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Paris

Région :
Île-de-France
Département :
Paris

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(1934 - 1940) Achille Joseph Henri Villey-Desmeserets, Préfet de la Seine (1878-1953)
Charles Paul Magny
(13/10/1940 - 19/08/1942) Préfet de la Seine (1884-1945)
François Bard
(14/05/1941 - 01/06/1942) Amiral François Marc Alphonse Bard, Préfet de police de la Seine (1889-1944)
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René Bouffet
(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
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(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
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Texte pour ecartement lateral

David Korn

Texte pour ecartement lateral

Paris 75000 Paris

Date de décès: 04/1936 (Bruxelles)
Nationalité : Belge
Aidé ou sauvé par : - André Burlon-Artaud - Angèle Burlon-Artaud
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David-Korn
Camp de Rivesaltes, 19/11/1941, David et sa mère, Sarah Korn
source photo : Arch. David Korn
crédit photo : D.R.
David-Korn
Groupe d'enfants à leur départ de Rivesaltes le 24 avril 1942. Sous l'étoile : David Korn
source photo : Arch. David Korn
crédit photo : D.R.
David-Korn
Photo prise en 1944 à Meylan. De gauche à droite : Ralph Meier (Robert Manier), David Korn (Daniel Chapon) et Georges Burlon-Artaud, le fils des Justes chez qui nous étions cachés.
source photo : Arch. David Korn
crédit photo : D.R.
David-Korn
En 2002, à côté de la maison d'André et Angèle Burlon-Artaud. De gauche à droite : Ralph Meier (Robert Manier), David Korn (Daniel Chapon) et Georges Burlon-Artaud.
source photo : Arch. David Korn
crédit photo : D.R.
Histoire

Témoignage confié à Yad Vashem

Mes parents habitaient rue de la Caserne à Bruxelles et mon père exerçait la profession de casquettier. Quand éclate la guerre, il est décidé de nous évacuer en France, ma mère, Sarah et moi. Hélas, alors que nous avons pris le train, nous sommes arrêtés à la frontière française. Nous avons été ensuite enfermés dans deux camps successifs - dont Gurs - avant de nous retrouver derrière les barbelés de Rivesaltes. Né en avril 1936, mes souvenirs ne sont pas toujours précis quant à ce triste voyage. Il n'empêche que pendant de longues années, m'ont poursuivi des cauchemars avec des trains...
Nous sommes arrivés à Rivesaltes dans un état lamentable.Nous vivions dans des baraques insalubres, dans le froid et recevions peu de nourriture, juste assez pour ne pas crever. Les enfants allaient au réfectoire, et je me souviens très bien que je cachais un peu de pain pour ma mère, dans ma culotte.
- La seule photo de ma mère dont je dispose, est celle prise, miraculeusement, au camp de Rivesaltes le 19 novembre 1941, et qui m'a été remise après la guerre, par Mme Rosenberg qui était, comme ma mère et moi, internée dans ce cloaque. Je suppose que ce cliché - dont il est pour le moins curieux qu'il puisse avoir été pris dans de telles conditions -, le fut par un Républicain espagnol. Ces derniers nous avaient précédés dans ce "camp de la honte".
La copie de cette photo se trouve au musée de la Shoah, à Washington. Il suffit de taper sur GOOGLE : "David Korn with his mother".

J'ai eu la chance d'être évacué de ce camp, le 25 avril 1942, et pris en charge par l'OSE et les EEIF puis caché, à partir de 1943, dans une famille française, à Meylan, près de Grenoble, jusqu'à la fin de guerre.
Le déclic de mon sauvetage a été l'invasion de la Zone dite "libre" par les Allemands.
Quand les Allemands ont commencé à occuper le sud de la France, il a fallu évacuer et planquer les enfants dans des familles chrétiennes, des fermes, des orphelinats, des couvents etc... Certains ont réussi à se réfugier en Suisse, en Espagne. Mais ce n'était pas chose facile. Certains passeurs, après avoir reçu de l'argent, laissaient les familles dans la natures ou les dénonçaient carrément à la Gestapo. Heureusement, beaucoup ont fait preuve de courage et ont pris des risques énormes.
Tous, nous avons été drillés pendant des heures, car il fallait changer de nom, de date de naissance et certains devaient même se faire passer pour orphelins, et beaucoup l'étaient déjà sans le savoir.
J'ai reçu alors comme fausse identité celle de Daniel Chapon. On veillait alors à ce que les initiales de la nouvelle identité correspondent à celles d'origine. Donc D pour David puis pour Daniel. Par contre, difficile en Français de trouver un K comme Korn d'où le C de Chapon."

- Nous étions quinze à quitter Rivesaltes à quitter Rivesaltes, et je m'en souviens comme si c'était hier.
Nous sommes montés dans un camion ouvert, et ma mère me faisait des grands signes. C'était un moment pénible et j'avais l'impression d'être seul dans ce camion.
Sur la photo, je suis le troisième en partant de la gauche dans la rangée du haut, avec une petite casquette et le col de la capotte fermée jusqu'au cou.
Le cinquième, est un garçon d'origine Allemande, Bobichon (Milton Einhorn). Nous avons eu la chance d'avoir été pris en charge par les EIF et l'OSE. Que sont devenus les treize autres ? Je n'ose y penser.
Pendant le trajet qui devait me mener à Meylan, chez les gens qui avaient accepté de me cacher, la personne qui m'accompagnait, me demandait sans cesse :
Comment tu t'appelles, où est-tu né, d'où viens-tu ? et il fallait que je réponde correctement sans hésiter.

En arrivant chez nos protecteurs, Monsieur André Burlon-Artaud, me demande gentiment :
Comment t'appelles-tu ?
J'étais tellement ému que d'une petite voix je lui ai répondu :
- David Korn.
Il me repose la question, car il n'avait pas entendu ma réponse, et d'une voix plus forte, je lui ai dit : - Daniel Chapon.
Souvent, en souriant il me demandait :
- Mais quel est ton nom ?
Et jamais il ne l'a su.

Ces gens étaient fantastiques avec nous, et nous considéraient comme leurs enfants. Il fallait une sacrée dose de courage pour faire ce qu'ils ont fait, car ils prenaient des risques considérables.
Je ne me souviens pas d'avoir eu faim à aucun moment.
Pour mes huit ans, j'ai reçu un cadeau d'anniversaire ; c'était un petit cheval en bois, sur des roulettes. Un cadeau à cette époque, c'était presque impensable. Chaque année depuis lors, je pense à ce cadeau!

Et puis, la libération est arrivée. La famille Burlon-Artaud est repartie à Grenoble et ils m'ont confié à la grand-mère, où je suis resté encore quelques temps. Finalement, une jeune femme est venue me rechercher et je me suis retrouvé à Moissac, chez les EIF. Nous étions en 1945. Mon père, survivant de Buchenwald, est venu me rechercher en septembre 1945, et nous sommes repartis en Belgique. C'est à cette époque que j'ai compris que ma mère ne reviendrait pas. Pour moi, la guerre n'était pas finie....Mais ceci est une autre histoire !

Je pensais souvent à ces braves gens qui m'avaient caché et protégé de la barbarie nazie. Ne connaissant que le prénom du fils et ne me souvenant plus du nom de ces gens, ni du nom de l'endroit, il m'a fallu des années de recherches.
Au mois de mars 2002, j'ai d'abord retrouvé Ralph, le garçon juif, de quatre ans mon aîné, qui était caché avec moi, et avec son aide, j'ai localisé plus de 80 "Burlon".
Aprés plusieurs essais, je suis tombé sur un Georges Burlon-Artaud. En m'excusant de le déranger, je lui ai demandé si par hasard il ne serait pas la personne que je cherchais, et il m'a répondu :
- Tu es Daniel Chapon...
Nous pleurions tous les deux. Il nous était impossible de parler. Le lendemain, un peu calmé, je lui ai dit combien j'étais triste de ne pas avoir eu la chance de revoir ses parents, qui malheureusement étaient décédés. Je n'oublierai jamais sa réponse :
- David, mes parents nous disaient toujours, "Ont-ils retrouvé leurs parents ?".

Le 10 avril 2005, Le Comité Français pour Yad Vashem a organisé une cérémonie en hommage à nos sauveurs : André et Angèle Burlon-Artaud. Les médailles et diplômes de "Justes parmi les Nations" leurs ont été décernés, malheureusement à titre posthume.
Ralph et moi, nous considérons Georges Burlon-Artaud comme un frère !"

- "Aprés des années de recherches, Bobichon et moi, nous nous sommes retrouvés l'année dernière, et il est venu des USA. Nous nous sommes ainsi retrouvés après plus de soixante trois ans. Nous sommes partis avec quelques anciens, faire un pèlerinage à Moissac. Ce furent des moments trais intenses.

Sa mère et la mienne ont été déportées le 11 septembre 1942, dans le même convoi, le n°31, et gazées à l'arrivée à Auschwitz, le 13 septembre 1942."

17/02/2010
Lien : Blog de Yad Vashem

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Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.


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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

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