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Indre

Région :
Centre-Val de Loire
Département :
Indre

Préfets :
Raoul Grimal
(Mai 1938 - Juin 1940) Préfet de l'Indre
Léon Gonzalve
(06/1940 - 09/1940) Préfet de l'Indre
Jacques Moranne
(25/06/1940 - 1942) Jacques Alexandre Moranne, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre) (1901-1982)
René Faugère
(09/1940 - 09/1940) Préfet de l'Indre
Raoul Grimal
(09/1940 - 08/1941) Préfet de l'Indre
André Jacquemart
(08/1941 - 08/1944) Préfet de l'Indre
Pierre Berger
(1941 - 1942) Pierre Jean Berger, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Antoine Lemoine
(01/05/1942 - 1943) Antoine Jean Marcel Lemoine, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Jacques Bussière
(25/11/1942 - 1944) Jacques Félix Bussière, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre). Arrêté, interné au camp de Compiègne puis déporté en Allemagne, il mourra en déportation (1895-1945)
René Rivière
(Jan. 1943 - 1943) René Édouard Rivière, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Marc Freund-Valade
(11/09/1943 - 10/05/1944) Marc Paul Freund dit Freund-Valade, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Angelo Chiappe
(06/02/1944 - 08/1944) Ange Marie Pascal Eugène Chiappe, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre). Arrêté à la Libération, il est fusillé le 23 janvier 1945. (1889-1945)
André Fourcade
(10/05/1944 - 06/1944) André Fourcade dit Vergnaud, Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne), arrêté par la Gestapo en juin 1944, fusillé à Buzet-sur-le-Tarn le 17 août 1944
Jean-Georges Laporte
(08/1944 - 03/1946) Préfet de l'Indre
Pierre Boursicot
(23/10/1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
André Mars
(1944 - 1946) Commissaire régional de la République d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre) (1896-1957)

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Argenton-sur-Creuse en 1939-1945

Texte pour ecartement lateral
Code postal : 36200
Gentilé : Argentonnais, Argentonnaises

- Indre
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Argenton-sur-Creuse en 1939-1945
Mémorial d'Argenton-sur-Creuse, inauguré le 9 juin 1947, commémore le massacre de 56 civils d’Argenton-sur-Creuse, hommes, femmes et enfants, et de 11 résistants, par les nazis de la 15e compagnie du panzergrenadier-régiment Der Führer de la 2e division SS Das Reich.
source photo : Jean Faucheux
crédit photo : D.R.
Argenton-sur-Creuse en 1939-1945
Gare d'Argenton-sur-Creuse
source photo : Croquant
crédit photo : D.R.

Voir l'histoire du département de l'Indre
Histoire

La commune des Argentonnais

Argenton-sur-Creuse est une commune de l'Indre. La commune s'étend sur les hameaux de Les Prunes, Les Doucets, Bournoiseau, Le Plessis, L'Étang Marie, La Tuilerie des Prunes, Le Breuil, Le Terrier Joli et Les Chaillots. Lors du recensement de 1936, la commune comptait 5 710 habitants et 6 111 en 1946.


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La drôle de guerre et l'occupation

Durant l'exode, en mai et juin 1940, les Italiens bombardent les réfugiés sur les routes. Une bombe va tomber dans le champ où se déroulait la foire d’Argenton et tue deux chiens en faisant un énorme trou.1

Argenton-sur-Creuse ne sera pas occupé par les Allemands.

02/06/2011

[Compléter l'article]

9 juin 1944

Le 9 juin 1944, la 15e compagnie du panzergrenadier-regiment Der Führer de la 2e division SS Das Reich effectue une opération de nettoyage sur Argenton.
Soixante-sept civils, résistants et soldats sont massacrés.2

Contexte historique
Le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie déclenche une série d'actions de sabotage et de harcèlement des troupes allemandes d'occupation par la Résistance. La 2e division SS Das Reich, stationnée au sud de Limoges, est une unité militaire ne faisant pas partie de la Wehrmacht mais nazie, sous les ordres directs du Führer. Elle est attaquée de toutes parts. Elle reçoit ordre de se préparer à monter vers le nord pour rejoindre le front mais manque d'approvisionnements. Un convoi d'obus et de 250 000 litres d'essence est attendu mais n'arrive toujours pas. Un rapport à Berlin du général Heinz Lammerding, commandant la division, est explicite : Notre ravitaillement en carburant dépend d'un convoi pour le moment invisible. (...) La dislocation complète du réseau ferroviaire par les terroristes interdirait probablement un embarquement [par train]. (...) La paralysie des positions allemandes est tout à fait scandaleuse. Faute d'une répression brutale et déterminée, la situation dans cette région finira par constituer une menace dont les proportions n'ont pas encore été évaluées.

Il est dans la ligne du maréchal Gerd von Rundstedt, commandant en chef du front de l'ouest, qui écrit dans son journal de guerre : Pour le rétablissement de l'ordre et de la sécurité [dans le Massif central], les mesures les plus énergiques devront être prises afin d'effrayer les habitants de cette région infectée, à qui il faudra faire passer le goût d'accueillir les groupes de résistance et de se laisser gouverner par eux. Cela servira en outre d'avertissement à toute la population3.

Du côté français, les résistants combattants sont nombreux dans l'Indre, 15 000 pendant l'été 1944, sous les ordres de Roland Despains, chef de la 5e brigade des Francs-Tireurs Partisans (FTP).

La fausse libération de la ville
Le vendredi 9 juin, les Résistants passent à l'action à Argenton-sur-Creuse. Entre trente et quatre-vingt-dix hommes selon les lieux s'emparent le matin de la gendarmerie, du Groupe mobile de réserve (GMR) et de la mairie, sans rencontrer la moindre difficulté. A la gare, ils attaquent l'escorte, composée de vingt-huit hommes, du convoi d'essence attendu par le général Lammerding. L'action, menée en personne par Roland Despains, réussit en dix minutes. Trois résistants sont tués, un est blessé ainsi que deux soldats allemands qui sont conduits à la clinique Cotillon, les autres étant faits prisonniers et emmenés à Bouesse puis à Maillet.

Les Allemands ne se manifestent pas aux alentours. Cependant, une traction avant avec quatre militaires à bord, se rendant probablement à la gare, se présente à l'entrée sud d'Argenton et est attaquée par les résistants. Les hommes réussissent à s'échapper et à rejoindre Limoges. Trois camions allemands arrivant par le nord sont interceptés en début d'après-midi à l'entrée d'Argenton mais l'un réussit à rebrousser chemin.

Un chef de la Résistance, Marcel Bach, installé au siège du GMR, donne l'ordre à Raymond Chauvat, dit Bébert, contremaître au Bouchon Moderne, qui habite rue Gambetta juste à côté du GMR et dispose d'une camionnette de son entreprise, d'aller à Bélâbre chercher des armes et des munitions. Il lui adjoint trois jeunes enseignants du collège d'Argenton, Mercier, Marsouin et Cubel. Ce dernier, un Alsacien réfugié, professeur d'allemand, jouera quelques heures plus tard un rôle primordial. La mission part vers 15 heures et se déroule sans encombre. Les quatre hommes sont de retour vers 17 heures. Ils reçoivent une autre mission identique, mais sans Cubel qui s'est éloigné quelques instants, ce qui s'avèrera très heureux. La camionnette part à Saint-Benoît-du-Sault, à une vingtaine de kilomètres au sud-est d'Argenton. Elle emprunte la RN 20 puis la route de Saint-Benoît. Les trois hommes ne peuvent savoir qu'une colonne nazie progresse alors de La Souterraine vers Argenton, sur la RN 20.

Le massacre
Pour la division Das Reich, le convoi ferroviaire est d'intérêt stratégique. Dès qu'il est informé de ce qui parait se passer à Argenton, l'état-major décide de sécuriser le convoi avant qu'il soit détruit4. Il s'agit en même temps de réprimer la Résistance et de faire peur à la population. Une opération est aussitôt montée par le sud d'Argenton, tandis que les accès ouest, nord et est sont verrouillés. Une colonne est envoyée à Argenton, constituée de la 15e compagnie du SS-panzergrenadier-regiment 4 Der Führer, une unité autonome spécialisée dans les opérations de nettoyage à la suite d'actes de résistances, commandée par le SS hautptsturmführer (Capitaine) Haelke.

Les Argentonnais ne s'en doutent pas. Ils sont même dans l'allégresse car ils pensent que leur ville est définitivement libérée.

La colonne est fortement armée. Elle est composée de deux blindés, un canon, dix camions, avec deux cents hommes excités, torse nu, chantant, hurlant, furieux des attaques que leur division subit de toutes parts. Les Résistants postés sur la RN 20 doivent décrocher. Ils interceptent à son retour la camionnette revenant de Saint-Benoît. Bébert fait précipitamment demi-tour et cache dans des fourrés le véhicule, les armes et sa mitraillette. Cette interception est heureuse car la découverte des armes par les Allemands n'aurait pu qu'accroître leur violence.

La colonne arrive au sud d'Argenton vers 17 heures 45. Elle se divise en plusieurs groupes. Les uns vont tirer sur tous ceux qu'ils voient, d'autres prendre des otages. Une dizaine de soldats du Premier régiment de France qui étaient assemblés dans un café tirent sur les Allemands. Ils se retranchent ensuite dans une cabane puis arrivent à décrocher tandis que leur camarade Henri Rognon continue à tirer pour les couvrir. La cabane doit être réduite au canon. Les Allemands, furieux, pénètrent dans les maisons. Mme Aubry et ses deux filles adolescentes sont abattues. D'autres subissent le même sort. Les groupes progressent dans la ville et le massacre continue. Les hommes qu'ils aperçoivent sont tués, dont un jeune de 16 ans, Fernand Auclair. Ceux qu'ils trouvent dans les maisons sont abattus d'une balle dans la nuque. A la gendarmerie, les hommes sont arrêtés, emmenés à Maroux et fusillés.

Arrivés à la gare, les Allemands veulent abattre tous les cheminots. Le chef de gare, Vautrin, qui parle allemand, parlemente longuement et arrive à sauver ses douze camarades, qui sont pris en otages. Il doit conduire les soldats au Petit-Nice où se trouve le convoi d'essence.

A l'angle du Pont-Neuf et de la rue Victor-Hugo, les nazis pénètrent dans la librairie de Jérémie Brunaud. Dans le sous-sol se sont réfugiés la famille du libraire, dont son fils Pierre Brunaud, et les locataires, dont Cubel, rentré chez lui. Ce dernier interpelle les Nazis dans un allemand parfait. Il explique qu'il est professeur, montre ses dictionnaires et les copies qu'il corrige. Il est emmené en otage mais a été remarqué par les gradés.

Dans cette soirée tragique, deux évènements à caractère militaire peuvent être soulignés :

1. Les soldats du Premier régiment de France ont réagi instinctivement en patriotes. Ce régiment, créé en juillet 1943 par le général Eugène Bridoux, secrétaire d'Etat à la guerre du gouvernement de Vichy, était constitué de trois escadrons de cavalerie à cheval et à bicyclette, dans l'objectif de mener des actions militaires contre la Résistance. Le courage des dix soldats et le sacrifice d'Henri Rognon sont à mettre en exergue. Les hommes de l'armée de Vichy et des unités reconstituées après sa dissolution en novembre 1942 sont largement restés antiallemands. Le Premier régiment de France finira par se fondre dans les Forces françaises de l'intérieur.
2. Les gendarmes sont considérés a priori par les Occupants comme des soldats antiallemands. Les nazis ne pouvaient savoir que les gendarmes ne s'étaient pas opposés aux actions de la Résistance et lui avaient volontairement livré la gendarmerie. Pourtant, ils les tuent, non pas cependant en les massacrant comme les civils mais en les fusillant comme des soldats ennemis, hors la vue de la population.

Les otages
Des différents points de la ville, les otages sont emmenés en colonnes au Petit-Nice, où se trouve le train d'essence, maintenant récupéré et sous bonne garde. Ils sont réunis à la maison Duplaix, que les Allemands ont occupée. Ils sont 174 et s'attendent à être fusillés. C'est là que Jean-Marie Cubel, de son vrai nom Lothaire Kübel (1918-2010)5, va jouer un rôle déterminant, qui en fera un héros pour les Argentonnais. Les Allemands ne pensent pas qu'ils est Alsacien. Sa maîtrise de l'allemand s'explique pour eux parce qu'il est professeur, ce qu'ils ont pu vérifier. Ils le prennent donc comme interprète et vont lui faire confiance. Les otages passent la nuit entassés dans le jardin, sans pouvoir dormir.

Le lendemain 10 juin à l'aube, les Nazis réunissent les otages en deux groupes, ceux qui ont leurs papiers d'identité sur eux et les autres. C'est alors que Cubel intervient à son initiative, avec une force de conviction et une opiniâtreté exemplaires. Il présente chaque otage sans papiers comme un de ses amis du club de foot-ball, un de ses anciens élèves, un commerçant ou un employé connu et paisible, un voyageur en attente de train... Au total, Cubel, et Vautrin pour les cheminots, vont arriver à sauver le plus grand nombre des otages. Moins d'une quinzaine sont mis dans un camion. Parmi eux se trouvent cinq soldats du Premier régiment de France, qui sont en uniforme et ont été faits prisonniers, et les frères Thimonnier, deux adolescents qui sont élèves de Cubel mais que celui-ci n'arrive pas à sauver car ils sont reconnus comme fils de gendarme, leur père ayant été fusillé la veille avec les autres gendarmes.

Peu après 7 heures, la colonne nazie quitte Argenton pour Limoges, emmenant les otages, dont deux cependant arrivent à s'échapper en sautant du camion à la sortie de la ville. Hitler qui a enfin compris que le vrai débarquement a bien eu lieu en Normandie donne l'ordre à la division Das Reich de rejoindre le front. Les Nazis se débarrassent des otages en les abattant, y compris les deux collégiens, dans les carrières de Gramagnat à la sortie de Limoges, où quinze corps seront retrouvés le 12 juin.

Après le massacre
L'ordre de route fait remonter la division à partir du 11 juin par la route de Limoges à Poitiers, à l'ouest d'Argenton qui n'aura pas à souffrir à nouveau de son passage. Les Allemands ont récupéré le train d'essence. Sans cesse harcelée tout au long de son parcours par la Résistance et les avions alliés, la division mettra quinze jours, au lieu des trois prévus, pour arriver dispersée en Normandie, se regrouper et redevenir opérationnelle. Elle y subira de fortes pertes dans l'opération Cobra.

Le 12 juin ont lieu les obsèques des victimes. 53 corps ont été déposés dans la chapelle Saint-Benoît. Après l'office, ils sont conduits au cimetière au milieu des Argentonnais qui font une haie d'honneur. Argenton est définitivement libérée le 14 août. Les frères Thimonnier sont enterrés le 20 octobre.

Un mémorial érigé par souscription au flanc de la colline du collège a été inauguré à la date anniversaire du 9 juin 1947 et fleuri le lendemain par le président de la République, Vincent Auriol. Il porte gravé de chaque côté d'une croix de Lorraine les noms des 67 morts du massacre, 56 hommes, femmes en enfants civils, 11 résistants, soldats du Premier régiment de France et gendarmes. Aucun procès n'a eu lieu pour juger les responsables. Haelke a été tué en Normandie. En 1953, le tribunal militaire de Bordeaux a condamné à mort par contumace Lammerding pour crimes de guerre commis à Tulle et à Oradour-sur-Glane mais l'ancien général n'a pas été extradé. Devenu un prospère entrepreneur, il est mort en 1971.

Argenton a reçu le 23 mai 1950 la Croix de guerre, remise par Georges Bidault, président du Conseil. Lothaire Küber, alias Jean-Marie Cubel, fait le 25 février 1945 citoyen d'honneur de la ville, a reçu la croix de chevalier de la Légion d'honneur le 8 mai 1990 au Petit-Nice, sur le lieu où il avait sauvé tant d'habitants, et en leur présence. Pierre Brunaud, fils de Jérémie Brunaud, qui se trouvait dans la maison de son père lors de la prise d'otages, a publié en 2008 une reconstitution historique minutieuse des évènements du massacre, dans laquelle sont relatées les circonstances du drame pour chacune des victimes.

Bibliographie
Trafics et crimes sous l'Occupation, Jacques Delarue, Fayard, Paris, 1968 ; nouvelle édition, 1993, p. 400-412
Argenton, 9 juin 1944, tragique page d'histoire, Dr André Cotillon, Éditions du Cercle d'histoire d'Argenton, 1994 ; réédition en 2004, 72 p. (ISBN 2-9511617-8-6)
La division Das Reich et la Résistance, Max Hastings, Éditions Pygmalion, 1983
"Les mémoires de Roland Despains" ; "La tragédie d'Argenton-sur-Creuse", Jean-Louis Laubry ; in L'Indre de la débâcle à la Libération, 1940-1944, témoignages et documents inédits, tome II, L'été 1944, Aspharesd, n° 12, 1996 (ISSN 0769-3885)
Afin que nul n'oublie, en France la division Das Reich fit la guerre aux civils, Paul Mons, Éditions Écritures, 2004
"1944, la région opprimée, la région libérée", La Nouvelle République, 2004
La Das Reich, 2e SS panzer division, Guy Penaud, 569 p., Editions de La Lauze, Périgueux, 2005
"Répression et massacres, l'occupant alllemand face à la Résistance française, 1943-1944", Peter Lieb, in Occupation et répression militaire allemande, 1939-1945, Gaël Eismann et Stefan Maertens (dir.), Éditions Autrement, collection Mémoires/Histoire, Paris, 2006
Argenton-sur-Creuse dans la guerre, Pierre Brunaud, 224 p., Éditions Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2008 (ISBN 978-2-84910-711-9)

02/06/2011
Lien : Wikipedia

[Compléter l'article]

Les camps et les lieux d'internement de l'Indre

100e CTE Neuvy-Pailloux 36100 Neuvy-Pailloux
668e-931e GTE Montgivray 36400 Montgivray
Camp de Chabenet 36800 Le Pont-Chrétien-Chabenet
Camp de Douadic 36300 Douadic
Camp de La Vernusse 36210 Bagneux
Prison de Pellevoisin 36180 Pellevoisin
Salle Diderot 36000 Châteauroux

Les lieux de sauvetage de l'Indre

Château de la Roche 36210 Anjouin
Orphelinat des Besses 36180 Pellevoisin


Les 73 Justes parmi les Nations de l'Indre



Familles réfugiées à Argenton-sur-Creuse [Compléter]
Article non renseigné. Si vous avez connaissance de personnes hébergées, sauvées ou cachées dans la commune, cliquez ci-dessus sur “Compléter” et ajoutez leur nom, prénom, leur date de naissance, les circonstances du sauvetage, si possible.


2 Familles arrêtées (Argenton-sur-Creuse) [Compléter]
09/06/1944
Famille Aybry - Hélène Marie Cabaret est née le 25 juillet 1899 à Nogent-sur-Oise. Elle se marie avec René Nicolas Adolphe Aubry, né le 27 mai 1889 à Rennes. M. Aubry est photographe et Mme Aubry, photographe retoucheuse. Leur studio se trouve à Laon. Leur première fille Nicole Adolphine Marie naît à Laon le 10 novembre 1926. Gisèle Hélène Renée, naît le 8 février 1931 à Laon. En juin 1944, les deux filles et leur mère se trouvent à Argenton-sur-Creuse. Les allemands, le 9 juin 1944, prennent 67 personnes au hasard, dont Gisèle, Nicole, et Mme Aubry, et les fusillent. Mme Aubry et Gisèle décèdent le jour même. Nicole décèdera deux jours plus tard, le 11 juin 1944, à l’hôpital d’Argenton-sur-Creuse.    
Date d'exécution :
09/06/1944

17/01/1944
Famille Weber - Lucien, né en 1904 à Argenton-sur-Creuse, contrôleur des PTT, résistant, est arrêté le 17/01/44 à Argenton-sur-Creuse et déporté vers Neuengamme. Il sera rapatrié en 1945.    
JO :
Mémorial de la déportation politique dans l'Indre

Chronologie [Ajouter]

30/06/1940 - Les troupes allemandes évacuent le département de l'Indre.
02/11/1940 - Le gouvernement de Vichy révoque 3 préfets et les place en disponibilités. M. Jouany, préfet d'Ille-et-Vilaine, M. Moulin, préfet d'Eure-et-Loir, et M. Morel, préfet dans les Hautes-Alpes.
28/05/1942 - Visite du maréchal Pétain dans l'Indre ; il est reçu par la municipalité de Châteauroux et son maire Louis Deschizeaux.
29/08/1942 - Rafle de 210 Juifs de l'Indre, du Cher et d'Indre-et-Loire. Ils seront envoyés au Camp de Douadic, officiellement choisi comme camp de Transit, puis « triées »pendant quelques jours pour déterminer celles qui sont déportables, avant d'être envoyés au fur et à mesure vers les camps régionaux de Nexon (Haute-Vienne) ou de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), puis vers Drancy, dernière étape avant les camps d'extermination.
23/02/1943 - Seconde rafle dans la zone non-occupée, pour les hommes juifs étrangers. C'est une liste d'une centaine de noms qui est dressée, beaucoup étant prévenus par la gendarmerie puis cachés. Les convois les acheminent vers Gurs (Pyrénées-Atlantiques), puis Drancy.
05/1943 - Fin mai 1943 : Constitution du premier maquis (à l'origine des maquis Francs-Tireurs et Partisans dans l'Indre) dans la forêt de Taille de Ruines près de Dun-le-Poëlier.
09/06/1944 - Le 9 juin 1944, massacre à Argenton-sur-Creuse, 67 tués, hommes, femmes par la 4e compagnie du régiment "Der Führer" de la 2e division blindée SS "Das Reich"
10/09/1944 - Libération du département de l'Indre.


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Autres articles parus dans le site de l'AJPN

1 Edmond Dauphin* (Secrétaire générale de la préfecture de l'Indre )

Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Argenton-sur-Creuse sur Wikipedia 
2 L'abbé Henri Péan Chef méconnu de la Résistance en Touraine (Le curé de Draché à partir de 1930 sous l'occupation, l'âme de la résistance en Sud Touraine et Nord de la Vienne.
144 pages format 16x23cm 60 illustrations (inédites pour la plupart) ISBN : 978-2-914818-49-0 )
3 Honneur à des résistants (résistants à Esvre et déportation en camps de la mort. )
4 bombardements à Beaujardin Tours (Chateau de Beaujardin à Tours , bombardements. )
5 Mémoires du survivant des camps nazis A-5672 - Leonhard Bundheim (L'ouvrage retrace le parcours de Leonhard Bundheim depuis son enfance. Viendra ensuite l'exil après l'avènement du nazisme et "la nuit de cristal". C'est alors qu'il quitte son pays natal par kindertransport pour la Belgique d'où il sera expulsé en mai 1940 vers les camps d'internement du sud de la France. Grâce à l'action de l'OSE, il rejoint ensuite Limoges mais est arrêté lors de la grande rafle du 26 aout 1942 à Limoges, transféré à Nexon et déporté par la convoi 27.
Il connaîtra différents camps de travaux forcés pour juifs, survivra à la marche de la mort.
Après guerre, il rejoint Lyon où sa mère travaille (L'Hirondelle")et se marie avec Suzanne (membre des EIF). Il émigre illégalement en Israël en 1947. Il est décédé durant l'hiver 2018, peu de temps après la publication de son témoignage. Source Fanny DUPUY )

Notes

- 1 - Témoignage de Mr Salomé, né en 1933 : 70 tués par les SS à Argenton sur Creuse.
- 2 - Argenton, 9 juin 1944, une tragique page d'histoire, Cercle d'histoire d'Argenton, Argenton-sur-Creuse, 1994 ; Argenton-sur-Creuse dans la guerre, Pierre Brunaud, Alan Sutton, 2008.
- 3 - KTB/Ob. West, XIII-fnl. 159 und WIV-f.
- 4 - Les Anglais voulaient effectivement le détruire et l'auraient bombardé si les Résistants ne l'avaient pas neutralisé.
- 5 - La Nouvelle République, 14 septembre 2010.

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***  complément et rectification Déposée le 29/08/2019

    Rectification : il s'agit de HUMBERT Yvonne, originaire du Doubs, Montferney près de Baume-les-Dames.
    Après la guerre, elle s'est mariée en 1946, avec Simon Borenstein et ils ont eu un fils né en 1947.
    [répondre]

***  recherche enfants cachés à Paris Déposée le 28/08/2019

    Recherche des enfants juifs cachés chez Madame Yvonne (Humert) coiffeuse en étage, au 22 rue Saint-Martin, Paris 4ème. Avec la complicité de Monsieur Le Curé de l'église Saint Merri, elle a notamment accueillie une petite fille frisée, peut-être rebaptisée Martine, qui est revenu voir sa bienfaitrice après la guerre. Merci si vous avez des renseignements de cette période.
    Photos de Madame Yvonne en 1941
    [répondre]

***  Dr Avrane Déposée le 13/01/2017

    Ce médecin juif est réfugié à Châteauroux pendant la 2nde guerre . Je recherche des personnes qui l'auraient connu
    Merci de vos informations
    [répondre]
Répondue le 17/09/2017
    C'était mon oncle

    /A
     
Répondue le 15/02/2019
    Bonjour,
    Je viens de voir votre réponse. Pourriez-vous m'en dire un peu plus. Je viens de réaliser l'histoire de la famille Wajntreter qu'il a beaucoup aidé pendant la 2nde Guerre.
    Merci d'avance
     

***  hotel de france Déposée le 13/01/2017

    Je recherche des personnes qui auraient travaillé à l'hôtel pendant la guerre et qui y auraient renconté : Paulette , et Mr Pierre
    Merci de vos réponses
    [répondre]

***  Famille Grimberg Laboratoire à St Quentin Fuyant St Gaultier en 11/1942. Déposée le 12/03/2014

    Selon mes dernières informations vérifiées, la famille Grimberg avait un laboratoire pharmaceutique, et non une pharmacie, à Saint- Quentin (02). Mon grand père Hector Smagghe les a cachés à Saint-Gaultier (Indre).
    Or je viens d'apprendre que les 2 filles ainées s'appelaient Sabine et Hélène, et qu'il y avait encore 2 bébés un garçon (peut être un "Pierre") et une fille.
    Enfin, fin 1942, la famille a récupéré d'urgence les aînés à l'école, et plus personne n'a vu cette famille de 6 personnes ensuite, jusque 1944, la libération.
    Peut être ont t'ils étés cachés tout près de Saint-Gaultier, au château de la Roche, à Anjouin ?
    D'autant plus que mon grand père louait 2 étages d'une maison propriété de Mr Berthelot, résistant de la 1ère heure, qui a pu être avisé de l'invasion de la zone libre.
    Il est curieux que le sujet de ce Chateau d'ANJOUIN soit si peu alimenté: aurais je mal cherché sur ce site ?
    Donc nous recherchons les Grimberg, et surtout Hélène et Sabine.
    Merci à vous.
    Hervé Smagghe (06 15 06 36 45)
    [répondre]
Répondue le 14/03/2014
    Nouveau complément TRES IMPORTANT, grâce à une dame qui était enfant de 7 ans en 40, jouait avec les enfants Grimberg, et a vu mes grands parents !
    Les éléments ci dessous viennent de ses souvenirs et des recherches de l'historien Simon Ostermann, via Mme Katy Hazan de OSE
    Orthographe certaine, avec G final GRIMBERG.
    Il était pharmacien, mais pas d'officine, mais de laboratoire
    Prénommé Arthur, ce Grimberg, est né le 12/12/1890 à Darabani, Roumanie, naturalisé français, et engagé volontaire pour 14/18. En 1920 devient directeur du laboratoire COLLOVACCINS et d'un autre labo à Paris.
    A déposé le brevet d'un vaccin contre la tuberculose osseuse, et seul détenteur du secret de fabrication, avec sa femme
    Entre décembre 1930 (Sabine) novembre 1933 (Hélène) et mars 1936 (Danielle), 3 de ses 4 enfants sont nés à Paris. Le dernier, Pierre est né à Cahors le 15/1/1940.
    Toute la famille de 6 personnes, caché par mon grand père chez Mr Berthelot, dans la rue qui était à l'époque rue du blanc ou rue du stade. C'est le CAT actuel, rue Langlois Bertrand.
    La maman est la fameuse Juliette, grande amie de feu ma mère Paulette Housay, qui était épouse Smagghe depuis le 25/4/40 ! Mme Grimberg est née Hendle le 14/8/1901 à Hermanville/Mer dép. 14. Il y a, dans sa famille et celle de sa sœur des préfets et conseiller d'état, ce qui, avec le secret du vaccin, a contribué à une meilleure situation pour des juifs en 1940/42.
    En 1942, la famille a récupéré dans l'urgence ses 2 aînés à l'école: plus jamais la famille fut vue à St Gaultier: la date peut être celle de la 1ère rafle de fin août 42, ou peu avant l'invasion de la zone libre par les nazis, en 11/42. Mais, de 1946 à 1969, ils étaient bien vivants, et le labo à St Quentin 02 !!
    Si vous pouvez faire des recherches sur biusante.parisdescartes.fr, vous y trouverez ce Mr Arthur Grimberg: je n'ai pas su me servir de leur logiciel !!!
    Merci de votre aide !
    Hervé Smagghe 06.15.06.36.45
     
Répondue le 28/02/2016
    Je suis le petit fils de Mr berthelot. Je possède des photos et renseignements vous concernant. vous pouvez me joindre par mail  
Répondue le 28/02/2016
    Vous pouvez me joindre sur mon e mail :
    jean.hivernault@gmail.com
     

***  Recherche éléments biographiques concernant Raoul GRIMAL Déposée le 24/10/2012

    Littéraire de formation, je m'intéresse tout particulièrement à la littérature locale du Bas Berry . J'effectue une recherche sur un roman publié en 1948 et dont l'auteur est un certain Raoul GRIMAL, Préfet de l'Indre à partir de 1938 et probablement jusqu'en 1942. Il fut auparavant Sous Préfet de Béziers. Je cherche des éléments biographiques le concernant , visiblement en 1948 au moment où il publie son ouvrage il est en résidence à CLUIS. Je remercie toute personne qui pourrait me fournir des éléments biographiques le concernant. [répondre]


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