait pas sous son nom mais pour cette femme Madame Brunie.
En janvier 1945, ma mère vient me chercher à Provenchère.
Nous habitons à LYON, dans une pension de famille 28, rue Veaubecours, après la libération mon père est venu nous y rejoindre en juin 1945. Par la suite nous avons loué un appartement 9, rue Clotilde-Bizolon et avons récupéré notre mobilier.
Je ne sais pas s’ils étaient restés à Paris ou s’ils étaient dans des garde-meubles à Lyon.
Mon frère Robert s’était engagé dans la résistance à Limoges et il est mort « pour la France âgée de 20 ans le 18 juillet 1944.
Mon frère Paul est revenu du STO après la libération et a retrouvé sa famille à Lyon en 1945.
Donc, après la guerre, la famille n’est pas retournée à Paris, mais restée à LYON. Nous avons fait inhumer mon frère Robert au Cimetière juif de Lyon rue Abraham-Bloch en 1946.

Ma mère travaillait toujours dans sa compagnie d’assurances elle s’était séparée par la force des choses de Madame Brunie. Il faut vous dire que mon père me récupérait après 5 ans de séparation, il m’a rapproché de la synagogue, et éloigné progressivement de l’église, en 46 j’ai quitté le collège de jésuites Saint-Joseph ou j’étais scolarité pour rejoindre un cours complémentaire laïc.
A partir de 15 ans je suis allé à Paris à l’école rabbinique dans la section pédagogie et liturgie pour devenir ministre du culte à la Synagogue. Je jouais depuis l’age de 6 ans du piano j’avais une belle voix de soprano J’étais attiré par la musique liturgique au départ celle de l’église puis celle de la synagogue.

Mon père était très affecté de la mort de son fils et déjà d’un certain age ne travaillait plus c’est ma mère qui faisait bouillir la marmite.
Après quatre années d’étude à Paris je prenais mon premier poste à Saint-Étienne, et ayant un appartement de fonction mes parents sont venus habiter chez moi, je suis resté à Saint-Étienne de 1951 en mars 1956. Je suis allé à Paris à la grande Synagogue rue de la Victoire de mars 56 en juillet 57. Depuis cette date je suis à Nancy ou je me suis marié, j’ai trois filles mariées aussi et onze petits enfants âgés de 19 à 5 ans.
Mes parents m’ont suivi à paris puis ont Nancy mon père est décédé en mai 1959 et ma mère en novembre1986 mon grand frère Paul était marié il a aussi trois enfants mariés et est décédé en décembre 1981.

Voici les renseignements de l’état civil :
Mes parents Abraham Stora né le 22-12-1885 à Alger (département d’Alger)
Rose Marcelle Éléonore Azoulay née le 01-11-1896 à Alger. Mariage à Paris 75001 le 15-01-1920 (Contrat de mariage reçu le 09-01-1920 par Maître Henri PINRAU, Notaire à Paris).
Leur premier domicile 18, rue du Pont Neuf Paris
Décès : mon père : 21-05-1959 à NANCY 54000
Ma mère : 08-11-1986 à TOUL 54200

Les enfants stora :
Paul Henri Aron Stora né le 11-01-1922 à Paris 75018 décédé le 24-12-1982 à Saint-Symphorien-d'Ozon (Rhône).
Robert Élie Armand Stora né le 10-11-1923 à Enghien-les-Bains, décédé le 18-07-1944 à Saint-Gilles-les-Forêts (87130).
André Michel Joseph Stora né le 13-12-1933 à Paris 75010

01/11/2009
Auteur : André Stora Lien : Parole d'étoiles

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

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