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Paris

Région :
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Département :
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(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
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(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
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Thérèse Altglas Cymermann

Texte pour ecartement lateral

Paris 75000 Paris
Nom de naissance: Cymerman
Nom d'épouse: Altglas
Date de naissance: 1941 (Paris XVIIIe)
Aidé ou sauvé par : - Francis Melisson - Julienne Melisson
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Therese-Altglas-Cymermann
Thérèse Cymerman
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Therese-Altglas-Cymermann
Thérèse Cymerman
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Histoire
Francis* et Julienne Melisson*, un couple sans enfant, habitent à Mandres-les-Roses, au 123 rue de Verdun (aujourd'hui rue de la Gare). Francis* est charpentier.

Les Cymermann habitent à Paris, 15 rue Myrha dans le 18e arrondissement.
Abraham, tailleur né à Varsovie (Pologne) le 15 juin 1897, naturalisé français depuis 1930.
Berthe née Losowski, française née à Tours, est sténodactylo chez un huissier parisien.
Leur fille, Thérèse, naît en 1941.

Abraham a 45 ans lorsqu'il est arrêté par la police française et déporté sans retour de Pithiviers vers Auschwitz le 21 septembre 1942 par le convoi n° 35.
Berthe se trouve alors seule avec son bébé, Thérèse, qu'elle cherche à mettre à l'abri.

Marcelle Gelet, une amie de l'une de ses tantes habite Mandres-les-Roses.
C'est par son intermédiaire que Francis* et Julienne Melisson* accueillent Thérèse Cymermann qui deviendra leur fille unique.
Thérèse Cymermann a tout juste un an lorsqu'elle arrive chez les Melisson*.
Sa mère, cachée à Paris, parvient à lui rendre de courtes visites.

En 1946, Thérèse entre à l'école de Mandres-les-Roses et restera chez Francis* et Julienne Melisson* jusqu'en 1949, le temps que Berthe reconstruise un semblant de vie pour elle et pour sa fille.

Après que Thérèse soit retournée vivre avec sa mère à Paris, elle prendra bien souvent l'autocar de La Bastille vers Mandres-les-Roses jusqu’à leur disparition : "Mémé en 1963 et Pépé en 1966".

31/07/2010

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Témoignage de Thérèse Altglas

Discours prononcé par Thérèse Altglas lors de la cérémonie de remise de médailles des Justes à Francis et Julienne Mélisson du 19 avril 2009
à Mandres-les-Roses

"(…) Je voudrais commencer ce discours en tenant tout d’abord à vous remercier d’être aujourd’hui à mes côtés pour partager ma joie et rendre un grand hommage à Mme et Mr MELISSON, ce couple mandrion que j’appelais "MEME & PEPE".
En cette journée du 19 Avril 2009, c’est pour moi un grand honneur de pouvoir m’exprimer devant vous tous car, non seulement nous rendons à mes "SAUVEURS" l’hommage qu’ils méritent, mais, aujourd’hui, il se trouve que ce soit la date anniversaire de l’insurrection du ghetto de Varsovie. Je voudrais en quelques mots vous rappeler et bien vous faire comprendre qu’être née en 1941 et, de plus, être de confession juive, étaient la pire des choses qu’il puisse arriver à un nouveau-né.
Le hasard de la vie a accordé une chance immense à ma mère puisqu’elle a pu, en 1942, croiser le chemin de Mme & Mr MELISSON, habitants de Mandres-les-Roses, qui ont immédiatement répondu à son appel au secours avec le plus grand désintéressement.
POUR CEUX-CI, IL S’AGISSAIT DE SAUVER UNE VIE, LA VIE D’UN NOURRISSON.
Je souhaiterais rendre grâce à l’humanisme, à la tolérance et à la compassion de ces personnes qui ont eu le courage, pendant cette douloureuse période de la guerre, de :
me cacher au péril de leur vie, me choyer, m’aimer,
EN QUELQUE SORTE : m’adopter, et me considérer comme leur propre enfant.
Au travers de tous les livres, documents, discours, films que j’ai pu lire, entendre et voir, trop peu de personnes en France ont eu le courage, sous le joug de la barbarie nazie, d’agir de la sorte, C'EST-A-DIRE : SAUVER DES VIES.
Comme le dit si justement le livre que l’on nomme le Talmud Thora, lequel nous apporte méditations, réflexions et enseignements, lus au quotidien dans les synagogues et tirés de l’ancien Testament :
"Quiconque sauve une vie, sauve l’univers tout entier".
C’est ce qu’a fait ce couple merveilleux en sauvant la mienne.
J’ai malheureusement perdu une grande partie de ma famille pendant cette triste période de la guerre, famille qui a été exterminée à Auschwitz.
En particulier mon père, Abraham CYMERMANN, arrêté par la police française alors sous l’autorité du gouvernement de Vichy qui avait institué de nouvelles lois sur la question juive.
PAPA, toi que je n’ai jamais connu, qui m’a beaucoup manqué durant toute ma vie, et qui n’a pu m’entourer de l’amour d’un père si important pour un enfant.
Je suis très heureuse et honorée qu’il y ait parmi nous un témoin vivant de cette horrible période de la guerre, je parle de l’oncle de mon mari, qui, en pleine adolescence, a été déporté avec son frère à Auschwitz et qui, par je ne sais quel miracle, ont pu échapper à cette monstruosité qu’était ce camp de la mort.
Merci de saluer à travers lui toutes les commémorations qui ont eu lieu et qui auront lieu ces jours-ci sur l’histoire de la Shoah.
Bien après la libération, ayant atteint l’âge de raison, j’écoutais avec beaucoup d’attention sur les ondes des radios françaises, une chanson de Renée LEBAS, cousine de mon beau père et chanteuse-interprète de l’époque, dont les paroles m’ont beaucoup marquée et donné longtemps de l’espoir.
Cette chanson était aussi dédiée à tous ceux qui ont eu la chance de revenir des camps de la mort et qui se sont retrouvés à l’hôtel Lutécia et à l’hôtel Meurice à Paris, accueillis par la Croix Rouge française où ont été prodigués les soins nécessaires à tous ces moribonds revenus d’outre-tombe, et qui les ont aidés à reprendre doucement goût à la vie et leur permettant, ENFIN, de
jouir de leur liberté retrouvée. La chanson qu’elle interprétait était intitulée Garde l’Espérance dont voici le premier couplet et refrain :
"La bise gémit, les oiseaux n’ont plus d’horizon,
Pour nous la vie s’enfuit et ressemble à une prison.
N’entends-tu pas quand vient la nuit
L’écho au loin tout bas qui dit :
Garde l’espérance un autre temps viendra
Ta souffrance demain finira
Garde l’espérance ne crains jamais ton sort
En silence résiste et sois fort.
Une étoile dira le retour de tes rêves et de tes amours,
Et tes peines alors seront vaines car le monde chantera l’amour.
Garde l’espérance un autre temps viendra
Ta souffrance demain finira".
J’ai beaucoup espéré en entendant ces paroles, mais, hélas, mon père n’est jamais revenu d’Auschwitz,
ET LE MONDE NE CHANTE TOUJOURS PAS L’AMOUR.
Je souhaiterais que cette journée serve d’exemple pour faire comprendre aux nouvelles générations, toutes confessions confondues, qu’il ne faut jamais oublier les horreurs qui se sont déroulées pendant cette période de la guerre, ET QUE LE MONDE ENTIER A LAISSE FAIRE. Pour bien me faire comprendre, je souhaiterais ardemment que les parents et les enseignants évoquent, avec les enfants, cette période de la guerre que furent les camps de concentration et d’extermination que les historiens ont appelé "SHOAH" Comme le disait si justement Berthold BREICHT :
"Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde".
Malheureusement, chaque jour qui passe nous prouve la véracité de cette phrase. (…)
Monsieur Jean-Claude PERRAULT, Maire de Mandres-les-Roses, j’aurais deux souhaits à formuler auprès de vous, n’ayez crainte, ils sont facilement réalisables :
- le premier : que dans le futur plan d’urbanisme de votre Ville, il soit prévu, soit une rue, une place, un square, un jardin d’enfants, peut-être à un carrefour très fréquenté de votre Cité, ou sur tout autre édifice public, qu’un de ces lieux soit baptisé : "MELISSON, Justes parmi les Nations". (…)
- Mon second souhait serait de vous demander, Monsieur le Maire, d’exposer les feuillets de mon discours et de mon plaidoyer dans votre belle Mairie, afin de donner l’envie, au moins à l’un de vos concitoyens, voire l’un de vos collaborateurs, de les consulter, et de les parcourir, cela représenterait pour moi une immense joie, et je pourrais continuer, le temps qu’il me reste à vivre, à me reposer moralement, tout comme Jonas l’avait désiré en son temps. Je voudrais remercier tout particulièrement mon époux qui, pendant cette longue période de démarches auprès de Yad Vashem Jérusalem et Paris, m’a toujours soutenue, aidée pendant mes moments de découragement et de désappointement, avec qui j’ai conçu ce discours et ce plaidoyer.
MES CHERS AMIS, je voudrais, pour terminer, avoir une pensée toute particulière pour ma mère et mon frère qui ont traversé cette période de la guerre cachés à PARIS dans le 18ème arrondissement qui, j’en suis sûre, pensaient tous les jours à moi qui était si loin d’eux car à cette époque, Mandres-les-Roses était le bout de la terre.
Malheureusement, ils ne sont plus de ce monde mais je suis certaine qu’ils auraient été particulièrement heureux de participer à cet hommage de mémoire rendu à CES JUSTES.
MAMAN, JACQUOT, JE PENSE TRES FORT A VOUS, MES DEUX ETRES SI CHERS DONT LE SANG QUI COULAIT DANS VOS VEINES EST AUSSI LE MIEN.
Je remercie toutes les personnes présentes au cimetière, une fois la cérémonie oeucuménique terminée, d’avoir bien voulu rendre un dernier hommage à ces JUSTES en éparpillant quelques grains de sable de Jérusalem, ville trois fois Sainte et en déposant sur leur sépulture un petit caillou de la même provenance, preuve de leur recueillement en ce jour du 19 Avril 2009.
MERCI A TOUS D’AVOIR PRIS LE TEMPS DE M’ECOUTER.
"

31/07/2010
Auteur : Thérèse Altglas

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


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1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

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