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René Bouffet
(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
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(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
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Denise Bloch

dite Line
Texte pour ecartement lateral

Paris 75000 Paris
Nom de naissance: Bloch
Date de naissance: 21/01/1916 (Paris)
Date de décès: 05/02/1945 (Ravensbruck (Allemagne))
Nationalité : F
Arrestations: 19/06/1943
Age de l'arrestation : 28
Date et lieu de la déportation : 15/08/1944
Qualité: Résistante
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Denise-Bloch
Denise Madeleine BLOCH en 1939
source photo : Archives familiales
crédit photo : X
Histoire

Denise Madeleine Bloch, une jeune femme au caractère ferme, a refusé l'occupation de son pays. Elle a mené une résistance qui lui a coûté la vie à 29 ans.

Les ancêtres de Denise sont d'origine juive alsacienne. Ils ont quitté l'Alsace après la guerre de 1870 pour rester Français. Son père, le capitaine de réserve Jacques-Henri Bloch, est né le 27 avril 1888 à Paris 10e. Sa mère, Suzanne Lévi-Strauss, est née le 15 mai 1890 à Bucarest en Roumanie de parents parisiens. Ils se sont mariés le 16 janvier 1913 à Paris 16e.

Dix-huit mois après son union, le jeune époux sera mobilisé le 2 août 1914 pour affronter l'armée allemande. Son attitude envers l'adversaire sera récompensée par une citation à l'ordre de son régiment. Passé du statut de simple soldat, il achèvera le conflit le 18 avril 1919, avec le grade d'officier de réserve.

La famille comprend quatre enfants. Jean-Louis, le premier né, est venu au monde le 26 octobre 1913 dans le 16e arrondissement. Denise Madeleine, la deuxième, a été mise au monde le 21 janvier 1916 dans le même arrondissement. Jean-Claude, le troisième, est né le 7 mai 1917 au même endroit. Le benjamin, Jean-Pierre, a vu le jour le 3 août 1924 à la même adresse que ses frères et sœurs.

Denise est donc la seule fille de la fratrie.

Les quatre enfants de l’ancien combattant Jacques-Henri Bloch, furent Résistants avec un grand R et deux d’entre-eux y on laissé leur vie.

Quand les hostilités éclatent, Jacques le père, Jean-Louis et Jean-Claude les fils sont mobilisés pour combattre l'agresseur allemand. En mai 1940, ils sont tous les trois capturés et internés dans un camp de prisonniers en Allemagne. Jean-Claude est relâché, revient à Paris et rejoint par la suite un mouvement de Résistance.

Pendant l’année 1942, Denise vivra ses premières expériences de la clandestinité. Malgré les efforts de la police et de la Gestapo pour les traquer, Denise, Jean-Claude et leur mère parviennent à vivre libres en tant que Juifs. Ils font usage de pièces d'identité contrefaites et déménagent régulièrement. À l'été 1942, Paris est devenu extrêmement dangereux pour les Juifs, ils ont donc pris la décision de partir en province, évitant ainsi d'être arrêtés lors de la rafle du Vel d'Hiv. Afin d'être dans une situation moins précaire, la famille décide de s'installer en zone libre. Ils franchissent clandestinement la ligne de démarcation et arrivent à Lyon le 17 juillet 1942. Denise, Jean-Pierre et ses parents (son père ayant été relâché de captivité l'année précédente) adopte le nom de famille "Barrault".

C'est dans le mois qui suit que Denise s'implique dans la Résistance, suite à sa rencontre avec le responsable de la Résistance locale, René Piercy (1910-1945). Celui-ci la présente à l'ingénieur du bureau d’études Citroën, Jean-Maxime Aron dit Allais (1901-1989), officier d'un réseau local du SOE (service de renseignement britannique). Ce réseau français du SOE est sous la responsabilité du militaire de carrière, Philippe de Crevoisier de Vomécourt (1902-1964) issu d'une vieille famille d’aristocrates de Franche-Comté, mais demeurant près de Limoges. Cet organisateur joua un rôle essentiel pour la branche française du SOE.

Il reçoit les nouveaux agents et instaure des lignes de communication avec de petites unités réparties du Mans à Marseille. Dans son rôle d'assistante d'Aron, Denise transmet des messages à travers le réseau, une mission intellectuellement fatigante et souvent dangereuse. Afin d'améliorer sa couverture, elle est soit disant fiancée à un autre des agents d'Aron, Dominique Mendelsohn (1916-1976). Elle conviendra qu'il s'agissait de fiançailles de convenance pour la cause.

En mi-septembre, l'organisation de Vomécourt à Lyon reçoit deux nouveaux agents : l'opérateur radio écossais Brian Stonehouse dit Célestin (1918-1998) et l’agent de liaison belge Blanche Valentine Charlet (1898-1985).

Les manquements aux règles et les imprudences affaiblissent les liens fraternels au sein du réseau. Denise s’inquiète du manque de précautions de Stonehouse qui, en particulier, lorsqu'il marchait dans la rue avec elle, se mit à parler anglais en lui disant "après la guerre, vous devrez venir en Écosse pour voir ma maison". Parallèlement, Charlet qui partage tous les jours, le déjeuner avec Denise, lui adresse des reproches concernant sa mauvaise influence sur Aron.

Blanche Charlet trouve une cache où les transmissions radio peuvent être faites en discrétion. Il s'agit du château du Fort Feyzin au Sud de Lyon. Blanche est particulièrement chargée de liaison entre de Vomécourt et l'opérateur radio Stonehouse. Le 24 octobre 1942, Charlet donne à l'Écossais un message provenant de Philippe de Crevoisier de Vomécourt pour qu'il l'émette à destination de l'Angleterre. L'opérateur radio transmet imprudemment pendant 3 heures, ce qui permet aux Allemands de le repérer par goniomètre. Lorsque le courant est soudainement coupé, ils tentent de s'enfuir par l'arrière, mais Brian et Blanche sont arrêtés par la Milice française.

Quarante-huit heures après, soit le 26 octobre, Aron doit retirer un rapport secret de l'agent Adrien Hess, surnommé "l'Allemand" (1910-1979). Le 31 octobre, Denise a un rendez-vous à son hôtel pour recevoir des documents secrets des mains de l'agent Hess. Elle se porte volontaire pour transporter des documents à la place d’Aron. Cependant, Jean-Maxime Aron et Henri Sevenet (1914-1944), fondateurs du réseau "détective", insistent pour l'accompagner, car une femme seule est potentiellement en danger. Finalement, ils se déplacent ensemble de Lyon jusqu'à Marseille où les attend Adrien Hess. Il se peut que nos 3 résistants furent suivis car Adrien Hess sera arrêté le lendemain.

Quand le trio arrive à Lyon le 3 novembre, ils ignorent avoir été trahis, mais les policiers français les attendent à la gare. Les résistants se séparent et empruntent des sorties différentes. Denise et Sévenet peuvent s'éloigner de la gare, mais Aron, alias Allais est arrêté et livré aux Allemands. Il s'ensuit inévitablement de nouvelles interpellations. Sévenet part de son côté et Denise rejoint Amédée Gontran, un autre agent du SOE.

Le 3 novembre 1942, Denise, Henri Sévenet et Amédée Gontran se cachent dans le château de Madame Saint-Victor à Saint-Laurent-de-Chamousset, petite commune à 40 kilomètres à l’Ouest de Lyon. Le 10 novembre 1942, Denise se retire dans un village de pécheurs à Villefranche-sur-Mer afin de se cacher et de se faire oublier. Elle a également suspendu ses activités clandestines pendant deux mois. Les autorités d’occupation ayant sa photo, elle se teint les cheveux en blond avant de sortir de sa retraite.

Denise arrive à Toulouse en janvier 1943. Elle a été présentée à Maurice DUPONT, responsable du réseau Diplomat, par Henri Sévenet dans le but de l'aider à traverser la frontière espagnole en passant par Oloron-Sainte-Marie, dans le département des Basses-Pyrénées. Mais à cette époque de l'année, il y trop de neige et trop de patrouilles allemandes. Le passage de la frontière espagnole est beaucoup trop risqué. Denise décide de revenir à Toulouse. Elle entre en contact avec George Starr (1904-1980), un Anglais surnommé Hilaire, fondateur du réseau Wheelwright. Puis, elle est placée sous la responsabilité de Philippe de Vomécourt, avec qui elle mènera ses actions de Résistance dans la région d'Agen.

Deux Résistants juifs du réseau Wheelwright, Maurice Pertschuk (1921-1945) dit Eugène et l'opérateur radio Marcus Bloom (1907-1944) dit Urbain, sont arrêtés le 13 avril 1943. George Starr, se trouvant sans liaison radio avec l'Angleterre, décide d'envoyer Denise Bloch à Londres pour y porter un rapport détaillé. Elle franchira les basses Pyrénées avec l’aide de 2 passeurs du réseau de Maurice Dupont. Le 29 avril, les 3 quittent Agen. Le périple de Denise durera 22 jours. Avec une veste courte, en jupe et jambes nues, elle traverse les Pyrénées de nuit, éprouvant un froid glacial. Après dix-sept heures de traversée à pied dans la neige, elle et ses deux accompagnateurs atteignent le village espagnol de Bausen.

Les autorités espagnoles lui confisquent ses papiers qu’ils remettent au consul britannique, mais gardent le rapport de George Starr. Denise rencontre le consul anglais de Barcelone le 5 mai. Ce dernier l'invite à dîner et lui rend ses papiers pour continuer sa mission. Le 8 mai, elle atteint Madrid où elle reste cinq jours et rencontre quatre aviateurs alliés. Elle arrive à Gibraltar le 15 mai où elle reste trois jours avant de s'envoler pour Lisbonne. Denise arrivera à Londres, le 21 mai 1943.

N'ayant plus le rapport écrit de son chef, Denise fait son rapport verbal au SOE. Elle met particulièrement en évidence le manque d'armes, d'argent, d'émetteurs radio, de rations alimentaires et de fournitures générales qui font cruellement défaut au réseau de George Starr.

Malgré cette prouesse impressionnante, l'insertion de Denise au sein de la section française du SOE s'avère problématique, car aucun responsable à Baker Street ne sait comment la positionner. L'agent de recrutement Selwyn Jepson (1899-1989) a réussi à convaincre Londres que George Starr nécessitait de l'aide. En revanche, il estimait que le retour de Denise sur le terrain comporterait trop de risques et mettrait en péril la sécurité des autres Résistants.

Contrariée par les objections soulevées par la Section française en ce qui concerne son retour au sein de la Résistance, elle ne cache pas ses commentaires négatifs sur le SOE. Denise affirme avec conviction avoir vécu à Agen pendant plusieurs mois sous l'identité de "Katrine Bernard" sans éveiller les soupçons de la Gestapo. Elle fait remarquer que George Starr est dans une situation bien plus périlleuse qu'elle, étant donné son français imprégné d'un accent anglais. Elle ajoute qu'il lui est impossible de masquer son accent quand il se produit devant des gens extérieurs au service.

Il lui faudra patienter encore un mois avant que Selwyn Jepson ne soit convaincu. Il pense qu'une fois son entraînement accompli, que son nom aura probablement disparu des fiches des personnes recherchées par la Gestapo. Un autre agent rapporte qu'elle maintient son attitude de mépris vis-à-vis du SOE et qu'elle promet de “faire son travail sur le terrain au mieux de ses capacités, dans l’espoir de survivre et leur dire à tous, après coup, ce qu’elle pense de nous”.

En juillet 1943, Denise Bloch est finalement admise comme élève du First Aid Nursing Yeomanry (FANY). Pendant neuf mois, le SOE lui fait suivre l’enseignement complet d'agent secret. Bien qu'elle en sache d’avantage sur la vie clandestine que ses instructeurs, elle subit des épreuves sportives et de conditionnement mental. Denise réapprend les techniques d'agent de liaison, de codeur et d'opérateur radio.

Pendant ce temps, en France, Philippe de Vomécourt, alias Gauthier, est appréhendé à son domicile le 13 novembre 1943. Son réseau nommé Ventriloquist est neutralisé. Ce réseau sera réactivé lorsque de Vomécourt s’évadera.

Dans la nuit du 2 au 3 mars 1944, sous le nom de guerre « Ambroise », elle est transportée en avion Lysander, vers une zone d'atterrissage située au cœur de la France. L'espace confiné est partagé entre Denise et son désormais chef, Robert Benoist dit Lionel (1895-1944), qui a été par le passé un grand pilote automobile français. Cet ex champion du monde avait explicitement demandé une opératrice radio pour son nouveau réseau codé "Clergyman".

L'objectif est de fédérer et de réorganiser la résistance locale autour de la ville de Nantes. Tout comme Denise, Benoist est un résistant chevronné. Il a déjà été à la tête du réseau "Chestnut" aux alentours de Rambouillet, en collaboration avec ses ex-collègues pilotes automobiles William Grover-Williams (1903-1945) et Jean-Pierre Wimille (1908-1949).

Après un bref détour par Paris, Robert et Denise arrivent à Nantes et Denise transmet son premier message radio le 15 mars. Au cours de sa mission avec “Clergyman”, elle en enverra encore trente et en recevra cinquante-deux.

Robert et Denise réalisent une première identification rapide de leurs cibles dans la zone géographique de Nantes. Ils recrutent un résistant nantais de 29 ans, André Garnier. Celui-ci épousera Jacqueline, la fille de Robert Benoist.

Pour en faire le QG de “Clergyman”, ils se rendent dans la maison de campagne de Robert Benoist à Auffargis, petite commune à l'Ouest de Paris. Robert y retrouve les armes restantes du réseau Chestnut puis reprend contact avec Jean-Pierre Wimille qu'il présente à Denise Bloch. Vers la mi-mars, Benoist alloue son équipe d'agents secrets au réseau résistant "Turma Vengeance" situé à Dourdan, en Seine-et-Oise.

L'équipe placée sous les ordres de Robert Benoist s'établit dans la villa « Cécile » du village de Sermaise qui est situé à 30 kilomètres d'Auffargis. Denise Bloch, qui a choisi les pseudonymes de « Line » et de « Danièle », y officie comme opératrice radio et se charge des relations avec Londres. Lorsqu’elle émet, elle est identifiée par Londres comme étant « Crinoline ».

Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent sur les plages de Normandie. Les groupes de résistance font preuve d'une grande activité. Des largages d'armes et d'équipements sont effectués à plusieurs reprises dans le secteur du grand Ouest parisien. Ceci jusqu'à la mi-juin 1944.

En début juin 1944, Madame Benoist, la mère de Robert, est dans un état de santé préoccupant qui la contraint à être prise en charge à la clinique Bizet, située dans le 16e arrondissement de la capitale. Robert est inquiet.

Le 17 juin 1944, Robert Benoist convoque une rencontre des principaux membres du réseau "Clergyman" dans leur quartier général de la villa Cécile à Sermaise. Ce soir-là, un émissaire arrive pour prévenir Robert que sa mère est sur le point de mourir. Robert part immédiatement pour Paris, en recommandant que s'il n'est pas de retour d'ici le lendemain à midi, ils devront tous se disperser. Pour une raison obscure, chacun semble considérer la directive comme une plaisanterie. Cette réponse incompréhensible s'avèrera tragique.

Le temps est gris et humide sur la région parisienne en ce 18 juin. Robert est au chevet de sa mère. Il demeure auprès d'elle, l'enveloppant de tout son amour, au moment où elle rend son dernier soupir, vers 19h30. Il est envisageable qu'il ait été dans un état de conscience modifiée au point que sa vigilance ait été altérée. Robert est interpellé par la Gestapo aux alentours de 21h30 alors qu'il regagne son domicile situé au 3, rue Fustel-de-Coulanges dans le 5e arrondissement. Il est conduit au 84, avenue Foch, au siège du Sicherheitsdienst (SD) pour y être interrogé. Robert sera interné au camp de Royallieu à Compiègne avant d’être déporté le 17 août 1944 par le convoi 79 à destination du camp de concentration de Buchenwald. Le 10 septembre 1944, Robert Benoist est pendu dans le crématoire du camp par les nazis et son corps est brûlé.

Le soir du 19 juin 1944, à Sermaise, on entend le bruit de nombreux véhicules qui s'approchent rapidement. Un groupe inquiétant d'Allemands en civil mettent pied à terre et pénètrent dans la villa Cécile en criant « Line, Line, où est Line ? ». Les policiers parviennent à identifier rapidement Denise grâce à la photographie qu'ils détiennent. Trois autres femmes sont appréhendées dans la cuisine. Les 3 hommes sont immédiatement maîtrisés, menottés et emmenés dans les voitures. Parmi tous, seul Jean-Pierre Wimille parvint à s'évader. Il restera submergé dans le ruisseau proche de la villa. Jean-Pierre se tient dissimulé dans l'eau pendant deux longues heures. Avant de partir, les assaillants vandalisent et embrasent la maisonnée. Les 3 femmes assistent à la destruction de leur QG par les flammes, puis sont convoyées vers Paris.

Ils sont à leur tour interrogés au 84, avenue Foch par les spécialistes du SD. Denise aurait subit un interrogatoire particulier en tant qu’opératrice radio. Les agents du SD attendaient des informations sur les codes et les emplacements de ses appareils. Une source suggère qu’elle a personnellement mené les Allemands à ses postes de radio. Ceux-ci auraient servi par la suite à transmettre de faux messages à destination de Londres pour piéger des résistants.

Après avoir été interrogés, Garnier et plusieurs autres Résistants de la Villa Cécile sont emmenés à la prison de la Gestapo, située place des États-Unis. Certains seront déportés, mais Garnier est libéré. Quant à Madame Wimille, elle a réussi à prendre la fuite. Plusieurs autres Résistants seront arrêtés autour du village de Sermaise dans les jours qui suivent, et la grande majorité des armes de "Clergyman" sont capturées.

Denise Bloch est finalement transférée et détenue à la prison de Fresnes. Elle sera envoyée au camp de concentration de Ravensbrück en Allemagne par le convoi du 15 août 1944, en compagnie des 37 autres prisonniers appartenant au SOE. Le convoi arrive à destination le 21 août après un voyage abominable. Beaucoup de femmes sont mortes pendant le voyage. Denise, affaiblie et malade, travaillera pendant plus de 6 mois, mais un ordre provenant de Berlin exige de tuer des agents du SOE. Denise et 2 autres de ses camarades sont tuées d’une balle dans la nuque au camp de Ravensbrück le 5 février 1945.

Denise Madeleine Bloch sera décorée à titre posthume :

Grande-Bretagne :
King's Commendation for Brave Conduct.

France :
Chevalier de la Légion d'honneur.
Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze.
Médaille de la Résistance française avec rosette.

Les actes de Résistance de ses frères :
- Jean-Louis, l’aîné, (1913-1964), prisonnier de guerre fraichement libéré est rentré aussi tôt dans la clandestinité. Il est d’abord caché par les dirigeants de la chaîne de magasins des Galeries Lafayette. Ensuite, Jean-Louis Bloch contacte la Résistance, ce qui le conduit à être recruté par Joseph Lambroschini (1913-1993) dit Nizier. Étant un des créateurs des magasins Monoprix avant la guerre, Jean-Louis est affecté à l’intendance du réseau Gallia. En cette qualité, il s'occupe d'établir des circuits d'approvisionnement en vêtements et en produits alimentaires pour subvenir aux besoins des nombreux maquisards. À partir de 1943, les jeunes qui refusent de rejoindre le Service du Travail Obligatoire en Allemagne ainsi que les déserteurs de l'armée d'armistice se font de plus en plus nombreux dans les maquis. Lorsque Nizier se voit confier la tâche de réorganiser la Résistance en Haute-Savoie, fortement affaiblie après le drame du Plateau des Glières, Jean-Louis Bloch se joint à lui. Jean-Louis s'acquitte de sa mission jusqu'à la libération totale de la région, consécutive à la capitulation des garnisons allemandes.

- Jean-Claude (1917-1944) sera commandant de corps franc au maquis du haut Jura. Il participe à de nombreuses actions et c’est lors de l’une d’entre elles qu’il est tué par une unité des Groupes mobiles de réserve (une police en uniforme crée par Vichy).

- Jean-Pierre (1924-2009) qui avait 16 ans, commence sa Résistance en manifestant le 11 novembre 1940 à l’Arc de Triomphe, avec ses camarades de classe du lycée Janson-de-Sailly. Il rédige et distribue des tracs antiallemands et lorsqu’il passe en zone libre avec sa famille, intensifie ses actions de Résistance. Affecté d’abord comme agent de liaison, il participe à 23 actions plus ou moins dangereuses devant l’ennemi. En fin août 1944, il est chargé de collaborer à la liaison avec les troupes régulières de l’armée de De Lattre de Tassigny.

Sources :

- www.resistants-eysses.fr/biographie/pdf/aaron-dit-allais-jean-maxime,
fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_de_Vomécourt,
-fr.wikipedia.org/wiki/Blanche_Charlet,
- en.wikipedia.org/wiki/Brian_Stonehouse,
- lesmortsdanslescamps.com/france.html,
- www.resistants-eysses.fr/biographie/pdf/aaron-dit-allais-jean-maxime,
- www.memoiresdeguerre.com/article-bloch-denise-107363682.html,
- pupille-orphelin.fr/2019/07/19/denise-bloch-les-femmes-dans-la-resistance-6-13-2/,
- www.yiddishpourtous.org,
- www.memoresist.org/resistant/famille-bloch-barrault/,
- www.geneanet.org,
- www.filae.com,
- www.myheritage.fr,
- fr.findagrave.com,
- archives.yvelines.fr,
- archives.paris.fr,
- fr.wikipedia.org/wiki/Denise_Bloch,
- fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Wimille,
- Etat-civil - Archives de Toulouse,
- fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article240233,
- Fichier INSEE,

31/07/2024
Auteur : Marc Danaux Lien : Consulter la généalogie de Denise Bloch

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

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