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Paris

Région :
Île-de-France
Département :
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(14/05/1941 - 01/06/1942) Amiral François Marc Alphonse Bard, Préfet de police de la Seine (1889-1944)
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(01/06/1942 - 19/08/1944) Préfet de police de la Seine lors de la rafle du Vél d’Hiv (1886-1953)
René Bouffet
(19/08/1942 - 19/08/1944) Préfet de la Seine. Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
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(1944 - 1946) Préfet de la Seine (1892-1971)
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Tereska Szwarc Torrès-Levin

Texte pour ecartement lateral

Paris 75000 Paris
Nom de naissance: Szwarc
Nom d'épouse: Torrès-Levin
Date de naissance: 03/09/1920 (Paris)
Date de décès: 20/09/2012 (Paris)
Nationalité : Française
Aidé ou sauvé par : - Aristides de Sousa Mendes - Berthe Laurain Profession: Ecrivain
Qualité: Résistante
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Tereska-Szwarc-Torres-Levin
Tereska Swarc Torrès-Levin, le 8 décembre 2010, à son domicile
source photo : Bernard Lhoumeau
crédit photo : Bernard Lhoumeau
Tereska-Szwarc-Torres-Levin
Tereska in Blue, huile sur toile de Marek Szwarc, 1933.
source photo : Coll. Tereska Torrès
crédit photo : DR
Tereska-Szwarc-Torres-Levin
Fait à Figueira da Foz, le 7 juillet 1940
source photo : Arch. Tereska Torrès
crédit photo : D.R.
Tereska-Szwarc-Torres-Levin
Tereska, au milieu des années 1950
source photo : © The New York Times Company
crédit photo : D.R.
Tereska-Szwarc-Torres-Levin
Tereska et son père Marek à l'atelier
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Tereska-Szwarc-Torres-Levin
Georges et Tereska Torrès, 1944
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Tereska-Szwarc-Torres-Levin
Tereska à Londres
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Histoire

Tereska est née en 1920 à Paris. Ses parents, le sculpteur et peintre Marek Szwarc et son épouse, Eugenia Markowa, dite "Guina", écrivain, sont des Juifs polonais, "convertis par conviction religieuse au Catholicisme en 1919, en secret pour ne pas faire de peine à leurs familles.

Tereska entame à neuf ans son journal, "peut-être parce que j’étais fille unique et d’écrire mon journal remplaçait une sœur ? Peut-être aussi parce que ma mère écrivait (Le porteur d’eau, Plon 1931)".
A 17 ans elle cherche un éditeur pour son premier roman.

En 1939, Alexander (Oles), son épouse Sonia, née Brzezinska, et leurs enfants Georges, né en 1931 et Mary (Violusia), née en 1935, arrivent à Paris. Alexander leur décrit la situation dans les pays occupés par les nazis, notamment pour les Juifs.
En 1940, suite à la fulgurante avancée allemande, Tereska et sa mère, Eugenia Markowa cherchent à rejoindre l'Angleterre via Lisbonne. Son père, qui combattait dans les forces armées polonaises de France, est évacué de la Rochelle par la Royal Navy britannique.

Ils partent pour Saint-Jean-de-Luz. Tereska passe son bac à Bayonne à la veille du 18 juin 1940.

Devant l'avancée allemande, il devient urgent qu'ils quittent le pays.
Depuis le 16 juin 1940, Aristides de Sousa Mendes, le consul du Portugal en poste à Bordeaux, décide de délivrer des visas à tous les réfugiés qui en font la demande : "Désormais, je donnerai des visas à tout le monde, il n’y a plus de nationalité, de race, de religion".

Alors que Salazar, le dictateur portugais, a déjà demandé des mesures contre lui, du 20 au 23 juin le consul poursuit son activité à Bayonne dans le bureau du vice-consul.
Un oncle de Tereska se rend à Bayonne et revient avec des visas pour tous.

La famille passe la frontière espagnole à Irun puis arrive à Lisbonne.

Le 22, la France a demandé l’armistice. Sur la route d’Hendaye, Sousa Mendes continue à signer des visas pour les réfugiés d’infortune qu’il croise à l’approche de la frontière. Le 23, Salazar le démet de ses fonctions.

Tereska ne restera pas longtemps à Lisbonne. A dix-neuf ans, en octobre 1940, elle rejoint Londres, où un général français dont elle n’avait jamais entendu parler s’est replié pour "résister" : le mot lui plaît, elle entre dans le corps féminin des Forces Françaises Libres.
"J'étais la première française dans ma famille, mes parents étant polonais. J’aimais passionnément la France, j’avais honte de la défaite. Je voulais participer à la guerre aux cotés des Anglais. Pour l’honneur de la France" témoigne-t-elle.

A Londres, Tereska, qui n’a pas encore 20 ans, s’engage chez les "Volontaires Françaises" (le Corps féminin des Forces Françaises Libres du général de Gaulle).

Elle épouse en 1944 un jeune soldat, Georges Torrès dit Georges Achard, né le 27 avril 1924 à Paris, officier de la 2e DB engagé dans les Forces Françaises Libres à Londres en juillet 1943. Il était le fils du célèbre avocat Me Henry Torrès et de Jeanne Adèle Levylier la dernière épouse de Léon Blum.

Georges meurt à l’automne 1944 sur le front alsacien, à Doncières dans les Vosges, quatre mois avant la naissance de leur fille, Dominique Torrès, qui deviendra journaliste et réalisatrice de documentaire.

En 1948, la jeune veuve épousera à Paris un correspondant de guerre américain qui vient d’assister à l’ouverture des camps, et qui se trouve être l’un des écrivains les plus prometteurs de sa génération, Meyer Levin. Ils auront deux enfants, Gabriel Levin, poète et traducteur né en France en 1948 et de Mikael Levin, photographe, né à New York en 1954.

Sur les conseils de son mari, elle publie aux USA un roman de fiction au sujet de son expérience de guerre sous le titre Women’s Barrack. Ce "pavé dans la mare" aborde de manière candide les problèmes des femmes vivant dans la caserne et entre autres la question de quelques relations lesbiennes dans cet environnement militaire. Ce livre fut vendu à 4 millions d’exemplaires aux USA, traduit en 13 langues et valu à Tereska d’être prise à partie par la commission parlementaire américaine sur les matériaux pornographiques… ce qui n’empêcha pas une re-publication à New York en 2003 qui fut saluée par toutes les organisations féministes américaines. Ce livre, à la demande de l’auteur, n’a jamais été publié en France.

En 1963, Tereska accompagne Meyer Levin, son mari, en Éthiopie pour le tournage du premier documentaire sur la vie des Juifs noirs d'Éthiopie, les "Fellashas" bien avant leur retour en Israël.
Elle retournera en Éthiopie dans les années quatre-vingt, plusieurs fois, à l’époque d’une grande famine et au moment de "l’Opération Moise".

04/04/2022

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Tereska Szwarc Torrès-Levin story in English
2 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
3 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
4 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
5 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
6 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
7 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
8 Témoignage de Tereska Szwarc Torrès-Levin (Recueilli par Hellen Kaufmann et Bernard Lhoumeau )
9 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
10 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

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