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(01/06/1942 - 19/08/1944) Préfet de police de la Seine lors de la rafle du Vél d’Hiv (1886-1953)
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(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
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(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
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(1944 - 1947) Préfet de police de la Seine (1903-1947)
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Boris Vildé, né le 25 juin (8 juillet) 1908 à Saint-Pétersbourg, fusillé le 23 février 1942 au fort du Mont-Valérien, a été linguiste et ethnologue au Musée de l'Homme, à Paris (France), spécialiste des civilisations arctiques.
Dès le mois d'août 1940 à Paris, il fonde et dirige avec Paul Hauet l'un des premiers mouvements de Résistance, qui se désigne comme « Comité National de Salut public » et sera ensuite connu sous le nom de Réseau du Musée de l'Homme.
Il est caché un temps au foyer de la rue de Lourmel sous la protection du père Dimitri Klépinine* et de Mère Marie*.
Il est arrêté peu après, en mars 1941, avec son adjoint Anatole Lewitsky et plusieurs membres du réseau. Ils seront emprisonnés puis fusillés en février 1942.
13/10/2022
Lien : Wikipedia
Biographie
Né le 25 juin (8 juillet) à Saint-Pétersbourg, de mère1 et de père2 russes et de religion orthodoxe.
Après la mort prématurée de son père en 1913, Boris a passé son enfance, jusqu'en 1919, dans la maison de ses grands-parents maternels, dans le village de Yastrebino (situé près de Bécéda, à 120 km de Saint-Pétersbourg, district de Volossovo).
En 1919, la famille s'est réfugiée à Tartu en Estonie (Maria Vassilievna Vildé-Goloubeva mère de Boris et de Raïssa sa sœur, ainsi que Michel Goloubev, frère de Maria Vassilievna)3. Né en Russie de parents russes, ayant des grands-parents maternels russes, il n’existe aucune preuve d’une éventuelle naturalisation estonienne de Boris Vildé, même si sa présence pendant plus de dix ans en Estonie pouvait le laisser penser. Une supposée parenté a parfois été évoquée avec l'écrivain estonien Eduard Vilde (né en 1865, mort en 1933 à Tallinn). Cette supposition s’est fondée, outre l’homonymie, sur le fait que Boris Vildé a traduit en français une nouvelle de cet écrivain : Casanova fait ses adieux4
Au printemps 1926, il termine ses études secondaires au lycée russe de Tartu.5 Il étudie ensuite à l'université de cette ville. Il fréquente la bohème littéraire locale et écrit des poèmes en russe. Il tente de passer en Union soviétique en traversant le lac Peipous, mais sans succès6.
Très pauvre, il vit de travaux de fortune. Il travaille l'été dans une scierie7.
En 1929, il est compositeur typographe dans une imprimerie de Tartu. Selon plusieurs auteurs, il aurait participé à un mouvement séparatiste en Livonie et, pour cette raison, aurait été emprisonné durant une courte période puis exclu de l'Université.
De 1930 à 1932, il passe en Lettonie puis rejoint l'Allemagne. Il y apprend la langue allemande, vit pauvrement à Berlin en faisant des traductions et occupe divers emplois. Il trouve temporairement un emploi de lecteur à l'université de Iéna et participe à la lutte contre la montée du fascisme, ce qui lui vaut un court emprisonnement. À Berlin, rencontre André Gide venu donner une conférence. Celui-ci lui conseille de quitter l’Allemagne et se propose de l'accueillir en France à Paris.
Boris Vildé arrive à Paris au milieu de l'été 19328. Par l'intermédiaire d'André Gide, il rencontre Paul Rivet, directeur du Musée de l’Homme et poursuit des études de langues allemande et japonaise9.
Il épouse Irène Lot, fille aînée de l'historien Ferdinand Lot, en juillet 193410 et est naturalisé Français le 5 septembre 1936.
Il obtient un diplôme de langue allemande à la Sorbonne en 1937 et est chargé du département des civilisations arctiques au Musée de l’Homme.
En 1937 et 1938 il effectue, des missions en Estonie dans la région du Setumaa, ainsi qu'en Finlande11.
D'octobre 1937 à juin 1938, il accomplit son service militaire dans un régiment d'artillerie à Châlons-sur-Marne (avec le grade de brigadier) et effectue une période d'entraînement en septembre 1939, à Chartres, avant d'être intégré dans un détachement de défense aérienne.12
Il est titularisé 1er janvier 1939 au Musée de l'Homme et y dirige la section des peuples polaires. Obtient le diplôme de langue japonaise de l'École des langues orientales. Au moment de la déclaration de guerre, il est sur le point d'entreprendre un troisième voyage d'étude en Suède et en Finlande, mais il est mobilisé dans l'armée française.
Après la défaite, fait prisonnier par les Allemands dans les Ardennes en juin 1940, il s’évade et regagne Paris début juillet.
En juillet 1940 Boris Vildé commence ses activités anti-allemandes en compagnie d’intellectuels parisiens et de collègues du Musée de l’Homme. Ce groupe de Résistants se dénomme "Comité National de Salut Public". Au tout début, il est composé de Boris Vildé, Anatole Lewitsky, Yvonne Oddon, et s’élargit rapidement à Jean Cassou, Pierre Walter, Léon-Maurice Nordmann, Claude Aveline, Émilie Tillion et sa fille Germaine Tillion, Simone Martin-Chauffier, Jacqueline Bordelet, René Sénéchal, Marcel Abraham, Agnès Humbert et d'autres. Ce groupe de Résistants est aujourd'hui cité par les historiens sous le nom de Réseau du Musée de l'Homme.
Les premiers tracts sont édités en août 1940 par le groupe de Résistants du Musée de l’Homme. En septembre 1940, le premier tract : "Vichy fait la guerre" est édité à plusieurs centaines d'exemplaires13.
Le premier numéro du journal Résistance, dont la première page a été rédigée par Boris Vildé, est publié sous la direction de Jean Cassou le 15 décembre 1940. Le deuxième numéro sort le 30 décembre 1940. Deux ou trois autres numéros seront encore publiés après l'arrestation de Boris Vildé14.
Début 1941, Boris Vildé se rend en Zone sud pour "recruter" et prend des contacts à Toulouse, Marseille, Lyon, sur la Côte d'Azur. Il y rencontre diverses personnalités, dont André Malraux qu'il tente vainement de convaincre de s’engager dans la Résistance.
Le 26 mars 1941 à 15 heures, place Pigalle, peu de temps après son retour à Paris, Boris Vildé est arrêté par le capitaine SS Doehring et ses hommes de la Gestapo15. Cependant, les premières arrestations de membres du réseau ont été effectuées par la police française après dénonciation par deux employés du Musée de l'Homme. Devant le juge d'instruction près la cour de justice du département de la Seine, Germaine Tillion déposait :
"D'autre part, deux employés du Musée de l'Homme, tous deux d'origine russe, nommés Fedorovsky et sa maîtresse la femme Erouchkovsky, connaissant d'une manière très vague l'activité de résistance de Vildé et de Léwitsky et d'Yvonne Oddon, avaient spontanément été les dénoncer à la police. C'est à la suite de la dénonciation [...] que fut faite la première série d'arrestations du Musée de l'Homme en février 1941. J'ai dit "arrestations" et non inculpations car la plupart des gens arrêtés ce jour-là furent relâchés et ceux qui furent maintenus en état d'arrestation, Lewitsky et Yvonne Oddon, le furent grâce à la suite de l'enquête dont tous les éléments étaient fournis par Albert Gaveau."
Emprisonné durant 11 mois, d’abord à la Santé puis à Fresnes à partir du 16 juin 1941, Boris Vildé y écrit son Journal et ses Lettres de prison16.
Le procès Boris Vildé et des membres du Réseau du Musée de l’Homme débute en janvier 1942 devant un Tribunal allemand présidé par le capitaine Ernst Roskothen. Le procureur Gottlob qui réclame la peine de mort est un Alsacien français17.
Boris Vildé est fusillé au fort du Mont-Valérien ainsi que six autres de ses compagnons Résistants compris dans le même procès le 23 février 1942.
Boris Vildé repose au cimetière d’Ivry (Val-de-Marne) à côté de ses compagnons, dont Anatole Lewitsky18. À proximité, les tombes des fusillés du Groupe Manouchian.
La première commémoration officielle de l'assassinat de Boris Vildé et d'Anatole Lewitsky a lieu à Ivry-sur-Seine, en février 1945. Le général de Gaulle s'y est fait représenter. Le 8 juillet 2008, à l'occasion du centenaire de sa naissance, une cérémonie commémorative, à l'initiative du Musée de l'Homme, s'est tenue sur la tombe de Boris Vildé. Le 25 août 2010, la ville d'Aubervilliers rend hommage à Boris Vildé en dédiant un mail à son nom19.
13/10/2022
Lien : Wikipedia
Chronologie [Ajouter] Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
réalisation 2013 Liens externes
J26/03/1941 -
Arrestation à Paris de Boris Vildé.Paris
Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )
Notes
- 1 - Mère : Maria Vassilevna Goloubeva. Née en 1885 à Yastrebino. Morte à Riga en Lettonie en 1971. La maison d’habitation où ils vécurent à Yastrebino jusqu'en 1919 appartenait à Mikhaïl, frère de Maria Vassilevna. Dans son livre publié en 1982 : L'Homme du Musée de l'Homme (Éditions soviétiques, Moscou), Raït Kovaleva écrit que « cette grande maison de cinq pièces a été donnée » à Maria Vassilevna par son frère après le décès de son mari.
- 2 - Père : Vladimir Iossifovitch Vildé, employé des chemins de fer, dispacher, dans la station de Slavienka à proximité de Saint-Pétersbourg. Mort de maladie en 1913 à l'âge de 37 ans. Inhumé dans le cimetière de Yastrebino. La sépulture du grand-père maternel de Boris Vildé se trouve également dans ce cimetière. Voir par ailleurs la retranscription de l'acte de baptême de Boris Vildé dans archives historiques de Tartu en Estonie, sous les références 2100-1-18317.
- 3 - Lors de sa visite à Paris le 30 août 2001, le Président de la République d’Estonie a déclaré à propos de Boris Vildé : "Nous sommes également fiers de l'Estonien Boris Vildé qui a offert à la France le mot Résistance et qui a sacrifié à la France sa propre vie."
- 4 - Dans son ouvrage, L'Homme du Musée de l'Homme (Les Écrivains soviétiques, 1982), Raït Kovaleva fait état d'une note rédigée par B.V Plouganov, un ami de la famille Vildé. Maria Vassileva Goloubeva, mère de Boris, lui a déclaré : "La famille de mon mari était russe, de religion orthodoxe, mais venant peut-être de Lituanie (avant notre mariage, il s'est rendu à Kaunas pour y chercher des documents). La mère de mon mari parlait polonais.
- 5 - À Tartu, en Estonie, ils vivaient notamment 3, rue Lepiku, appartement 5.
- 6 - Valmar Adams : "Tartu poisi tähelend", Looming, 1964, no 8, p. 1203.
- 7 - Valmar Adams : "Tartu poisi tähelend", Looming, 1964, no 8, p. 1203.
- 8 - Il réside alors 6, square Port-Royal, Paris 13e.
- 9 - Boris Vildé ne maîtrise pas la langue française lors de son arrivée en France. Voir lettre à sa mère le 8 juillet 1932 dans laquelle il indique qu’il a appris « un peu le français ». Pour cette raison, par une petite annonce, il contacte Irène Lot, bibliothécaire à la Bibliothèque nationale qui, de son côté, recherchait un correspondant russe. Irène Lot, était la fille de l’historien Ferdinand Lot et de Mirrha Borodina (également d'origine russe).
- 10 - Boris et sa femme Irène vivaient à Fontenay-aux-Roses dans une demeure bourgeoise occupée par la famille Lot. Une rue de cette localité porte le nom de Boris Vildé (voir délibération du Conseil Municipal de Fontenay-aux-Roses le 14 novembre 1944 décidant que la rue du Plessis-Piquet sera dorénavant dénommée rue "Boris Vildé - Résistant fontenaysien").
- 11 - En août 1937, il écrit à Paris depuis Tartu afin d'organiser des échanges d’objets avec le Musée de l’Homme. Les documents, correspondances manuscrites et travaux de recherches de Boris Vildé se trouvent dans les archives du Musée de l’Homme à Paris sous les références : 2AP1C, 2AM1K, 2AP1C, 2AMI MIC. Voir également les travaux très documentés de Tatiana Benfoughal, Cahiers slaves no 2, UFR d’Études slaves de la Sorbonne
- 12 - Voir les pièces de son procès.
- 13 - En septembre 1940, Boris Vildé est scandalisé par le contenu du journal clandestin L'Humanité qui présente l'Allemagne, la Russie et l'Italie comme les "nouvelles jeunes nations". À la même époque, ce journal du PCF appelle les Français à refuser leur soutien au général de Gaulle prétextant qu'il est "à la solde des Anglais".
- 14 - Les quatre premiers numéros originaux du journal clandestin Résistance se trouvent à la BNF (Bibliothèque François Mitterrand) à Paris - Réserve des livres rares. RES-G-1470 (334). Un original portant le no 2, daté du 30 décembre 1940 se trouve en Russie dans le Musée de Boris Vildé à Yastrebino. Le premier numéro a été édité à 500 ou 600 exemplaires. Ce premier numéro a été essentiellement distribué par voie postale dont les frais ont été pris en charge par Boris Vildé. Le numéro daté du 1er mars 1941, qui semble être le dernier – numéro 4 ou numéro 5 – a été publié sous la direction de Pierre Brossolette.
- 15 - Les membres du Réseau du Musée de l'Homme ont été trahis par Albert Gaveau, un Français infiltré par la Gestapo dans le réseau. Ancien moniteur de vol à voile, ouvrier mécanicien dans les usines Blériot, il avait su gagner la confiance de Boris Vildé. Gaveau, né à Angers le 26 septembre 1901 d’une mère de nationalité allemande, se réfugia en Allemagne au moment de la Libération. Revenu peu après en France, il a été arrêté en novembre 1945 dans un chantier de construction de Tournay (Orne) où il s'était fait engager comme comptable. Il a été condamné le 5 novembre 1949, pour intelligence avec l'ennemi, aux travaux forcés à perpétuité par la cour de justice de la Seine et écroué à la maison centrale de Clairvaux le 23 novembre 1949. Par un décret du 23 novembre 1953, cette peine a été commuée en 20 ans de travaux forcés. Gaveau avait comme avocat Jean-Louis Tixier-Vignancourt.
- 16 - Le manuscrit Journal et lettres de prison a été récemment retrouvé et déposé depuis janvier 2007 à la Bibliothèque nationale – site Richelieu, Paris. (Département des Manuscrits, site Richelieu, cote référencée : manuscrits français 28118). Il a été publié par les Éditions Allia, Paris. Une édition en langue russe a été publiée à Moscou en 2006 par : Chemin Russe. Voir également : Le Réseau du Musée de l'Homme par Martin Blumenson, Éditions du Seuil, Paris, 1979.
- 17 - Le texte du jugement des 17 inculpés prononcé par le tribunal militaire allemand (en langue allemande et traduction en français) se trouve dans le dossier de la procédure intentée après la Libération par la cour de justice de la Seine contre Albert Gaveau. Voir : Archives nationales, Paris, références : Z6 / 810 dossier 5677. (Dossier seulement accessible sur dérogation).
- 18 - Division 39, ligne 4.
- 19 - 66e anniversaire de la Libération de Paris et d’Aubervilliers, 25/08/2010.
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