Soutenez le travail de l'AJPN
  Recherche de personne, de lieu : affiche la page   Recherche type Google : propose des pages  
 
 
Page d'accueil Les communes de France durant la  Seconde Guerre mondiale  
Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie dans les communes de France
2 annonces de recherche
39/45 en France (WWII)
base des données identifiées par AJPN.org
Nouveaux articles
Une page au hasard
38080 noms de commune
95 départements et l'étranger
1230 lieux d'internement
744 lieux de sauvetage
33 organisations de sauvetage
4342 Justes de France
1072 résistants juifs
15987 personnes sauvées, cachées
Expositions pédagogiques AJPN Exposition pédagogique 2e Guerre mondiale : la guerre, l'occupation, la vie quotidienne, les lois antisémites, les rafles, les justes, les enfants cachés, les rescapés, les témoins L'enfant cachée
Das versteckte Kind

Chronologie 1905/1945
En France dans les communes
Les Justes parmi les Nations
Républicains espagnols
Tsiganes français en 1939-1945
Les lieux d'internement
Les sauvetages en France
Bibliothèque : 1387 ouvrages
Cartographie
Glossaire
Plan du site
Signaler un problème technique
Imprimer cette page
Paris

Région :
Île-de-France
Département :
Paris

Préfets :
Achille Villey-Desmeserets
(1934 - 1940) Achille Joseph Henri Villey-Desmeserets, Préfet de la Seine (1878-1953)
Charles Paul Magny
(13/10/1940 - 19/08/1942) Préfet de la Seine (1884-1945)
François Bard
(14/05/1941 - 01/06/1942) Amiral François Marc Alphonse Bard, Préfet de police de la Seine (1889-1944)
Amédée Bussière
(01/06/1942 - 19/08/1944) Préfet de police de la Seine lors de la rafle du Vél d’Hiv (1886-1953)
René Bouffet
(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
Marcel Pierre Flouret
(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
Charles Léon Luizet
(1944 - 1947) Préfet de police de la Seine (1903-1947)

À lire, à voir…

Serge Klarsfeld Serge Klarsfeld
L'étoile des Juifs

ACHETER EN LIGNE

Pierre Sudreau Pierre Sudreau
Sans se départir de soi

ACHETER EN LIGNE

Jean Laloum Jean Laloum
Les Juifs dans la banlieue parisienne des années 20 aux années 50

ACHETER EN LIGNE

Laurent Galandon Laurent Galandon
Jeanne Puchol
Laurence Croix
Vivre à en mourir

ACHETER EN LIGNE

France Hamelin France Hamelin
Femmes en prison dans la nuit noire de l'occupation - Le Dépôt, la petite Roquette, le camp des Tourelles

ACHETER EN LIGNE

Philippe Castetbon Philippe Castetbon
Ici est tombé

ACHETER EN LIGNE

 Hélène Schustermann-pincow Hélène Schustermann-pincow
Les Déracinés

ACHETER EN LIGNE

Rachel Ségal Rachel Ségal
Ecole de la rue Tlemcen

 

Anne Sinclair Anne Sinclair
21 rue La Boétie

ACHETER EN LIGNE

 Collectif Collectif
Jean-Pierre Guéno
Paroles d'étoiles - Mémoire d'enfants cachés (1939-1945)

ACHETER EN LIGNE

François Szulman François Szulman
Le Petit Peintre de Belleville

ACHETER EN LIGNE

Roselyne Bosch Roselyne Bosch
La Rafle

ACHETER EN LIGNE

Pierre Lubek Pierre Lubek
La Shoah : hériter du silence

ACHETER EN LIGNE

Joseph Weismann Joseph Weismann
Après la rafle

ACHETER EN LIGNE

Jacques Biélinky Jacques Biélinky
Renée Poznanski
Journal, 1940-1942 : Un journaliste juif à Paris sous l'Occupation

ACHETER EN LIGNE

Zysman Wenig Zysman Wenig
Hélène Wenig
Lettres à Khayè : Correspondance clandestine d'un amour en temps de guerre

ACHETER EN LIGNE

Françoise Siefridt Françoise Siefridt
J'ai voulu porter l'étoile jaune : Journal de Françoise Siefridt, chrétienne et résistante

ACHETER EN LIGNE

Hélène Berr Hélène Berr
Le Journal d'Hélène Berr : 1942-1944

ACHETER EN LIGNE

Julien Blanc Julien Blanc
Au commencement de la Résistance : Du côté du musée de l'Homme 1940-1941

ACHETER EN LIGNE

Cédric Gruat Cédric Gruat
Hitler à Paris - Juin 1940

ACHETER EN LIGNE

Janine Gerson Janine Gerson
Bella : Itinéraire mémoriel

ACHETER EN LIGNE

Marie-Claire Scamaroni Marie-Claire Scamaroni
Indomptable et Rebelle

ACHETER EN LIGNE

Benoît Rayski Benoît Rayski
L'affiche rouge

ACHETER EN LIGNE

Jean-Claude Bartoll Jean-Claude Bartoll
Agnès Barrat-Bartoll
Cédric Hervan
Le dernier des Schoenfeld

ACHETER EN LIGNE
[Ajouter un ouvrage]

Texte pour ecartement lateral

Frymet Cukier

Texte pour ecartement lateral

Paris 75020 Paris
Nom de naissance: Strausman
Nom d'épouse: Cukier
Date de naissance: 1896 (Pzrytyk (Pologne))
Date de décès: 1979 (Paris)
Nationalité : Polonaise
[Créer un nouvel article et/ou ajouter une photo]


Histoire

Témoignage de Jacob Cukier

Très peu de temps après la déclaration de guerre le 1er septembre 1939, nous avons (mon père Moszek Cukier, ma mère Frymet Cukier née Strausman et moi, leur enfant unique, Jacob Michel né en 1933) quitté Paris et sommes descendus vivre à Bollène où depuis le 10 février 1940 était stationnée une unité de la section polonaise de l’armée française dans laquelle avait été versé mon père, citoyen polonais, engagé volontaire dans l’armée française.
C’est dans cette petite ville de 5000 habitants à l’époque, que nous avons vécu, d’abord sous le régime de Vichy en zone non occupée, après l’armistice de juin 1940, puis sous occupation italienne à partir du 11 novembre 1942. Les italiens nous laissèrent en paix. Ils refusèrent d’appliquer les directives anti-juives du gouvernement du Maréchal Pétain et de son premier ministre Pierre Laval, et durant cette période d’occupation italienne, qui a duré une dizaine de mois, aucun juif ne fut arrêté à Bollène.
Le 8 septembre 1943, coup de tonnerre, la radio annonce la capitulation de l’Italie. Les troupes italiennes quittent Bollène. Je les ai vues s’entasser dans les camions pour partir. Pour mes parents, il était évident que les allemands n’allaient pas tarder. La situation des juifs persécutés par la Milice1 en collaboration directe avec les SS et la Gestapo allait devenir intenable. Il fallait prendre une décision immédiate et me cacher. J’ai vu partir les italiens. Je n’ai jamais vu l’arrivée des allemands. J’avais été caché, subrepticement mis en lieu sûr.

Une nouvelle page s’ouvrait dans ma vie, celle d’un enfant caché chez deux paysans des alentours de Bollène, Georges * et Marie-Angèle Charmaison* qui m’ont hébergé, nourri, blanchi, protégé pendant toute une année dans leur ferme, dans le quartier de l’Étang, route de Mondragon. Ils l’ont fait au péril de leur vie, sans demander la moindre rétribution. Et ils n’étaient pas riches, loin de là.

Comment suis-je arrivé chez les Charmaison* ?
À vrai dire, je ne le sais pas vraiment. J’aurais pu l’apprendre plus tard. Il n’en fut rien. Mes parents et moi n’avons jamais, je dis bien, jamais dit un seul mot sur cette période et je ne sais donc pas de façon certaine comment mes parents ont organisé mon sauvetage, ni même comment ils ont assuré leur propre survie. Je ne peux qu’essayer de reconstituer l’histoire.
Fin 1942 et dans les premiers mois de l’année 43, deux personnes courageuses décident de recueillir des enfants de déportés de la région parisienne : Madame le Docteur Marianne Basch2 et Monsieur André Rombeau. Marianne Basch, initiatrice du projet, je l’ai bien connue. André Rombeau, lui, je ne l’ai jamais vu. Il fut de ces français qui n’ont jamais collaboré qui détestait le régime de Vichy et l’Allemagne nazie. Aussi, quand Marianne Basch est venue soigner la famille Rombeau, André Rombeau et elle étaient-ils faits pour s’entendre.
Mme Basch avait besoin d’une liste de familles bollénoises de confiance, prêtes à accueillir ces enfants. Elle demande à André Rombeau de l’aider3. C’est lui qui établit ce véritable réseau d’entraide. À qui d’autre qu’à Marianne Basch mes parents auraient-il pu s’adresser pour me cacher ? J’imagine que les Charmaison* devaient figurer sur la liste.
Je n’ai gardé aucun souvenir du jour où je fus séparé de mes parents pour atterrir chez des étrangers.
Les Charmaison* savaient que j’étais juif; ils n’en ont dit mot à personne; leurs enfants non plus. Ils avaient fait croire que j’étais un petit neveu venant de l’Ariège4. Les agriculteurs alentour l’avaient admis. J’avais changé de nom : "Jacques Cullérier", et pour rien au monde aurais-je répondu au nom de Jacob Cukier. Mes parents m’avaient fait la leçon. J’avais compris.
Georges Charmaison* était né à Alboussières, dans l’Ardèche le 27 novembre 1880. Son épouse, Marie-Angèle*, née Rimbert, de trois ans plus jeune que lui, était née en 1883 à Bollène. Tous deux avaient donc la soixantaine quand ils m’ont accueilli dans leur petite ferme en novembre 1943. Georges Charmaison* était arrivé à Bollène un peu avant la guerre de 1914, comme ouvrier agricole et c’est là qu’il a connu celle qui devait devenir sa femme et la mère de leurs deux enfants, Marius et Éva. Marius, allait devenir employé des Chemins de Fer; marié, il n’eut pas d’enfants. Éva, qui ne s’est jamais mariée, travaillait comme couturière à domicile, à une époque où, à la campagne, la confection et la réparation des vêtements s’effectuaient chez les particuliers et non en atelier. Malgré la modicité de ses revenus, c’est elle qui aidait ses parents.
Georges Charmaison*, de petite taille, un peu rondouillet, souriant, tranquille, aimait la nature et les animaux. Il avait acquis une réputation de spécialiste des plants de vigne et des greffes entre arbres. C’était un communiste farouche, admirateur inconditionnel de l’Union Soviétique et de Joseph Staline dont il portait la photo en permanence dans sa poche. Il partageait les mêmes opinions avec le père de Gilbert Mégier qui m’a transmis toutes ces informations. Il faut dire que Bollène et ses environs étaient des fiefs communistes.
Marie-Angèle* plus mince, toujours vêtue de noir faisait bien plus vieille. Tous deux d’une gentillesse extrême m’ont traité comme le petit-fils qu’ils n’ont jamais eu. Quand des personnes venaient leur rendre visite, ce qui était rare, Marie-Angèle* me prenait par la main et me conduisait dehors, l’air de rien, pour me soustraire à la curiosité qui aurait pu me trahir.
Leur ferme était petite, flanquée d’une remise dont l’étage servait de grenier à foin. On y accédait par une échelle. Quand les gendarmes faisaient leur ronde, je grimpais à toute vitesse me cacher dans le foin. Le souvenir de l’arrestation de ma tante, Sarah Hendl Straussman, la sœur de ma mère, me hantait. Elle avait été arrêtée en ma présence par les gendarmes et n’était pas revenue; j’avais peur d’être emmené par les gendarmes pour ne pas revenir. Plus de soixante ans plus tard, quand je suis venu revoir la ferme, l’échelle était toujours là, exactement à la même place!
Leur ferme était pauvre avec peu de terres. Leur maigre culture de pommes de terre et de céréales avec l’élevage de quelques poules, d’un cochon et d’un petit troupeau de moutons et de chèvres (dont j’allais devenir le «berger»), leur permettait de vivre frugalement. Pour les moissons, le seul cheval de la ferme n’aurait pas eu la force de tirer une moissonneuse-batteuse. Les Mégier leur prêtaient leurs deux chevaux qu’amenait Gilbert Mégier, le fils des voisins les plus proches, alors âgé de 16 ou 17 ans et qui se souvient parfaitement des événements de l’époque. J’observais les moissons de loin, ce qui surprenait les moissonneurs habitués à se voir entourés d’enfants. Prudence et crainte devaient sans doute me rendre méfiant et m’incitaient à éviter des rencontres inopinées.
Je ne garde de cette période que des souvenirs heureux, André Mégier, lui, se souvient de moi comme d’un petit garçon en pleurs. La première fois qu’il m’a vu, Madame Charmaison* était sortie de sa chambre, me tenant par la main, répétant en patois provençal : « je ne sais plus qu’en faire, je ne sais plus qu’en faire!». Celui dont elle ne savait plus que faire, c’était moi, en pleurs.
Mon père ne montait jamais. Ma mère, prétendant faire une promenade, est venue une fois ou deux durant toute l’année où je fus caché. Elle passait devant la maison. Je n’allais pas la voir et elle ne me faisait aucun signe. Nous étions convenus de ne pas nous reconnaître. De nous voir devait nous suffire.
Dans la journée, je faisais fonction de berger. Le soir, par beau temps, Georges Charmaison* m’apprenait à lire les configurations des étoiles.
Les Charmaison* élevaient un cochon. On l’appelait Adolphe! Un des plus beaux souvenirs date du jour où on l’a tué.
J’ai appris un peu de patois. Je n’allais pas à l’école. L’école buissonnière était quotidienne. Ainsi s’écoulèrent les mois de cette année entre septembre 1943 et août 1944, mois durant lesquels je n’ai vu ni milicien ni allemand. J’étais bien caché, en lieu sûr, dans cette ferme juchée sur une colline au-dessus de Bollène.

En bas, à Bollène, la situation reste tendue. Les dénonciations se poursuivent. Georges Cruon qui avait transporté ma tante depuis Bollène jusqu’au camp des Mille, était devenu le chef de la milice de Bollène et allait transmettre à Avignon une liste de juifs de Bollène5.
Mes parents exposés comme juifs étrangers pouvaient se faire arrêter à chaque instant. Pourquoi ne l’ont-ils pas été ? Qui sait ? Bienveillance de la municipalité qui n’a dénoncé personne ? Simplement la chance ? La girouette du vent de l’histoire ? La police ne voulait plus participer à la chasse aux juifs.
La Gestapo et les SS durent s’appuyer sur cette organisation collaboratrice parallèle abominable, la Milice, dont les membres se recrutaient parmi les anciens de la Légion Française des Combattants et surtout parmi la pègre, les malfrats et les repris de justice. Les miliciens armés travaillent main dans la main avec les SS et la Gestapo pour arrétéer des juifs et des résistants. Ce fut le cas de la rafle du 13 septembre 1943 au cours de laquelle 7 patriotes bollénois ont été arrêtés, parmi eux André Rombeau. Déporté au camp de Buchenwald, il y fut assassiné. Le 1er décembre 1943, Mme le docteur Basch réussit à échapper à la Gestapo venue l’arrêter.
La population de Bollène prend très mal toutes ces exactions, "la population du Vaucluse leur (aux juifs) marque une certaine sympathie et déplore ouvertement les mesures dont ils sont l’objet"6.

Mon retour à Bollène.
Vers la mi-août 1944, l’armée allemande est en déroute. Le 6 juin, le jour D, les troupes alliées débarquent en Normandie. Les 14 et 15 août, deuxième débarquement allié sur les côtes de Var. Mes parents sont dans leur petite maison et vers le 17 août mon père, depuis le soupirail de la cave, aperçoit une compagnie d’une vingtaine de SS faisant des allées et venues, comme s’ils étaient devenus fous. Après un dernier passage en direction du pont, mon père entend une immense explosion, sans doute la destruction du pont. Il était clair qu’ils ne reviendraient plus. Les allemands ne sont plus là. Les troupes alliées ne sont pas encore arrivées, mais Bollène est libre.

Mes parents viennent me chercher. Là non plus, je n’ai aucun souvenir de ce jour. Nous avions survécu, mais une personne qui m’était chère manquait à l’appel : ma tante qui avait été arrêtée lors de la rafle du mois d’août 1942. Sa disparition restera comme une ombre portée sur toute la durée de vie de mes parents. Nous n’en avons jamais parlé.

Paris s’était soulevé du 18 au 24 août 1944 et le 25 les allemands de Paris capitulent.

Nous sommes rapidement remontés à Paris. J’ai dû retourner à l’école. Le bon temps de l’école buissonnière de Bollène était bel et bien terminé. Après avoir survécu, il fallut reconstruire.

Marie-Angèle Charmaison* est décédée le 1er décembre 1957.
Georges Charmaison* est décédé le 12 Octobre1962.
Leurs enfants n’ont laissé aucun descendant.

En leur honneur, j’ai obtenu en 1996, en leur nom, pour la ville de Bollène, la médaille des Justes parmi les Nations. Le 13 juin 2006, une plaque de commémoration fut apposée à l’entrée de la mairie.

Jamais je ne pourrai exprimer toute ma reconnaissance à tous les bollénois qui nous ont témoigné leur solidarité, à André Rombeau et Madame le Docteur Marianne Basch qui m’ont permis d’être accueilli par les Charmaison*, et surtout à Georges* et Marie-Angèle Charmaison* qui m’ont adopté comme si j’avais été leur petit-fils, au péril de leur vie. Ils ont pris ce risque tout simplement pour parce que leur conscience leur a dicté de venir en aide à leurs semblables en perdition.
Je ne suis jamais revenu les voir. C’est soixante ans après les événements, alors qu’ils n’étaient déjà plus de ce monde que je me suis remis à penser à eux. J’en ai honte. Mais que faire ? Sans doute ce que je fais maintenant : parler d’eux et les faire honorer.
Merci à eux
Professeur Jacob Cukier

Témoignage rédigé pour l'AJPN le 08/08/2011.

Jacob Cukier

08/08/2011

asso 6536

Chronologie [Ajouter]
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.


Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]

Comment ajouter le votre. En savoir plus…

Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

Notes

- 1 - En janvier 1943, le Service d’Ordre Légionnaire moribond avait été remplacé par la Milice, sous les ordres de Joseph Darnand. Cette organisation devient une police secrète de Vichy, totalement indépendante. Ses membres doivent prêter un serment en vingt et un points dont « Contre la dissidence gaulliste ….. Contre la lèpre juive. …. Pour la pureté française ». Darnand, son chef, prête personnellement serment de loyauté envers Hitler.
- 2 - Fille de Marius Moutet et belle-fille de Victor Basch un des fondateurs de la Ligue des Droits de l’Homme. Son époux, Georges Basch, officier dans l’armée française, n’ayant pas supporté le débâcle s’est suicidé le 20 juin 1940. Mme Marianne Basch vient alors s’installer comme médecin à Bollène. Elle fut après la guerre mon professeur de gynécologie et nous n’avons jamais évoqué la période de la guerre.
- 3 - Communication personnelle de Jacob Cukieravec Mme Michelle Rombeau, épouse Massonnet, qui se souvient de la conversation entre Marianne Basch et son père André Rombeau.
- 4 - Communication personnelle de Jacob Cukieravec Gilbert Mégier, un voisin proche de la ferme des Charmaison, auteur d’un petit livre très intéressant : Le livre de Derboux, mis à jour dans une nouvelle édition, le 30 juillet 2010.
- 5 - Communication personnelle de mon ami Isaac Levendel auteur du livre Un hiver en Provence, paru aux Éditions de l'Aube en 1996.
- 6 - Note du commissaire spécial des Renseignements Généraux. A.D.Vaucluse 3W29 qui m’a été signalée par Isaac Levendel.

Annonces de recherche [Déposer une annonce]


[Signaler que le contenu de cet article vous semble erroné]




Avertissement Les informations affichées sur le site de ajpn.org sont fournies par les personnes qui contribuent à l'enrichissement de la base de données. Certaines, notamment les témoignages, ne peuvent être vérifiées par ajpn.org et ne peuvent donc pas être considérées d'une fiabilité totale. Nous citons les sources de ces informations chaque fois qu'elles nous sont communiquées. Toutes les demandes de rectification de données erronées sont bienvenues et, dans ce cas, les corrections nécessaires sont appliquées dans les meilleurs délais en citant la source de ces corrections. C'est par cette vigilance des visiteurs de notre site que nous pouvons assurer la qualité des informations conservées dans la base de données ajpn.org
 * Juste parmi les Nations
 

Justes parmi les Nations - Righteous among the Nations - De Gerechten mank de Völker - Giusti tra le nazioni - Drept între popoare - Gerechter unter den Völkern - Sprawiedliwy wsród Narodów Swiata - Rechtvaardige onder de Volkeren - Justuloj inter la popoloj - Rättfärdig bland folken - Spravodlivý medzi národmi - Spravedlivý mezi národy - Vanhurskaat kansakuntien joukossa - Világ Igaza - Justos entre as nações - Justos entre las Naciones - Justos entre les Nacions
© Lhoumeau, Marchal 2008-2024